Publié le 25 Juillet 2010

 

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Etienne Lalis est présent sur les marches de la mairie d’Issy ; il porte la main à sa veste.

 

Après la guerre.

 

A la suite de la défaite française en 1871, Etienne Lalis est renvoyé à la vie civile et il reprend ses activités de marchand carrier et de marchand de vin. C’est un personnage connu et respecté d’Issy.

 

Dans le Livre d’Or des Combattants de 1870-1871 (publié au début des années 1900), Etienne Lalis est présenté ainsi : « Si un homme a rendu de grands services dans sa vie civile et militaire, payé de sa personne et de son argent dans les nombreuses sociétés humanitaires et patriotiques, dont il fit et fait encore partie, c’est bien M. Lalis dont nous donnons aujourd’hui la figure si connue et si sympathique. Président de la Chambre syndicale des Marchands carriers de France, Vice-Président de l’Union des fournisseurs du bâtiment à Paris, arbitre-expert, à titre gratuit, devant les tribunaux. »

 

 

Le monument de la municipalité pour les combattants de 1870-1871 dans le cimetière d’Issy.

 

Extrait du Livre d’or : « Le siège de Paris terminé, la 2ème Compagnie a demandé à la Municipalité d’ouvrir une souscription pour élever un monument et y déposer les corps des camarades tués à Issy devant l’ennemi.

 

Cette autorisation lui a été accordée et la commune a donné le terrain dans le cimetière. Le 5 décembre 1871, c’est au milieu d’une grande affluence et d’une belle manifestation patriotique que les corps de ces malheureuses victimes du devoir ont été ramenés et déposés dans le cimetière. De belles couronnes furent déposées et toute la population d’Issy avait été invitée à y assister. A cette cérémonie, de beaux discours furent prononcés.

 

La guerre terminée, notre camarade Lalis fut un des plus zélés organisateurs de nos nombreuses sociétés patriotiques, humanitaires et mutualistes.

 

Il est membre du conseil d’administration de la grande et belle société des Vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871 ; Président de la Fédération des sections du département de la Seine ; Président de la 251ème section d’Issy, a obtenu la médaille d’honneur en or de la Société pour services rendus. Membre du Comité de l’œuvre des Vieux Militaires ; Délégué général de la 1ère section d’Issy, membre fondateur de l’œuvre. Membre de la Société du Souvenir Français ; membre du Bureau de la société d’assistance à la Vieillesse et à l’invalidité d’Issy et de nombreuses sociétés dont il est membre et membre d’honneur.

 

Le 13 juillet 1905, le gouvernement de la République lui décernait la médaille de la Mutualité.

 

Le 4 décembre 1905, M. Lalis était nommé officier d’académie et le 13 novembre 1909, il recevait la médaille d’argent de la Mutualité et le 5 mars 1911, la médaille d’honneur de l’Encouragement au Bien.

 

Ceux qui comme lui font le bien, savent défendre toutes les causes justes, reconnaissent les services rendus, ne transigent jamais avec leur conscience, pour ceux-là, comme nous le faisons aujourd’hui pour le camarade Lalis, on peut dire que ce sont des hommes de bien qui méritent le respect et la sympathie de leur concitoyens.

 

Nous croyons donc rendre un grand service en montrant ces bons Français qui savent tout sacrifier à l’intérêt général, et à l’humanité. M. Lalis fait partie de cette phalange d’hommes dont un pays doit s’honorer et conserver toujours la mémoire ».

 

Reconnu par ses pairs et la municipalité, Etienne Lalis vit ses dernières années à Issy-les-Moulineaux. Il est couvert d’honneurs, de médailles et de récompenses. Il décède le 23 juillet 1918. L’Armée française vient de remporter la Seconde bataille de la Marne.

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Issy d'antan

Publié le 22 Juillet 2010

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Le Comité d'Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français participera, le dimanche 29 août 2010, aux cérémonies de Libération de la cité.

 

- 9h30 : place Manouchian. Dépôt de gerbes.

 

- 9h45 : parc de la Résistance, ZAC Sainte Lucie. Dépôt de gerbes et discours de Monsieur Jegou, président de la FNDIRP.

 

- 10h05 : dépôt de gerbes au buste de Jean Moulin (pont Jean Moulin).

 

- 10h25 : place du 8 mai. Dépôt de gerbes au buste du général de Gaulle.

 

- 10h40 : square Bonaventure Leca. Dépôt de gerbes au buste du maréchal Leclerc.

 

- 10h45 : fleurissement du monument aux morts de la ville. Discours de Monsieur Quillard, président des ACV et de Monsieur Santini, député-maire, ancien ministre.

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Publié le 10 Juillet 2010

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Vétérans de la Garde nationale et de la Guerre franco-prussienne. Etienne Lalis se tient debout, derrière à droite.

 

 

La Guerre franco-prussienne.

 

Le 2 juillet 1870, l’Espagne dont le trône est vacant depuis la révolution de 1868, confirme l’annonce de la Prusse d’une candidature du prince Léopold de Hohenzollern. L’Empire français ne peut accepter une telle décision qui viendrait à l’entourer de pays favorables à l’expansionnisme prussien. Le 12 juillet, le gouvernement espagnol déclare la candidature fameuse « caduque », mais le lendemain, le chancelier prussien Bismark provoque Napoléon III dans une dépêche : Hohenzollern s’est retiré et le chancelier « n’a plus rien d’autre à dire à l’ambassadeur de l’Empire français ». L’humiliation est accentuée dès le lendemain par une série de caricatures et d’articles dans la presse allemande. Bismarck veut « exciter le taureau gaulois » selon la formule restée célèbre. Poussé par l’opinion publique et une partie de son entourage, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse.

 

Les mouvements militaires sont immédiatement déclenchés. Mais, profitant d’un meilleur armement, de forces aguerries et de la pitoyable stratégie des chefs de l’Armée française, les Prussiens défont les troupes de Napoléon III en quelques semaines. Ils se trouvent aux portes de Paris le 19 septembre 1870.

 

 

La guerre d’Etienne Lalis.

 

Madame Batard-Lalis a conservé un précieux document. Il s’agit du Livre d’Or des combattants de 1870-1871 de France et des colonies, publié au début des années 1900.

 

« Ancien sergent-fourrier, du 41ème Bataillon de la Garde nationale de la Seine, M. Lalis n’écoutant que son patriotisme s’engage pour la durée de la guerre. Bientôt, il est nommé sergent-major de la 2ème Compagnie de guerre 1er Bataillon du 13ème régiment de Paris qui occupe le poste avancé du château d ‘Issy. Dans cette position avancée, la Compagnie perd 4 hommes tués et onze blessés.

 

Il assiste également aux engagements avec l’ennemi à la gare aux Bœufs, à Choisy-le-Roi, à la gare de Clamart et au Moulin de pierre.

 

Le 29 décembre 1870, dans l’après-midi en poussant une reconnaissance sous les ordres du capitaine Candon, le sergent-major Lalis découvrit, caché dans une carrière, une certaine quantité de munitions et un outillage servant à la confection des cartouches. Cette carrière était située route de Gardes à Meudon sous la prise d’eau des bains, au lieu dit Les Montalats, carrière Malzac.

 

Ces munitions étaient enfermées dans 200 boîtes de tôle, le tout contenu dans des sacs.

 

Le général Coréard ordonna au lieutenant-colonel Jametel, une sortie de nuit pour aller s’emparer des munitions de guerre. Deux compagnies armées et un nombre d’hommes de corvées se mettaient en marche à 9 heures du soir dans la direction de Meudon.

 

Le capitaine Candon et le sergent-major Lalis guidèrent la colonne, qui marchait en se gardant de l’ennemi, précédée de tirailleurs et de flanqueurs, l’éveil pouvant d’un moment à l’autre attirer l’attention de l’ennemi.

 

Après un travail opiniâtre, nécessitant de grandes précautions, l’expédition rentrait avec les munitions au château d’Issy.

 

L’honneur de cette expédition revenait au capitaine Candon, mais une grande part au sergent-major Lalis qui le premier, signala l’existence de ce dépôt. »

 

Rapport du général Coréard, ordre du jour du 3 janvier 1871 : « Colonel, M. le Commandant en chef de la 3ème armée, a fait connaître à M. le Gouverneur de Paris, les détails de la reconnaissance opérée par le 13ème régiment de la garde mobilisée, sous la direction du colonel Jametel commandant le régiment : dans la nuit du 29 au 30 décembre 1870, le gouverneur a chargé M. le général Commandant supérieur des gardes mobilisés de la Seine, d’être auprès du Régiment et de son chef, l’interprète de sa vive satisfaction pour l’ordre parfait avec lequel cette opération a été conduite, et de féliciter en particulier, M. le capitaine Candon et son sergent-major Lalis qui a le 1er signalé l’existence du matériel ».

 

Le 25 février 1871, Etienne Lalis est nommé agent-comptable, avec rang d’adjudant, pour les 1ère et 2ème compagnies sédentaires et 2ème compagnie de guerre du 41ème Bataillon. Mais le mois suivant, les troupes prussiennes défilent sur les Champs-Elysées.

 

 

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #1870-1871