Publié le 29 Novembre 2023

Le drapeau de notre comité à l’Arc de Triomphe.

Le drapeau de notre comité à l’Arc de Triomphe.

Ce dimanche 26 novembre, le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux était présent à l’Arc de Triomphe quand notre association nationale a procédé au ravivage de la Flamme sacrée.

Cette date n’est pas due au hasard.

Elle rappelle que le dimanche 26 novembre 1916, Francis Simon, président du comité de Rennes du Souvenir Français, prononça un discours qui allait faire date : « Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ces combattants ignorés mort bravement pour la Patrie avec deux phrases seulement pour l’inscription sur la tombe : un soldat et deux dates : 1914-1917 ? Cette inhumation serait comme un symbole… Et ils seront ainsi, nos morts, entourés d’une atmosphère de gloire qu’entretiendra l’âme éternelle et reconnaissante de la France. A nous encore le souvenir de ceux qui tombèrent en Orient, des morts de nos alliés héroïques, qui, comme les nôtres, combattirent pour la Justice, le Droit et l’Humanité ».

 Un simple discours pour une grande idée, qui, d’abord en France, s’imposa dans le monde entier. La tombe du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe est le résultat de cette formidable intuition.

 La suite est connue de toutes et tous. Le 19 novembre 1918, le député d’Eure-et-Loir Maurice Maunoury fait une proposition de loi dans ce sens. La Chambre des députés adopte finalement le 12 septembre 1919 la proposition d’inhumer un « déshérité de la mort ».

Le 11 novembre 1920 le Soldat Inconnu est inhumé sous l’Arc de Triomphe et trois ans plus tard, André Maginot, ministre de la Guerre, allume pour la première la Flamme qui symbolise cette tombe.

Aussi, était-il indispensable cette année que notre comité soit présent à l’Arc de Triomphe en ce centième anniversaire de la Flamme.

 

 

Crédit photographique :

  • Matthieu GREGOIRE.

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Publié le 20 Novembre 2023

Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.

Ce samedi 11 novembre à Issy-les-Moulineaux se sont déroulées les commémorations de l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.

De nombreux isséens et isséennes étaient présents, de même que l’ensemble du conseil municipal (celui des jeunes également) et des représentants des établissements scolaires comme des unités militaires filleules de la ville : le Chasseur de mines tripartite Andromède pour la Marine, l’Escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » pour l’Armée de l’Air et de l’Espace, le Régiment de Marche du Tchad pour l’Armée de Terre et, pour la Gendarmerie Nationale, le 2e Régiment d’Infanterie (RI) de la Garde Républicaine.

 

Voici le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire.

« Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans déjà que, dans la clairière de Rethondes, le maréchal Foch a apposé sa signature sur la convention d’armistice.

Cinq ans déjà que Clemenceau a présenté l’armistice à la Chambre des députés, saluant l’Alsace et la Lorraine retrouvées, honorant « nos grands morts qui ont fait cette victoire ». Et dans cette heure terrible, à l’appel du carillon des églises et des beffrois, dans le silence des canons qui se sont tus, coulent à travers tout le pays des larmes de soulagement et de fierté.

Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans que les blessures cicatrisent lentement. Sur les visages des gueules cassées. Dans le cœur des veuves. Dans la solitude des orphelins. Devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père. Au pied des monuments aux morts dont s’est couvert le pays. Les Français sont devenus des sentinelles de l’oubli.

Le 11 novembre n’est plus seulement une date. C’est devenu le rassemblement de tous les Français.

C’est le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l’Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la Victoire.

C’est le 11 novembre 1923, quand André Maginot allume la Flamme, présence vivante du souvenir des morts. Une flamme qui ne s’est plus jamais éteinte depuis.

C’est le 11 novembre 1940, quand, dans le désarroi des consciences, les lycéens et les étudiants de Paris font de la flamme un symbole de résistance. Quand chez nos compatriotes alsaciens et mosellans, coupés de leur Patrie, la résistance s’organise.

C’est le 11 novembre 1943, quand les résistants de l’Ain devancent la Libération en défilant dans Oyonnax.

C’est aussi le 11 novembre 1944, quand la France retrouve le droit de célébrer la victoire.

Alors, face aux noms inscrits sur les monuments devant lesquels nous sommes rassemblés, nous nous souvenons de tous les morts pour la France qui trouvent le repos dans nos mémoires reconnaissantes. Nous nous souvenons de ceux de 14, de ceux de 40 et de 44, de ceux de 1954 et de 1962, de ceux de 1983 ou de 2008 et de tous les autres. Nous nous souvenons de l’adjudant-chef Nicolas Latourte, du sergent-chef Baptiste Gauchot et du sergent-chef Nicolas Mazier, tous trois morts pour la France en 2023.

Le 11 novembre est dédié à tous ceux qui sont tombés pour défendre notre Nation, notre liberté, nos valeurs, sur notre sol comme en opération extérieure.

Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs à leur égard. Alors portons lucidement leur héritage. Car c’est en honorant leur sacrifice que se construit l’avenir de notre Nation, sans jamais douter de notre capacité à nous relever des plus grands périls.

Et portons fièrement le Bleuet de France, cette fleur dont l’éclosion ramenait la vie sur la terre déchirée des champs de bataille, qui désormais honore les morts et soutient ceux qui restent.

Aujourd’hui la flamme brille sous l’Arc de Triomphe depuis 100 ans durant lesquels les Français n’ont jamais cessé de clamer :

Vive la République !

Et vive la France ! »

 

Ci-dessous les clichés des cérémonies (crédits photographiques : F. Feutry – Studio 9).

Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.
Commémoration de l’armistice à Issy-les-Moulineaux.

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Publié le 2 Novembre 2023

Le Nivernais du carré militaire d’Issy.

Le carré militaire du cimetière d’Issy-les-Moulineaux, relatif à la Première Guerre mondiale, regroupe des centaines de croix. Elles racontent des histoires d’hommes, et d’une infirmière – Marguerite Montet (se reporter à l’article la concernant sur ce site), qui généralement sont morts de maladies ou des suites de blessures au sein de l’hôpital militaire provisoire de Saint-Nicolas, situé dans l’actuel lycée du même nom, ou dans des ambulances en direction de ce même hôpital provisoire.

Les photographies aux pieds de ces croix sont rarissimes. Le Souvenir Français en a dénombré trois, dont celle d’Albert Michot.

Albert Michot est né le 22 mai 1894 à Alluy, petite commune rurale du pays de Bazois, au cœur du département de la Nièvre, pays d’agriculture et d’artisanat. A l’époque, plus de 1.000 personnes habitent la commune, contre moins de 370 aujourd’hui !

Demeurant dans le département de la Seine (Paris et communes limitrophes), matricule 5789 au 3e bureau, Albert Michot est incorporé au 411e régiment d’infanterie. Cette unité est constituée en 1915 (elle sera dissoute dès 1919) à partir de soldats blessés, puis guéris, et de jeunes recrues, provenant principalement de la région de Nantes. C’est un régiment de marche, c’est-à-dire un régiment créé provisoirement, en vue d’opérations, sur la base de recrutements non conventionnels. Recrutements faits par des prélèvements sur des unités régulières et/ou des prélèvement de soldats restés en dépôt ou sortant des hôpitaux et/ou l’enrôlement de contingents étrangers (troupes coloniales – l’une des unités les plus célèbres étant le régiment de marche du Tchad).

Le 411e est d’abord employé dans le secteur de Reims, puis à Verdun en 1916 et jusqu’au milieu de l’année 1917, date à laquelle il est envoyé en Lorraine. Au printemps 1918, le 411e est positionné dans le secteur de Compiègne, en Picardie.

Au printemps 1918, l’état-major allemand déclenche une nouvelle offensive, bien décidé à scinder en deux les forces françaises et celles de l’Empire britannique. Et il veut aller vite avant que les soldats américains, entrés en guerre au cours de l’année précédente, ne soient effectivement sur le terrain. Mais, en dépit de centaines de milliers d’obus envoyés, les Anglais tiennent bon. Que ce soit dans le nord, sur la rivière Lys, ou en Picardie. Les soldats français tiennent bon également. Les Allemands ont, certes, progressé sur près de 50 kilomètres, mais pour autant ils n’ont pas vaincu. Paris subit quotidiennement les ravages du canon – d’une portée de 100 kilomètres – « grosse Bertha » mais ne fléchit pas.

Le 11 juin, à partir de Méry (aujourd’hui dans le Val d’Oise), le général Mangin organise une contre-attaque de trois division françaises, deux divisions américaines et quatre groupements de chars (ce sont alors parmi les premiers combats de chars). Dans cette offensive, les Alliés déciment trois divisions allemandes et capturent plus de 1.000 prisonniers ennemis. Le général allemand Ludendorff se voit contraint de stopper ses opérations. Mais les combats continuent durant tout le mois de juin. C’est au cours de ceux-ci qu’est blessé Albert Michot, soldat de 2e classe du 411e RI. Il meurt lors de son transfert en ambulance, sur le territoire du département de l’Oise. Le 29 juin son décès est prononcé à l’hôpital militaire provisoire de Saint-Nicolas. Michot sera enterré à Issy-les-Moulineaux. Il avait 24 ans.

Bientôt les Alliés vont lancer une nouvelle offensive et obtenir des victoires décisives dès le 8 août 1918. Victoires qui feront dire à Ludendorff : « Ce jour du 8 août fut le jour de deuil de l’armée allemande ».

 

Sources :

  • Site France Archives.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Site Memorial Gen Web – Contributions de Jérôme Charraud et Ghislaine Loupforest.
  • Archives du comité d’Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français.
  • Site Chtimiste sur les unités engagées pendant la Première Guerre mondiale.
  • Site Mémoire des hommes.
Le Nivernais du carré militaire d’Issy.

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