Publié le 12 Mars 2022
Au 3e bataillon colonial de commandos parachutistes.
Créé en janvier 1948, cette unité rejoint l’Indochine en novembre de la même année. En mai 1950, le 3e reprend le poste de Dong Khé dans le nord du Vietnam, là où stationnait le 8e régiment de tirailleurs marocains. Deux fois cité à l’ordre de l’armée, le régiment est dissous après son sacrifice lors de la bataille de la RC4 en octobre 1950. Lors de cet épisode, le 3e BCCP du capitaine Cazaux et le 1er BEP (Bataillon Etranger Parachutiste) du commandant Segrétain vont pratiquement disparaître.
Récréé le 27 décembre 1951, le 3e reçoit l’appellation de 3e bataillon de parachutistes coloniaux le 28 mai 1952 et s’illustre encore en Indochine où il est de nouveau cité à l’ordre de l’armée, à la suite de la bataille de Nan San.
L’année suivante, fournissant l’ossature du 5e bataillon de parachutistes vietnamiens, le 3e est de nouveau dissous… pour être confié deux années plus tard à un certain lieutenant-colonel Bigeard. Ce dernier va transformer un régiment d’appelés en une unité d’élite. Les anciens d’Algérie disent que c’était là un des régiments préférés des Pieds-noirs pendant la bataille d’Alger. Dès lors, l’unité est présente dans toutes les grandes opérations en Algérie puis participe aux combats de Bizerte.
Devenu le 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine le 1er décembre 1958, il rentre en métropole et s’installe le 22 juillet 1962 à Carcassonne où il est entièrement professionnalisé en 1976.
En 1968, le régiment intervient au Tchad lors de la première guerre civile tchadienne, puis en 1978 au sud Liban où son chef, le colonel Salvan, est grièvement blessé, puis à Djibouti, de nouveau au Tchad, en Centrafrique, en Nouvelle-Calédonie, au Togo, au Gabon, au Rwanda, en Irak, en Turquie, au Zaïre, en ex-Yougoslavie, au Congo et enfin au Kosovo où il obtient sa cinquième citation. Depuis il est intervenu en Côte d'Ivoire, en Afghanistan et au Mali.
Parmi les chefs de corps, il convient de citer :
- 3e BCCP : chef de bataillon Ayrolles : janvier 1948 - septembre 1949 ; capitaine Cazaux : septembre 1949 - mai 1950 ; chef d’escadron Decorse : mai 1950 - octobre 1950.
- 3e BPC : capitaine Bonnigal : décembre 1951 - avril 1953 ; capitaine Bouvery : avril 1953 - août 1953 ; chef de bataillon Lenoir : juin 1955 - novembre 1955.
- 3e RPC : colonel Marcel Bigeard : du 1er novembre 1955 au 12 avril 1958 ; lieutenant-colonel Trinquier : avril 1958 - décembre 1958.
La devise du régiment est la suivante : remplaçant la fameuse devise du 3e BCCP, « descendre partout et s’élever toujours » par « Être et durer », devise créée par le général Marcel Bigeard qui a demandé cette devise et un nouvel insigne quand il en a pris la charge.
Georges Pinchaud.
Georges Pinchaud est né à Paris 14e le 3 janvier 1936. Isséen, sergent au 3e RPC, il est tué au combat le 17 novembre 1958 à Bir Babalou, sur la commune d’Aumale, au cours, comme il était dit à l’époque, « des opérations de maintien de l’ordre en Algérie ».
Sources :
- Archives du Souvenir Français – Comité d’Issy-Vanves.
- Site : https://www.histoiredumonde.net/
- Encyclopédie Wikipedia.
- Forum du site : « Chemin de Mémoire parachutistes ».
- Site du Ministère des Armées.
- Crédit photographique : forum du site « Chemin de Mémoire parachutistes ».