Publié le 26 Juillet 2009


 



Roger Fleury, ancien combattant, président de la FNACA d'Issy-les-Moulineaux.

 


Créée en pleine guerre d'Algérie, le 21 septembre 1958, la FNACA, Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, est l'association spécifique des anciens combattants en Afrique du Nord. Comme le stipule l'article 2 de ses statuts, elle est indépendante à l'égard des pouvoirs publics et de tout parti politique.

 


Elle regroupe à ce jour 371.121 adhérents rassemblés dans 3.560 comités locaux ou cantonaux. Peuvent adhérer tous ceux ayant pris part à la guerre d'Algérie, aux combats du Maroc et de Tunisie, leurs veuves, ascendants et orphelins ainsi que les pupilles de la Nation.

 

Ses Buts :

 

  • - Défendre les droits matériels et moraux de tous ceux ayant pris part à la guerre d'Algérie et aux combats du Maroc et de Tunisie (1952-1962).
  • - Agir en faveur de la Paix en commémorant la date du 19 mars 1962, cessez-le-feu ayant mis fin officiellement à la guerre d'Algérie. 

L'action prépondérante de la FNACA a déjà permis :

 

  • - L'obtention de la reconnaissance de la qualité de combattant et l'attribution de la carte du combattant aux anciens d'Afrique du Nord (9 décembre 1974) ainsi que la reconnaissance officielle de la Guerre d'Algérie (18 octobre 1999).

 

Actuellement, la FNACA demande au gouvernement de reconnaître officiellement le 19 mars 1962 comme Journée Nationale du Souvenir et du Recueillement, non fériée, non chômée, dédiée à la mémoire des 30 000 soldats français tombés en Afrique du Nord et à celle de toutes les victimes civiles.

  

 

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Publié le 26 Juillet 2009


A gauche : Michel Villenfin, porte-drapeau et trésorier ; à droite : Christian Poujols, président de l’UNC à Issy-les-Moulineaux.


 

L’Union Nationale des Combattants (UNC) est la plus ancienne des associations d’anciens combattants.

 

En 1917, le Père Brottier, aumônier militaire (cinq citations militaires dont une à l’ordre de l’Armée) convainc le président du Conseil Georges Clemenceau de la nécessité de fonder une association de combattants afin que ces derniers, blessés, convalescents, en permission ou encore de retour dans leurs foyers, puissent être selon la formule consacrée « unis comme au front ». Un journal est créé : « La Nouvelle France ».

 

Le Père Brottier, qui plus tard – en 1923 – sera le fondateur des Apprentis Orphelins d’Auteuil – reçoit l’appui du général Durand, héros de la défense du Grand Couronné de Nancy au début de la Grande guerre. Parmi les réalisations de l’association, il convient de citer :

 

  • - Création de la Fédération Interalliée des Anciens Combattants en 1920.
  • - La proposition de la retraite mutualiste, officiellement créée par la loi du 4 avril 1923.
  • - Fondation de la Caisse Autonome de Retraite des Anciens Combattants en 1924.

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’UNC est placée en sommeil. Après la Libération, l’association reprend son activité. Les guerres de décolonisation lui apportent de nouveaux combats et de nouvelles missions, comme la reconnaissance des soldats français « Morts pour la France » au-delà de la date des Accords d’Evian en 1962 pour la Guerre d’Algérie (des combats se sont poursuivis jusqu’en 1964 en Algérie et en Afrique du Nord).

 

En 1997, l’UNC est devenue un Fédération qui intègre les  « Soldats de France » et par un protocole d'accord de 2007 les veuves de guerre (AEVOG).

 

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Publié le 18 Juillet 2009



Il y a du changement dans le comité du Souvenir Français d'Issy-les-Moulineaux. Après plus de six années de présidence, Gérard RIBLET passe la main. Nous tenons à le remercier pour son dévouement et sa disponibilité.


Voici le nouveau bureau :

 

- Président d'honneur : général Roland GLAVANY.


- Présidents honoraires :

  - Général Jean-Claude ICHAC.

  - Gérard RIBLET.

- Président : Frédéric RIGNAULT.


- Trésorier : Gilles GUILLEMONT.


- Secrétaire : Thierry GANDOLFO.


- Porte-drapeau : Marcel LECONTE.

La nouvelle adresse est : 10, avenue Bourgain - 92130 Issy-les-Moulineaux - Tél. : 01 45 29 04 71
Adresse email : sfdg92@neuf.fr

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Publié le 12 Juillet 2009


 

Les infirmières, qui furent également baptisées « anges blancs », ont beaucoup apporté pendant le premier conflit mondial. Au nombre de 200.000 dans les troupes alliées, des milliers d’entre-elles se sont sacrifiées pour sauver des soldats. Ainsi au cœur du carré militaire d’Issy-les-Moulineaux, demeure une femme au milieu de centaines d’hommes… Il s’agit de Marguerite Montet, infirmière militaire, morte pour la France, le 22 septembre 1918.

 

Les Sections d’infirmiers militaires.

 

Les Sections d’infirmiers militaires sont dirigées par des médecins, qui peuvent avoir des galons différents selon leur âge, leurs années de services (…). Ils ont le titre de médecin attaché devant leur grade.

 

Les Sections d’infirmiers militaires sont des entités du Service de Santé des Armées et sont des éléments organiques de corps d’armée, au même titre que l’état-major, les sections du train des équipages, les secrétaires, le recrutement, les commis et ouvriers militaires d’administration ou encore les légions de gendarmerie. Les Sections d’infirmiers comportent bien entendu des infirmiers, et aussi des brancardiers, des chauffeurs, des médecins, des aides-soignants, des auxiliaires. Des infirmières également.


Il y a des années de cela, pour la revue « Je sais tout », le journaliste Paul Fuchs interrogea Charlotte Maître, infirmière militaire pendant la Grande guerre : « Il y a deux sortes d'infirmières : les unes dépendent d'associations libres et donnent gracieusement leur concours à l'État ; les autres, dont je suis, sont réellement incorporées dans l'armée et sont des soldats, en tout et pour tout. Assimilées aux officiers subalternes, nous touchons les mêmes rations qu'eux, nous voyageons avec les mêmes feuilles de route. Nous n'avons sur eux qu'un avantage, une indemnité d'habillement de cent francs par an ».

 

La Croix-Rouge.

 

La Croix-Rouge française, créée en 1864, se matérialise via plusieurs entités : la Société de Secours aux Blessés Militaires (SSBM) et le Comité des Dames de la SSBM. Des scissions interviennent qui donnent naissances à deux autres œuvres : l’Association des Dames de France (ADF) et l’Union des Femmes de France (UFF).

 

Dès les premiers jours du conflit, la SSBM se rend sur les champs de batailles. A l’arrière, l’ADF et l’UFF œuvrent à l’organisation d’hôpitaux militaires provisoires et/ou auxiliaires. En 1918, on dénombre près de 1.400 hôpitaux. De nombreuses écoles, lycées, des châteaux (Chenonceau par exemple), sur tout le territoire national, sont transformés en unités de soins et de repos, en sanatorium ou encore en centres de tris pour l’envoi de colis aux soldats.

 

Ce sont près de 68.000 femmes qui s’engagent au sein de la Croix-Rouge française pour défendre la France et son armée.

 

Les religieuses.

 

Au même titre qu’il existe au sein de l’armée un service des aumôneries militaires, de très nombreuses religieuses se portent volontaires pour aider et soigner les blessés. Sœur Gabrielle à Clermont-en-Argonne, sœur Julie à Gerbéviller, sœur Cléophas de l’hôpital de Rochefort-en-Yvelines, sœur Thérèse, qui accompagne le corps expéditionnaire français dans les Dardanelles en 1915, les Sœurs franciscaines Missionnaires de Marie qui œuvrent à Paris, sont restées parmi les plus célèbres.

 

Il faut également mentionner les sœurs des ordres religieux originaires des pays alliés et qui interviennent sur le front.

 

Les religieuses reçoivent des décorations, comme la Médaille de la Reconnaissance française ou la Médaille des Epidémies (et de nombreuses décorations étrangères). Elles sont aussi citées à l’Ordre du corps d’armées ou de l’armée, comme Victoire Perrin, de l’ordre des Sœurs Hospitalières de Saint-Charles de Nancy : « Supérieure à l’hôpital de Blâmont, est restée à la tête de la maison pendant toute l’occupation allemande. D’une charité et d’un dévouement sans bornes, a donné ses soins, en pleine bataille des 14 et 22 août 1914, aux blessés français. Par la suite, au cours de la campagne, a caché à plusieurs reprises des patrouilles égarées dans les lignes allemandes et les a aidées à regagner nos lignes, sans souci des représailles ennemies auxquelles elle s’exposait.»

Les Armées alliées.

Il convient de distinguer les services de santé des armées présentent sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale des associations caritatives et des dons de personnalités étrangères à l'Armée française.

Comme pour le Service de Santé de l'Armée française, des hôpitaux militaires de campagne et des centres de convalescence sont constitués sur réquisition de l'Administration par les armées belges, américaines, anglaises et troupes du Commonwealth (Canada, Inde, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie, Irlande du Nord...). C'est l'explication, par exemple, de la présence de nombreuses tombes belges dans le petit village d'Avon-les-Roches en Touraine.

Les interventions des YMCA (Young Men's Christian Association) anglaises et américaines, des oeuvres caritatives canadiennes, sud-africaines, ou encore australiennes, des dons de familles telles que les Rockefeller ou les Gould, sont primordiaux pour suppléer ou aider les infirmières militaires.

 

Quand les Etats-Unis lèvent un corps expéditionnaire pour aider son alliée la France, en 1917, il y a déjà presque trois ans que l'association américaine American Ambulance Field Service fournit des véhicules modernes pour le front occidental. Et au moment où ce même corps expéditionnaire quitte le port de New-York, il est accompagné de bataillons entiers d'infirmières.

Autre exemple : les ladies de la Société londonienne se dévouent corps et âmes pour créer et administrer des antennes en Belgique et dans le nord de la France, payant elles-mêmes les matériels et les médecins.

 

Le dévouement au soldat, de quelque origine qu'il soit.


Les services de santé agissent d'abord et principalement pour leurs armées. Mais il ne faut pas oublier que la Convention de 1906 pour l'amélioration du sort des blessés et malades dans les armées en campagne, signée à Genève, est généralement respectée et est associée à un esprit "chevaleresque" encore présent dans les conflits.

De fait, il n'est pas rare que les infirmières soient désignées pour s'occuper de blessés ennemis récupérés sur le champ de bataille.

C'est le cas d'Elisabeth Ridell Henderson, infirmière écossaise, qui raconte, bien des années plus tard, une demande particulière de sa supérieure : "Dans la matinée, un jeune scout est venu dans l'aile en saluant brièvement. Avec une étincelle espiègle dans les yeux, il m'a dit : "Ma soeur, la directrice veut vous voir dans son bureau immédiatement". Il savait très bien qu'un tel message a le don de mettre une personne à l'envers ! Voici ce que la directrice avait à me dire : "Ma soeur, il faut que vous prépariez vos bagages immédiatement : je vous envoie à une école dont nous avons pris possession afin de préparer les lieux pour que nous puissions recevoir 300 blessés allemands ce soir même". Je suis restée clouée sur place, puis j'ai répondu, désespérée : "Madame, ne pourriez-vous pas envoyer quelqu'un d'autre qui n'ait pas les mêmes sentiments que moi ? Le frère dont je suis le plus proche est porté disparu, le frère de mon fiancé a été tué en ramenant des prisonniers qui s'étaient rendus, et le fiancé d'une de mes soeurs, grièvement blessé, est à l'hôpital de Cambridge, à Aldershot, depuis près d'un an. Je ne pourrai pas toucher aux Allemands !" ai-je lancé fougueusement. La directrice a répondu doucement : "C'est un ordre !".

 

Pourquoi s'engagent-elles ?

Les infirmières s'engagent par devoir, par sentiment patriotique, par fidélité à un amour parti au feu, en souvenir d'un frère, d'un mari, d'un aïeul tombé au champ d'honneur. Les infirmières proviennent de toutes les classes sociales, de tous les milieux : de l'aristocrate à la paysanne, de l'ouvrière à la femme au foyer. Il n'est que de citer Elisabeth, reine de Belgique, Madeleine Jacquemaire, fille aînée du Président Georges Clemenceau, Louise de Bettignies, surnommée la "Jeanne d'Arc du Nord", qui, prisonnière des Allemands, refuse de fabriquer des pièces d'armement pour les ennemis de son pays, et finit par mourir de privations et de maladie dans les geôles du IIème Reich.

Ou encore Edith Cavell, infirmière anglaise, qui organise en 1915 l'évasion de nombreux blessés alliés de la zone d'occupation allemande. Pour ce fait de résistance, elle est arrêtée et exécutée le 12 octobre 1915. "J'ai pensé que c'était mon devoir de faire cela pour mon pays. Je suis anglaise et j'ai agi en patriote".

Léonie Bonnet dans son journal de la Grande Guerre écrit : "C'est dans le travail et la prière, qu'un très grand chagrin dont personne ne peut soupçonner l'existence, peut trouver un certain apaisement. Aujourd'hui plus qu'hier, et demain davantage, je penserai à ces deux mots : "Travail ; prière". (placé en exergue du livre Aimer et travailler, Léonie Bonnet, d'Alexandre Lafond et Céline Piot, Ed. Nérac).

 

Monuments et stèles.


A Pierrefonds, dans le département de l'Oise, le 20 août 1918, un bombardement aérien tue l'infirmière Elisabeth Jalaguier. Depuis, un monument a été érigé en sa mémoire et pour toutes les infirmières tombées au combat : "In memoriam. Gloire aux infirmières militaires de France. Ce monument est érigé dans le parc ou fut tuée Elisabeth Jalaguier".

 

Dans de nombreux édifices religieux se trouvent des stèles à la mémoire du sacrifice de ces femmes merveilleuses, comme par exemple à Paris, sur l'un des piliers de la nef de l'église Saint-Louis de Invalides. A Reims, a été inauguré en 1924, un monument pour les infirmières de la Première Guerre mondiale. A Berck-sur-Mer, le monument représente un Poilu sur un brancard. En dessous figurent ces mots : "Aux infirmières françaises, les combattants reconnaissants".

"Il fallait quand même consoler, distraire, encourager ceux qui, dans les trente lits de la salle, gisaient et souffraient pour la Patrie ; il fallait rire et sourire durant douze heures par jour, mais le soir, dans le dortoir sans feu, bien lasse, si lasse qu'elle avait à peine touché à sa ration, la jeune infirmière tirait alors les rideaux de son alcôve et sanglotait en appelant "sa maman" qui la gâtait si fort et la soignait si bien, elle, la pauvre gosse à peine sortie elle-même de l'enfance" (Louise C., infirmière belge, citée par Hubert Depester dans son ouvrage Nos héros et nos martyrs de la Grande Guerre - Ed. Tamines).

 

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Publié le 4 Juillet 2009

Au micro : Jean Boyer, président des Partisans français de Slovaquie.

 

Les Partisans français de Slovaquie est une association, présidée par M. Jean Boyer, isséen, dont le but est de perpétuer la mémoire de dizaines de Français qui, évadés du STO, ont combattu les troupes du IIIème Reich, au cœur de l’Europe de l’est. Jean Boyer fut l’un de ces Partisans.

 

Plusieurs stèles et monuments rappellent cet incroyable engagement :

 

- place Stefanik, à Paris, une plaque, inaugurée en 1994 pour le 50ème anniversaire du soulèvement des Français de Slovaquie, sur laquelle sont inscrits les mots suivants : « En 1944-1945, 147 évadés de guerre et 55 évadés du STO formèrent sous le commandement du capitaine de Lannurien, une compagnie de l’armée française qui fut intégrée dans la brigade de partisans « général Stefanik » en Slovaquie. Cette compagnie participa aux côtés de l’armée slovaque insurgée et de partisans russes à la lutte contre les nazis dans les Carpates. Elle eut 56 tués et 45 blessés. Elle fut citée à l’ordre de l’armée par le général de Gaulle en décembre 44, lors de son passage à Moscou ».

- un mausolée a été bâti à Strecno, en Slovaquie, sur lequel sont inscrites les phrases suivantes : « Que s’épanouisse la fraternité née des flammes de l’insurrection, que les fleurs des champs ornent les tombes des braves. A la gloire éternelle des fils de France portés par la Marseillaise à des exploits héroïques et tombés en vainqueurs dans la lutte commune pour notre bonheur et celui de l’Humanité ».

 

- une vitrine existe également au cœur du musée de l’Ordre de la Libération. Celle-ci reprend des cartes, des témoignages écrits, des décorations et expose les faits des combats des Français aux côtés des Slovaques. La vitrine a été inaugurée en 1981 en présence du ministre des Anciens combattants, M. Meric, d’un représentant du ministre de la Défense, du général Jean Simon, chancelier de l’Ordre de la Libération, le général de Boissieu, ancien Grand chancelier de la Légion d’Honneur, le chef du Service Historique de l’Armée de Terre, M. Sedivi, ambassadeur de Tchécoslovaquie.

 

Le 9 décembre 1944, à l’occasion d’un voyage à Moscou, le général de Gaulle avait écrit  ceci : « Le Groupe des Partisans Français en Slovaquie, magnifique unité, issue de la volonté de reprendre les armes et de participer aux combats libérateurs d’un groupe de Français évadés des geôles allemandes, sous l’énergique impulsion du capitaine de Lannurien, du lieutenant Poupet et du sous-lieutenant Tomasi, participant brillamment aux actions des partisans en Slovaquie, harcelant l’ennemi sans répit, lui causant de fortes pertes et détruisant ses communications.

 

Combattant loin de la Mère Patrie, souvent isolé au milieu des forces ennemies, fait l’admiration de ses camarades russes et slovaques par son ardeur au combat, son audace et ses hautes vertus morales.

 

Constitue un vivant témoignage du patriotisme français.

 

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme.

 

De Gaulle. »

 

 

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