Publié le 29 Septembre 2008

 


- Roger Forget : 23 ans, arrêté le 5 janvier 1943, avec son camarade Denis Lavocade, alors qu’il tente de s’emparer d’un avion allemand sur le terrain du ministère de l’Air à Issy-les-Moulineaux. Il est fusillé le 7 juillet 1943 (Ministère de la Défense, Bureau Résistance).

- René Froment, 36 ans, pilote d’essai, membre du réseau du Musée de l’Homme, arrêté à Nantes le 10 octobre 1941 et fusillé le 20 août 1942.

- Albert Girard : 19 ans, menuisier chez Citroën, il s’engage dans les FTP en mars 1942, et a pour mission la recherche de locaux d’hébergement pour les combattants malades ou blessés. Il est arrêté en avril 1942 et fusillé le 11 août.

- Georges Herrewyn, né en 1923, vient aux FTP en décembre 1942 et prend les fonctions de commissaire – lieutenant – aux opérations régionales (Bonnières, Mantes, Sartrouville, Versailles, Conflans). Il participe à de nombreux déraillements sur les lignes Paris-Brest, Paris-Rouen, Paris-Dieppe. Arrêté le 21 mars 1944, il est fusillé le 1er juillet.

- Raymond Jaclard, 24 ans, très tôt engagé dans les combats de la Guerre d’Espagne, il poursuit son engagement après 1940. Dénoncé, pris par la police française, il est enfermé à Fresnes, jugé et fusillé le 7 mars 1944 (Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaille de la Résistance, Croix de Guerre avec palmes – Source : Bulletin municipal d’Alfortville).

- Eugène Janneton, 22 ans, tourneur, il s’engage dans les FTP en mai 1943. Commissaire aux opérations, il est arrêté sur dénonciation le 23 mars 1944 et fusillé le 1er juillet.

- Edouard Larat, 42 ans. Chaudronnier, arrêté par les Brigades Spéciales le 16 mai 1942. Jugé à l’Hôtel Continental du 15 au 30 septembre 1942, il est fusillé le 21 octobre ; ce jour-là, il tombe sous les balles nazies avec 14 de ses camarades.

- Ernest Julien Laval, 41 ans, tourneur, membre du réseau Front National. Agent de liaison, il contribue à la distribution de tracts. Il est arrêté alors qu’il se rend à un rendez-vous et qu’il est porteur d’une machine à écrire. Il est fusillé le 5 octobre 1942.

- Jean Lefebvre, 21 ans. Etudiant en chimie, il s’engage dans les rangs des FTP de la Région parisienne, sous les ordres de Raymond Losserand, et est chargé de la fabrication des explosifs. Il achète et stocke les produits nécessaires aux fabrications. Par la suite, il en assure même le transport pour les remettre aux groupes de combat. Arrêté, il est jugé à l’Hôtel Continental et est, lui-aussi, fusillé le 21 octobre 1942 (Ministère de la Défense, Bureau Résistance).

- Désiré Legendre, né le 18 mai 1910 à Angers. Imprimeur, membre du PCF, il est arrêté le 1er décembre 1941, par les Renseignements généraux, alors qu’il distribue des tracts. Sur son dossier, il est fait mention : « Fusillé le 5 octobre 1942 au Mont-Valérien » ; pourtant, son nom est inscrit, à la même date, sur la stèle du Stand de Tir (Ministère de la Défense, Bureau Résistance).

- René Legrand, né le 26 juin 1901 à Paris, Directeur de Service à la Compagnie France Navigation. Il demeure au 22, route du Plessis à Villiers-sur-Marne et est arrêté à son domicile sur dénonciation. Il est, lui-aussi, fusillé le 21 octobre 1942 (Ministère de la Défense). 

- Louis Lenoir : né le 6 février 1905 à Cloyes, en Eure-et-Loir, maçon. Il entre en 1940 au sein de l’Organisation Spéciale, qui engendre plus tard les FTP. Il est arrêté en décembre 1941 alors qu’il est en mission de sabotage. Interné à la prison du Cherche-Midi, il est fusillé le 5 octobre 1942 (Ministère de la Défense). 

- Claude Lornage : 50 ans, ajusteur armurier, il rejoint les FTP en mars 1941 comme responsable de la zone Conflans-Poissy. Il est arrêté à son domicile par les Brigades Spéciales et est fusillé le 29 septembre 1942. 

- Raymond Losserand, né en 1903, artisan fourreur. Il adhère au PCF en 1931. Militant actif et bon orateur, il devient secrétaire de la Section du 14ème arrondissement puis conseiller municipal de Paris. Mobilisé en 1940, interné, il s’évade et travaille à reconstituer le PCF, dissous. Il est nommé chef de l’Organisation Spéciale puis participe à la création des FTP. Il multiplie les actions contre l’ennemi nazi. Arrêté le 16 mai 1942 par la police française, et après de nombreux interrogatoires, il est remis à la Gestapo qui le fait fusiller le 21 octobre 1942. Par la suite, son épouse Louise est arrêtée à son tour et envoyée à Auschwitz-Birkenau, d’où elle revient miraculeusement. 

- Emile Louys, né en 1885, croix de guerre 14-18, capitaine au ministère de l’Armement, membre du BCRA (Bureau Central de Renseignements et d’Action), service monté par le colonel Passy, alias André Dewavrin, sous l’autorité du général de Gaulle. Emile Louys organise le repli de personnels des usines d’armement et participe à la création du réseau La Vérité, dépendant du Musée de l’Homme. Arrêté le 29 novembre 1941, il est fusillé, presque un an plus tard, le 27 octobre 1942. 

- Lucien Micaud, né le 5 octobre 1923. Employé aux Etablissements Chausson de Gennevilliers, il entre aux FTP en 1942 sous les ordres de Jean Lefebvre. Arrêtés, ils sont fusillés le même jour, le 21 octobre 1942.

- Jean-Armand Morice, né le 1er décembre 1919. Employé SNCF, il s’engage dans les FTP en septembre 1942, et rejoint le groupe Rémy Roussel. Le 30 mars 1944, il tente de soustraire deux camions d’armes aux Allemands. Il est arrêté sur dénonciation à Saint-Ouen en avril 1944 et est fusillé le 4 juillet (Ministère de la Défense, Bureau Résistance).

- Robert Pavard, 20 ans. Fraiseur chez Citroën, militant des Jeunesses Communistes, il entre dans les FTP et, sous les ordres de Raymond Losserand, participe à plusieurs attaques à la grenade et à l’explosif contre les troupes allemandes. Arrêté, condamné par le tribunal allemand du Grand Paris, il est fusillé le 28 août 1942, avec une dizaine de camarades.

- Raymond Pochon, né en 1923, il entre aux FTP en février 1944. Il participe à des coups de main contre l’occupant. Arrêté le 20 mars 1944 à l’occasion d’une opération sur Chaville, il est fusillé le 1er juillet 1944. 

- Pierre Rebière, né le 20 février 1909, il participe à la Guerre d’Espagne – il est blessé à Madrid en 1937 – dans les Brigades Internationales. Il fait partie des créateurs de l’Organisation Spéciale, puis des FTP, dont il entraîne les premières troupes. Nommé membre du Comité militaire national des FTP, avec le grade de lieutenant-colonel, il abat un officier allemand à Bordeaux. Et ce, en riposte à l’exécution des otages de Chateaubriand. Arrêté le 15 décembre 1941 par les Brigades Spéciales, il est torturé puis remis à la Gestapo qui le condamne à mort. Il est fusillé le 5 octobre 1942.

René Rodier, 22 ans, jeune résistant FTP sous les ordres du colonel Fabien, il participe à un attentat contre les troupes allemandes. Comme son père au Mont-Valérien, il est fusillé, mais au Stand de Tir, le 28 août 1942.

- Rémy Roussel, 27 ans, membre du réseau de résistance Libération-Nord, chef de groupe FTP, il tente, le 30 mars 1944, avec sept camarades et la complicité du chef de gare, de voler deux wagons d’armes à la gare de Saint-Ouen. Il est fusillé le 4 juillet 1944 (Ministère de la Défense). 

- Alfred Seguin, né le 23 juin 1941 à Saint-Brieuc, il s’engage dans les FTP en septembre 1941. Chef de groupe à Angers, il distribue des tracts et des journaux clandestins, puis participe à la destruction de lignes téléphoniques. Jugé à l’hôtel Intercontinental, il est fusillé le 5 octobre 1942 (son nom est également mentionné au Mont-Valérien – source : Ministère de la Défense). 

- Cadix Sosnowski, 17 ans, étudiant, membre de l’Union de la Jeunesse Juive, il s’engage dans un groupe de FTP d’Issy-les-Moulineaux. Il participe à plusieurs attentats, dont une attaque de véhicules allemands le 18 mars 1943, près de l’Ecole militaire. Arrêté par la police française dans une maison où il s’était réfugié, dénoncé par un passant, il est fusillé le 26 mai 1943 (Ministère de la Défense – Bureau Résistance). 

- Hyacinthe Tilly, 34 ans, il entre dans les FTP de la région de Chatelaudren en février 1943. Auteur de plusieurs attentats en Bretagne, il est arrêté en novembre 1943 et est fusillé au Stand de Tir le 24 juin 1944 (Ministère de la Défense).

- André Truchot, 21 ans, dessinateur, travaille comme livreur de colis et garçon de café pendant l’Occupation. Recherché par la Gestapo, il est arrêté et fusillé le 7 mars 1944 (son nom est également mentionné au Mont-Valérien – Source : Ministère de la Défense). 

- Marcel Vigne, né le 6 août 1904 en Ardèche, meunier aux Grands Moulins d’Angers, il s’engage dans les FTP en 1941. Il est arrêté alors qu’il prépare l’incendie des stocks allemands aux Grands Moulins, il est fusillé le 5 octobre 1942 (Ministère de la Défense). 

- René Vouhe, né en 1902 à Paris, il s’engage dans les FTP en décembre 1941 sous les ordres de Jean Debrais. Il participe à plusieurs attentats, entre autres le jet d’un engin explosif rue de l’Université. Arrêté le 22 avril 1942, il est fusillé le 28 août.

 

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Publié le 26 Septembre 2008

Robert Beck.

De nombreux éléments biographiques ci-après ont été obtenus grâce au site Internet www.plaques-commemoratives.org dirigé par Lionel Lechevallier et François Tanniou, soutenu, entre autres, par la Mairie de Paris, le Conseil général du Val-de-Marne, l’Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD) et la RATP (retrouvez les portraits de certains des fusillés dans l’album : Stand de Tir – Fusillés). 
 

  • - Victor Beaussier nait le 5 septembre 1911 à Seiches-sur-le-Loir. En Anjou et en Touraine, entre juin 1940 et octobre 1941, il participe à des distributions de tracts, des sabotages de voitures allemandes, des lignes téléphoniques. Puis il fait du transport d’armes. Arrêté par les Brigades spéciales, il est fusillé le 5 octobre 1942.
  • - Robert Beck : né en 1897, dans une famille de syndicalistes de la CGT (Confédération générale du travail), Robert Beck est arrêté le 2 juillet 1941 par la police française et la Gestapo, alors qu’il dirige un réseau de renseignements pour le compte de l’Internationale communiste. Interrogé à moult reprises, il donne aucun nom et est fusillé le 6 février 1943.
  •   - Charles Bergeyre, né en 1913, entre en résistance en février 1941. Il participe aux sabotages des usines Renault et protège la manifestation du 14 juillet 1942. Arrêté en août 1942, il est fusillé le 25 septembre. 

    - André Bernardeau, né le 20 avril 1903, employé à la SNCF, fait partie de Résistance-Fer. Adhérent au PCF (Parti communiste français) en 1935, il en est devenu l’un des leaders. Il sabote, entre autres, une cabine de raccordement de câbles téléphoniques. Arrêté par la Brigade Spéciale de Paris en décembre 1941, jugé en septembre 1942, il est fusillé avec ses camarades le 5 octobre 1942. 

    - Mary-Emile Besseyre, 35 ans, communiste, un des responsables des FTP (Francs-Tireurs Partisans) de Paris, avec Gaston Carré et Raymond Losserand, est arrêté en mai 1942 suite à une filature. Il est fusillé le 21 octobre 1942. 

    - Carlo de Bortoli, 37 ans, ancien artisan brestois, membre des FTP, responsable de l’organisation au sein des travailleurs du bâtiment, est arrêté au lendemain d’un sabotage à l’Ecole Navale. Fusillé à Balard le 28 août 1942. 

    - Henri Brunet, 41 ans, démobilisé en juin 1940, alors qu’il est capitaine du Train des Equipages, rejoint sa Normandie, et grâce à son atelier de reproduction, propose de travailler pour les Allemands. Tous les plans des fortifications de Normandie et de la Manche passent dans l’atelier, où ils sont fournis également au réseau de résistance Turma. Découvert, Henri Brunet est fusillé le 29 septembre 1943. 

    - Gaston Béraut : né à Paris en 1921, il participe à la manifestation des étudiants à l’Arc de Triomphe en novembre 1940, puis entre dans la Résistance et devient commandant FTP pour la région de Villiers. Arrêté le 13 août 1942, il est fusillé le 21 octobre de la même année. 

    - Gaston Carré : employé des abattoirs de La Villette, ancien des Brigades Internationales pendant la Guerre d’Espagne en 1937, il est fait prisonnier en juin 1940, puis est libéré en juillet de l’année suivante. Désigné avec Raymond Losserand par le PCF, pour prendre la direction des FTP pour la Région parisienne, il participe à de nombreux sabotages des usines Renault, Citroën, Hotchkiss, des sabotages de moyens de communication, des déraillements de trains. Gaston Carré est arrêté le 12 mai 1942 avec certains de ses camarades et est fusillé le 21 octobre. Son épouse, Yvonne, sera déportée à Auschwitz où elle mourra, dévorée par des chiens en mars 1945 (source : Ministère de la Défense – Bureau Résistance). 

    - Gaëtan Charpentier, 34 ans, membre du réseau Hector. Linotypiste et typographe, il est arrêté pour avoir fait paraître le journal Le Gaulliste. Il est fusillé le 5 octobre 1942. 

    - André Chesnot, 21 ans, résistant FTP du groupe Victor Hugo, ayant participé à la destruction de voies de chemins de fer. Arrêté en août 1943, il est fusillé en mars 1944 au Mont Valérien. Il figure cependant sur la stèle des fusillés du Stand de Tir (à la date du 7 mars 1944). 

    - Georges Demesy, 46 ans, agent d’assurance, responsable des FTP de Villiers-sur-Marne, il réalise plusieurs opérations dont l’incendie des filets de camouflage de l’artillerie à Plessy. Arrêté en août 1942, il est fusillé le 21 octobre. 

    - René Dervaux, 34 ans, médecin engagé aux FTP en 1941, il créé un service de renseignements, participe à la récupération d’armes et leurs transports, et met en place un réseau sanitaire pour les blessés. Arrêté le 17 octobre 1943, il est averti au téléphone par un policier résistant. Mais en sortant de chez lui, la voiture de la Brigade Spéciale est devant sa porte… Fusillé le 7 mars 1944 (Ministère de la Défense, Bureau Résistance). 

    - André Diez, 21 ans, étudiant en chimie, résistant FTP, il est arrêté par la police française alors qu’il élabore des engins explosifs. Il est fusillé le 22 août 1942 (Ministère de la Défense, Bureau Résistance). 

    - Henri Douillot, 41 ans, conseiller municipal communiste, démobilisé puis interné politique à Sisteron jusqu’en mars 1941, il s’évade et, sous la direction de Raymond Losserand, effectue des distributions de tracts et des sabotages. Ensuite, il abat un soldat allemand le 20 avril 1942. Arrêté le mois suivant, il est fusillé le 21 octobre de la même année (Ministère de la Défense, Bureau Résistance). 

    - Fernand Drouin, né le 2 novembre 1909, agent d’assurances, officier du 2ème Bureau de l’Air, agent de renseignement ayant, entre autres, organisé le passage de parachutistes anglais et canadiens en Zone libre. Arrêté an août 1942, il est fusillé le 5 septembre (Ministère de la Défense, Bureau Résistance). 

    - Engros : famille de trois frères : Marcel, né le 20 décembre 1917, exécuté au Mont-Valérien le 23 mars 1942 ; Lucien, né le 15 mai 1920, torturé et massacré au Stand de Tir, le 28 août 1942 ; André, né le 21 novembre 1926, condamné à mort et fusillé au Mont-Valérien le 19 janvier 1943. Leur mère disparaît mystérieusement pendant cette période et n’a jamais reparue. Adam Rayski évoque l’hypothèse d’un rapt et d’une élimination par la Gestapo. 

    - André Fauré, bijoutier, secrétaire de la section d’Aubervilliers du PCF, arrêté pendant la « drôle de guerre », il est envoyé au camp de Gurs. Il s’évade et prend une activité de résistance. Arrêté de nouveau, il est fusillé le 21 octobre 1942.

    - Maurice Feld, né le 27 juillet 1924 à Varsovie. Résistant dès 1941, il participe de nombreuses actions contre la Wehrmacht. Libéré compte tenu de son âge, il est à nouveau arrêté et fusillé le 28 août 1942. 

    - Fontaine père et fils : Jules Eugène, 39 ans, responsable FTP pour la région de Fougères, et son fils, Roger Joseph, 17 ans – mais 13 ans au moment de son entrée dans la Résistance – sont arrêtés en novembre 1943, alors qu’ils ont derrière eux plusieurs actes de sabotage, des déraillements, des coups de mains et des attaques à la grenade contre la feldgendarmerie locale. Ils assurent également le ravitaillement de FTP et de réfractaires qu’ils abritent. Ils sont fusillés ensemble, le 24 juin 1944, à Fresnes, mais leurs noms sont inscrits sur la stèle du Stand de Tir (Ministère de la Défense, Bureau Résistance).

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