Le cimetière militaire de Dmeir, en Syrie.
Publié le 3 Décembre 2016
La nécropole française de Dmeir, en Syrie, a été créée en 1960 afin de rassembler les corps des -soldats morts pendant le mandat français sur la région et leurs frères tombés lors de la Seconde Guerre mondiale.
Informations historiques.
Témoignage de l'histoire française au Proche-Orient, le cimetière militaire de Dmeir (Syrie) abrite plus de 4 000 sépultures militaires françaises ou étrangères, musulmanes ou chrétiennes, ainsi que quelques tombes de civils. En 1920, la Société des Nations confie les mandats sur la Syrie et le Liban à la France après la défaite de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale (traité de Sèvres et accord Sykes-Picot).
Le mandat français sur la Syrie est organisé en quatre États : les sandjaks de Damas, d'Alep, l'État alaouite (1920), et l'État du Djebel druse (1921). Les rivalités tribales et les oppositions à la présence françaises aboutissent, au gré des heurts (intervention en Cilicie) à la dissociation du sandjak d'Alexandrette, de celui d'Alep, en mars 1923, et à la création par le général Gouraud de la Fédération syrienne regroupant Damas, Alep et l'État alaouite - séparé en 1924.
De 1925 à 1927, le général Sarrail doit rétablir l'ordre dans le Djebel druse.
La Seconde Guerre mondiale retarde l'indépendance syrienne prévue par les accords Viénot (1936). En 1940, le régime de Vichy nomme un nouveau haut-commissaire, le général Dentz. Celui-ci mène une politique de neutralité vis-à-vis du Royaume-Uni, tout en permettant en 1941 aux appareils allemands de transiter par les aérodromes syriens pour appuyer la révolte en Iraq.
L'installation d'une garnison allemande sur l'aérodrome de Neirab suscite une résistance des forces franco-britanniques. Les Allemands repoussés, avec l'appui des troupes syriennes, l'indépendance est proclamée par la France Libre en 1941 : le général Catroux avait alors promis l'indépendance aux États sous mandat. Celle-ci est réalisée à la fin de la guerre.
Les dernières troupes françaises quittent la région en 1946. En 1946, en effet, les tombes des militaires français morts en 1914-1918, 1920-1921 et 1924-1925, et 1939-1945, étaient réparties en cinq principales nécropoles : Mezzeh, Alep, Lattaquieh, Deir-ez-Zôr et Tartus.
Entre 1985 et 1998, la nécropole s'est agrandie à la suite du transfert des tombes de Lattaquieh et d'Alep. Au cours des années cinquante, il fut décidé de la regrouper en un site unique. Un terrain d'une superficie d'environ 16 000 m² fut choisi en bordure de la route de Damas à Bagdad, à 35 km de la capitale syrienne. Le rassemblement des corps sur le site, commencé en 1960 avec le transfert des tombes du cimetière de Mezzeh, situé dans un faubourg de Damas en pleine expansion, fut progressif et s'acheva en 1998 avec la désaffection du cimetière d'Alep.
Sources :
- Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
- Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » et site « Chemins de la Mémoire » du ministère de la Défense.
- Site « Atlas des nécropoles » du ministère de la Défense.