Les coloniaux : le commandant Marchand.

Publié le 6 Septembre 2020

Les coloniaux : le commandant Marchand.

La mission Congo-Nil.

La politique française d’expansion impérialiste en Afrique noire, engagée dès le second Empire, s’amplifie sous la IIIe République : Congo (1880), Djibouti et côte somalienne (1888), Guinée et Soudan (1891), Côte d’Ivoire et Dahomey (1893) sont conquis.

Ayant le projet de relier ses possessions de Dakar à Djibouti, la France décide, en 1896, d’envoyer une mission d’exploration militaire en Afrique, dont le commandement est confié à Jean-Baptiste Marchand, officier des tirailleurs sénégalais depuis 1887.

La « mission Congo-Nil » parvient jusqu’à Fachoda, mais les Britanniques, qui souhaitent aussi contrôler ces territoires situés au sud de l’Égypte, exigent le départ des Français. C’est la « crise de Fachoda » (juillet à novembre 1898), durant laquelle les troupes du général Kitchener sont prêtes à attaquer celles que commande Marchand. Dans une atmosphère de grande tension, alimentée par le nationalisme des populations qui suivent l’affaire avec passion, une solution diplomatique est finalement trouvée : le gouvernement français ordonne à Marchand de se retirer.

Pour avoir mené cette expédition, résisté aux Britanniques et n’être parti que par obéissance, le commandant reprend du service en 1914 en tant que colonel de réserve et est promu général de brigade en février. Il est par la sutie blessé au cours de la seconde bataille de Champagne le 25 septembre 1915, mais il survit et participe à la guerre jusqu’à l’armistice.

Avec le grade de général de division, Jean-Baptiste Marchand quitte l’armée définitivement le 4 avril 1919.

 

Une carrière politique.

Sa carrière civile a nettement moins d’éclat que sa carrière colonaile. Il entre en journalisme et s’essaye à la politique, mais sans grand succès : en 1906, il se présente à Paris aux élections législatives sous l’étiquette Républicain démocrate. En tête au 1er tour, il est battu au 2e avec 49 % des voix par le socialiste Arthur Groussier. En 1910, il épouse Raymonde de Serre de Saint-Roman, qui possède des biens à Saint-Roman-de-Codières et à Sumène dans le Gard. Marchand y vient désormais souvent et y est élu en 1913 conseiller général du canton de Sumène. Il le reste jusqu’en 1925.

 

Le général de division Jean-Baptiste Marchand meurt à Paris le 13 janvier 1934, à l’âge de 71 ans.

 

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Ce texte – dans sa partie coloniale – a été écrit par Alban Sumpf.
  • Site www.histoire-image.org

 

Les coloniaux : le commandant Marchand.

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :