Publié le 24 Octobre 2009

Quête nationale, le 1er novembre.


Le Comité d'Issy-les-Moulineaux vous rappelle que notre grande quête nationale se déroulera le dimanche 1er novembre 2009. A Issy, notre équipe de quêteurs se trouvera à l'entrée du cimetière, et ce toute la journée. L'argent récolté servira à fleurir les tombes des soldats morts pour le France ainsi que l'entretien de leur sépulture. A votre bon coeur ! Et merci par avance.

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Publié le 18 Octobre 2009

André Santini et Guy de Rochambeau.

André Santini et Guy de Rochambeau.

 

"Chers collègues, 

Mesdames et Messieurs,

Monsieur de Rochambeau,

 C’est un réel plaisir de vous accueillir aujourd’hui, mardi 6 octobre 2009 pour cette inauguration de la place dédiée à la mémoire du Maréchal de Rochambeau.

 Né en 1725 à Vendôme, Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, deuxième fils du comte de Rochambeau, est élevé pour entrer dans les ordres mais la mort de son frère aîné le conduit finalement à la carrière des armes. En 1742 commence pour lui la vie militaire. Bientôt  aide de camp du duc d’Orléans (père de Louis-Philippe), il est vite renommé pour sa bravoure et son habileté dans les manœuvres. Nommé colonel à 22 ans, il se distingue au siège de Maastricht en 1748 et devient gouverneur de Vendôme en 1749. Après l'expédition de Minorque, en 1756, il est nommé général de brigade dans l'infanterie et colonel du régiment d'Auvergne. Il s’illustre aussi pendant la Guerre de sept ans, notamment à la bataille de Clostercamp (1760), pour le succès de laquelle il a une action déterminante malgré plusieurs blessures. Il est nommé maréchal de camp en 1761 et inspecteur de la cavalerie. Il est alors fréquemment consulté par les ministres pour des points techniques.

 Mais c’est la Guerre d’indépendance américaine qui le fera entrer dans l’Histoire. A partir de la fameuse "Boston Tea Party" du 16 décembre 1773 où les colons américains défient la couronne anglaise, le conflit devient latent et le recours aux armes approche.

 Dans les débuts du conflit militaire entre l’Angleterre et ses colonies, des Français y prennent part individuellement : Beaumarchais en se faisant marchand d’armes, Lafayette en organisant des corps francs. Rochambeau, lui, arrive aux Amériques à la tête d’un corps expéditionnaire français envoyé par Louis XVI et débarque à Newport le 11 Juillet 1780. Le général conseille alors à Washington d'attaquer les troupes anglaises engagées dans le Sud, ce qui débouchera sur la célèbre victoire de Yorktown.

 Le 5 Septembre 1781, l’amiral de Grasse remporte la victoire de la Chesapeake sur la flotte de l'amiral Graves. Un conseil de guerre est tenu le 18 Septembre à bord du bateau "Ville de Paris" entre Washington, Rochambeau et de Grasse. Le général anglais Cornwallis est retranché dans les places fortes de Yorktown, et de Gloucester. Dès le 28 Septembre, commencent les manœuvres d'investissement par les forces franco-américaines de ces deux places fortes. Au même moment, la flotte française de 28 vaisseaux de l'amiral de Grasse assure le blocus du port de Yorktown, empêchant ainsi tout ravitaillement ou toute fuite des britanniques par la mer.

 Les 6 000 britanniques et les 2 000 allemands font face aux 11 000 français et aux 6 000 hommes de Washington (incluant des Polonais, des Allemands, des Canadiens français et des Indiens cherokees). Après près de deux semaines d’affrontement, le 19 Octobre 1781, Cornwallis capitule et rend aux forces alliées les places de Yorktown et de Gloucester. Le général anglais se prétendant malade, il envoie un de ses subordonnés remettre son épée aux vainqueurs. Cette victoire doit beaucoup au comte de Rochambeau qui a su maintenir la discipline, préparer les détails et prendre les bonnes options, pour conduire au succès des armes.

 Cette bataille fut aussi la première grande opération militaire combinée (infanterie, cavalerie, artillerie et marine) de l'histoire, réunissant trois grands militaires : Washington, Rochambeau et de Grasse. Moins d’un an plus tard, le traité de Paris est signé, qui accorde l’indépendance aux anciennes colonies britanniques. A son retour en France, Rochambeau est acclamé à Versailles et décoré de l’Ordre du Saint-Esprit, mais la Révolution Française se prépare. Il commande quelque temps l'armée du Nord et de l'Alsace et est nommé Maréchal – le dernier de l'Ancien régime – en 1791 par Louis XVI. Devant la situation chaotique engendrée par les factions, les ordres contradictoires du gouvernement et la chute de l'autorité royale, il démissionne en 1792. Deux ans plus tard, arrêté par la Terreur, jugé et condamné à mort, il échappe par miracle à la guillotine le 9 Thermidor et retourne à Thoré-la-Rochette où il mourra le 12 mai 1807 à l'âge de 83 ans après avoir été décoré de la Légion d’Honneur par Napoléon.

Sans l’aide de la France, la rébellion des treize colonies contre la Grande-Bretagne aurait échoué. Il n'y aurait pas d'États-Unis d'Amérique. La victoire de Yorktown fut le point de départ et le symbole de la naissance des Etats-Unis et le début de l'amitié franco-américaine.

 C’est en la mémoire de son principal acteur, le Maréchal de Rochambeau, que j’ai l’honneur d’inaugurer cette place qui lui rend hommage en présence de son descendant, notre administré et ami, Monsieur Guy de Rochambeau ».

  

André SANTINI

Ancien ministre

Député – Maire d’Issy-les-Moulineaux.
 

 

Le maréchal de Rochambeau.

Le maréchal de Rochambeau.

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Publié le 9 Octobre 2009


Bombardiers Glenn-Martin 167 de l’Armée de l’Air française.

 

 

 

Le général de brigade aérienne (2S) Jean-Claude ICHAC, président honoraire du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux évoque pour nous une personnalité hors de commun, et très peu connue, même au sein de l’Armée de l’Air.

 

« Dans les années cinquante, flânant sur les quais de la Seine, j’ai trouvé chez un bouquiniste un livre un peu abîmé, édité chez Fasquelle en 1944, dont le titre énigmatique me frappa : « Disparus dans le ciel ».

 

Autre détail surprenant, l’auteur de ce livre de guerre était une femme. Si je viens aujourd’hui vous en parler, c’est d’une part qu’il y a malheureusement peu de chance que vous le trouviez, soixante-cinq ans après sa parution, et d’autre part parce que cette femme, infirmière-pilote à l’aube de la deuxième guerre mondiale, aurait bien mérité la médaille de vermeil avec bélière laurée de notre association, le Souvenir Français, et voici pourquoi :

 

Germaine L’Herbier-Montagnon. Un nom que sans doute peu d’entre vous connaissent. Et pourtant cette infirmière-pilote a représenté, entre 1940 et 1942, le seul espoir puis l’apaisement pour des centaines de familles. Fondatrice de la « Mission de Recherche des morts et disparus de l’Armée de l’Air », elle a parcouru, avec son équipe, en deux ans, plus de 70.000 kilomètres, retrouvant 290 avions français et 240 anglais abattus dans le ciel de France ou de Belgique entre le 10 mai et le 20 juin 1940. Grâce à elle, 431 aviateurs français ont été identifiés et ont reçu une sépulture digne de leur sacrifice, après avoir été arrachés aux débris de leur appareil ou retrouvés dans une tombe anonyme.

 

Dans les conditions éprouvantes et difficiles de la France occupée, faisant la synthèse des ordres d’opérations, des journaux de marche des unités, des indications souvent contradictoire des témoins, équipages en vol, troupes au sol ou habitants, elle a su grâce à des détails parfois infimes retrouver, puis identifier ces disparus. Mais sa connaissance des matériels était particulière, comme en témoigne l’anecdote qu’elle rapporte :

 

« Etant sur la base d’Aulnat, avec un pilote de mes amis, voyant décoller l’appareil de notre ministre de l’Air, je demandais innocemment :

 

-    Qu’est-ce que c’est que ce zinc ?

-    Comment ? Mais c’est un Glenn-martin, voyons. Et c’est vous qui demandez cela ? Vous qui avez identifié plus de cinq cents avions abattus !

-     Oui, mais moi je les connais surtout pulvérisés, brûlés, en pièces détachées… Les axes, les boulons, les cylindres, les entoilages de volets, les armatures brisées n’ont plus de secret pour moi. Mettez ensemble les débris d’un Bréguet, d’un Morane et d’un Glenn- Martin, je saurai trier ce qui appartient à chacun. Mais un Glenn-Martin volant dans le ciel, je n’en avais jamais vu… »

 

En effet, des Glenn-martin et des Curtiss, des Amiot et des Potez, des Dewoitine et des Morane, des Bloch et des Breguet, combien en avait-elle retrouvé et identifié, au fond des bois ou au milieu des champs ? Comme par exemple ce Bréguet 691 :

 

« Le Sous-lieutenant Georges Chemineau et le Sergent Claude Guichon, de la 54ème Escadre, avaient disparu le 16 mai 1940, sur Bréguet 691 n°20 dans la région de Montcornet. Des aviateurs, participant à la même mission, avaient vu l’appareil s’écraser en flammes, à droite d’une route qu’ils supposaient être la nationale 46. Mais, après bien des démarches, je ne trouvai effectivement que les tombes du  Sous-lieutenant Alfred Devalez, chef de bord, et du Sergent-chef radio Maurice Buisson, tués le 16 mai 1940, sur LéO 45 n°54, groupe 1/12, à Raillimont, aux confins de l’Aisne et des Ardennes. Je dus revenir bien souvent dans la région, avant de découvrir les tombes de l’équipage du Bréguet 691 n°20, écrasé contre un petit bois, à droite du I.C.14 (*) de Chaumont-Porcien à Rocquigny. »

 

Si par chance vous trouvez un jour ce livre, n’hésitez pas. Il vous en apprendra beaucoup sur les pages glorieuses de notre Armée de l’Air en 1940, et sur le magnifique travail de Germaine L’Herbier-Montagnon et de son équipe. Car, comme l’écrivait le Général Chambe dans sa préface : « C’est un livre dont on doit lire les pages debout. »

 

Merci, Madame. »

 

 

GBA (2S) Jean-Claude Ichac

 

 

 

 

 (*) I.C. : Chemin d’Intérêt Communal.                                                                   

 

 

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Publié le 3 Octobre 2009


Marcel Leconte est le deuxième en partant de la droite.

 

« J’étais dans le Train ».

 

Septembre 2009, allée des Cîteaux à Issy-les-Moulineaux. Après-midi ensoleillé d’un été finissant. Robert Dudot reçoit l’un des ses voisins et vieux camarade au sein des associations d’anciens combattants : Marcel Leconte.

 

Marcel Leconte : « Je n’aime pas vraiment parler de la guerre d’Algérie. D’abord, parce que tout le monde croit que c’était le Club Méditerranée ! Ensuite, parce que souvent, on me demande si j’ai torturé. Moi ? Torturer des fellaghas…

 

En 1956, j’avais alors vingt-deux ans et comme j’étais marié avec un enfant, j’avais un sursis. Je l’ai résilié, j’ai quitté mon emploi dans le bâtiment et je suis parti... Pour revenir quelques jours plus tard ! En effet, nous étions la veille de Noël et j’obtins une permission pour passer la fin de l’année dans ma famille. J’ai fait mes classes à la caserne Dupleix à Paris puis dans l’Arme du Train à Montlhéry. Mes classes se déroulèrent à peu près bien, si ce n’est une crise d’appendicite qui se transforma en péritonite.

 

En mars 1956, j’étais en Algérie, au sein du 504ème Bataillon du Train (BT), à Miliana, dans la chaîne du Zakar, au dessus de la plaine de cette ville qui s’appelait à l’époque Orléansville. Nous étions donc au sud d’Alger ».

 

Cette unité est l’héritière du Groupe de Transport (GT) 504, fondé pendant la Seconde Guerre mondiale, en Afrique du Nord. Elle participe aux campagnes de la 1ère Armée française entre 1944 et 1945. En avril 1956, le GT est recréé. Ses cadres viennent du 1er Régiment du Train de Paris, des GT 501 de Vincennes, 523 de Montlhéry et de la 602ème Compagnie de Circulation Routière (CCR) de Vincennes.

 

Le 504ème Bataillon du Train comprend les éléments suivants : une compagnie de commandement, d’appui et de services ; quatre compagnies de combat ; une harka, c’est-à-dire des rebelles alliés montés sur des chevaux (une cinquantaine) ; un peloton blindé, monté sur des half-tracks ; un groupe de mortier ; un groupe d’artillerie ; un groupe cynophile.

 

« J’y ai passé six mois. Avec les copains, on ne faisait pas que du transport. On « ratissait » : cela signifiait qu’on partait dans le djebel et qu’on inspectait tout le secteur qui nous était confié. Régulièrement, on avait des escarmouches avec des fellaghas. On avait aussi des têtes brûlées – des soldats ou des gradés – qui n’hésitaient pas, moyennant un bon paquet de billets, à voler des camions pour filer des armes à l’ennemi ou lui fournir des moyens de transport. Heureusement, cela restait exceptionnel. A la fin de l’année 1956, dans la région de Kerba, un de nos groupes, qui allait chercher du sable, est tombé dans une embuscade : sur les 26 militaires présents, un seul réussit à s’en sortir. Tu parles d’un Club Med ! Quelques temps plus tard, j’ai été muté au Groupe de Transport 535. »

 

Le GT 535 est formé d’éléments en provenance des Centres d’Instruction du Train de la Métropole : le 151 de Montlhéry, le 152 de Laon ; l’Ecole d’Application de Tours. Après quelques temps dans des tentes, et comme le service militaire est passé à 27 mois, le GT 535 s’installe dans un campement en dur, à l’ouest d’Alger dans un secteur défini par les bourgades de Koléa, Tefeschoum et Castiglione. Mis à la disposition du 23ème Corps d’Armée, le GT 535 est chargé d’assurer le transport de troupes – généralement des parachutistes ou des légionnaires – dans le cadre de missions spéciales : gazage de grottes, actions commandos, infiltration. Le GT 535 est alors associé au 1er REP (Régiment Etranger Parachutiste) et aux 2ème et 3ème RPC (Régiment Parachutiste Colonial). Il est équipé de camions Renault, de jeeps, de véhicule de marque Dodge. Il participe aux opérations de sécurisation de la zone. Cela veut dire aussi bien ratisser à la recherche d’ennemis, que de surveiller les villages, les ponts, les routes. Il y a également des missions que l’on qualifie aujourd’hui d’humanitaire : faire l’école ; soigner la population ; donner à manger.

 

Marcel Leconte : « On ne faisait pas que du transport spécial. J’ai aussi transporté des gars dans Alger, de l’essence dans le grand camp de la banlieue d’Alger – à la fois un camp pour les matériels et de prisonniers – et qui s’appelait Beni Messous. Ce camp était immense. Il portait aussi un nom bien français : le Camp Basset. Plusieurs unités de mon Arme s’y trouvaient : le Centre d’Instruction du Train 160 (CIT 160) ; le Groupe de Transport 520 (GT 520) ; la Compagnie de Circulation Routière 510 (CCR 510). Puis on me confia un job un peu particulier : pendant les grandes grèves en Algérie de 1957, je fus chargé de conduire des bus dans Alger ! Enfin, avant la fin de l’année 1957, on m’envoya dans une nouvelle unité : le 584ème BT. Et là, j’y ai connu un très grand militaire : Jean Pouget. »

 

 

Le 584ème Bataillon du Train.

 

A l’origine de la formation de ce bataillon, il y a le 228ème Bataillon d’Infanterie créé dans le département d’Eure-et-Loir avec des rappelés. L’unité s’embarque à Marseille et prend ses quartiers dans la région de Tizi Ouzou. Il devient 584ème BT en novembre 1956 et s’installe à Bordj de l’Agha. Composé à l’origine d’un état-major et de trois compagnies d’infanterie, ce BT se distingue par son manque d’équipements, un encadrement insuffisant et non préparé à la guerre.

 

Marcel Leconte : « Je me souviens bien. C’était pas l’anarchie, mais pas loin. Avec Pouget tout changea. Pour un gars qui faisait le con, on se retrouvait tous à 25 km du camp et il fallait rentrer à pied. Et sans eau, s’il vous plait ! Nous étions placés sur les hauts plateaux à la pointe sud de l’Algérois. On allait souvent dans le djebel Amour. On accompagnait et on servait le 1er et le 2ème REP. Je conduisais une jeep, placée derrière celle de Pouget. J’avais une remorque qui devait bien peser une tonne. On participait à pas mal de travaux. Ici, c’était une piste d’aviation qu’il fallait faire. Là, une route à réparer ou une autre à ouvrir. Le paysage était désertique. Pas d’arbres. Juste quelques touffes d’alfas. Il y avait par contre beaucoup de bédouins. Je me souviens d’avoir vu des caravanes. Certains dromadaires portaient des sortes de baldaquins.

 

Bien souvent, on participait à des opérations d’héliportage. Ce n’était pas sans risque. Une fois, une mission échoua et on releva quinze hommes. Quand il y avait des accrochages, on faisait appel aux légionnaires. Les avions décollaient, larguaient les gars. On les voyait revenir bien après. Certains que le nécessaire avait été fait. »

 

Avec ce nouveau commandant, le 584ème BT se métamorphose et créé une compagnie de commandement et d’appui, une peloton blindé, un autre de mortiers et de canons sans recul, un élément de transport en 6x6 et quatre compagnies de combat. L’unité grossit donc et passe à environ un millier de soldats, auxquels il convient d’ajouter une harka de 120 hommes et un commando de chasse. Bientôt, le BT est sollicité pour de nombreuses missions, dans ses secteurs de Djelfa, Bou-Saada, Tizi-Ouzou, Djurdjura.

 

 

Jean Pouget.

 

Jean Pouget nait en 1920. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il participe aux opérations de la 1ère Armée française. Cavalier, parachutiste, ancien du 1er Régiment de Hussards Parachutistes, Jean Pouget fait plusieurs séjours en Indochine. Avec ses hommes, alors que l’issue dramatique semble inévitable, il se fait larguer sur le camp retranché de Diên-Biên-Phù en 1954. Prisonnier au Camp n°1, il résiste au régime inénarrable du Vietminh. En Algérie, il prend, entre autres, la tête du 584ème BT pour en faire en quelques mois une unité de premier plan. Après la guerre d’Algérie, il se tourne vers l’écriture, publie plusieurs ouvrages et entre au journal Le Figaro où il devient grand reporter.

 

Marcel Leconte : « Jean Pouget, c’était quelqu’un. Un vrai chef. On aurait pu le suivre partout. Je me rappelle de plusieurs anecdotes. Une fois, c’était au mess des officiers. Je m’assois. Je mange. Je récupère ici et là du pain et de quoi faire des sandwichs pour les autres chauffeurs. Le commandant Pouget arrive : « Qu’est-ce que tu fais là toi ? me dit-il ». Ordre de mon lieutenant, c’est pour prendre des forces que je lui ai répondu du tac au tac !

 

Une autre fois, dans le djebel, je me trouvai un coin bien sympathique pour déjeuner. Je m’installai comme un chef, avec serviette, canon de rouge et tout le toutim ! J’ouvris une boîte de sardines et j’y ajoutai un filet de vinaigre et une belle échalote. Le commandant passa à côté de moi : « Encore toi ? Fais voir goûter ton frichti… Extra ! Quand je pense que j’ai un ordonnance incapable de me trouver un truc pareil… ».

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie