Publié le 23 Février 2020

Lieutenant Blanc – 5 – Promotion parachutistes classe 1951.

Discours du chef de bataillon Stevenin, commandant l’Unité cadres 563/1.

 

  • « Parachutistes de la classe 1951, quel est le nom de Baptême que vous avez choisi pour votre promotion ?
  • Promotion du Lieutenant Paul Blanc, mon commandant.
  • Votre choix montre que vous voulez tous suivre l’exemple d’un Brave.

 

Né le 25 septembre 1921, Paul Blanc a 19 ans en 1940. Il est à Tlemcen. Les événements malheureux de juin 1940 l’ont impressionné vivement. Il se prépare à laver l’injure faire à la France. En 1942, il s’engage. En 1943, il est nommé sous-lieutenant de Réserve. En 1944, il fait campagne en Italie. Blessé, il est fait prisonnier à San Casciano. Il est interné en Allemagne, d’où, après trois tentatives d’évasion il réussit à gagner la Slovaquie. Il rentre en France en juin 1945 pour être affecté au 1er RCP. En décembre 1945, il est promu lieutenant d’Activité. En janvier 1947 il part pour l’Indochine où, dès février, il entre en campagne avec la ½ brigade de marche parachutiste. De février à novembre 1947, il est parachuté trois fois. Le 7 avril 1948, il est tué par balle en entraînant ses parachutistes à l’attaque.

 

Il est titulaire de : la Croix de Guerre 39-45 ; la Médaille des Evadés ; la Croix de Guerre des T.O.E. ; la Médaille Coloniale avec agrafe « Extrême-Orient ».

 

Il a mérité deux citations à l’Ordre de l’Armée et deux citations à l’Ordre du Corps d’Armée.

 

Le 7 juillet 1948, il est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume avec la citation suivante : « Paul Blanc, lieutenant 1er RCP – Officier d’élite d’un courage et d’une audace jamais démentie. Commandant en second d’une compagnie de parachutistes, a brillamment participé aux opérations aéroportées et terrestres de son unité depuis le 12/2/47 où il s’est révélé un véritable entraîneur d’hommes. Au cours de l’opération parachutée de Cu Van (Tonkin) s’est particulièrement distingué aux combats de Quanc Vihn le 27 novembre 1947, de Phang Me le 1er décembre et de Cu Van les 4 et 10 décembre en abattant de nombreux rebelles, récupérant des armes et détruisant trois dépôts très importants de grenades. S’est à nouveau distingué dans le Secteur N.E. en menant une lutte sans merci aux rebelles. Le 4 mars 1948 étant tombé dans une forte embuscade a magnifiquement entraîné sa troupe à l’attaque d’une formation adverse forte de 400 hommes, malgré un tir très violent d’armes automatiques et de mortiers, lui causant des pertes sévères et récupérant armes et munitions. A trouvé une mort glorieuse à la tête de ses hommes le 7 avril 1948 au cours de la réduction d’une embuscade sur la route de Cao Bang à Lang Son (Tonkin). Laisse à tous le souvenir d’un chef remarquable et téméraire, animé au plus haut point du sentiment du devoir et de l’esprit de sacrifice.

 

Jeunes parachutistes de Moselle, votre promotion portera désormais le nom de Lieutenant Blanc. A Madame Blanc, je donne l’assurance que vous garderez en vos cœurs le souvenir d’un Brave parachutiste que fut son mari, et que s’il le fallait un jour, vous suivrez son exemple.

 

Metz, le 22 mai 1950. »

 

 

 

 

Sources :

Archives familiales.

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Publié le 21 Février 2020

Lieutenant Blanc – 4 – Citations.

Citation du 4 avril 1947 à l’Ordre du corps d’armée, par le général de Perier :

 

« Blanc Paul – Lieutenant 1ère compagnie – Demi-brigade de Marche Parachutiste.

Lieutenant adjoint au Commandant de Compagnie, a participé brillamment à toutes les opérations de son unité, en Cochinchine et au Tonkin. Au cours de l’opération parachutée de Hoa Binh le 15 avril 1947 s’est fait une fois de plus remarqué par sa fougue et son audace. Le 18 avril 1947 à Cho Bo, le Commandant de Compagnie venant d’être blessé et évacué a pris le Commandement dans un moment difficile et conduit la Compagnie dans un élan magnifique à l’assaut de ses objectifs malgré une résistance acharnée des rebelles. Le 21 avril s’est emparé de Su Yut malgré une vive opposition. A infligé des pertes sensibles à l’adversaire.

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil. »

 

Citation du 31 mai 1947 à l’Ordre de la Division – O.G. n° 236 en date du 31 mai 1947, par le général commandant les T.F.I.N. (Troupes Françaises d’Indochine du Nord) :

 

« Blanc Paul – Lieutenant 1/1er RCP.

Officier d’un allant exceptionnel, plein de courage et d’ardeur au combat. Le 23 mars 1947, au cours de l’investissement de Phu Ly (Tonkin) commandant un détachement de deux sections de F.M., a bousculé les résistances adverses, tuant de nombreux réguliers et capturant un lot important de grenades et de munitions. Le 28 mars 1947, à l’attaque de Van Dinh, a anéanti une bande, faisant 8 prisonniers, capturant 8 fusils et un stock important de munitions.

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des T.O.E. avec étoile d’argent. »

 

Citation du 11 septembre 1947, par le général Salan, commandant T.F.I.N. :

 

Le texte est identique mais le général Salan ajoute les étoiles d’argent sur la Croix de Guerre 1393-1945.

 

Citation à l’Ordre de l’Armée, JO du 1er avril 1948 – Décision du 23 mars 1948.

 

Blanc, Paul – Lieutenant 1/1er RCP

« Officier adjoint au Commandant de Cie a toujours fait preuve du plus grand sang-froid et d’un courage exemplaire.

S’est particulièrement distingué les 9 et 15 octobre 1947 au cours de l’opération parachutée de Cao Bang (Tonkin).

Le 9 octobre, la Cie ayant pour mission de s’emparer de deux ponts de Cao Bang intacts, a regroupé les sections du 1er pont et s’est emparé de cet ouvrage en quelques minutes. Continuant sa marche à travers la ville malgré la vive réaction adverse, s’est emparé du 2e pont sous un feu violent de deux mitrailleuses V.M., réussissant ainsi dans un temps record à assurer avec plein succès la réussite de l’opération.

Le 15 octobre, la Cie ayant pour mission de nettoyer la route de Tra Linh et d’occuper le croisement des routes de Tra Linh et de Thung Khanh Phu, a progressé en personne avec la section en tête, donnant des ordres judicieux et des renseignements précis sur la situation. Grâce à son action personnelle, a permis à son unité de s’emparer du Col et du carrefour malgré une défense acharnée de l’adversaire remarquablement retranché.

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des TOE avec palme ».

 

Au total le lieutenant Blanc sera honoré de six citations.

 

Sources :

Archives familiales.

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Publié le 20 Février 2020

Lieutenant Blanc – 3 – La mort, par le lieutenant Forhan.

Le 2 mai 1948, depuis Cao Bang (Tonkin), le lieutenant Forhan du 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) dont, faut-il le rappeler, la devise est : Vaincre ou mourir, écrit cette lettre à l’attention d’Henri de Dessauger, chef de bataillon dans l’arme du génie et qui était le beau-père du lieutenant Paul Blanc. Paul Blanc savait de qui tenir puisque son beau-père avait été maintes fois cité et décoré, au cours des deux guerres mondiales.

 

« Mon commandant,

 

Je viens de recevoir votre télégramme et je vous ai confirmé la triste nouvelle par la même voie.

Je comptais écrire à votre fille, n’ayant votre adresse ni votre nom qu’un mois après le décès, c’est-à-dire le 7 mai.

BLANC est mort dans mes bras le 7 avril vers 16h30 sans souffrir, le sourire aux lèvres, allant au secours de blessés, il fut atteint d’une seule balle (sniper) qui le prit du côté droit de la cage thoracique (à la hauteur du sein) pour le transpercer de part en part venant sortir à gauche à la hauteur de la ceinture, 5 secondes après il était mort.

J’aimerais pouvoir vous dépeindre la sérénité qui illuminait son visage. Cette conscience qu’il a dû avoir au dernier moment, d’avoir fait son devoir jusqu’au bout. La veille, il avait communié, 5 minutes avant sur la route balayée par quelques rafales, nous avions ri ensemble, il me disait « c’est au poil ». Le convoi que nous protégions étant passé sans casse.

Je ne puis vous exprimer, mon commandant, toute la peine que j’ai, que nous avons tous.

BLANC reste pour moi, le seul ami que j’ai jamais eu, je le pleure comme un Frère. Pour moi qui suis croyant, je suis certain que de l’autre côté il est là, nous attendant, souriant de ce sourire mi-moqueur, mi-affectueux.

Ici à Cao-Bang, il avait conquis tout le monde, tous les Officiers, de quel corps que ce soit, le connaissaient et l’estimaient. Sa droiture, et son Honnêteté, son Courage, l’avaient placé à notre tête. Son enterrement fut magnifique, tous les Corps étaient représentés, musique de la Légion, Colonels. Lui qui était sensible à ces marques extérieures… Nous avons pris des photos que je vous ferai parvenir.

BLANC devait comme moi rentrer en France en juillet prochain. Je garde ses affaires personnelles que je vous ferai parvenir dès mon retour, la voie « réglementaire » étant très longue et peu sûre.

D’autre part, le chef de bataillon va faire parvenir à votre fille le montant de deux mois de solde que BLANC n’avait pas encore perçu.

Voici, mon commandant, tout ce que je sais de la fin de sa fin. BLANC est mort en soldat, la seule mort qu’il jugeait digne de lui. Pour moi, il est toujours là. Si notre douleur peut un peu atténuer celle de votre fille, dites-lui que nous le pleurons tous.

Je reste à votre disposition pour tout ce que vous jugeriez utile de faire à ce sujet.

Recevez, mon commandant, tous mes respects.

 

Lt FORHAN S.P. 64.425

3e Cie – T.O.E.”

 

Sources :

Archives familiales.

 

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Publié le 18 Février 2020

Lieutenant Blanc – 2 – La grande évasion.

Dans un récit de sa main, le lieutenant Paul Blanc a raconté sa blessure en Italie, sa capture, son statut de prisonnier et son évasion. Voici le texte (extraits) :

 

« Je suis blessé et capturé le 26 juillet 1944 à San Casciano en Italie : une balle dans la jambe gauche, un éclat de grenade à la jambe droite et des plaies à la suite d’une chute. Pendant 8 jours, je subis des interrogatoires en continu, sur l’arme parachutiste. J’ai droit au cachot, ayant refusé de répondre. On m’a laissé mon premier pansement et j’ai les plaies aux jambes et au bras droit infectées.

Début Août 1944 : ébauche d’une évasion, malgré les blessures, du PC de la division de parachutistes allemands où j’étais gardé. Mais je suis arrêté au moment où elle allait être découverte. Je suis transféré en Allemagne dans un Oflag d’officiers alliés à l’intérieur du Stalag VII, à Moosburg, au nord de Munich.

 

En septembre 1944, à 9 h du matin, je fais partie d’une sortie de 50 officiers alliés. Nous marchons, en rangs, encadrés par des gardiens armés en tête et en queue. En arrivant sur le pont de l’Amper, je saute le parapet et je me cache sous le pont. Je rampe pendant 4 kilomètres et je me cache au bord d’une rivière en attendant la nuit. Il y a trop de paysans, je suis en uniforme et je ne sais pas parler l’allemand. De plus, je suis pisté et rapidement récupéré par une patrouille allemande accompagnée de chiens. L’un d’eux me mord profondément au bras droit.

 

Le mois suivant, je prépare un nouveau plan. Mais le major anglais me fait appeler et m’interdit de m’évader.

 

Novembre 1944 : arrivée à l’Oflag du médecin-capitaine Bacques. Il me donne un de ses laissez-passer pour Munich. C’est un vieux modèle. Il est facile de gratter le papier et d’y inscrire son nom. Je retire la photographie et place la mienne, prise sur ma carte d’identité d’officier. Dans l’alinéa réservé à l’indication des endroits autorisés pour la promenade, ne sachant quoi mettre, j’inscris une phrase ironique et difficilement lisible tournant les Allemands en ridicule. Ce laissez-passer me permet de passer les deux dernières enceintes du camp. Pour les deux premières, j’ai projeté de les passer en allant à la douche, en me sauvant des rangs après le blockhaus. Il ne me reste plus qu’à attendre que le jour et l’horaire des douches correspondent au jour et à l’horaire de sortie.

 

Le 26 décembre 1944, la coïncidence se produit. Je distribue mes affaires et change ma couverture pour que les chiens ne puissent plus me pister. J’ai un croquis de la région et une boussole-sifflet. Tout se passe comme je l’avais prévu. Par miracle, aucun Allemand ne me voit sortir des rangs. Pourtant la dernière sentinelle m’arrête et s’étonne de ne pas pouvoir comprendre la phrase humoristique dont j’ai parlé plus haut. Je lui fais comprendre que c’est un « secret ». Satisfait ; il me laisse.

 

NDLR : à chaque moment, Paul Blanc cite des témoins. Ici, il s’agit du capitaine Bacques et du lieutenant Essoubet.

 

Sur la route, je croise le colonel du camp. Je le salue. Il me répond. En faisant un détour par le nord, j’arrive à Munich le surlendemain, à 6 h du matin, après une randonnée de plusieurs heures par – 25°. Deux heures plus tard, à l’entrée de la ville, je suis arrêté par un gendarme. Je dis être du camp de Vestende, juste à côté, travaillant dans une cordonnerie de Garcing. Je lui sors ma carte d’officier et il finit par me laisser partir après que je lui ai montré ma plaque de prisonnier. J’ajoute que je vais être en retard. Insupportable pour un fervent partisan de la « grande Allemagne ».

 

Vers midi, je rencontre deux jeunes requis : André Pinault et Bernard Poisson, de Paris. Ils m’emmènent dans leur camp. Je troque mon uniforme contre des habits civils. Enfin, je vais pouvoir dormir. Le lendemain, à 5h, je suis réveillé par un SS. Ce dernier m’entraîne dans son bureau. Il veut téléphoner à la police. Au moment où il entre dans la pièce, je détale, descends les deux étages et je vais me cacher dans une petite rue. Là, je termine de m’habiller.

 

Quelques jours plus tard, je retrouve à Kufstein un jeune soldat échappé du Stalag VII. Il s’appelle Viron et s’est sauvé peu après moi. Il parle un allemand parfait. La neige tombe à gros flocons. Nous décidons de prendre le train pour Innsbruck. En chemin, nous échappons de justesse à un agent de la Gestapo, qui contrôle les papiers. Nous avons dû descendre du train en marche.

 

A Innsbruck, nous prenons la direction de la vallée de Saint-Jodock où nous espérons trouver des passeurs italiens. Il n’en est rien. Qui plus est, nous nous faisons cueillir par la gendarmerie. Ne voulant à aucun prix retourner dans un Oflag, nous indiquons être des sous-officiers. On nous déshabille presque entièrement, ne nous laissant que quelques effets militaires. Mis en prison, nous prenons le lendemain le train pour le camp de prisonniers de Salzbourg, en Autriche.

 

A Vorgl, le train est arrêté sous le pont route-chemin de fer. Viron se lève pour aller aux WC du wagon, ainsi qu’un prisonnier russe. Le gardien nous accompagne. Il se méfie de Viron. Il surveille la porte de devant. Mais il a oublié celle de derrière. Il faut en profiter maintenant. Je recule, déverrouille tout doucement la porte. Me voilà dehors. Il ne faut pas que je cours avec mon K.P. (prisonnier de guerre en allemand) inscrit dans mon dos sur ma capote. La sortie s’est bien passée. Je marche. Je file de l’autre côté du pont et marche dans la nature. Une alerte aérienne survient à ce moment. Tout le monde se met à plat ventre. Je fais de même après avoir retiré ma capote, si compromettante. Maintenant que faire. Il me faut d’abord des lunettes. Pour un myope comme moi, c’’est indispensable. Mais il me faut justifier un billet de la « Krankenkasse » et être régulièrement inscrit à « l’Arbeitsam » (bureau du travail). Je dois pousser jusqu’à Kufstein où je connais quelqu’un de sûr dans un camp.

 

J’y arrive quelques heures plus tard. Je profite d’une entrée de prisonniers pour me glisser à l’intérieur. L’ami me donne des vêtements – un bleu de travail – et m’indique qu’une place de fleuriste vient de se libérer. Il m’accompagne à l’Arbeitsam. Je dis avoir été transféré depuis l Pologne et avoir perdu mes papiers dans le bombardement du camp par les Russes. On me donne le travail de fleuriste. En quelques jours, embauché chez Madame Bickel, j’ai mis un peu d’argent de côté et je peux m’acheter la fameuse paire de lunettes. Grâce à mes nouveaux papiers obtenus à Kufstein, je peux aller et venir sans trop me faire remarquer.

 

J’ai décidé de me sauver une nouvelle fois. On m’a dit qu’en Slovaquie des Français se battent aux côtés des Slovaques et de Russes. Je sais qu’un camion doit partir pour Vienne. Je réussi à convaincre le chauffeur en indiquant que j’ai un frère à Vienne dont je n’ai plus de nouvelles depuis le dernier bombardement. L’homme finit par accepter. Mais je n’ai pas le droit de circuler aussi loin. Le chauffeur m’autorise à me cacher sous les bâches de son chargement. Me voilà à Vienne !

 

Dès mon arrivée, je suis contrôlé par la police qui trouve mon passeport du Tyrol relativement suspect. De plus, je devrais être au Tyrol et non à Vienne. Je réponds que je suis chauffeur et que je dois repartir au plus vite pour Kufstein. On me laisse partir. Je retire mon pardessus et entre dans la gare de Vienne en bleu de chauffe. Je vois un train pour Marchegg. C’est à la frontière. Je me glisse dedans et m’y cache. Bien m’en prends. Le train est rempli de SS !

 

Arrivé non loin de la Slovaquie. Je prends la direction approximative des Carpates. Je dois contourner plusieurs positions allemandes. Une fois, au détour d’un chemin, je tombe sur un camp allemand. Je feins de poser culotte ! En me disant que quelqu’un qui pose culotte à cinq mètres d’eux ne peut qu’avoir la conscience tranquille. Ça marche… Je continue ma route vers Svaty Jur. On m’a dit, il y a longtemps, qu’on s’y bat là-bas. Les fameux partisans. Je finis par y arriver à la fin du mois de février 1945. Enfin, contact est pris avec eux après quelques tentatives sans succès. Ce n’est qu’un mois plus tard, et après quelques combats aux cotés de Slovaques et de Russes, que je rencontre des Partisans français de Slovaquie. Ils appartiennent à la compagnie du capitaine Georges Barazer de Lannurien.

 

Chez les Russes, je fais une demande écrite pour rejoindre l’escadrille Normandie-Niemen. En vain.

 

Je ne retrouve la France qu’au mois de juin suivant ».

 

Sources :

Archives familiales.

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Publié le 8 Février 2020

Au lieutenant Blanc.

 

William Blanc, lecteur de notre site internet, a pris contact avec nous pour nous parler de son grand-père, Paul – dit « Paulo » – Blanc lieutenant au 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) mort pour la France en avril 1948 en Indochine.

 

Cette série d’articles comprendra une présentation des états de services et des campagnes (1), un épisode épique sur son évasion vers la Slovaquie (2), les conditions de sa mort (3), ses citations (4) et le baptême de promotion parachutistes Classe 1951 (5).

 

Lieutenant Blanc – 1 – L’épopée.

 

Paul Blanc nait le 15 septembre 1921 à Alger, de l’union d’Alexis Blanc et de Marie Ottavioli. Il est incorporé au Chantiers de Jeunesse n°103 le 13 novembre 1942 et en est libéré quelques semaines plus tard pour intégrer l’Ecole des Elèves Aspirants de Cherchell en Algérie, la veille de Noël 1942. Il en sort avec le grade d’aspirant le 10 mai 1943.

 

L’aspirant Paul Blanc est affecté au Bataillon de Parachutistes de Fez. Le 15 décembre 1943, il est nommé au grade de sous-lieutenant de réserve. Quelques mois plus tard, lors de la campagne d’Italie, il est blessé par balle à la jambe gauche à San Casciano. Il est alors fait prisonnier et est emmené en Allemagne dans un Oflag… d’où il s’évade à la troisième tentative. De là, il rejoint la Slovaquie toute proche et s’enrôle auprès des résistants locaux et des Partisans français (ce sont des prisonniers de guerre, évadés, qui œuvrent avec la résistance slovaque et sont appuyés par des cadres de l’Armée Rouge).

 

En juin 1945, Paul Blanc rejoint la France et gagne Avord dans le Cher pour être intégré au 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes). De là, il part pour Nancy au Centre de Préparation aux Grandes Ecoles et est intégré dans l’Armée d’active avec le grade de sous-lieutenant. Affecté au dépôt commun de la Légion étrangère en 1946 il est promu au grade lieutenant la même année. En novembre, il rejoint le 1er RCP et fait mouvement avec le 3e bataillon sur Bône en Algérie.

 

En janvier 1947, Paul Blanc, alors passé au 1er bataillon du 1er RCP rejoint Sétif en Algérie puis embarque sur le S/S Athos pour l’Indochine. Il débarque à Saigon en février 1947 puis fait mouvement sur Hanoi pour entrer en campagne avec la Demi-Brigade de Marche Parachutiste.

 

Le 7avril 1948, le lieutenant Paul Blanc est tué au kilomètre 40 de la route de Cao Bang. Il s’était marié le 23 décembre 1943 à Mademoiselle Jacqueline Dessauger, alors domiciliée à Tlemcen (au Pavillon militaire) et il était père de deux enfants.

 

 

Sources :

Archives familiales.

 

Au lieutenant Blanc.

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Publié le 1 Février 2020

Réunion annuelle des adhérents 2019.

La réunion annuelle des adhérents du Comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux et Vanves s’est déroulée le dimanche 26 janvier 2020 au sein de la Maison des Combattants d’Issy, rue du général Leclerc.

 

Etaient présents les membres du comité et :

 

  • Madame Christine Hélary-Olivier, maire-adjoint d’Issy-les-Moulineaux.
  • Monsieur le lieutenant-colonel Claude Guy, Délégué général de l’association pour les Hauts-de-Seine.
  • Monsieur Jacques Tchirbachian, président de l’UFAC et de l’ANACRA.
  • Monsieur Lucien Martinsky, président de la FNACA.
  • Monsieur Fabien Lavaud, président de l’ACPG.
  • Monsieur André Rabartin, président de l’UNDIVG.
  • Monsieur Christian Poujols, président de l’UNC.
  • Monsieur le colonel Xavier Mélard, président du Comité d’Asnières-Clichy du Souvenir Français.
  • Madame Marie-Claude Bouzon, secrétaire du Comité de Châtillon du Souvenir Français.

 

Un hommage a été rendu à nos soldats morts pour la France en 2019, ainsi qu’à nos disparus de ce début d’année :

  • Robert Choffé, ancien de la Seconde Guerre mondiale.
  • François Goure, président honoraire du Comité de Vaucresson.
  • Jean-Marie Duhaut, président du Comité de Meudon.

Après lectures du rapport financier et du rapport moral, après présentations des actions et des initiatives prises au cours de l’exercice écoulé, du nettoyage de cinq tombes à Vanves, de la quête du Souvenir Français, des quêtes du Bleuet de France, des études et analyses publiées sur ce site Internet, des récompenses ont été remises :

  • Diplôme d’Honneur pour Alsira Cacheda.
  • Diplôme d’Honneur pour Nicole Borde.

A la suite de cette réunion, un buffet « déjeunatoire », préparé par Jacques Tchirbachian et toute son équipe a rassemblé les participants à l’espace Savary d’Issy.

 

 

 

Frédéric Rignault LCL ad honores

Président du Comité

Délégué général adjoint.

Réunion annuelle des adhérents 2019.
Réunion annuelle des adhérents 2019.
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