Publié le 31 Décembre 2024

Thomas Cole (1801-1848), Le Cours de l'Empire - La Destruction.

Thomas Cole (1801-1848), Le Cours de l'Empire - La Destruction.

Le 31 décembre 406, des dizaines de milliers de guerriers germaniques franchissent le Rhin gelé. Ils sont accompagnés d’autant de femmes, d’artisans de tout métier. Au même moment, le Goth Radagaise envahit l’Italie et des usurpateurs apparaissent en Bretagne.

Ces mouvements marquent le début de la chute de l’Empire romain d’Occident. En effet, des villes comme Trèves seront envahies puis saccagées quelques semaines plus tard. L’apothéose – la prise de Rome – sera effective en 476.

Depuis, l’on sait que les civilisations sont mortelles. Les démocraties fragiles.

 

Puisse l’année 2025 apporter la paix et le respect entre les nations. Voilà les vœux que nous formons.

 

Sources :

  • Encyclopédie Larousse.
  • Site de France Culture.

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Publié le 22 Décembre 2024

Belfort – Caserne Bougenel du 42e RI.

Belfort – Caserne Bougenel du 42e RI.

Louis Rossi nait le 10 mars 1885 dans le département du Doubs. Il est recensé en ces lieux et se voit affecté le numéro 1630 au recrutement de Besançon. Plus tard, il déménage pour chercher du travail et s’installe en région parisienne. Il habite alors Issy-les-Moulineaux.

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’armée l’appelle à se rendre à la caserne Bougenel du 42e régiment d’infanterie (RI), située à Belfort.

Sous les ordres du colonel Bonfait, le 42e RI se dirige dès la déclaration de guerre vers l’Alsace. Le 8 août 1914, il entre dans Mulhouse puis continue sa progression vers la ville de Rixheim. Il fait partie de ces unités qui pénètrent en Alsace-Lorraine occupée au début du conflit. Cependant, dès le lendemain, une violente contre-attaque l’oblige à céder les positions et se replier. De fait, à la fin de l’été, le 42 quitte l’Alsace et est transporté en Picardie dans la région d’Amiens.

En septembre, le voilà engagé dans l’Aisne. Le Régiment prend alors part à l'offensive qu'ont rendue possible les victoires de l'Ourcq et de la Marne. Les 6 et 7 septembre, il se bat à Bouillancy où il subit de lourdes pertes et où le colonel Bonfait est blessé. Le 12, sous le commandement du lieutenant-colonel Petit, il prend d'assaut le pont et le village de Vic-sur-Aisne et poursuit l'ennemi jusqu'à Saint-Cristophe et Sacy ; le 14, il occupe Autrèches ; le 20, il chasse les Allemands de Vingré, où il fait près de 200 prisonniers et délivre des éléments du 298e qui y étaient cernés.

A la fin de novembre, le régiment est relevé et mis en réserve d'armée.

Le 25 décembre, le 3e bataillon du 42e reçoit l'ordre d'attaquer les tranchées allemandes du bois Saint-Mard (près de Tracy-le-Val dans l’Oise). Il se porte brillamment en avant et atteint la tranchée qui lui avait été assignée comme objectif. Mais une contre-attaque très violente arrête son élan et l'oblige à se replier en lui infligeant de lourdes pertes, les 9e et 10e compagnies ont particulièrement souffert. Le général de Villaret, commandant le 7e corps d'armée, s'exprime alors en ces termes dans une lettre adressée le 30 décembre au général Crepey, commandant la 14e Division, au sujet du combat du bois Saint-Mard : « Au récit émouvant des actes de courage et de dévouement qui ont marqué ce dur combat, j'ai reconnu les solides qualités militaires du 42e. Je vous prie de transmettre à ce beau régiment la nouvelle assurance de toute mon affection et de mon entière confiance. La vaillance que les 9e et 10e compagnies ont montré au cours de ce combat meurtrier leur ont valu une citation à l'ordre du 35e Corps d'Armée, ainsi conçue : « Après une courte préparation par l'artillerie, sont sorties avec un magnifique ensemble de nos tranchées et se sont portées d'un seul bond jusqu'aux tranchées ennemies dont elles se sont emparées. Y ont tenu jusqu'à la dernière limite des forces humaines ».

Ce jour-là, jour de Noël 1914, Louis Rossi, âgé de 29 ans, fait partie des morts pour la France du 42e régiment d’infanterie.

 

Sources :

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Publié le 7 Décembre 2024

Les coloniaux : Charles Mangin.

Né à Sarrebourg (Moselle), Charles Mangin (1866-1925), participa, à la tête des tirailleurs sénégalais, à la mission Congo-Nil en 1898-1900 sous les ordres de Marchand. Colonel au Maroc avec Lyautey, il prit Marrakech.

Général, il commande en 1914-15 une brigade d'infanterie puis une division, la 5e D.I. de Rouen, lors de la bataille des frontières, sur la Marne, en Artois. Le 22 mai 1916, il attaque en vain le fort de Douaumont (Meuse) puis, toujours à Verdun, il dirige les offensives de reconquête aux côtés de Nivelle.

En 1917, il est au Chemin des Dames, chef de la 6e armée. L'attaque s'enlisant, il est limogé. Il revient en 1918 commander la 10e armée avec laquelle il effectue la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts où il brise l'ennemi. Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il rompt le front allemand, libère Soissons et Laon.

L'armistice annule son offensive prévue en Lorraine. Il entre à Metz le 19 novembre, atteint le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupe la Rhénanie.

Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine ("la Force noire") plus nombreuse et plus puissante, au service de la France. Pour l'anecdote, rappelons que de 1906 à 1922, son fidèle ordonnance fut un Bambara de haute stature, Baba Koulibaly, qui veilla jour et nuit sur lui avec dévouement et une ostentation que le général appréciait, étant lui-même volontiers théâtral. Mangin tel qu'il était, adoré ou détesté, a vraiment incarné le type de l'officier colonial, infatigable, tempétueux, dominant les hommes et forçant les événements.

 

Sources :

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale