Publié le 27 Août 2014
La Chapelle de That Khê… aujourd’hui.
En décembre 2013, le Comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux avait publié l’article du colonel Jean-Luc Martin sur la difficulté du Devoir de Mémoire sur les lieux où se déroula la bataille de la RC4. Il attirait également notre attention sur l’état actuel de la Chapelle de That Khé, où furent déposés les corps de nombreux de nos compatriotes, morts au cours de ces jours sanglants pour notre armée.
Cet article avait été auparavant publié sur le site du Souvenir Français d’Asie, dirigé remarquablement par Monsieur Claude R. Jaeck, ainsi que sur le site de l’association ANAPI.
L’association Vietnam Espérance, sous la direction de Thierry Servot-Viguier cherche des financements pour restaurer ce lieu. Vous pouvez contacter l’association dont les coordonnées sont les suivantes :
- Vietnam Espérance – 19, rue Jeanne d’Arc 69000 LYON
- Email : vietnam-esperance@neuf.fr
- Thierry Servot-Viguier – 2 bât B Chemin Vert 69160 TASSIN LA DEMI-LUNE
- Chèque à l’ordre l’association.
Extrait de l’article du Colonel (er) Jean Luc Martin :
« Force est donc de constater que le seul témoin encore visible de cette période sombre est la chapelle de That Khê qui elle, en revanche, a su résister au passage du temps… mais aussi à l’action des hommes comme l’attestent les multiples impacts qui constellent les murs extérieurs de cet édifice, stigmates de la guerre sino-vietnamienne de 1979… Me gardant bien de refaire l’historique du drame de la RC 4 que chacun d’entre nous connaît, je souhaiterais quand même rappeler qu’à l’issue du repli français avorté de Cao Bang, marqué par l’anéantissement des colonnes Lepage et Charton, nombre de nos soldats blessés ont été provisoirement hébergés en ce lieu, transformé pour la circonstance en infirmerie de fortune… avant de partir pour l’oubli derrière le rideau de bambou… Que l’on ait ou pas l’âme religieuse, il n’en demeure pas moins que pénétrer dans ce bâtiment revient à faire un saut dans le passé car tout ou presque y est resté dans l’état d’autrefois… Que ce soient l’autel, les bancs des fidèles, les gravures aux murs… tout ou presque est d’époque… un peu comme si le temps s’était arrêté en ce lieu où beaucoup de nos soldats se sont éteints ou ont agonisé en attendant une hypothétique évacuation aérienne vers Hanoï…
Compte tenu de l’impossibilité d’élever un monument à la mémoire de tous ceux, comme l’a écrit le docteur Serge Desbois , « dont la vie s’est arrêtée, un jour de l’automne 1950, sur les bords de la Route coloniale n° 4 », pourquoi ne pas saisir dans ces conditions l’opportunité de réhabiliter cette chapelle, véritable « cheval de Troie » du devoir de mémoire… Un projet de réhabilitation existe actuellement, relayé notamment par monsieur Thierry Servot-Viguier que l’on peut consulter sur internet ».