Publié le 22 Octobre 2022
Jean-Claude Bernardet, délégué général du Souvenir Français de Saône-et-Loire, mon ami, est décédé ce jeudi 20 octobre 2022. Alors qu’il venait de rencontrer le délégué militaire de son département, et qu’il s’apprêtait à remettre un drapeau à Azé (commune du Haut-Mâconnais), Jean-Claude a été victime d’un malaise cardiaque au volant de sa voiture. En dépit de l’intervention des pompiers, il est décédé quelques dizaines de minutes plus tard.
Jean-Claude Bernardet était né le 28 juin 1939 à Mâcon. Après des études qui lui permirent d’obtenir un Certificat d’Aptitudes Professionnelles en charpente-bois et après avoir effectué son service militaire en Algérie (sur la Ligne Morice, le long de la frontière tunisienne), il débuta sa carrière professionnelle en 1962 comme dessinateur en architecture. En 1963, il devint chef d’entreprise dans le secteur de la « couverture-charpente ». En 1974, il obtenait le Certificat d’Aptitude à l’Enseignement dans les Collèges d’Enseignement Technique et, jusqu’à son départ en retraite en 1997, il enseigna la menuiserie au Lycée René Cassin de Mâcon.
En parallèle de ses activités professionnelles, et ce depuis plus de 40 ans, Jean-Claude s’attachait à la transmission de la mémoire via ses multiples activités et réalisations et était très actif auprès des anciens combattants. Il était, entre autres, délégué général du Souvenir Français pour la Saône-et-Loire depuis 2000.
Sa réalisation la plus importante est bien le « Mémorial citoyen de 1870 à nos jours » créé en 1984, qui a accueilli plusieurs milliers de visiteurs dont les jeunes des Journées Défense et Citoyenneté (JDC) depuis 2005. Cet établissement présente de manière didactique de très nombreux témoignages des conflits qui ont touché notre pays depuis 1870. Ce mémorial constitue un lieu de mémoire local, ce qui a permis à de nombreux mâconnais et bourguignons, comme moi, d’y confier des souvenirs de famille. C’est ainsi que j’ai laissé la collection familiale de petits soldats en carton que mon grand-père maternel avait confectionné pendant son séjour aux Etats-Unis entre 1920 et 1938.
Créateur de commémorations, organisateurs de manifestations patriotiques (comme le « convoi de la Voie Sacrée », ou la « Journée au fort de Douaumont »), Jean-Claude Bernardet était aussi correspondant de presse depuis 1977 au « Dauphiné libéré », puis au « Courrier de Saône-et-Loire », et enfin au « Journal de Saône-et-Loire ».
Dans un hommage appuyé, le préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, a indiqué : « Par son inlassable engagement au service de la société, des jeunes citoyens comme des anciens combattants, par son dévouement à la cause de la mémoire et à la sauvegarde des valeurs patriotiques, par son activité tant au plan local que départemental ou national, Monsieur Bernardet était un acteur incontournable de la vie publique et une figure emblématique de la vie mâconnaise ».
Jean-Claude Bernardet était chevalier de l’Ordre national du Mérite, chevalier des Palmes académiques, récipiendaire de la Croix du Combattant, du Titre de reconnaissance de la Nation, de la Médaille commémorative d’Algérie, de la médaille jeunesse et sports échelon argent et de la médaille d’honneur des sapeurs-pompiers, échelon argent. Il avait 83 ans.
Le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Jean-Claude Bernardet.
Frédéric Rignault
Président du Comité
Crédits photographiques : Le Journal de Saône-et-Loire - Archives du Souvenir Français Issy.