carres militaires monde

Publié le 10 Février 2025

Le cimetière de Gabode.

Le cimetière de Gabode.

Il y a principalement quatre lieux pour les sépultures militaires françaises à Djibouti :

  • Le cimetière civil de la Côté Française des Somalis, ouvert en 1936, et qui comporte 49 tombes militaires.
  • L’ossuaire créé en mai 1955 ; il rassemble notamment les restes de 71 militaires décédés de la fin du 19e siècle et jusqu'en 1936.
  • Le cimetière militaire de Gabode.
  • Le cimetière marin.

 

Le cimetière de Gabode.

Ouvert le 15 janvier 1940, le cimetière militaire de Gabode, qui est un quartier de Djibouti, a servi de lieu d'inhumation pour la garnison de tout ce secteur dénommé alors Côte Française des Somalis, dont les effectifs reposaient principalement sur la présence de nombreux bataillons de marche de tirailleurs sénégalais, malgaches, annamites, ainsi que d'un groupe d'artillerie coloniale.

A la fin de la seconde guerre mondiale, Djibouti devient un lieu de passage important pour les troupes destinées au Corps Expéditionnaire Français d'Extrême-Orient dans le cadre de la guerre d'Indochine. Prenant le nom de Territoire Français des Afars et des Issas entre 1967 et 1977, Djibouti accède à l'indépendance en juin 1977. Elle continue à accueillir des unités militaires de l'armée française déployées dans le pays (programme de coopération et d'assistance), dont, initialement, le 57e R.I.A.O.M. (qui deviendra le 5e R.I.A.O.M. – Régiment Inter Armes d’Outre-Mer) et la prestigieuse 13e D.B.L.E. (Demi-Brigade de Légion Etrangère).

L'influence des légionnaires étant prédominante, le cimetière porte parfois, sur place, l'appellation de « cimetière de la Légion étrangère ». Il accueille également les dépouilles de quelques militaires en retraite de la Légion, décédés à Djibouti.

Le relevé a été organisé avec l'aide du secrétariat général des forces française stationnées à Djibouti (FFDj), qui assure l'entretien de ce cimetière et des sépultures du cimetière civil qui est contigu.

 

Le cimetière marin d’Obock.

Le cimetière marin d'Obock reste le principal vestige de la "colonie française d'Obock", établie à la fin du 19e siècle. Cette ville était alors considérée comme la capitale de la Côte française des Somalis et disposait d'un lieu de mouillage pour les navires français circulant en mer rouge.

Juste en bord de mer, ont été enterrées des victimes civiles et militaires, issues de la place (garnison d'Obock ou du poste de Tadjourah) ou des conflits liés aux affaires coloniales menées par la France en Extrême-Orient (Indochine, Chine) et à Madagascar.

De même, de nombreux militaires, malades, sont placés en ces lieux ; ils sont décédés pendant les voyages de rapatriement au cours de ces opérations.

Le cimetière marin a récemment été remis en état par l'autorité française. Les 142 sépultures ne portent pas d'indications mais un panneau avec les noms a été apposé par la Direction du Patrimoine de la Mémoire et des Archives du ministère des Armées (DPMA) – et les Forces Françaises stationnées à Djibouti – sur le monument aux morts qui se trouve dans l'enceinte, il précise : "117 militaires sont inhumés dans ce cimetière ... 25 civils y reposent également". Il y a également un certain nombre d'inconnus.

Il convient de souligner que l’ensemble des éléments portés ci-dessus ont été repris du site, remarquable, « MemorialGenWeb » : https://www.memorialgenweb.org/

 

Sources :

Le cimetière marin.
Le cimetière marin.

Le cimetière marin.

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Publié le 4 Février 2025

Le carré militaire français de Pusan en Corée du Sud.

Sur les 270 morts pour la France du Bataillon de Corée, tombés au cours de la guerre entre 1951 et 1953, 44 ont été inhumées sur place, dans le cimetière des Nations unies, à Busan (également orthographiée Pusan), deuxième plus grande ville du pays, port où ont débarqué les premières troupes américaines du corps expéditionnaire, en juillet 1950.

C’est en effet en janvier 1951 que, par regroupement des divers cimetières militaires aménagés à l’arrière du champ de bataille, est établi à Tanggok, en banlieue de Busan, un cimetière international placé sous commandement de l’ONU. En août 1955, son terrain d’assiette est officiellement concédé par la République de Corée à l’Organisation des Nations unies, à titre perpétuel, le parlement coréen ayant par ailleurs recommandé au gouvernement de déclarer le site "sacré". Le 15 décembre de cette même année, l’assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 977, portant sur la gestion définitive du cimetière par les Nations unies. Le 6 novembre 1959, le gouvernement coréen et l’ONU concluent un accord d’entretien du site.

Seul cimetière des Nations unies dans le monde, cette nécropole de 14 hectares abrite les dépouilles de 2 300 soldats, issus des 11 pays ayant combattu en Corée sous l’égide de l’ONU : Afrique du Sud, Australie, Canada, Corée du Sud, États-Unis, France, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Turquie. Le cimetière est divisé en sections nationales, marquées de drapeaux. Les tombes portent chacune une stèle, avec une plaque de bronze où figurent un emblème confessionnel, le nom et le prénom, le grade, l’unité militaire d’appartenance et la date de décès du défunt.

Le carré français, d’une superficie de 230 m², porte le numéro 27 sur le plan du cimetière. Il contient 44 tombes individuelles. Devant le carré a été érigé un monument en granit noir avec une grande plaque en bronze. Par ailleurs, une autre plaque de 269 noms est dédiée à la France, sur le mur du souvenir de tous les soldats de l’ONU morts pendant le conflit.

Un carré spécifique a été installé au fond du cimetière pour inhumer les anciens combattants français de la guerre de Corée qui en avaient manifesté la demande. Ainsi, trois de ces hommes y ont été enterrés, respectivement le 15 mai 2015, le 27 octobre 2016 et le 12 novembre 2022. Il est à noter qu’un autre vétéran repose depuis le 2 novembre 2017, selon ses vœux, dans la zone démilitarisée.

 

 

Sources :

  • Site Chemins de Mémoire du ministère des Armées : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/
  • Ambassade de France en Corée du Sud : https://kr.ambafrance.org/
  • Délégation du Souvenir Français en Corée : Délégué général : Alain NASS - alain.nass@etienne-lacroix.com - Pyongchang 7 Gil n°25 - ChonGno-Gu 110-848 SEOUL
  • Site Memorial Gen web : relevé du Livre d’Or du ministère des Pensions – Relevé initial réalisé par Philippe FRILLEY.
  • Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 14 Décembre 2023

Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.

De l’intérêt d’Internet.

Le Dr Massal Fall est vétérinaire halieute, chercheur enseignant et colonel à la retraite.

Natif de Saint-Louis au Sénégal, il a fait ses études au Sénégal puis en France, à Montpellier. A la retraite depuis deux ans, il est resté enseignant-chercheur au Département GRPHA de l’Université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niasse (USSEIN). Quoique basé à Dakar, la capitale du Sénégal, il vient souvent se recueillir au cimetière musulman de Guet-Ndar, sur la langue de Barbarie, au large du continent à Saint-Louis, qui comporte une partie civile et un carré militaire, où sont enterrés d’anciens tirailleurs sénégalais. Ayant vu les travaux du Souvenir Français d’Issy-Vanves sur les cimetières militaires français du bout du monde ( !), il a souhaité nous faire parvenir des photographies de ce site.

Docteur Fall : « Ce cimetière me tient particulièrement à cœur. Il est bien triste de constater que ses alentours sont indignes des morts qui y reposent. Et j’ai souhaité également attirer votre attention sur la plaque défraichie, apposée par la Délégation locale du Souvenir Français en 1998. »

 

Le cimetière du Guet Ndar.

Sur la langue de Barbarie, Guet Ndar est un quartier de pêcheurs de Saint-Louis du Sénégal. Il est dit que 30.000 tonnes de poissons transiteraient chaque année par ce port… Quoi qu’il en soit, tous les jours, des milliers de pirogues s’alignent le long du port et de la plage. Guet Ndar est l’un des endroits les plus peuplés au monde, les plus pauvres et l’un des plus vivants également ! Les enfants partagent leur temps entre la plage, l’école coranique, l’école primaire et des tâches ménagères. Beaucoup de femmes vendent le poisson pêché par leur mari. Les routes sont encombrées de voitures, de transports en commun, de calèches et de piétons. L’endroit est particulièrement fragile et très exposé aux aléas climatiques. Les habitants de la Langue de Barbarie craignent que leur presqu’île ne disparaisse dans les prochaines années sous les effets de marées toujours plus importantes. Mais aussi de la brèche, creusée en 2005, et qui ne cesse de s’élargir vers le sud avec son lot de naufragés qui frôle les 500 victimes…

Le cimetière du Guet-Ndar comporte une partie civile et une partie militaire, composée de tombes musulmanes, principalement. Grâce aux bénévoles de l’association Memorial Gen Web, un relevé du livre d’Or du Ministère des Pensions a été réalisé. Il expose l’ensemble des Morts pour la France originaires de Saint-Louis. On n’y recense pas moins de 358 noms. Il s’agit de soldats sénégalais, qu’ils aient été tirailleurs ou dans une autre arme, des Français de métropole établis au Sénégal – qu’ils soient ou non militaires ou enfants de militaires en poste – ou des rapatriés.

Parmi les unités représentées dans ce livre d’Or on trouve évidemment des bataillons de tirailleurs sénégalais, des régiments d’infanterie ou d’artillerie coloniale. Les noms de famille les plus représentés sont Diagne, Dieng, Diop, Fal, Fall, Guèye, N’Diaye, Niang, Sall, Samba, Seck et Thiam (…). Mais sont également enterrés à Saint-Louis, dans le cimetière catholique, des soldats comme Claude Urbain, marsouin du 58e régiment d’infanterie coloniale, né en cette ville et mort pour la France en 1915 dans les Dardanelles, ou encore Léon Michas, sergent au 96e RI, né lui aussi à Saint-Louis et mort pour la France à Minaucourt dans la Marne.

Enfin, à noter, la citation concernant le marsouin du 21e RIC Moussa Gueye, mort pour la France à l’âge de 21 ans : « Excellent soldat. Est tombé glorieusement au champ d’honneur, le 29 juillet 1917, à Ailles (Aisne) en faisant vaillamment son devoir ».

 

Sources :

  • Crédits photographiques du Dr Massal Fall.
  • Ambassade de France au Sénégal : https://sn.ambafrance.org/
  • Délégation du Souvenir Français au Sénégal : Philippe Certes – Coordonnées présentées sur le site national du Souvenir Français : https://le-souvenir-francais.fr/delegation/sen/
  • Site Memorial Gen web : relevé du Livre d’Or du ministère des Pensions – Relevé initial réalisé par Bernard Butet.
  • Encyclopédie Wikipédia.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.
Le cimetière du Guet Ndar à Saint-Louis, Sénégal.

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Publié le 6 Décembre 2023

Commémoration du 11 novembre 2022 au Petit Lac.

Commémoration du 11 novembre 2022 au Petit Lac.

Sur le site national du Souvenir Français, plusieurs cimetières militaires français à l’étranger sont présentés. C’est le cas du Petit Lac, dans la ville d’Oran, en Algérie.

« Le cimetière militaire Français du Petit Lac à Oran est le lieu central de la Mémoire combattante Française en terre d’Algérie.  

Le projet est né sur le besoin d’exhumer des corps du cimetière européen de Tamashouët qui se voyait attribuer une fonction civile, regroupant ainsi les corps de la population civile. Le transfert des restes des militaires s’imposa comme une mission impérative pour le Souvenir Français.  

Le principe de création du cimetière du Petit Lac fut adopté le 19 Décembre 1950. La création officielle du cimetière fut décidée le 9 Janvier 1951 grâce à des négociations entre la municipalité d’Oran et le Souvenir Français, suivi d’un accord de l’association pour transférer les dépouilles. Une convention fut signée en mai 1954 avant que les grands travaux d’aménagements démarrent, tout d’abord avec l’exhumation de 860 tombes de militaires morts pendant la Grande Guerre, puis le transfert des corps de militaires morts au cours de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Indochine. La première cérémonie officielle eu lieu le 2 juin 1956 en hommage au sergent Pascal Aimé, Mort pour la France quelques jours plus tôt.

De facto, c’est près de 18000 m² de terrain qui fut aménagé ; en effet, le cimetière représente un large espace contenant une vaste esplanade, un monument aux morts, un grand carré central destiné aux morts pour la France, un ossuaire et une chapelle, le tout entouré de nombreux massifs fleuris et clôturé par une porte d’entrée en fer forgé. Les travaux d’aménagement du cimetière s’achevèrent en 1958, permettant à ce lieu de devenir une destination pour de nombreuses cérémonies solennelles ou des manifestations militaires et religieuses. 

En 1964, le docteur Pierre Berlandi, médecin commandant de réserve et alors délégué général adjoint de notre association pour l’Oranie, indiqua : « Grâce à l’initiative si généreuse de M. Fourvel, le dévoué délégué départemental, appuyée avec beaucoup d’intérêt et de bienveillance par M. le député-maire Fouques-Duparc, le Souvenir Français aura la consolante satisfaction d’avoir doté la ville d’Oran de l’imposant champ du repos que mérite la gloire de nos héros et qui permettra à la grande foule, reconnaissante et gardant au cœur la flamme sacrée du Souvenir, de venir et prier longuement sur les tombeaux de ceux qui, pieusement, sont morts pour la Patrie ».

La propriété du Cimetière du Petit Lac fut transférée au gouvernement Français en Août 1962 qui en assure depuis lors l’entretien. »

A l’occasion d’une interview au journal Le Point en 2021, Serge Barcelini, président général, est revenu sur les cimetières militaires français en Algérie : « Le débat a été ouvert il y a une trentaine d’années, quand le gouvernement algérien a commencé à exercer une pression sur tous ces sites très bien placés dans les villes. Sous le gouvernement Chirac, l’État français a supprimé un certain nombre de cimetières, une vingtaine, et a constitué des ossuaires dans des cimetières déjà existants. L’initiative s’est arrêtée, on a aussi cessé de payer des gardiens algériens si bien que ces lieux sont devenus souvent des dépôts d’ordures, alors que notre seul cimetière militaire, celui du Petit Lac à Oran, qui regroupe des tombes des différentes guerres, est bien tenu par du personnel algérien payé par l’État français. En France, des associations, comme celle qui concerne la région d’Oran, se démènent pour entretenir ces cimetières. Je leur apporte mon soutien ».

Au Petit Lac à Oran, 3.690 corps sont placés en sépultures individuelles et 13.100 autres en ossuaire. Il y a quelques années, les antiques croix – près de 8.000 – en bois ont été remplacées par des croix en béton.

 

Sources :

 

Le cimetière français du Petit Lac à Oran, en Algérie.
Le cimetière français du Petit Lac à Oran, en Algérie.
Le cimetière français du Petit Lac à Oran, en Algérie.
Le cimetière français du Petit Lac à Oran, en Algérie.
Le cimetière français du Petit Lac à Oran, en Algérie.

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Publié le 3 Décembre 2023

Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.

Point historique.

A partir de 1941 et des premières offensives italiennes contre les positions tenues par les Britanniques en Egypte, l’Afrique devient un nouveau champ de bataille de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis le Tchad et les territoires de l’AEF ralliés à leur cause, les soldats de la France libre reprennent le combat contre les forces de l’Axe et multiplient les raids contre l’ennemi. Le 1er mars 1941, un audacieux coup de main conduit par une poignée d’hommes permet ainsi de s’emparer du fort de Koufra, la position italienne la plus méridionale en Libye.

Pour les soldats du colonel Leclerc, c’est le début d’une épopée qui les conduira en 1945 jusqu’au « nid d’aigle » d’Hitler à Berchtesgaden, non sans avoir auparavant libéré Strasbourg et tenu le serment prononcé le 2 mars 1941 dans cette lointaine oasis libyenne.

S’ensuit la bataille de Bir-Hakeim, en 1942, première grande victoire de la France Libre.

 

Le cimetière.

Un premier cimetière avait été placé non loin du site de la bataille de Bir-Hakeim. Mais, en raison de la présence de mines non explosées, et de la situation géographique, les corps des soldats français ont été ramenés dans un nouveau cimetière construit à Tobrouk non loin des mémoriaux et cimetières anglais et allemands. Deux des photographies ci-dessous représentent ce que fut ce premier cimetière : le monument blanc à l’effigie de la Croix de Lorraine et une plaque franco-britannique rendant hommage aux soldats tués.

Depuis un nouveau cimetière a été construit. Il est l’imitation d’un bordj saharien (citadelle militaire ottomane). Il est situé à 1 500 km de Tripoli, capitale de la Libye, au bord du grand axe Tripoli-Le Caire.  Il abrite les dépouilles de 218 soldats français :

  • Les 4 premiers soldats français morts en Cyrénaïque en janvier 1941 ;
  • 8 soldats français morts à Koufra en 1941 ;
  • 206 soldats de la France Libre tombés lors de la bataille de Bir Hakeim en 1942.

Les sépultures sont installées de part et d’autre de l’allée centrale qui aboutit à un monument haut de 8 mètres et encadré par deux pièces d’artillerie.

Derrière le monument, 8 tombes individuelles contiennent les corps des soldats de la colonne Leclerc morts à Koufra.

Le ministère des armées par le biais de la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives assure la conservation de ce site. Il a d’ailleurs intégralement restauré le cimetière en 2012, puis de façon partielle en 2020 (tombes et portail), à la suite de diverses dégradations survenues entre 2014 et 2018.

 

 

Sources :

Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.
Le cimetière militaire français de Tobrouk, en Libye.

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Publié le 28 Décembre 2021

Le cimetière militaire français de Bel-Air au Sénégal.

Le cimetière de Bel-Air abrite 1707 tombes de soldats métropolitains ou tirailleurs sénégalais morts entre 1927 et 1963.

Le Sénégal abrite les sépultures militaires de 3360 hommes décédés au cours de l'aventure coloniale française en Afrique.

Ces tombes sont réparties entre Dakar (2249 tombes), Fatik (3), Koalack (93), Saint-Louis (721), Tambacounda (111), Thiès (178) et Zinguinchor (5). Le cimetière mixte (militaire et civil) de Bel-Air à Dakar abrite les tombes de 1707 soldats métropolitains ou tirailleurs sénégalais morts entre 1927 et 1963.

A la fin de la Première Guerre mondiale, une statue, représentant côte à côte un Poilu et un Tirailleur, a été érigée "A Demba et Dupont - en souvenir de leur fraternité d'armes". Initialement installée sur une place de la ville, elle a été transférée après l'indépendance dans le carré militaire du cimetière de Bel-Air. Le 23 août 2004, la sculpture, réinstallée sur une place publique baptisée "Place des tirailleurs sénégalais", a été inaugurée à l'occasion de la "Journée des tirailleurs sénégalais". La gestion du cimetière est assurée grâce aux crédits délégués par le ministère des Armées aux services consulaires de l'Ambassade de France. Les forces françaises au Sénégal (23e bataillon d'infanterie de marine), grâce aux crédits du ministère des Armées et le Souvenir français participent à l'entretien des lieux.

Du Sénégal, d’Afrique, de France, de Vanves, d’Issy et d’ailleurs, tous les membres du Souvenir Français et tous ceux qui sont attachés au Devoir de Mémoire vous souhaitent une bonne année 2022 !

 

Sources :

 

Le cimetière militaire français de Bel-Air au Sénégal.
Le cimetière militaire français de Bel-Air au Sénégal.
Le cimetière militaire français de Bel-Air au Sénégal.

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Publié le 27 Décembre 2020

Le cimetière des Français Libres de Brookwood.

Le cimetière militaire de Brookwood est situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Londres. Il jouxte le cimetière civil créé pour regrouper les dépouilles après la saturation des cimetières de la capitale britannique.

Inauguré par la reine Elisabeth II en 1953, le cimetière militaire compte 5.075 sépultures de soldats du Commonwealth et 786 d’autres pays, dont des Canadiens (opération Jubilée de débarquement avorté à Dieppe en 1942), des Australiens, des Néo-Zélandais, des Africains du Sud et même des Italiens et des Allemands (certainement des prisonniers morts des suites de leurs blessures). Ces tombes concernent des soldats morts au cours de la Première Guerre mondiale et des morts au cours de la Seconde.

Il y a aussi des soldats de la France Libre du général de Gaulle. Ils sont au nombre de 244, parmi lesquels :

  • Le commandant Roger Baudouin, officier de l’armée de l’Air, dont l’avion se crashe en mer. Chevalier de la Légion d’Honneur.
  • Le sergent-chef Yves Chardon, Médaille de la Résistance avec rosette, mort à bord de son avion.
  • Henri Drouilh, Compagnon de la Libération, dont l’avion s’écrase à Colchester, alors que l’équipage avait sauté en parachute et qu’il cherchait à éviter que l’appareil ne tombe sur des habitations.
  • Le lieutenant Robert Garoux, de la 13e DBLE, mort des suites de blessures reçues à Narvik en 1940. Compagnon de la Libération.
  • Le sous-lieutenant Charles Ingold, Compagnon de la Libération, mort à l’occasion de son dernier vol d’entrainement.
  • Le lieutenant-colonel Albert Kohan, Compagnon de la Libération, mort des suites de ses blessures lors de son atterrissage en Angleterre.
  • Alfred Le Chevalier, victime civile française, tuée au cours d’un bombardement.
  • Abdourab Seif, de la marine marchande et engagé dans l’AMBC (Armement Militaire des Bâtiments de Commerce).
  • Jacques Tayar, Compagnon de la Libération, mort des suites de blessures lors de l’atterrissage de son avion, alors qu’il accompagne Albert Kohan.

 

Entretenu par la Commonwealth War Graves Commission, la partie française est régulièrement fleurie par la délégation anglaise du Souvenir Français.

 

Sources :

 

 

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Publié le 4 Juin 2020

Le cimetière militaire français de Langson.

En 1931, le Japon se lance dans une politique d’expansion sur le continent asiatique. Il entre en guerre contre la Chine. En 1938, l’armée japonaise qui occupe tout le littoral chinois de Tien-Tsin (nord-est de la Chine, non loin de Pékin ; cette ville est située sur un bras de la mer Jaune) à Canton (plus grande du sud – située au bord de la mer de Chine) met en place un blocus de la Chine nationaliste. Ce blocus est tenu en échec par la possibilité d’approvisionner les armées chinoises à partir du Tonkin sous protectorat français.

Profitant de l’effondrement français de mai-juin 1940, l’armée japonaise exige la fermeture de la frontière chinoise. Le 30 août 1940, un accord est signé à Tokyo entre la France et le Japon donnant à ce dernier toute facilité pour surveiller la frontière. Le même jour, le gouvernement japonais présente un ultimatum  exigeant le stationnement des troupes japonaises au Tonkin et l’utilisation de plusieurs bases aériennes.

 

Après avoir rejeté dans un premier temps cet ultimatum, le gouverneur général en Indochine, l’amiral Decoux autorise l’installation de 6000 soldats japonais et l’utilisation de trois aérodromes au Tonkin.

A peine cette convention signée, l’armée japonaise envahit le Tonkin, dans la nuit du 22 au 23 septembre 1940. L’armée française résiste, mais la disproportion des forces est énorme. Face aux 25 000 soldats japonais appuyés par des chars et des avions, la France aligne 12 000 hommes dont 3 000 européens, mal équipés et sans expérience du feu.

Les combats se déroulent pendant deux jours autour de Langson. Le 25 septembre, la garnison hisse le drapeau blanc.

 

La bataille a coûté à la France 300 tués dont le général Le Monnier. Les Japonais s’installent en Indochine, tout en laissant l’apparence du pouvoir à l’amiral Decoux avant de mener un coup de force 5 années plus tard, le 9 mars 1945. Ce coup de force qui fit plus de 4 500 tués dont 2 119 européens et 37 000 prisonniers français marque le commencement de la fin de l’Indochine française et une évolution qui aurait pu être, éventuellement, pacifique vers les indépendances.

A côté de Langson, dans un cimetière abandonné, plusieurs dizaines de tombes portent chacune la marque du Souvenir Français. Sur une seule des tombes, une inscription encore lisible rappelle que là repose le légionnaire Kopera, mort le 19 novembre 1940, à la suite de l’invasion du Tonkin par les troupes japonaises.

Le Souvenir Français a proposé à l’ambassade de France de participer à la sauvegarde de ce cimetière.

 

Ce texte a été publié sur le site national du Souvenir Français, le 4 juin 2019.

4 juin 2019

 

 

 

Sources :

 

Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.

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Publié le 31 Mai 2020

Le cimetière militaire français de Narvik.

La campagne de Norvège se déroule du 9 avril 1940 au 10 juin 1940. Elle est la première confrontation terrestre directe entre les forces alliées – Royaume-Uni, France et Pologne – et les soldats de l’Allemagne nazie.

 

La raison principale qui a conduit l’Allemagne à occuper la Norvège est la dépendance de son industrie vis-à-vis du minerai de fer suédois, qu’elle reçoit depuis les ports norvégiens, dont Narvik. En sécurisant ses accès à ces ports, l’Allemagne assure la continuité de son industrie de guerre, en dépit du blocus maritime imposé par la Royal Navy.

 

En complément des forces britanniques et polonaises, la France déploie une force navale, commandée par le contre-amiral Edmond Derrien, une brigade de chasseurs alpins, commandée par le général Béthouart et les légionnaires de la 13e demi-brigade de marche, commandés par le lieutenant-colonel Magrin-Venerey, qui deviendra Monclar lors de de son ralliement aux Forces Françaises Libres. L’un des légionnaires présents et qui laissera un souvenir impérissable à ses frères d’armes est le prince Dimitri Amilakvari (il se conduira en héros partout où il passera et tombera sous les obus ennemis à El Alamein en octobre 1942).

 

L’opération peut être considérée comme un succès. C’est une victoire des Alliés, mais le début de l’offensive allemande en Europe de l’ouest (le 10 mai 1940) et la rapide dégradation de ce front pour les franco-britanniques font que l’ordre d’évacuation est donné. Le corps expéditionnaire doit abandonner le port de Narvik.

 

A l’occasion de la commémoration de la bataille de Narvik, le 13 juin 2019, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, cite le général Béthouart : « C’est la mort dans l’âme que je quitte la Norvège. Je laisse sur votre sol ce que j’ai de plus précieux, mes morts ; je vous les confie comme un gage d’inaltérable amitié de la France pour la Norvège qui redeviendra libre ».

 

Les 122 hommes perdus au cours de l’opération reposent aujourd'hui dans le carré français du cimetière de Narvik. Il est orné d’un monument ayant la forme d’une croix en pierre, inauguré par le général Béthouart le 11 juillet 1954. La stèle ci-dessus présentée est par ailleurs érigée à l’endroit où débarquèrent de vive force des éléments français le 28 mai 1940.

 

 

 

Sources :

 

  • Site internet : Chemins de Mémoire, du ministère des Armées.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Crédit photographique Ministère des Armées.
  • Crédit photographique Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
  • Archives du Souvenir Français.

 

Le cimetière militaire français de Narvik.

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Publié le 21 Avril 2019

Le cimetière militaire français de Venafro en Italie.

D’une surface de 76.000 m², les deux nécropoles ont recueilli 6.055 corps (4.345 à Venafro et 1.710 à Rome) inhumés en tombes individuelles et collectives. Les sépultures sont ornées de stèles musulmanes, de croix chrétiennes, de stèles juives et animistes, selon la religion de chaque mort pour la France.

 

Venafro était le lieu du P.C. du C.E.F. (Corps Expéditionnaire Français – dont l’association s’est dissoute et a été reprise par le Souvenir Français) au moment des combats. Le cimetière de Venafro regroupe aujourd’hui les soldats morts au Belvédère (pendant la bataille du Monte Cassino) et dans les hôpitaux de Naples (soit 4.922 sépultures). Le cimetière de Venafro abrite un carré chrétien et un carré musulman.

 

Ces cimetières militaires ont eux-mêmes leur histoire. A la fin des combats en 1944, on comptait 55 petits cimetières militaires français et les militaires procédaient à la hâte aux inhumations à proximité des lieux des combats. On dénombrait ainsi plus de 2.000 tombes isolées dans les Abbruzes, le long du Garigliano, dans le Latium et au-delà de Rome, vers Sienne, les rives de l’Arno, ainsi qu’à l’Ile d’Elbe.

 

Après la guerre, la France décide de créer trois nécropoles. Les travaux sont effectués sous l’égide du commandement militaire français en Italie du général Louchet, puis du général Le Coulteux. Le service de l’état civil et des sépultures de guerre du commandant Morlot et le service des travaux du génie sont réunis en une direction des travaux de cimetières dirigée par le commandant Ruze.

 

L’Etat, en outre, a financé le rapatriement des corps en France aux familles qui en ont fait la demande, ce qui explique le nombre important de tombes in memoriam. Les exhumations des corps commencent en octobre 1944 et des ré-inhumations sont effectuées à Miano près de Naples. Le cimetière de Miano est aménagé et terminé dès novembre 1945. Les travaux concernant Venafro commencent en 1945, ceux de Rome, en 1947. Le maréchal Juin inaugure Miano et Venafro les 1er et 2 novembre 1946. A Rome, il pose la première pierre d’un monument commémoratif le 5 décembre 1946 que le sculpteur Fenaux termine en 1948. Les opérations d’exhumations et de rapatriement des corps prendront quant à elles plusieurs années.

 

Terminées, les trois nécropoles regroupaient 7.037 sépultures dont 4.600 musulmanes, ce qui témoigne de l’implication des anciennes colonies de la France. A Miano, fut érigée une kouba comportant trois soldats inconnus nords-africains (un algérien, un marocain et un tunisien). A Venafro, un minaret fut érigé. Les trois cimetières comportaient chacun trois chapelles chrétiennes.

 

La dégradation de l’environnement du cimetière de Miano impose sa désaffection en 1991 et la translation des tombes fut effectuée vers Venafro : 1.719 tombes (dont 485 in memoriam) constituée de 849 musulmans, 344 chrétiens, 22 israélites et 19 animistes. En juin 1992, le cimetière de Venafro est rénové. Une place d’armes est créée. Deux murs du souvenir sont érigés sur lesquels sont gravés le nom des militaires dont les corps furent restitués.

 

Le ministre des anciens combattants et victimes de guerre, assisté par les consulats généraux de Rome et Naples, assure la pérennité des deux nécropoles où les Morts pour la France reposent en sépulture perpétuelle. Le cimetière de Venafro est un lieu de commémoration habituel des faits d’armes du C.E.F. Venafro est une concession à perpétuité accordée à l’Etat français par l’Italie.

 

 

 

 

Sources.

 

 

Le cimetière militaire français de Venafro en Italie.

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