commemorations - evenements

Publié le 24 Novembre 2024

Les missions du Souvenir Français.

Chaque année, le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux organise une commémoration appelée « Les Flammes de l’Espoir ». Il s’agit de placer des bougies au monument aux morts de la ville dans un devoir de mémoire.

 

Cette commémoration est aussi l’occasion de rappeler les missions de notre association.

 

Article 1 des statuts de l’association :

 

« L’association dénommée Le Souvenir Français a pour objet :

 

de conserver la mémoire de ceux et de celles qui sont morts pour la France au cours de son histoire ou qui l’ont honorée par leur engagement au service de la Nation, leurs actes héroïques ou toutes autres belles actions, notamment en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés à leur gloire, tant en France qu’à l’étranger ;

 

d’animer la vie commémorative en participant aux cérémonies patriotiques nationales, en participant ou en organisant des manifestations locales qui rassemblent les différentes générations autour de leur histoire ;

 

de transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives en leur inculquant, par la connaissance de l’histoire, le sens du devoir, l’amour de la patrie et le respect de ses valeurs. »

 

 

Crédit photographique : Matthieu Grégoire.

Voir les commentaires

Publié le 31 Août 2024

80e anniversaire de la Libération de Paris – Discours d’André Santini.

Discours d’André Santini à l’occasion de la cérémonie de la Libération de Paris – Square Bonaventure Leca – Monuments aux Morts de la Ville – Dimanche 25 août 2024 – 11H45.

 

« Monsieur le Conseiller départemental,

Chers collègues,

Colonel BOURDELIN, représentant le Directeur Général de la Gendarmerie nationale,

Commandant de VILLIERS de LA NOUE, représentant le Gouverneur militaire de Paris et le Délégué militaire départemental,

Colonel LAMARQUE, représentant le Commandant de la Garde Républicaine,

Colonel FLAVIGNY, représentant le Commandant de la base aérienne 107,

Capitaine DE DIEGO DEL VALLE, représentant le Chef de Corps du régiment de Marche du Tchad,

Commandant NAEGELEN, représentant le Commandant militaire de Balard,

Monsieur le « Commander » du Benjamin Franklin Veterans Foreigns Wars post 605,

Mesdames, Messieurs les membres d’associations d’anciens combattants et de la mémoire,

Chers Amis,

 

Le 25 août 1944, après plus de quatre années d’une occupation nazie aussi dure qu’humiliante, Paris, enfin, recouvrait la liberté.

Cet épisode est sans doute l’un des plus émouvants de la longue et héroïque épopée de la libération nationale. Certes, la libération de la France n’a pas commencé par celle de notre capitale, pas plus qu’elle ne s’est terminée avec elle.

Pour autant, la libération de Paris revêtait une importance politique et symbolique majeure, pour des raisons aisément compréhensibles qu’il ne me semble pas nécessaire de développer. En ce qui concerne plus particulièrement notre ville d’Issy-les-Moulineaux, il convient de rappeler un fait historique : la libération de Paris est passée d’abord par la libération de sa banlieue sud et sud-ouest, à laquelle appartient notre commune.

En d’autres termes, la libération d’Issy-les-Moulineaux est indissociable de la libération de Paris. Célébrer l’une revient à célébrer l’autre. C’est la raison pour laquelle notre ville éprouve un attachement et une reconnaissance éternels à l’endroit de la 2ème Division Blindée et de son chef extraordinaire, le général LECLERC, qui ont pris une part magnifique à la libération de Paris et sa banlieue.

Charles DE GAULLE portait un jugement aussi légitime que révélateur lorsqu’il considérait que l’épopée de la 2ème DB était l’une des plus glorieuses de l’Histoire de France. Du Serment de Koufra à l’ascension de Berchtesgaden, en passant par les libérations de Paris et de Strasbourg, l’histoire de la 2ème DB est frappée du sceau de la légende.

Gloire au général LECLERC et à ses hommes !

Aujourd’hui, Issy-les-Moulineaux est très fière de conserver un lien officiel avec l’héritière de la 2ème DB, à savoir la 2ème Brigade Blindée. En effet, notre ville est la marraine de l’un de ses régiments, précisément le Régiment de Marche du Tchad (RMT). En août 1944, commandée par le capitaine DRONNE, la 9ème compagnie du RMT, aussi appelée la « Nueve » en raison des nombreux républicains espagnols qui la composaient, a grandement participé à la libération de Paris. Ce titre de gloire, l’un des nombreux que compte le Régiment de Marche du Tchad, a contribué à faire de ce prestigieux régiment l’une des rares unités militaires ayant été décorées de l’Ordre de la Libération.

La 2ème DB, je l’ai dit, a pris une part essentielle à la libération de Paris et de sa banlieue, dont Issy-les-Moulineaux. Il faut cependant préciser que son succès a été facilité par le concours des groupes de la Résistance intérieure. Dans notre ville, ceux-ci n’ont pas attendu l’été 1944 pour se constituer. En effet, deux groupes de résistance sont apparus à Issy-les-Moulineaux dès 1942 :

 

  • Le Mouvement de Libération Nationale, dont le quartier général se situait dans le cœur de la Mairie ;
  • Le Groupe Francs-Tireurs et Partisans Boisredon, dont le quartier général se situait dans l’Hôpital Corentin-Celton.

 

Le 20 août 1944, alors que la libération de la capitale devenait imminente, ces deux groupes ont uni leur force et se sont placés sous les ordres de la 25ème division de banlieue sud, commandée par le lieutenant-colonel TARI, qui dirigeait les compagnies d’Issy-les-Moulineaux, de Vanves, de Clamart et de Malakoff. Ils passèrent à l’action le 24 août au soir et, sous la mitraille allemande, un groupe de Résistants parmi eux réussit à couper le câble téléphonique reliant le Fort d’Issy aux autres unités de l’armée allemande. Cet acte de sabotage eut une importance cruciale car il priva les nazis d’un poste de communication clé.

Et dans la nuit du 25 août, après un combat acharné, le groupe de Résistants conduit par Emile BIENVENU obtint la reddition des 550 Allemands retranchés sur l’Ile-Saint-Germain. Issy-les-Moulineaux était enfin libre, grâce à l’admirable coordination entre la France Libre et les mouvements de la Résistance intérieure !

La Libération de Paris fait partie de ces évènements qu’il est nécessaire de commémorer. L’Histoire doit vivre. Et pour vivre, elle doit être transmise. C’est pourquoi, comme j’ai l’habitude de le dire, notre ville est si attachée au devoir de mémoire et à la promotion du lien Armée/Nation. Cet engagement se traduit, notamment, par notre parrainage de quatre unités militaires. Outre le Régiment de Marche du Tchad, que j’ai déjà cité, il s’agit de ces trois unités :

 

  • Le Chasseur de mines tripartites Andromède pour la Marine ;
  • L’Escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » pour l’Armée de l’Air et de l’Espace ;
  • Le 2ème Régiment d’Infanterie de la Garde Républicaine, pour la Gendarmerie nationale.

 

Notre ville accueille également le siège de la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN). Cet engagement d’Issy-les-Moulineaux, qui dure depuis de longues années, notamment sous la houlette de ma collègue Christine OLIVIER, est reconnu officiellement.

En effet, je suis très heureux et fier de vous annoncer que notre ville vient tout juste d’obtenir le label « Mission Libération », à la suite d’un avis favorable de la préfecture et du comité départemental du groupement d’intérêt public éponyme (« Mission Libération »). En quelques mots, ce label prestigieux récompense les collectivités territoriales, associations, acteurs professionnels et particuliers favorisant la connaissance historique, la mémoire des hommes et femmes morts pour la France, et la sensibilisation des jeunes publics aux valeurs nationales.

L’obtention de ce label nous honore tout en nous obligeant à maintenir nos efforts pour entretenir et renforcer le lien Armée/Nation. Nous sommes déterminés à le faire.

Je vous remercie. »

 

André SANTINI

Ancien Ministre

Maire d’Issy-les-Moulineaux

 

 

Crédit photographique : Lara Vergunov.

Voir les commentaires

Publié le 18 Juin 2024

Photo DR - Le parking avion du détachement français quelques minutes après le crash.

Photo DR - Le parking avion du détachement français quelques minutes après le crash.

Le 21 janvier 2015, sur la base aérienne d'Albacete en Espagne, un exercice OTAN réunissait des avions de combat de différentes nations, chacune ayant une zone de parking attribuée. Ce jour-là, sur le tarmac, un détachement de l'armée de l'Air mettait en œuvre des chasseurs Mirage 2000D de l'Escadron de chasse 1/3 « Navarre » de Nancy et des avions d'entrainement « Alpha jet ».

Mais dans l'après-midi un chasseur grec F-16 biplace au décollage bascula à droite et s'écrasa sur les avions au parking. Le bilan fut lourd, onze tués dont les deux pilotes grecs et neuf français, quatre officiers et cinq sous-officiers, ainsi que neuf blessés dont cinq graves. Il y aura également onze blessés dans le détachement italien proche du lieu de l'explosion. Ce bilan aurait été encore plus important sans l'action de sous-officiers américains de l'U.S. Air Force qui, malgré le danger, étaient immédiatement intervenus.

Photo DR - Un hommage national a été rendu aux victimes de l'Armée de l'air par le président de la République, le 3 février 2015, dans la cour des Invalides.

Photo DR - Un hommage national a été rendu aux victimes de l'Armée de l'air par le président de la République, le 3 février 2015, dans la cour des Invalides.

Ces officiers et sous-officiers de l'armée de l'Air, quelle que soit leur spécialité, pilote, navigateur ou mécanicien, sont « morts dans l'accomplissement de leur mission » et leur mémoire, à ce titre, se devait d'être reconnue et entretenue. C'est le but que s'était donné l'Association du Mémorial des Aviateurs (AMA), créée en 2016 et comptant parmi les cinq membres de droit de son conseil d'administration le président du Souvenir Français.

L'action de l'association s'est concrétisée par :

  • Un monument, pale d'hélice verticale, installé devant le Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, qui a été inauguré le 29 juin 2022 ;
  • Un espace immersif qui honore la mémoire de tous les aviateurs qui ont donné leur vie dans l'accomplissement de leur mission. Une fiche est donc prévue, en cours de rédaction, ou rédigée pour chacun des quelques 15 000 Aviateurs identifiés depuis la création de l'Aéronautique militaire, en 1909 à nos jours ! De plus un « mur d'images », créé dans le hall de la Cocarde du Musée de l'Air et de l'Espace, permet de comprendre en quoi consistait sa mission.
Photo DR - Le Mémorial des Aviateurs devant le Musée de l'Air et de l'Espace.

Photo DR - Le Mémorial des Aviateurs devant le Musée de l'Air et de l'Espace.

Le 29 avril 2024, les présidents du Souvenir Français et de l'Association du Mémorial des Aviateurs ont signé une convention de partenariat. Celle-ci devrait permettre en particulier de faire bénéficier les rédacteurs des fiches des aviateurs morts dans l'accomplissement de leur mission des informations recueillies « sur le terrain » par les membres du Souvenir Français qui, dans le cadre de leur vocation de localisation et d'entretien des tombes des « Morts pour la France », peuvent apporter leur contribution au travail de recherche et de vérification de toutes les informations nécessaires à la constitution des dossiers de l'AMA, en relevant par ailleurs non seulement les tombes portant les noms d'aviateurs mentionnés comme, par exemple « morts  en service aérien commandé », mais toute sépulture de membre de la grande famille aéronautique, l'AMA pouvant avoir une fiche ouverte mais sans savoir où l'intéressé a été inhumé.

Nous le devons bien à tous ceux qui ne sont pas « Morts pour la France », mais qui ont perdu la vie en se préparant, « au cas où... » 

 

 

GBA (2S) Jean-Claude ICHAC,

Président d'honneur du Comité d'Issy-les-Moulineaux/Vanves du Souvenir Français et membre de l'Association du Mémorial des Aviateurs.

Photo DR - Signature d'une convention de partenariat entre le Souvenir Français et l'Association du Mémorial des Aviateurs par les deux présidents, le GCA Matthieu Pellissier (AMA), à gauche et le CGA Serge Barcellini (SF), à droite.

Photo DR - Signature d'une convention de partenariat entre le Souvenir Français et l'Association du Mémorial des Aviateurs par les deux présidents, le GCA Matthieu Pellissier (AMA), à gauche et le CGA Serge Barcellini (SF), à droite.

Voir les commentaires

Publié le 26 Mai 2024

De g. à dr : Christine Helary-Olivier, conseillère municipale déléguée aux Affaires militaires ; Frédéric Rignault, président du Souvenir Français ; colonel Claude Guy, délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine ; général Jean-Claude Ichac, président d’honneur du Souvenir Français à Issy ; général Jean-Claude Allard.

De g. à dr : Christine Helary-Olivier, conseillère municipale déléguée aux Affaires militaires ; Frédéric Rignault, président du Souvenir Français ; colonel Claude Guy, délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine ; général Jean-Claude Ichac, président d’honneur du Souvenir Français à Issy ; général Jean-Claude Allard.

Le général de division (2S) Jean-Claude Allard est président du comité du Souvenir Français de Chatenay-Malabry et du comité de la Société des membres de la Légion d’Honneur de Chatenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses.

Les deux comités permettent actuellement la diffusion d’une exposition, qui retrace sur 20 panneaux l’histoire de l’Ordre de la Libération et illustre ses valeurs : « s’engager, combattre, mourir » avec les portraits de 13 Compagnons, montrant la grande diversité des parcours, des engagements, des combats.

Cette exposition, itinérante, fait actuellement une halte en la mairie d’Issy-les-Moulineaux, et ce du 21 au 31 mai 2024, avant d’être déplacée à Fontenay-aux-Roses puis dans les Alpes de Hautes-Provence.

Ce vendredi 24 mai 2024 a été l’occasion pour Madame Christine Helary-Olivier de recevoir le général Allard, ainsi que les représentants du comité local du Souvenir Français et le colonel Guy, délégué départemental de l’association.

Mme Helary-Olivier a remarqué – et remercié le général Allard – de la mention relative au RMT (régiment de marche du Tchad), unité filleule de la ville et de Madame Simone Michel-Lévy, résistante française et employée de la Direction des Recherches et du Contrôle Technique (DRCT), anciennement située à Issy-les-Moulineaux (André Santini avait inauguré une rue à son nom).

Cette exposition est à la disposition des comités du Souvenir Français du département, ainsi que des comité SMLH. Il conviendra de prendre contact avec le général Allard.

 

A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.
A Issy-les-Moulineaux, visite de l’exposition sur l’Ordre de la Libération.

Voir les commentaires

Publié le 12 Mai 2024

De g. à dr : André Rabartin, président de l’association des déportés et résistants ; général Jean-Claude Ichac, président d’honneur du Souvenir Français ; Frédéric Rignault, président du Souvenir Français.

De g. à dr : André Rabartin, président de l’association des déportés et résistants ; général Jean-Claude Ichac, président d’honneur du Souvenir Français ; Frédéric Rignault, président du Souvenir Français.

Issy-les-Moulineaux, ce dimanche 28 avril 2024 – Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation. A cette occasion, voici le discours prononcé par André Santini, maire, vice-président de la Métropole du Grand Paris et ancien ministre. Le Souvenir Français tient à remercier les services de la municipalité pour lui avoir permis de diffuser ce discours et M. le maire pour son soutien.

 

« Madame la Députée,

Monsieur le Conseiller Départemental,

Chers Collègues,

Mes Colonels,

Mes Commandants,

Mon Lieutenant,

Monsieur le Président coordinateur des associations isséennes de déportés,

Mesdames et Messieurs, Chers Amis,

 

L’Histoire des Hommes est jalonnée d’épisodes charnières.

Il arrive en effet que certains évènements, lorsqu’ils surviennent, produisent de tels effets que le cours de l’Histoire change inexorablement. Alors l’humanité entre dans une nouvelle ère.

Nous pourrions citer pléthore d’exemples, et sans doute certains vous viennent-ils naturellement à l’esprit. Je m’en dispenserai cependant car cela m’éloignerait trop du terrible sujet qui nous réunit aujourd’hui.

Le point où je veux en venir, vous le sentez, c’est qu’il ne fait aucun doute, à mes yeux, que la politique de déportation et d’extermination, conduite méthodiquement par le Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale, appartient à la catégorie de ces évènements charnières.

N’en déplaise à une certaine personnalité dont il est charitable de taire le nom, les chambres à gaz n’ont pas été « un détail de l’Histoire » ; elles en ont été une bascule.

Incontestablement, et malheureusement, il y eut un avant et un après.

Au-delà de l’horreur et de la sidération que nous ressentons naturellement face à ce que furent la Solution finale et le massacre de millions d’innocents, un autre sentiment domine : l’incompréhension.

Une incompréhension qui peut s’exprimer en une question : comment cela a-t-il été possible ?

Comment, dans cette Europe brillante et civilisée que Stefan ZWEIG chérissait tant, une telle industrie de la mort a-t-elle pu être instaurée ?

A ces questions, les historiens ont apporté des réponses et continueront d’en apporter.

Pour ma part, en tant qu’élu de la République française et en tant qu’humaniste, il est de mon devoir de vous adresser quelques messages qui me semblent primordiaux.

D’abord, si tragique soit-il, nous devons impérativement entretenir la mémoire de ce passé. Car, selon les mots de Winston CHURCHILL : « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».

Fort de cet enseignement, nous devons nous souvenir de ces victimes innocentes, ignoblement persécutées et condamnées à un sort atroce pour leur appartenance religieuse, ethnique, politique ou philosophique : Juifs, Tsiganes, Résistants, Francs-Maçons, etc.

Nous devons aussi nous souvenir, en nous fondant sur la documentation historique et sur les témoignages des rescapés tels Simone VEIL, Germaine TILLON ou Primo LEVI, de ce que fut l’horreur des camps : les matricules déshumanisants ; les tenues rayées ; les chambres à gaz ; les fours crématoires ; la faim, le froid, le silence mortels, etc.

A l’image de Robert BADINTER, disparu il y a presque trois mois, nous devons enfin battre en brèche avec constance les thèses négationnistes des « faussaires de l’Histoire ».

Ce devoir de mémoire, Issy-les-Moulineaux y est très attaché.

C’est pourquoi, notre ville apporte son concours financier aux visites d’une journée organisées à Auschwitz-Birkenau par le Mémorial de la Shoah.

Le 17 mars dernier, une délégation isséenne d’une centaine de personnes, constituée des jeunes du Conseil Communal des Jeunes, des élèves du Lycée Ionesco, et de nombreux autres Isséens, a participé à ce voyage.

C’est pourquoi la ville implique également l’ensemble de la jeunesse isséenne dans toutes les cérémonies de commémoration.

Entretenir la mémoire du passé est nécessaire, mais cela n’est pas suffisant. Nous devons aussi avoir conscience du présent.

Je veux dire en cela que nous devons toujours garder la lucidité de reconnaître que nos sociétés contemporaines, quel que soit leur degré de civilisation, peuvent aisément succomber au mal, à la violence, à la haine, à la barbarie.

A ce titre, je vous recommande la lecture du récent ouvrage de l’ancien chef d’Etat-Major des armées, le général d’armée François LECOINTRE : Entre guerres.

Il alerte sur le sentiment d’indifférence d’une partie de la société à l’endroit de nos soldats envoyés en mission au péril de leur vie. Il évoque également les horreurs auxquelles il a assisté au Rwanda, en plein génocide.

Ce témoignage, empreint d’humilité, est un précieux encouragement à regarder en face les réalités du monde et les dangers qu’elles annoncent pour l’humanité.

Pour nous préserver de ces dangers, je crois dans l’existence de plusieurs talismans : le respect et l’écoute de l’autre ; la solidarité entre tous, et notamment avec les plus faibles ; la promotion de la culture et l’ouverture aux autres civilisations.

Des valeurs que, depuis toujours, Issy-les-Moulineaux s’attache à faire siennes.

Vive la République !

Vive la France ! »

 

Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.
Issy-les-Moulineaux commémore le souvenir des victimes et héros de la déportation.

Voir les commentaires

Publié le 9 Mars 2024

Réunion annuelle des adhérents, session 2024.

Le dimanche 3 mars 2024 s’est déroulée la traditionnelle réunion annuelle des adhérents du Comité d’Issy-Vanves du Souvenir Français.

En présence des présidents des associations d’anciens combattants, du colonel Claude Guy, Délégué général départemental, de Madame Christine Helary-Olivier, conseillère municipale déléguée aux affaires militaires et de Madame Nathalie le Gouallec, conseillère municipale de Vanves, le président du comité a commencé cette réunion pour une minute de silence à la mémoire des membres du comité disparu au cours de l’année 2023 :

  • Juliette TOMADINI, veuve d’Amorino TOMADINI. Madame TOMADINI était vietnamienne, née NGUYEN AI KHANH. M. TOMADINI était un héros de la guerre d’Indochine.
  • Robert SEAUMAIRE, ancien officier de la Coloniale, récemment disparu. Comme le journal Point d’Appui, le Souvenir Français s’est fait écho de cette disparition.

Une pensée également pour les militaires tués en opérations au cours de cette année écoulée :

  • Sapeur-pompier Dorian DAMELINCOURT, mort en opération.
  • SGT Baptiste GAUCHOT, du 19e RG, mort en Iraq.
  • ADJ Nicolas LATOURTE, du 6e RG, mort en Iraq.
  • SGT Nicolas MAZIER, commando de l’Air Para n°10, mort en Iraq.
  • 1ère cl Clément ELARD, mort en exercice en Polynésie.
  • CNE Mathieu GAYOT, du 4e RH FS, mort en exercice.

Par la suite, Matthieu Grégoire, secrétaire, a présenté le rapport financier d’où il ressort des dépenses pour un montant de 2.444,98 € et des recettes pour un montant de 4.761,81 € soit un différentiel de 2 571,71 € (les adhérents recevront chez eux le détail de l’ensemble des éléments vus dans le cadre de cette réunion).

Rappel sur un point majeur : aujourd’hui, en 2024, une cotisation de 20 € (prix inchangé depuis des années), c’est-à-dire, 10 € pour la cotisation en tant que telle et 10 € pour recevoir la revue nationale, nous apporte que 5 €. Nous transmettons 5 € de cotisation à la délégation départementale qui la retransmet au siège et nous devons régler la totalité des sommes relatives aux abonnements à la revue nationale. Donc, en résumé, une cotisation c’est 5 € pour le comité. De ce fait, les reçus fiscaux ne seront maintenant établis qu’à partir de 30 € ; c’est-à-dire 20 € de cotisation et 10 € d’abonnement à la revue nationale.

Concernant le rapport d’activité, le président a rappelé l’un des temps forts de 2023, à savoir la remise du drapeau de l’Union Nationale des Déportés Internés et Victimes de Guerre (UNDIVG) au lycée Saint-Nicolas de La Salle, en janvier 2023.

Bien entendu, le comité a participé à l’ensemble des cérémonies patriotiques, que ce soit à Vanves ou à Issy. Pour un certain nombre, elles ont fait l’objet d’articles sur ce site au cours des douze derniers mois.

Autres temps forts de l’année 2023 : la quête nationale du Souvenir Français, à la Toussaint, et qui a battu le record avec un montant total de 751 € !

Concernant les travaux, le comité a financé plusieurs nettoyages de tombes qu’il entretient et va surtout s’atteler pour 2024 à répertorier l’ensemble des Morts pour la France placés dans des sépultures familiales, au sein des cimetières de Vanves et d’Issy-les-Moulineaux.

En 2023, nous avons publié deux numéros (N°38 et 39) de notre périodique intitulé Bulletin d’Informations. Il s’agit d’un bulletin local, complémentaire de la revue nationale, dont tous les adhérents sont abonnés.

Comme l’élection du bureau s’était déroulée en 2022 pour un mandat de trois ans, il n’y a pas eu de vote cette fois-ci. Rappel de la constitution du bureau :

  • Président d’honneur : M. le général de brigade aérienne Jean-Claude Ichac.
  • Président : Frédéric Rignault.
  • Président de la Section de Vanves : Paul Guillaud.
  • Trésorière : Alsira Cacheda.
  • Secrétaire : Matthieu Grégoire.
  • Porte-drapeau : André Rabartin, Guy Lonlas et Emile Vergunov.

Enfin, des adhérents ont été récompensés :

  • Guy Lonlas, qui a reçu le diplôme d’Honneur.
  • Nicole Borde, qui a reçu la médaille de bronze du Souvenir Français.
  • André Rabartin, qui a reçu la médaille de vermeil de l’association.
  • Général Jean-Claude Ichac, qui a reçu la médaille de vermeil bélière laurée.

 

Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.
Réunion annuelle des adhérents, session 2024.

Voir les commentaires

Publié le 29 Novembre 2023

Le drapeau de notre comité à l’Arc de Triomphe.

Le drapeau de notre comité à l’Arc de Triomphe.

Ce dimanche 26 novembre, le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux était présent à l’Arc de Triomphe quand notre association nationale a procédé au ravivage de la Flamme sacrée.

Cette date n’est pas due au hasard.

Elle rappelle que le dimanche 26 novembre 1916, Francis Simon, président du comité de Rennes du Souvenir Français, prononça un discours qui allait faire date : « Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ces combattants ignorés mort bravement pour la Patrie avec deux phrases seulement pour l’inscription sur la tombe : un soldat et deux dates : 1914-1917 ? Cette inhumation serait comme un symbole… Et ils seront ainsi, nos morts, entourés d’une atmosphère de gloire qu’entretiendra l’âme éternelle et reconnaissante de la France. A nous encore le souvenir de ceux qui tombèrent en Orient, des morts de nos alliés héroïques, qui, comme les nôtres, combattirent pour la Justice, le Droit et l’Humanité ».

 Un simple discours pour une grande idée, qui, d’abord en France, s’imposa dans le monde entier. La tombe du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe est le résultat de cette formidable intuition.

 La suite est connue de toutes et tous. Le 19 novembre 1918, le député d’Eure-et-Loir Maurice Maunoury fait une proposition de loi dans ce sens. La Chambre des députés adopte finalement le 12 septembre 1919 la proposition d’inhumer un « déshérité de la mort ».

Le 11 novembre 1920 le Soldat Inconnu est inhumé sous l’Arc de Triomphe et trois ans plus tard, André Maginot, ministre de la Guerre, allume pour la première la Flamme qui symbolise cette tombe.

Aussi, était-il indispensable cette année que notre comité soit présent à l’Arc de Triomphe en ce centième anniversaire de la Flamme.

 

 

Crédit photographique :

  • Matthieu GREGOIRE.

Voir les commentaires

Publié le 20 Novembre 2023

Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.

Ce samedi 11 novembre à Issy-les-Moulineaux se sont déroulées les commémorations de l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.

De nombreux isséens et isséennes étaient présents, de même que l’ensemble du conseil municipal (celui des jeunes également) et des représentants des établissements scolaires comme des unités militaires filleules de la ville : le Chasseur de mines tripartite Andromède pour la Marine, l’Escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » pour l’Armée de l’Air et de l’Espace, le Régiment de Marche du Tchad pour l’Armée de Terre et, pour la Gendarmerie Nationale, le 2e Régiment d’Infanterie (RI) de la Garde Républicaine.

 

Voici le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire.

« Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans déjà que, dans la clairière de Rethondes, le maréchal Foch a apposé sa signature sur la convention d’armistice.

Cinq ans déjà que Clemenceau a présenté l’armistice à la Chambre des députés, saluant l’Alsace et la Lorraine retrouvées, honorant « nos grands morts qui ont fait cette victoire ». Et dans cette heure terrible, à l’appel du carillon des églises et des beffrois, dans le silence des canons qui se sont tus, coulent à travers tout le pays des larmes de soulagement et de fierté.

Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans que les blessures cicatrisent lentement. Sur les visages des gueules cassées. Dans le cœur des veuves. Dans la solitude des orphelins. Devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père. Au pied des monuments aux morts dont s’est couvert le pays. Les Français sont devenus des sentinelles de l’oubli.

Le 11 novembre n’est plus seulement une date. C’est devenu le rassemblement de tous les Français.

C’est le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l’Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la Victoire.

C’est le 11 novembre 1923, quand André Maginot allume la Flamme, présence vivante du souvenir des morts. Une flamme qui ne s’est plus jamais éteinte depuis.

C’est le 11 novembre 1940, quand, dans le désarroi des consciences, les lycéens et les étudiants de Paris font de la flamme un symbole de résistance. Quand chez nos compatriotes alsaciens et mosellans, coupés de leur Patrie, la résistance s’organise.

C’est le 11 novembre 1943, quand les résistants de l’Ain devancent la Libération en défilant dans Oyonnax.

C’est aussi le 11 novembre 1944, quand la France retrouve le droit de célébrer la victoire.

Alors, face aux noms inscrits sur les monuments devant lesquels nous sommes rassemblés, nous nous souvenons de tous les morts pour la France qui trouvent le repos dans nos mémoires reconnaissantes. Nous nous souvenons de ceux de 14, de ceux de 40 et de 44, de ceux de 1954 et de 1962, de ceux de 1983 ou de 2008 et de tous les autres. Nous nous souvenons de l’adjudant-chef Nicolas Latourte, du sergent-chef Baptiste Gauchot et du sergent-chef Nicolas Mazier, tous trois morts pour la France en 2023.

Le 11 novembre est dédié à tous ceux qui sont tombés pour défendre notre Nation, notre liberté, nos valeurs, sur notre sol comme en opération extérieure.

Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs à leur égard. Alors portons lucidement leur héritage. Car c’est en honorant leur sacrifice que se construit l’avenir de notre Nation, sans jamais douter de notre capacité à nous relever des plus grands périls.

Et portons fièrement le Bleuet de France, cette fleur dont l’éclosion ramenait la vie sur la terre déchirée des champs de bataille, qui désormais honore les morts et soutient ceux qui restent.

Aujourd’hui la flamme brille sous l’Arc de Triomphe depuis 100 ans durant lesquels les Français n’ont jamais cessé de clamer :

Vive la République !

Et vive la France ! »

 

Ci-dessous les clichés des cérémonies (crédits photographiques : F. Feutry – Studio 9).

Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.

Voir les commentaires

Publié le 30 Octobre 2023

A Issy, le Souvenir Français quêtera du 28 octobre au 2 novembre.

 

Les tombes des « Morts pour la France » sont souvent en danger, en raison de la disparition des familles.

Du 28 octobre au 2 novembre, les adhérents du Comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux seront présents à l’entrée du cimetière communal afin de sensibiliser l’ensemble des familles qui se réunissent dans le souvenir lors de la Toussaint.

Ils feront appel à la générosité de tous afin d’être en capacité de sauvegarder le plus grand nombre de tombes de ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté.

 

Donc, du jeudi 28 octobre au 2 novembre, les adhérents bénévoles du Souvenir Français seront aux portes du cimetière communal d’Issy-les-Moulineaux et solliciteront votre générosité. En sauvant leurs tombes, nous sauvegardons notre mémoire commune.

 

Merci par avance de votre générosité !

Voir les commentaires

Publié le 3 Septembre 2023

79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.

Le dimanche 27 août 2023, la ville d’Issy-les-Moulineaux a commémoré la libération de Paris, dont c’est le 79e anniversaire. Voici le discours d’André Santini, ancien ministre, maire.

 

« Madame la députée, chère Claire Guichard,

Cher lieutenant-colonel Laurent Guignard, représentant du chef d’Etat-Major de l’armée de l’Air et de l’Espace,

Cher colonel Nicolas Nioche, commandant du site de la gendarmerie nationale, représentant du Directeur de la Gendarmerie Nationale,

Cher lieutenant-colonel Jean Lamarque, commandant en second le 2e Régiment d’Infanterie de la Garde Républicaine, représentant du Commandant de la Garde Républicaine,

Cher lieutenant-colonel Nicolas Grisoni, Officier Communication du Régiment de Marche du Tchad, représentant du Chef de corps du RMT,

Cher lieutenant Yves Legrand, représentant du commandant militaire de Balard,

Cher commandant François Flavigny, commandant de l’Escadron d’Hélicoptères 3/67 « Parisis », représentant du commandant de la base aérienne 107,

Cher capitaine Bilel Missaoui, commandant d’unité, représentant du Commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris,

Chers sapeurs-pompiers de la 6ème compagnie d’incendie et de secours,

Chers collègues,

Chers amis,

Mesdames et messieurs,

Nous pouvons aujourd’hui déambuler innocemment sans craindre de croiser, au détour d’une rue, une milice menaçante ; sans craindre d’être arrêté arbitrairement ; sans avoir à guetter l’heure du couvre-feu ni à patienter dans d’interminables files d’attente avec l’espoir d’obtenir un peu de pain et quelques œufs.

Ce quotidien, c’était celui de Paris et de la France pendant plusieurs années. Mais heureusement, après plus de 1 500 jours d’obscurité, Paris retrouvait enfin sa lumière, le 25 août 1944, voilà déjà 79 ans. Paris était libérée !

Le 26 août 1944, le général de Gaulle, après avoir neutralisé les dernières poches de résistance allemande, recevait à la gare Montparnasse des mains de Leclerc, la capitulation ultime de von Choltitz.

La veille, les troupes Alliées entraient dans la capitale en passant par notre Ville. Attendant ce jour avec fébrilité, la Résistance s’était organisée, les messages et les ordres avaient été passés. Ainsi, le destin de Paris s’est, d’une certaine manière, annoncé à Issy-les-Moulineaux.

Vous le savez, dans notre Ville, deux groupes ont émergé à partir de 1942 : le Mouvement de Libération Nationale, dont le quartier général clandestin se trouvait au cœur même de la Mairie ; et le groupe Francs-Tireurs et Partisans Boisredon, qui siégeait à l’Hôpital Corentin-Celton.

Ainsi, dès le 20 août, à l’approche de l’assaut final, le groupe Bienvenu se mettait en place et les différentes organisations, jusqu’alors désunies, se soumettaient au contrôle du lieutenant-colonel Tari, commandant la 25e division de la banlieue sud, qui dirigeait les compagnies d’Issy-les-Moulineaux, de Vanves, de Clamart et de Malakoff.

Le soir du 24 août, l’action fut déclenchée et c’est sous le feu des armes ennemies qu’un petit groupe d’hommes parvint à couper le câble téléphonique qui reliait le fort d’Issy aux autres unités de la Wehrmacht, isolant ce point d’appui fortement armé.

Et c’est tard dans la nuit du 25 août, après d’âpres combats, que les 550 Allemands de l’Ile Saint-Germain, sous la pression du groupe emmené par Emile Bienvenu, se rendirent enfin sans condition.

Après plus de 5 ans de guerre, Issy était enfin libérée ! Bien entendu, la joie éclatait spontanément un peu partout, mais celle-ci demeurait contenue.

Car en effet, de toutes les villes de la région parisienne, on estime qu’Issy-les-Moulineaux fut parmi celles qui payèrent le plus lourd tribut.

On compte 5 morts dans la 2ème DB du général Leclerc, 5 morts parmi les FFI et autant parmi les FTP.

Et surtout, nous ne devons pas oublier les 1 200 isséens, victimes des bombardements, fusillés ou morts en déportation.

Cette libération qui nous a tant couté, nous la devons à ces héros qui ont refusé la fatalité et qui ont porté haut et loin l’honneur de la Nation.

Par ce qu’ils ont vécu dans leur chair et au plus profond de leur être, la mémoire de ce jour appartient à eux seuls.

Car, dans ce combat pour la liberté et pour la dignité qu’ils ont remporté et que nous célébrons aujourd’hui, jamais le patriotisme, la croyance en l’avenir et la foi en l’Homme n’ont manqué à aucun de ces résistants, à aucun de ces soldats.

Aujourd’hui, à l’heure où notre pays cherche son avenir et alors que la guerre tonne depuis plus d’un an en Europe, c’est tout cela que nous ne devons pas oublier.

L’espérance doit-elle disparaitre ? La Résistance nous a appris qu’elle ne le doit pas, alors tâchons de nous montrer digne de l’héritage qu’ils nous ont transmis.

Je vous remercie ».

 

André Santini

Ancien Ministre – Maire d’Issy-les-Moulineaux

 

 

Crédits photographiques :

  • Comité du Souvenir Français d’Issy.

 

79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.
79e anniversaire de la Libération de Paris – Commémoration à Issy-les-Moulineaux.

Voir les commentaires