Publié le 23 Juillet 2022

Batterie d'artillerie en Algérie, en appui d'une opération dans une vallée.

Batterie d'artillerie en Algérie, en appui d'une opération dans une vallée.

En ce mois de juillet 2022, l’Algérie fête le soixantième anniversaire de son indépendance. La France commémore les Accords d’Alger, mais aussi ne veut pas oublier certains événements terribles comme le massacre d’Oran le 5 juillet 1962.

Localement, à Issy-les-Moulineaux, Jacques Prieur aurait pu fêter ses 87 ans ce 5 août 2022. Mais il est Mort pour la France en Algérie en 1958, à l’âge de 23 ans.

Jacques Prieur était canonnier de 1ère classe de la 1ère batterie du 4e régiment d’artillerie coloniale. Appelé du contingent, il avait rejoint cette unité créée en 1900 en Indochine et implantée au Tonkin (Hanoi, Lang Song et Haiphong).

Le 1er juin 1958 à Tiberbatine, sur le territoire militaire d’Aïn-Sefra, commune de Colomb-Béchar, Jacques Prieur est tué au combat.

Le 9 septembre suivant, le général Michel de Brébison, alors Directeur des Troupes d’Outre-Mer, signe l’acte de décision de la mention « Mort pour la France » sur le carnet militaire de Jacques Prieur.

Jacques Prieur est enterré dans le cimetière communal d’Issy-les-Moulineaux.

 

Sources :

  • Archives du Souvenir Français – Comité d’Issy-Vanves.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Archives militaires – Caserne Bernadotte de Pau.
  • Site « Memorial Gen Web » avec les contributions de Jérôme Charraud, Stéphane Protois et Claude Richard.
  • Crédit photographique : Blog (canalblog) sur les études coloniales.

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie

Publié le 7 Juillet 2022

A Louis Cottin, mort pour la France.

Louis Cottin nait le 13 juin 1885, à Goudelin, dans les Côtes d’Armor, non loin de Guingamp. Il est le fils d’Yves-Marie et de Louise-Marie Barbe. De profession fraiseur, habitant Issy-les-Moulineaux, il épouse le 25 février 1911 Catherine Bohec, une Bretonne, née à Guimaëc dans le Finistère.

Sous-lieutenant au 48e RI (régiment d’infanterie), régiment de Bretons, puisque son casernement ou lieu de regroupement est Guingamp. L’unité fait partie de la 37e brigade d’infanterie, de la 19e division et du 10e corps d’armée.

 

Extrait de l’historique du 48e régiment d’infanterie (imprimé chez Oberthur à Rennes en 1920) :

« Le 20 février, l'ennemi lançait sur Verdun la formidable attaque qu'il croyait invincible. Le 48e fut appelé dans le secteur du Mont des Allieux, puis d'Avocourt ; il y resta jusqu'à la fin d'avril, travaillant sans relâche, veillant et combattant.

Le colonel Sousselier a été nommé au commandement de la 37e brigade, en remplacement du colonel Largeau, tué à l'ennemi, et le lieutenant-colonel de Reynies prend, le 3 avril, le commandement du régiment. Le 6 avril, un détachement composé de la 8e compagnie, d'une section de bombardiers, de travailleurs de la 11e compagnie, de deux sections de mitrailleuses, du 886 R.I., reçut mission d'attaquer le Bois carré d'Avocourt, en liaison avec le 59e d'infanterie. La 8e compagnie, avec la section de bombardiers, attaqua avec une vigueur remarquable, enleva un poste solide, et s'accrocha à la lisière du bois et au boyau de l'ouvrage des Rieux, d'où les contre-attaques violentes de l'ennemi ne purent la déloger, malgré les fortes pertes qu'elle avait éprouvées. Une citation à l'Ordre de l'Armée fut décernée à la 8e compagnie et à la section de bombardiers pour leur brillante conduite du 6 avril.

A la fin de mai 1916, les Allemands avaient fait un nouvel effort près de Verdun, en enlevant le bois des Corbeaux et le village de Cumières. Le 48e fut appelé à la droite du 71e, sur un terrain sans organisation entre Chattancourt et Cumières, des pentes est du Mort-Homme à la Meuse ; il opposa à l'ennemi son infranchissable barrière.

Pendant cinq jours, du 1er juin au 5 juin, le canon lourd allemand s'acharna sur ses lignes, causant 110 pertes au seul 3e bataillon, mais toutes les reconnaissances ennemies furent repoussées et les tranchées hâtivement construites restèrent inviolables. Presque tout le mois de juin se passa dans ce rude secteur ; les hommes ne quittaient le fusil et la grenade que pour prendre la pioche et le fil de fer des réseaux. »

 

Le sous-lieutenant Louis Cottin tombe sous les balles de l’ennemi le 1er juin 1916. Il reçoit la Légion d’honneur et est cité à l’ordre de l’armée : « Sous-lieutenant au 48e régiment d'infanterie : officier d'une bravoure remarquable qui a donné le 1er juin, un exemple magnifique de fermeté d'âme et d'énergie devant la souffrance alors que l’œil crevé par un éclat d'obus à six heures, il conservait le commandement de sa troupe sous un bombardement effroyable au cours duquel il a été tué à seize heures. »

Inhumé initialement à Fromeréville dans la Meuse, son corps est transféré dans la nécropole nationale des Glorieux non loin de là.

 

 

Sources :

 

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle du sous-lieutenant Cottin avec les contributions de Corinne Mazo, Claude Tollemer, Olivir Schlienger, Jérôme Charraud, Gérard Peugnet et Philippe Frilley.
  • Site de la ville d’Issy-les-Moulineaux : www.issy.com
  • Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
  • Site Chtimiste sur les unités de la Première Guerre mondiale (site remarquable !).
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.

 

 

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