Publié le 31 Décembre 2015

Voeux 2016 de la Délégation générale.

Mesdames et Messieurs les présidents de comité,

A toutes celles et ceux qui permettent au Souvenir français de poursuivre son œuvre dans notre beau département des Hauts de Seine, j'adresse mes vœux chaleureux pour l'année 2016.

Je pense bien évidemment et en premier lieu à la santé qui doit être recouvrée pour certains, consolidée pour d'autres et protégée pour le plus grand nombre.

Puisse également votre environnement familial, professionnel, associatif ou autre vous donner l'épanouissement que vous méritez.

Enfin, après les tragédies de 2015, il nous faut espérer que 2016 ouvrira les cœurs et les esprits pour plus de concorde, de fraternité et de respect comme cela est déjà le cas dans notre association qui sait regarder le passé, vivre le présent et préparer avec confiance l'avenir.

Bonne et belle année 2016.

Claude GUY (DG92)

Voir les commentaires

Publié le 21 Décembre 2015

Bonne fin d'année 2015.

Le Comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux et de Vanves vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année. Après toutes ces catastrophes et tragédies qui auront à jamais marqué l’année 2015, tournons-nous vers 2016 qui verra entre autres les commémorations des batailles de Verdun et de la Somme.

Bonnes fêtes à toutes et à tous, et que la paix vienne enfin.

CDT (RC) Frederic Rignault

Président du Comité

Délégué général adjoint pour les Hauts-de-Seine

Voir les commentaires

Publié le 4 Décembre 2015

Salut au harki inconnu.

L’histoire qui suit a été publiée dans Le Piège, qui est la revue des anciens élèves de l’Ecole de l’Air. Elle s’inspire très largement d’un article écrit par le général d’aviation Christian Gueguen. L’affaire qui suit se déroule en avril 1962, soit moins d’un mois après les Accords d’Evian, dans la région de Geryville à 370 km au sud d’Oran. A l’époque capitaine, Christian Guegen raconte l’honneur d’un soldat harki.

Cette histoire a été également publiée dans le bulletin de l’association Secours de France.

Dans la région de Geryville.

Quelques jours auparavant, un commando de marine avait été envoyé à la rencontre d’une katiba qui, contrairement aux ordres reçus en application des Accords d’Evian, sortait de la zone qui lui était assignée pour infiltrer les nombreux campements de nomades existants dans la région. Dès son arrivée et avant toute entrée en pourparlers, les hommes de la katiba ouvraient le feu, tuant deux fusiliers-marins. Au terme du combat, appuyé par un hélicoptère « canon », « on dénombrait 26 cadavres en uniforme de l’ALN sur le terrain ».

En représailles, le FLN s’en prend à une harka attachée au régiment de spahis implanté dans le secteur. Dès le 19 mars, sur ordres supérieurs, les harkis avaient été désarmés et renvoyés dans leur village. Le 26 avril, deux harkis, qui ont réussi à s’échapper reviennent au PC du régiment : selon eux « plus de la moitié des membres de la harka avaient été sauvagement assassinés ».

Rupture du cessez-le-feu ?

Le lieutenant-colonel commandant le régiment de spahis indique qu’il va lancer une opération pour retrouver et détruire l’unité de l’ALN responsable du massacre ; il demande à Christian Gueguen « si l’armée de l’air accepterait de fournir un appui feu à l’opération ». Gueguen interroge sa hiérarchie, s’attendant à un refus caractérisé : « Gueguen, en plein cessez-le-feu ! Vous avez perdu l’esprit ! »

Au lieu de cela, un silence, puis une phrase laconique : « Soyez au terrain de Geryville à 8h demain ; je viendrai en Broussard et vous m’expliquerez ce que vous voulez faire ».

Le lendemain, à l’heure dite, le capitaine Gueguen expose à son supérieur – le commandant L. – ce qui a été envisagé avec le colonel de spahis. Le commandant l’écoute et tranche : « OK. Vous aurez un DIH (Détachement d’intervention hélicoptères) et quatre T-28 à partir de 7h demain matin. Renouvelable jusqu’à 18h… A 18h, on arrête tout, sauf cas exceptionnel… ».

« J’éprouve le plus grand respect, précise le général Gueguen, pour cet homme. Rupture de cessez-le-feu. Il sait qu’il engage la suite de sa carrière si l’affaire tourne mal… ».

Une dizaine de corps.

Les spahis sont transportés sur zone par des hélicoptères H34 de la marine. La katiba responsable s’est évidemment évaporée. Les deux harkis qui se sont échappés s’offrent à guider les spahis vers le lieu où se tient le chef FLN local responsable de l’exécution de leurs camarades, et précisent que plusieurs harkis sont retenus captifs dans un village à quelque distance. Le responsable FLN est capturé. Il indique l’emplacement d’un charnier. Une dizaine de corps dénudés, démembrés et terriblement mutilés sont ainsi découverts.

Les harkis survivants sont libérés par une partie du détachement de spahis et l’officier chargé de cette opération, invite, par radio, son colonel sur le chemin du retour, à bord de l’hélicoptère, à le rejoindre sur place.

Au garde-à-vous.

Ecoutons le général Gueguen : « un harki est là, avec le capitaine de spahis. Celui-ci explique à son chef que le harki n’accepte d’embarquer en hélicoptère que si l’on évacue en même temps sa femme et ses enfants ; en tout, huit personnes.

Le colonel explique à l’homme qu’il n’y a pas assez de place dans les hélicoptères pour évacuer toute la famille. Et essaie de la convaincre de partir seul : on récupérera sa famille plus tard en camion. Refus du harki : s’il part, toute sa famille sera assassinée le soir même, à sa place, sauvagement, à titre d’exemple. Il doit rester. Malgré les efforts du colonel pour le faire changer d’avis, il reste intraitable. Notre armada redécolle, direction Geryville. Le harki nous regarde, impassible et digne. Il se met au garde-à-vous et agite la main pour nous dire au revoir. Dans l’Alouette, le silence est écrasant… ».

Sources :

  • Revue Le Piège.
  • Amicale des Anciens élèves de l’Ecole de l’Air.
  • Bulletin Secours de France, automne 2015.

Voir les commentaires

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie