Publié le 12 Septembre 2020

Au capitaine Bonnabelle.

Louis Bonnabelle nait le 10 décembre 1883 à Nancy dans le département de Meurthe-et-Moselle. Il est le fils de Jules Bonnabelle et Marie Bertinet.

 

Saint-cyrien, de la promotion Sud-Oranais (1902-1904), il a le matricule 2089 au 3e bureau de recrutement de la Seine. En 1914, il est affecté au 153e régiment d’infanterie à la tête de la 1ère Section de mitrailleuses. Le régiment est commandé par le colonel Louis Loyzeau de Grandmaison, qui sera l’un des 42 généraux français à mourir au combat au cours de la Première Guerre mondiale.

 

Extrait du Journal de Marche et des Opérations du 153e régiment d’infanterie (en garnison à Toul) :

 

« Le 25 septembre 1914 – Effectifs : Officiers 24 et troupe : 2219. Le régiment est arrivé à Bouchoir, à 3 heures. Repos. Café. Le régiment se met en marche à 5 heures sur Parvillers. Formation de combat. Direction : La Chavatte. Objectif ultérieur : Liancourt. Le 2e bataillon attaque le village de La Chavatte, appuyé en arrière et à gauche par le 1er bataillon, qui ensuite est dirigé sur Foucaucourt. Combat très important. Ces 2 bataillons s’emparent des points d’appui de La Chavatte et Fouquescourt. Le lieutenant-colonel Hoff est blessé grièvement. Le capitaine Laurens, commandant la 5e compagnie, est tué à la tête de la compagnie, qu’il a brillamment conduite au feu et entraînée à l’attaque de la lisière de La Chavatte. La 7e compagnie, engagée à sa droite, attaque par le sud et contribue puissamment à l’assaut du village. Le capitaine Hénard, blessé à la tête de la 6e compagnie, protège le flanc gauche de l’attaque, en butte au tir violent des mitrailleuses allemandes. Le 2e bataillon, après avoir débordé le village et provoqué la retraite de l’ennemi qui laissait 12 pièces d’artillerie de 77 dont 4 furent définitivement prises, prend possession du terrain.

 

Le 27 septembre 1914 – Effectifs : Officiers 23 – Troupe : 1906. Les 1er et 3e bataillons restent sur les positions acquises en avant de La Chavatte. Le 2e bataillon est placé en réserve au sud de Rouvray. Contre-attaque allemande sur La Chavatte. A la nuit le 2 bataillon s’en retourne cantonner à Bouchoir. Tués : le capitaine Bonnabelle… ».

 

Titulaire de la Légion d’honneur et croix de guerre avec palmes, le capitaine est cité à l’ordre du régiment : « Officier brave et énergique, s'est distingué dans la conduite de la Compagnie de mitrailleuses qu'il commandait le 25/09/1914, à l'attaque d'un village, a rallié sous un feu violent d'infanterie et d'artillerie des fractions privées de leur chef qu'il a redressées sur leur objectif afin de déborder le village. A été tué à la tête de sa compagnie".

 

La mention « Mort pour la France » est transmise par jugement à la ville d’Issy-les-Moulineaux, où le capitaine Bonnabelle résidait, le 4 décembre 1915. Le capitaine est enterré dans le cimetière communal de Saulxures-lès-Nancy, dans une tombe individuelle.

 

 

Sources :

 

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle du lieutenant Isaac.
  • Site de la ville d’Issy – www.issy.com  
  • Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
  • André Castelot et Alain Decaux : Histoire de la France et des Français, Larousse.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
  • Site Chtimiste sur les régiments et les combats de la Première Guerre mondiale.

 

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Publié le 6 Septembre 2020

Les coloniaux : le commandant Marchand.

La mission Congo-Nil.

La politique française d’expansion impérialiste en Afrique noire, engagée dès le second Empire, s’amplifie sous la IIIe République : Congo (1880), Djibouti et côte somalienne (1888), Guinée et Soudan (1891), Côte d’Ivoire et Dahomey (1893) sont conquis.

Ayant le projet de relier ses possessions de Dakar à Djibouti, la France décide, en 1896, d’envoyer une mission d’exploration militaire en Afrique, dont le commandement est confié à Jean-Baptiste Marchand, officier des tirailleurs sénégalais depuis 1887.

La « mission Congo-Nil » parvient jusqu’à Fachoda, mais les Britanniques, qui souhaitent aussi contrôler ces territoires situés au sud de l’Égypte, exigent le départ des Français. C’est la « crise de Fachoda » (juillet à novembre 1898), durant laquelle les troupes du général Kitchener sont prêtes à attaquer celles que commande Marchand. Dans une atmosphère de grande tension, alimentée par le nationalisme des populations qui suivent l’affaire avec passion, une solution diplomatique est finalement trouvée : le gouvernement français ordonne à Marchand de se retirer.

Pour avoir mené cette expédition, résisté aux Britanniques et n’être parti que par obéissance, le commandant reprend du service en 1914 en tant que colonel de réserve et est promu général de brigade en février. Il est par la sutie blessé au cours de la seconde bataille de Champagne le 25 septembre 1915, mais il survit et participe à la guerre jusqu’à l’armistice.

Avec le grade de général de division, Jean-Baptiste Marchand quitte l’armée définitivement le 4 avril 1919.

 

Une carrière politique.

Sa carrière civile a nettement moins d’éclat que sa carrière colonaile. Il entre en journalisme et s’essaye à la politique, mais sans grand succès : en 1906, il se présente à Paris aux élections législatives sous l’étiquette Républicain démocrate. En tête au 1er tour, il est battu au 2e avec 49 % des voix par le socialiste Arthur Groussier. En 1910, il épouse Raymonde de Serre de Saint-Roman, qui possède des biens à Saint-Roman-de-Codières et à Sumène dans le Gard. Marchand y vient désormais souvent et y est élu en 1913 conseiller général du canton de Sumène. Il le reste jusqu’en 1925.

 

Le général de division Jean-Baptiste Marchand meurt à Paris le 13 janvier 1934, à l’âge de 71 ans.

 

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Ce texte – dans sa partie coloniale – a été écrit par Alban Sumpf.
  • Site www.histoire-image.org

 

Les coloniaux : le commandant Marchand.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale