Publié le 31 Mai 2020

Le cimetière militaire français de Narvik.

La campagne de Norvège se déroule du 9 avril 1940 au 10 juin 1940. Elle est la première confrontation terrestre directe entre les forces alliées – Royaume-Uni, France et Pologne – et les soldats de l’Allemagne nazie.

 

La raison principale qui a conduit l’Allemagne à occuper la Norvège est la dépendance de son industrie vis-à-vis du minerai de fer suédois, qu’elle reçoit depuis les ports norvégiens, dont Narvik. En sécurisant ses accès à ces ports, l’Allemagne assure la continuité de son industrie de guerre, en dépit du blocus maritime imposé par la Royal Navy.

 

En complément des forces britanniques et polonaises, la France déploie une force navale, commandée par le contre-amiral Edmond Derrien, une brigade de chasseurs alpins, commandée par le général Béthouart et les légionnaires de la 13e demi-brigade de marche, commandés par le lieutenant-colonel Magrin-Venerey, qui deviendra Monclar lors de de son ralliement aux Forces Françaises Libres. L’un des légionnaires présents et qui laissera un souvenir impérissable à ses frères d’armes est le prince Dimitri Amilakvari (il se conduira en héros partout où il passera et tombera sous les obus ennemis à El Alamein en octobre 1942).

 

L’opération peut être considérée comme un succès. C’est une victoire des Alliés, mais le début de l’offensive allemande en Europe de l’ouest (le 10 mai 1940) et la rapide dégradation de ce front pour les franco-britanniques font que l’ordre d’évacuation est donné. Le corps expéditionnaire doit abandonner le port de Narvik.

 

A l’occasion de la commémoration de la bataille de Narvik, le 13 juin 2019, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, cite le général Béthouart : « C’est la mort dans l’âme que je quitte la Norvège. Je laisse sur votre sol ce que j’ai de plus précieux, mes morts ; je vous les confie comme un gage d’inaltérable amitié de la France pour la Norvège qui redeviendra libre ».

 

Les 122 hommes perdus au cours de l’opération reposent aujourd'hui dans le carré français du cimetière de Narvik. Il est orné d’un monument ayant la forme d’une croix en pierre, inauguré par le général Béthouart le 11 juillet 1954. La stèle ci-dessus présentée est par ailleurs érigée à l’endroit où débarquèrent de vive force des éléments français le 28 mai 1940.

 

 

 

Sources :

 

  • Site internet : Chemins de Mémoire, du ministère des Armées.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Crédit photographique Ministère des Armées.
  • Crédit photographique Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
  • Archives du Souvenir Français.

 

Le cimetière militaire français de Narvik.

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Publié le 8 Mai 2020

Faites un don au Bleuet de France.

Compte-tenu de la crise sanitaire, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) a été contrainte d’annuler sa collecte annuelle sur la voie publique, prévue du 2 au 9 mai 2020. Pour l’œuvre nationale du Bleuet de France, cela constitue une perte d’environ 400 000 euros potentiels.

Or, l’ONACVG a pris l’engagement de maintenir cette année, en toute hypothèse, ses actions de solidarité envers les blessés de guerre, les veuves, les pupilles de la Nation et les victimes d’acte de terrorisme. La crise liée au Covid-19 affecte, on le sait, les plus vulnérables, au premier rang desquels les ressortissants de l’ONACVG.

Afin de soutenir ses engagements, l’ONACVG a lancé, lundi 4 mai, sa campagne pour le 8 mai. Vous pouvez faire un don ici : onac-vg.fr/nos-projets/soutenir-les-blesses-de-guerre-les-veuves-et-les-pupilles-de-la-nation

 

Vous pouvez aussi vous rendre sur le site du Bleuet de France : https://www.onac-vg.fr/ ou sur la page des dons : https://www.onac-vg.fr/dons/

 

Le Bleuet de France a besoin de vous !

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Publié le 6 Mai 2020

Cérémonies du 8 mai 2020 à Issy et à Vanves.

En ce mois de mai 2020 si particulier compte tenu de l’état d’urgence sanitaire, voici comment se dérouleront les cérémonies du 8 mai à Issy et à Vanves :

 

A Issy-les-Moulineaux :

 

  • Dépôt d’une seule gerbe et minute de recueillement ;
  • Pas de cérémonial ;
  • Rassemblement réduit à cinq personnes maximum. La présence de public, d’invités ou d’anciens combattants n’étant pas autorisée.

 

La Municipalité procédera le 8 mai au fleurissement du monument aux morts et les édifices publics seront pavoisés aux couleurs françaises.

 

 

A Vanves :

 

  • Deux coussins seront déposés, au nom de la municipalité par monsieur le Maire et l'adjoint aux Anciens combattants et par les présidents de la FNACA et de l'UNC.
  • Il n'y aura ni invités ni public et le moment de recueillement se déroulera devant le monument aux morts et non place de la République comme à l'accoutumé.

 

A Issy et à Vanves, les habitants seront invités, s’ils le souhaitent, à mettre un drapeau tricolore (de leur confection, gardé des précédentes cérémonies et encore sous forme de dessin) à leurs fenêtres.

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Publié le 3 Mai 2020

A la bataille de Sarrebourg.

Clément Aube est isséen. Il est né dans cette ville le 3 octobre 1888. De la classe 1908, il porte le matricule 1348 au Bureau du Recrutement de Riom, dans le département du Puy-de-Dôme. En août 1914, il est rappelé et intègre le 16e régiment d’infanterie, qui tient garnison à Montbrison dans la Loire et à Clermont-Ferrand, chef-lieu du département du Puy-de-Dôme.

Le 16e RI est un vieux régiment issu du régiment du Béarn puis de l’Agénois sous l’Ancien régime. Il a été de toutes les campagnes napoléoniennes, de la Guerre franco-prussienne et a même été envoyé en Algérie à la fin du 19e siècle.

En 1914, le 16 est affecté à la 50e brigade d’infanterie, 25e division, 13e corps d’armée, 1ère armée.

 

Historique du régiment.

Comme cela se faisait beaucoup à l’époque, un historique du régiment est publié après la Première Guerre mondiale. Sur les pages concernant la bataille de Sarrebourg, il est écrit ceci :

« Le 19 Août, le combat paraissait sévir sur notre droite dans les forêts montagneuses d’Abreschwiller, et sur notre gauche dans Sarrebourg et aux environs : mais le régiment n'avait pas été engagé. Le 20 au matin, on eut connaissance d'extraits des ordres ; la mission qui nous incombait consistait à tenir sur le plateau Schneckenbusch-Brouderdorff, et même à y attirer l’ennemi. La matinée fut marquée par les mêmes actions d’artillerie que la veille, mais avec plus d’intensité. Le 77 vint compléter l’orchestre des 105, 150 et 210. Une reconnaissance fut envoyée vers la faïencerie et la trouva bien inoccupée (3e et 10e Compagnies), mais bientôt des colonnes d’infanterie allemande, en formation d’approche, apparaissent au Nord du canal. On avait la veille commencé des tranchées : on travaille maintenant à les approfondir. Le feu de l’artillerie devient de plus en plus violent, les pertes commencent à être sensibles : vers 14 heures, le combat prélude par des tirs nourris de mitrailleuses ; en petits paquets, les allemands franchissent le canal, sur des passerelles de fortune, en dépit de notre bombardement. Brouderdorff, tenu par le 139e R. I. (26e D. I.) cède vers 15 heures 30 ; l’ennemi tente d’en déboucher en direction de Schneckenbusch. La bataille bat son plein : Le 16e prodigue des trésors d’héroïsme accumulés pendant les années de préparation morale à la guerre. Le Capitaine Parisot (3e Cie) atteint mortellement, refuse tous les soins et continue à commander de la voix et du geste… Le Colonel Pentel, le Capitaine Thomas, son adjoint, et une grande partie de leur personnel restent debout à leur poste, le calvaire de la côte 285 ; quelques-uns fument, les autres écrivent, le Colonel dicte. Cependant les blessés et les tués sont déjà nombreux, beaucoup d’Officiers sont touchés ; les fractions maintenues en réserve dans chacun des bataillons s’engagent.

Le champ de bataille est à nous.

Cette rude affaire nous avait causé des pertes extrêmement sévères.

 

Pertes pour la journée :

Troupe : 83 tués, 255 blessés, 467 disparus.

 Officiers : 6 tués, 7 blessés, 5 disparus.

Clément Aube est l’un des 83 tués des combats du 20 août 1914.

 

 

Sources :

 

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