Publié le 31 Mars 2019

Réunion annuelle des adhérents du Comité.

Le dimanche 23 mars 2019 s’est déroulée la réunion annuelle des adhérents du Comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux et Vanves.

 

Etaient présents les membres du comité et :

 

  • Monsieur André Santini, député-maire, ancien ministre.
  • Madame Christine Hélary-Olivier, maire-adjoint d’Issy-les-Moulineaux.
  • Madame le colonel Marie-Françoise Goloubtzoff, maire-adjoint de Vanves.
  • Monsieur le lieutenant-colonel Claude Guy, Délégué général de l’association pour les Hauts-de-Seine.
  • Monsieur le général de corps aérien Michel Forget, Grand’Croix de la Légion d’honneur, président d’honneur du Comité.
  • Monsieur le général de brigade aérienne, Jean-Claude Ichac, président honoraire du Comité.
  • Monsieur Jacques Tchirbachian, président de l’UFAC et de l’ANACRA.
  • Monsieur Lucien Martinsky, président de la FNACA.
  • Monsieur Fabien Lavaud, président de l’ACPG.
  • Monsieur André Rabartin, président de l’UNDIVG.
  • Monsieur Christian Poujols, président de l’UNC.
  • Monsieur Jacques Landois, président de la section de Vanves du Souvenir Français.
  • Monsieur Paul Guillaud, président de la Section UNC de Vanves.

 

Un hommage a été rendu à Mademoiselle Marie-Thérèse Borg et à l’adjudant-chef Giacomo Signoroni, tous deux membres du Comité et décédés au cours de l’année 2018 (se reporter aux articles écrits à leur mémoire).

 

Après lectures du rapport financier et du rapport moral, après présentations des actions et des initiatives prises au cours de l’exercice écoulé, de la rénovation de cinq tombes à Vanves et de la sépulture de la famille Marchand à Issy, de la conférence du général Forget sur la guerre d’Algérie, de la quête du Souvenir Français, des quêtes du Bleuet de France, des études et analyses publiées sur ce site Internet, des médailles ont été remises :

 

  • Médaille de bronze pour Jacques Landois.
  • Médaille de vermeil pour le général de brigade aérienne Jean-Claude Ichac.
  • Médaille d’honneur pour Christine Hélary-Olivier, maire-adjoint à Issy-les-Moulineaux.
  • Médaille d’honneur pour Marie-Françoise Goloubtzoff, maire-adjoint à Vanves.

 

Cette réunion se plaçait dans un contexte chargé puisque la veille, la ville d’Issy-les-Moulineaux avait rendu un hommage mérité au général Glavany (qui fut en son temps président d’honneur de notre comité) et à son épouse, par le dévoilement d’une plaque rue Claude Matrat.

 

A la suite de cette réunion, un buffet « déjeunatoire », préparé par Jacques Tchirbachian et toute son équipe a rassemblé les participants à l’espace Savary d’Issy.

 

 

 

CDT (RC) Frédéric Rignault

Président du Comité

Délégué général adjoint.

 

Réunion annuelle des adhérents du Comité.
Réunion annuelle des adhérents du Comité.
Réunion annuelle des adhérents du Comité.
Réunion annuelle des adhérents du Comité.
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Publié le 27 Mars 2019

Hommage au général Glavany.

Ce samedi 23 mars, à 11h00, au bas du 2 rue Claude Matrat à Issy-les-Moulineaux, André Santini, maire, Christine Helary-Olivier, maire-adjoint, Jean Glavany, ancien ministre, et son frère Michel, ont dévoilé une plaque à la mémoire du général de corps aérien Roland Glavany, qui fut, entre autres, le président d’honneur de notre Comité pendant près d’une dizaine d’années.

 

Voilà ce qui est écrit sur cette plaque :

« Le général de corps aérien Roland Glavany (1922-2017), Grand ’Croix de la Légion d’Honneur. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il participa à la libération de la Corse, de l’île d’Elbe puis au débarquement en Provence au sein du 1er bataillon de choc. Il fut blessé quatre fois. Pilote d’essais, il fut le premier à franchir Mach II en Europe sur Mirage III A01 en octobre 1958. Il a vécu dans cet immeuble avec son épouse Monique de 1957 à 2017 ».

 

Michel puis Jean Glavany ont ensuite pris la parole. Puis ce fut le tour d’André Santini, ancien ministre, maire d’Issy-les-Moulineaux, vice-président de la Métropole du Grand Paris.

 

« Je suis heureux de vous retrouver aujourd'hui pour rendre hommage au général Roland Glavany, à son épouse Monique, et dévoiler une plaque commémorative en son honneur, à l’initiative de ses amis et voisins copropriétaires et de notre Ville.

Cette plaque rappellera, en façade de son lieu d’habitation, combien il fut un homme d’une grande générosité et d’un courage exemplaire, qui contribua à écrire l’histoire du XXème siècle.

Grand’ Croix de la Légion d’Honneur, le général Glavany, blessé à plusieurs reprises, participa à la libération de la Corse en 1943 et au débarquement de Provence.

Au cours d’une carrière qui force le respect et l’admiration de tous, il fut à la fois pilote d’essai dans l’industrie aéronautique et militaire brillant au sein de l’armée de l’Air. Il devint notamment le premier pilote européen à franchir la vitesse Mach 2.

Ses mémoires, riches d’une vie admirable et singulière et publiés en 2013 sous le titre « Du bataillon de choc au Mirage » furent présentés en notre Hôtel de Ville lors de la commémoration du 70ème anniversaire de la libération de la Corse.

Isséens durant plus de six décennies, Roland et Monique Glavany prirent activement part à notre vie locale, en s’impliquant dans le milieu associatif. Attachés aux valeurs humanistes et altruistes, ils œuvrèrent beaucoup pour les plus défavorisés, notamment par le biais du Café 115.

Le général Roland Glavany fut aussi Président de la Conférence Saint-Vincent de Paul de la paroisse Saint-Benoît, Président départemental de l’association Aide d’Urgence 92, ou encore Président d’Honneur du Comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux-Vanves.

Le courage face à l’adversité, la défense de valeurs humaines essentielles, tel est le message que le général Roland Glavany a incarné. Nous devons nous inspirer de ce héros, de son histoire, il doit être un phare qui aiguille de toute sa lumière les plus jeunes générations dans la tempête et leur transmet le message positif de l’incroyable génie humain au service de la fraternité.

C’est pourquoi je veux saluer la décision de la promotion 2016 de l’Ecole de l’Air de choisir, comme parrain de promotion le général Glavany.

Issy-les-Moulineaux est une terre mouvante qui n’oublie pas son histoire, terre d’accueil et main tendue pour les hommes et les femmes de bonne volonté. Le général Roland Glavany est un grand nom de cette histoire, et c’est avec respect et admiration que notre Ville lui rend hommage aujourd’hui.

J’appelle de mes vœux que cette plaque commémorative rappelle à tous quels furent les nobles engagements du général Roland Glavany.

Je vous remercie ».

 

 

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Publié le 24 Mars 2019

Samedi 6 avril à Chaville : les 20 ans de l’HAMAP !

Le colonel (ER) Joël Kaigre a le plaisir de vous informer que les vingt ans de l’association HAMAP, dont il est le fondateur, se dérouleront le samedi 6 avril 2019, à Chaville, à l’Atrium.

Les festivités commenceront par une table ronde à 17h30, seront suivies d’un cocktail à 19h00 puis d’un concert à 20h30. Pour vous inscrire :

CONCERT : Achat des billets au 01 43 75 44 68 ou ici

TABLE RONDE & COCKTAIL : Entrée gratuite sur inscription au 01 43 75 44 68.

Vous pouvez également vous inscrire sur www.hamap-humanitaire.org

 Venez nombreux !

 

COL Joël KAIGRE, ancien président du Comité de Chaville du Souvenir Français.

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Publié le 3 Mars 2019

Partie nord du poste de Ouagadougou en 1897 (© Catherine Abbat).

Partie nord du poste de Ouagadougou en 1897 (© Catherine Abbat).

En 1896, la France est déjà engagée depuis plusieurs années dans la conquête militaire du continent africain. Cette année-là, deux jeunes lieutenants, Voulet et Chanoine, sont chargés de conquérir le pays mossi (actuel Burkina Faso). Tout se passe dans la précipitation. Le 1er septembre, les officiers s’emparent de Ouagadougou, la capitale de l’un des plus importants royaumes mossi. A leur grand étonnement, ils rencontrent des habitants qui, plutôt que les combattre, les ignorent superbement et vaquent, paisiblement à leurs occupations. Mais le roi a accompli une retraite stratégique et la colonne, « forte » de 257 hommes dont une majorité d’Africains, doit partir à sa poursuite. La colonne sitôt partie de Ouagadougou, la ville est militairement réinvestie par les Mossi. Elle sera prise une nouvelle et dernière fois en décembre. Toujours dans l’empressement, Voulet et Chanoine et leurs hommes, épuisés et incapables de mettre la main sur le souverain en cavale, décident d’en introniser un nouveau afin de signer un traité de protectorat. Le premier prince venu faire soumission devient alors roi. Le traité est signé en 1897. L’année marque le début de l’administration militaire française dans la région.

 

Maigres moyens et immense tâche.

 

Ce que l’on appelle alors le « Mossi » (la région de Ouagadougou, au cœur de l’actuelle bande sahélo-saharienne), couvre une superficie de 60.000 km² rassemblant au moins un million d’âmes. Il est traversé par de mauvaises routes, impraticables lors de la saison des pluies (de juin à septembre). Or, l’autorité militaire supérieure, appelée « résident », ne dispose que de maigres moyens pour asseoir son autorité et son influence dans un pays conquis mais non soumis.

 

Les foyers de résistance sont encore multiples en 1897 et 1898. Ils contraignent les troupes du résident, composées d’une poignée de Français et d’une majorité d’auxiliaires africains, à multiplier les opérations en province depuis Ouagadougou. Tout manque dans ces premiers mois suivant la conquête. Les chevaux n’ont pas assez de fourrage. Il faut édifier le poste de Ouagadougou, mais le premier résident, le capitaine Scal, en est réduit à supplier ses supérieurs afin qu’ils lui fassent parvenir rabots, pelles et autres pioches. Nanti d’un budget de 500 francs au total, il ne peut salarier la main d’œuvre locale. Reste encore à compter les populations, lever l’impôt, obtenir des renseignements sur les zones d’insoumission, régler les affaires judiciaires, exécuter les tâches administratives courantes, gérer l’approvisionnement de la garnison, et même repousser une incursion britannique en 1898… en somme, les autorités militaires qui se succéderont jusqu’en 1904 doivent faire le maximum avec le minimum.

 

L’art de la débrouille.

 

Comme ce fut le cas lors de la conquête de l’Algérie par la France, les officiers-administrateurs doivent parfaitement connaître les populations sujettes, leur organisation sociale et politique, et surtout s’appuyer sur les élites locales. A ce titre, les résidents qu’ont été les capitaines Scal, ou encore Dubreuil et Amman, se sont montrés dans l’ensemble très pragmatiques et se sont largement appuyés sur les chefs coutumiers et souverains mossi. Ceci n’est pas sans rappeler « la politique des égards » vis-à-vis des élités « indigènes » telle qu’elle sera popularisée et appliquée par le maréchal Lyautey au Maroc entre 1912 et 1925.

 

Les prédécesseurs de nos soldats actuellement déployés au Sahel devaient donc porter de nombreuses casquettes. Certains se sont même fait ethnologues. Le savoir est bien synonyme de pouvoir, particulièrement dans un contexte où l’encadrement français en était réduit à un ratio d’environ un administrateur pour 100.000 Africains. Dans ces conditions, les impératifs du commandement nécessitant de l’improvisation, du bon sens et de l’imagination. Sans pouvoir tenir les populations en tout lieu et en tout temps, il devenait nécessaire de donner l’illusion que ce pouvoir était omniprésent, notamment en multipliant les « tournées » au contact de populations qui se soulèveront pour la dernière fois en 1908, en pleine administration civile.

 

Emile-Louis Abbat.

 

Emile-Louis ABBAT a été lieutenant au Soudan Français de 1894 à 1898. Il a laissé de cette période  450 photographies légendées (Sénégal, Mali et Burkina Faso actuels) et 89 lettres à sa famille, ainsi que plusieurs rapports militaires et une planche de dessins de scarifications. L’ensemble a été numérisé. Son arrière-petite-fille, Catherine Abbat a créé un site internet (voir dans les sources) afin de pérenniser ce témoignage exceptionnel sur cette page de l'histoire coloniale : sur les actions militaires bien sûr, mais aussi les modes de vie, les relations entre  populations, les métiers, l’agriculture, la géographie, et bien d’autres thèmes encore y sont abordés.

 

Voici ci-dessous une lettre du lieutenant Abbat, illustrant les conditions de l’administration coloniale :

 

« Depuis le 25 mars, je continue donc à faire le chef maçon. Mais mes ouvriers ne sont pas très expérimentés, moi non plus du reste, et le travail n'avance pas vite. Ces monstres-là (je parle de mes ouvriers) n'ont aucun sentiment de la ligne droite. Il faut vraiment se battre pour obtenir qu'un mur soit approximativement droit. En regardant le mur d'enceinte de profil, on dirait qu'il s'est gondolé car le pied, tracé à la corde, est droit mais c'est le haut qui ne l'est plus. Enfin, tant bien que mal ça marche tout de même et le Fort Voulet (ce sera peut-être son nom) prend tournure. (…)

De temps en temps, tous les 3 ou 4 jours, j'ai la visite du Naba actuel, celui que nous avons mis sur le trône du Mossi. Le trône se compose d'un sécot posé à terre sur lequel on étend une couverture de voyage de fabrication européenne (noire d'un côté, rouge de l'autre, avec un grand boeuf au galop dessiné en brun sur le fond rouge). Cette couverture suit le Naba dans tous ses déplacements, elle est religieusement portée par un jeune eunuque. (…)

Depuis que nous sommes à Ouagadougou, la question du mil est l'une des plus importantes. Il nous faut à tout prix du mil pour nos hommes et nos animaux, et c'est le pays qui doit le fournir. Comme d'un autre côté ce pays vient de subir plusieurs mois de guerre, ma foi pas mal de mil a été gaspillé ou brûlé et maintenant la denrée se fait un peu rare, de sorte que les Nabas qui doivent nous la fournir s'exécutent cahin-caha en rechignant. Alors ma foi, la raison du plus fort étant ici la meilleure, on prend de force ce qu'on ne veut pas donner de bonne volonté et on prend plus, bien entendu. Il faut bien payer le dérangement. Ce sont encore quelques mois à passer, tous les ennuis prendront fin avec la récolte prochaine... Mais le mil n'est pas encore planté. (…)

Je souris en vous écrivant tout ça mais ce n'est pas si risible que cela, surtout pour les pauvres bougres qui sous peu claqueront peut-être du bec. Comme partout, c'est le bon populo qui souffre et pâtit, ici comme ailleurs. Mais comme c'est la lutte pour l'existence, entre eux et mes tirailleurs, je n'hésite pas. Je leur prends ce qu'il me faut. »

 

 

Sources :

 

  • Cet article a été écrit par Benoît Beucher – hormis la partie relative au lieutenant Abbat – et publié dans le n°293 de TIM (Terre Info Magazine) – Avril 2018.
  • La partie relative au lieutenant Abbat ainsi que les trois photographies sont issues du site ci-dessous, créé par Catherine Abbat, arrière-petite-fille du lieutenant :

http://catherine.abbat.free.fr/FondsAbbatSoudanFrancais/ACCUEIL.html

 

Sanchez, Scal et Abbat (© Catherine Abbat).

Sanchez, Scal et Abbat (© Catherine Abbat).

Ouagadougou – 1897 – Les lionceaux de Chanoine (voir article paru en octobre 2017 sur la « Colonne infernale »). © Catherine Abbat.

Ouagadougou – 1897 – Les lionceaux de Chanoine (voir article paru en octobre 2017 sur la « Colonne infernale »). © Catherine Abbat.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale