Jean Salis, soldat de la 2e DB, mort pour la France.

Publié le 17 Février 2024

Jean Salis, soldat de la 2e DB, mort pour la France.

Sur ce site, en avril 2017 (https://www.souvenirfrancais-issy.com/2017/04/paul-casta-de-la-2e-db-mort-pour-la-france.html), nous avions évoqué la 2e division blindée du général Leclerc, son parcours et la disparition du soldat Paul Casta, mort des suites de ses blessures le 25 août 1944 à l’hôpital aujourd’hui connu sous le nom de Corentin Celton. Son corps est enterré au cimetière d’Issy-les-Moulineaux.

Ils sont trois soldats à reposer au cimetière communal : Paul Casta donc, Mohamed Ben Abdeslem et Jean Salis.

 

Histoire de La 2e DB dans les Hauts-de-Seine.

La 2e DB est en France depuis juin 1944. Pour le commandement américain des opérations pas question de perdre du temps à libérer Paris qui n’est qu’un objectif annexe. Il faut foncer vers l’Allemagne. Le général de Gaulle arrache la décision : il convainc le général Eisenhower de ne pas lâcher Paris qui est tout à la fois un symbole et un enjeu stratégique car les Allemands constituent une menace sur les flancs des armées alliées.

Eisenhower donne finalement l’ordre à Leclerc de marcher sur Paris le 22 août 1944. La division est formée des unités suivantes : 501e régiment de chars de combat, 12e régiment de chasseurs d’Afrique, 12e régiment de cuirassiers, 1er régiment de marche de spahis marocains, régiment blindé de fusiliers-marins, régiment de marche du Tchad, 3e régiment d’artillerie coloniale, 64e régiment d’artillerie, 40e régiment d’artillerie nord-africain, 13e bataillon du génie, un bataillon médical, et un détachement de circulation routière.

Au total, la 2e DB compte alors environ 165 chars moyens M4 Sherman, 36 chasseurs de chars M10 Wolverine, 64 automitrailleuses, 664 half-tracks et scout cars. Pratiquement tous les équipements sont américains ou d’origine américaine. Selon les historiens, la division compte environ 15.000 hommes répartis ainsi : 7.000 des unités de l’armée d’Afrique, dont 1.300 soldats maghrébins, 4.000 Forces Françaises Libres, vétérans du Tchad pour la plupart, et environ 2.500 évadés par l’Espagne.

Avant de monter dans sa jeep, Leclerc est interpelé par de Gaulle : « Vous avez de la chance ! »

Le 24 août, en deux colonnes, la division s'élance vers Paris. Par la vallée de Chevreuse, Jouy-en-Josas, Clamart, Massy, Wissous, Fresnes, le groupement Billotte fraye leur chemin à coups de canon. Les Allemands, solidement armés, se battent bien ; mais le soir, vers 20 heures, à la Croix-de-Berny, Leclerc sent qu'une occasion se présente : il saisit le capitaine Dronne au passage et il le lance, avec trois chars et trois sections sur half-tracks, vers le cœur de Paris. L'audace est payante : à 21 heures 22, Dronne arrive place de l'Hôtel de Ville, les cloches de la capitale sonnent à toute volée ; les Parisiens frémissent. Le lendemain 25, c'est le coup de grâce : la 2e DB entre dans la ville, s'empare du gouverneur allemand et réduit au silence l’ennemi. Les groupes de résistance, qui se battaient depuis près de huit jours à un contre dix, soupirent et fêtent ces soldats français providentiels que Paris attendait depuis quatre ans sans trop y croire.

Après dix jours consacrés à remettre en état les quatre mille véhicules, à recompléter les rangs, à prendre un repos et une détente bien mérités aussi, le 8 septembre la 2e DB reprend la route. Elle va participer à la libération de l’Alsace, Colmar et Strasbourg et terminera sa guerre au Berchtesgaden, demeure d’Adolf Hitler à la frontière entre l’Allemagne et l’Autriche.

 

Jean Salis.

Comme Paul Casta, Jean Salis est Corse. Cela a son importance ! Il nait à Ocana en Corse du Sud le 4 septembre 1921. Soldat du 2e bataillon et de la 5e compagnie du régiment de marche du Tchad, il est tué à l’ennemi sur la commune de Sèvres lors des combats de l’avenue Bellevue.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Issy-les-Moulineaux et celui de la 2e division blindée, à la Porte d’Orléans dans le 14e arrondissement de Paris. Jean Salis avait 23 ans.

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Et Leclerc prit Strasbourg, Les Dernières Nouvelles, 1970.
  • Erwan Bergot, La 2e DB, Paris, Presses de la Cité, 1980.
  • Général Philippe Duplay, La 2e DB de Doula à Berchtesgaden, Revue L’Espoir, n°107, 1996.
  • Biographie de Paul Casta par l’Amicale d’Antibes-Vence-Cannes de la 2e DB avec le concours de la Fondation de la France Libre.
  • Site MemorialGenWeb, contributions de Claude Richard, Jérôme Charraud.
Cimetière d’Issy-les-Moulineaux. De gauche à droite, les sépultures des soldats Mohamed Ben Abdeslem, Jean Salis et Paul Casta.

Cimetière d’Issy-les-Moulineaux. De gauche à droite, les sépultures des soldats Mohamed Ben Abdeslem, Jean Salis et Paul Casta.

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Seconde Guerre mondiale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :