Publié le 24 Novembre 2012

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Le dimanche 2 décembre 2012, en la Maison du Combattant d'Issy-les-Moulineaux, 4, rue du général Leclerc, à 10h30, se déroulera en présence de Monsieur André Santini, l'assemblée générale de notre Comité.

 

Vous qui voulez oeuvrer pour le Devoir de Mémoire, nous comptons sur vous.

 

Venez nombreux!

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Publié le 19 Novembre 2012

 

  Anatole France Carre Militaire

 

 

Expérience inédite le lundi 12 novembre 2012 au carré militaire du cimetière municipal d'Issy-les-Moulineaux. Les classes de CM2 de l'école élémentaire Anatole France, emmenées par Madame Pacitto et Monsieur Susini, sont venues écouter Monsieur Thierry Gandolfo, conservateur et Frédéric Rignault, président du comité du Souvenir Français, en collaboration avec l'association Historim, leur parler de la Première Guerre mondiale. Non pas de manière linéaire, mais au travers des destins d'Ernest Lerdung, Alsacien-Lorrain, de Marguerite Montet, infirmière militaire, du capitaine Verpillat, du 4ème zouaves, d'un soldat russe, d'un aviateur, des travailleurs chinois et malgaches,...

 

Manière de parler des horreurs de la guerre, de l'Europe avant et après ce conflit terrible, du nationalisme, de la patrie, du jeux des alliances, de la mention "Mort pour la France"  et des temps de paix. 

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Publié le 9 Novembre 2012

 
 
106eme RI - Soldats
 Soldats du 106ème RI
 
A Châlons-en-Champagne.
 
Charles Julien Louis Poncet nait à paris le 19 août 1889. L’exposition universelle vient de fermer ses portes. L’attention des visiteurs a été surtout retenue par la Tour métallique, dont certains se questionnent déjà sur l’utilité et prévoient la démolition ; tour qui prendra bientôt le nom de son constructeur : Gustave Eiffel.
 
De la classe 1909, matricule 4280 au 3ème bureau de recrutement de la Seine, Charles Poncet intègre le 106ème régiment d’infanterie au moment de la déclaration de la Première Guerre mondiale en août 1914 (matricule 4662 au Corps).
 
L’histoire de ce régiment a été racontée par un très grand écrivain, qui l’a connu au plus près pour avoir été de tous les combats, entre août 1914 et avril 1915, date de ses blessures et de sa réforme. Il s’agit de l’ouvrage Ceux de 14, écrit par le lieutenant de réserve Maurice Genevoix, futur membre de l’Académie française.
 
Maurice Genevoix : « L’ordre de mobilisation est tombé comme un coup de tonnerre : courses précipitées par la ville, avec la crainte et la certitude d’oublier quelque chose. Je trouve à peine le temps de prévenir les miens. Dernière revue dans la cour du quartier. J’étais à la cantine lorsque l’ordre m’a surpris. J’ai bondi, traversé la cour, et me voici, raide comme un piquet, devant deux files de capotes bleues et de pantalons rouges. (…) Nous allons à Troyes. On nous l’a dit. De Troyes, nous filerons sur Mulhouse pour occuper la ville conquise et la défendre. On nous l’a dit aussi. (…) Défilé en ville : trottoirs grouillants, mouchoirs qu’on agite, sourires et pleurs. (…) Une jeune ouvrière, blonde, rebondie, me sourit de toutes ses dents. Grand bien me fasse ce sourire : je vais à la guerre. J’y serai demain ».
 
 
 
Le principe des 3.
 
Le 106, avec le 132ème RI, forme la 24ème brigade de la 12ème division d’infanterie du général Souchier, au sein de la IIIème Armée du général Sarrail. Embarqués en train depuis Châlons, les hommes descendent à Saint-Mihiel, dans la Meuse.
 
Au cours de l’automne puis de l’hiver 1914, ils se battent dans la région de la Woëvre et celle des Eparges. Le principe est relativement clair : à trois jours de repos à l’arrière succèdent trois jours en seconde ligne puis trois jours en première ligne. Maurice Genevoix le décrit avec précision :
 
-       « Lundi 28 septembre : On ne les entend pas venir ces fusants. C’est trop rapide, le réflexe qu’on a pour se protéger se déclenche trop tard. L’obus qui a sifflé de loin n’atteint pas. Mais celui qui tombe sans dire gare, celui-là est dangereux et effraye : les mains restent fébriles longtemps encore après l’explosion ».
 
-       « Mardi 29 septembre (NB : alors que le régiment est à l’arrière, qu’après un repas chaud, les hommes dorment dans des granges réquisitionnées à cet effet, Maurice Genevoix et son camarade Robert Porchon sont invités à dormir chez l’habitant) : « Puis la femme est sortie doucement. Lorsqu’elle est revenue, elle ramenait avec elle cinq ou six villageoises d’alentour. Et toutes ces femmes nous regardaient rire, dans notre grabat ; et elles s’ébaubissaient en chœur de ce spectacle phénoménal : deux pauvres diables de qui la mort n’avait pas encore voulu, deux soldats de la grande guerre qui s’étaient battus souvent, qui avaient souffert beaucoup et qui déliraient de bonheur, et qui riaient à la vie de toute leur jeunesse, parce qu’ils couchaient, ce soir-là, dans un lit ».
 
Les Eparges.
 
Au début de l’année 1915 commence l’une des plus terribles batailles de la Première Guerre mondiale : les Eparges.
 
Le village des Eparges est situé dans le nord du département de la Meuse, non loin de la Woëvre, région vallonnée couverte de forêts. Sur ces collines, pendant des mois les armées françaises et allemandes vont batailler pour quelques arpents de terre. Les attaques sur les boyaux et les tranchées sont quotidiennes et il n’est pas rare que les combats se terminent au corps à corps.
 
L’attaque débute le 17 février par des sapes que font sauter les hommes du génie. Les premières positions allemandes sont facilement conquises par les biffins du 106 et du 132. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dès le lendemain, les nouvelles positions françaises sont pilonnées par des milliers d’obus. Après près de trois heures d’un matraquage inouï de violence, ayant perdu une grande partie des officiers, les soldats français se retirent sur leurs positions initiales.
 
Pour autant une nouvelle offensive est déclenchée le 20 février et cette fois les éléments du 106 et du 132, en dépit de fortes pertes (plus de 300 tués et 1.000 blessés), tiennent bon. Avec son escouade, Charles Poncet est de toutes les attaques. Il s’en sort à chaque fois.
 
Ordre du corps d’armée n°60 : « Le 27 février, dans une opération brillante dans une opération brillante, la 24e Brigade a enlevé de haute lutte une partie importante de la position des Éparges.
 
L'ennemi avait accumulé sur cette hauteur escarpée, des travaux considérables. Depuis 4 mois, avec une science avisée, le Capitaine du Génie Gunther dirigeait par la sape et par la mine les travaux de siège régulier qui devaient ouvrir la voie à notre infanterie. Le jour de l'attaque, après une quadruple explosion de nos fourneaux de mines et une remarquable préparation par l'artillerie, le brave 106e Régiment d'infanterie, dans un élan magnifique, escalada les pentes abruptes et couronna toute la partie ouest de la position. Au même moment, le 132e RI aborda crânement la partie ouest des Éparges et s'y installa. Le 19 février, l'attaque fut poursuivie sur tout le front.
 
Au cours de cette bataille de 4 jours, pendant lesquels l'ennemi nous disputa le terrain avec la dernière âpreté, nos troupes furent soumises à un bombardement formidable. Elles conservèrent néanmoins les positions conquises. Elles repoussèrent deux contre attaques furieuses, firent éprouver des pertes sévères à l'ennemi, lui enlevèrent 700 mètres de tranchées, lui prirent 2 mitrailleuses, 2 minenwerfer et firent 175 prisonniers. Le 106e, le 132e, le 67e Bataillon Haguenin, la compagnie du Génie, qui prirent la tête dans la colonne d'assaut ont noblement soutenu le renom de la vaillance du 6e Corps d'Armée et montré une fois de plus quel succès naît de la fraternité des armes et de l'union des cœurs. Le Général, commandant le 6e Corps d'Armée, adresse ses félicitations à ces braves troupes. Il salue pieusement la glorieuse mémoire de ceux qui sont morts pour le pays. Il félicite les Colonels Barjonet, commandant le 106e RI et Bacquet, commandant le 132e RI qui ont magnifiquement conduit leurs régiments au feu». Signé : Général Herr.
 
Le répit est de courte durée. Dès le mois de mars, les combats reprennent. La 24ème division doit achever le travail commencé en janvier 1915 : reprendre la totalité du territoire des Eparges. Le 5 avril, alors qu’il tombe des cordes et que les soldats pataugent dans un mètre de boue, ordre est donné de s’emparer des collines restant encore aux mains des Allemands. Au prix de sacrifices invraisemblables, le 106 tient une partie de la crête. Encore une fois, les renforts ennemis arrivent et délogent nos braves poilus. Encore une fois, le sergent Charles Poncet s’en sort sans dommages…
 
Maurice Genevoix : « Et toujours les obus pleuvaient. Les canons-révolvers de Combres démolissaient les parapets que nous refaisions, inlassables, avec les mêmes sacs à terre. Par crises, les gros arrivaient. Il en tombait cent, deux cents, qui ne faisaient point d’autre mal qu’ensevelir quelques hommes, vite dégagés. Mais tout d’un coup, il y en avait un qui trouvait la tranchée, et qui éclatait, en plein dedans : alors c’étaient les mêmes cris que naguère, les mêmes hommes qui couraient, ruisselants de sang frais et rouge ; et, tout autour de l’entonnoir brûlé, empli encore de fumée puante, les mêmes cadavres déchiquetés… Les autres restaient là, les jambes prises dans ce ruisseau lourd, profond, glacé, les jambes engourdies et mortes. »
 
Le 25 avril 1915, alors qu’il s’apprête à sortir du boyau à la tête de sa compagnie, le lieutenant Genevoix reçoit deux balles au bras gauche et une troisième vient lui entailler le torse : « Il faut me lever, me traîner ailleurs… Est-ce Sansois qui parle ? Est-ce qu’on me porte ? Je n’ai pas perdu connaissance ; mon souffle fait un bruit étrange, un rauquement rapide et doux ; les cimes des arbres tournoient dans un ciel vertigineux, mêlé de rose et de vert tendres ».
 
 
Souain.
 
A l’approche de l’été, alors que les hommes viennent de connaître plusieurs mois de combats incessants, les positions se stabilisent. Sur ce front, comme d’autres, on assiste à l’enlisement des régiments. Du côté allemand, des tranchées renforcées et des casemates sont construites. Du côté français, ce sont des tranchées plus légères : « Provisoire » est le maître mot. Telle est l’idée du Grand-Quartier-Général : par une nouvelle offensive, en Champagne, la guerre de mouvement va reprendre et mettre à bas définitivement l’Allemagne du Kaiser. Les hostilités n’ont que trop duré. Et puis, focaliser l’attention des Allemands sur ce front, c’est aussi permettre aux alliés russes et polonais de se « refaire une santé » sur leur front respectif, après les multiples défaites qu’ils viennent de subir. Le choix de la Champagne s’impose pour le général Joffre car c’est un terrain relativement plat, qui permet une avance rapide. Il n’y a pas de villes importantes dans lesquelles l’ennemi pourrait se retrancher et s’accrocher.
 
La préparation d’artillerie commence le 22 septembre. Le 25 septembre, l’offensive générale est lancée. A gauche, la IVème armée du général Henri Gouraud avance assez rapidement, comme le 2ème corps colonial du côté de la ferme de Navarin (le général Gouraud s’y fera enterrer au milieu de ses hommes en 1946). Par contre, au centre du dispositif, sur la route de Souain à Tahure, les 11ème et 14ème corps se heurtent à une résistance acharnée des Allemands. Les combats sont terribles. Le sergent Charles Poncet est l’un des premiers à tomber. Il n’est pas le seul.
 
Le 29 septembre 1915, devant le peu de terrain gagné, le général Joffre ordonne l’arrêt de l’offensive. Sur le champ de bataille, 138.576 soldats français sont morts au combat, montrant l’effroyable vérité : en Champagne, on s’est battu pour rien !
 
Le 11 juin 1920, Charles Poncet est déclaré Mort pour la France et le jugement est transmis à la mairie d’Issy-les-Moulineaux. Plus tard, son nom est inscrit parmi ceux du millier d’isséens morts pendant la Première Guerre mondiale.
 
Maurice Genevoix : « Notre guerre… Vous et moi, quelques hommes, une centaine que j’ai connus. En est-il donc pour dire : « La guerre est ceci et cela » ? Ils disent qu’ils comprennent et qu’ils savent ; ils expliquent la guerre et la jaugent à la mesure de leurs débiles cerveaux.
 
On vous a tué, et c’est le plus grand des crimes. Vous avez donné votre vie, et vous êtes les plus malheureux. Je ne sais que cela, les gestes que nous avons faits, notre souffrance et notre gaîté, les mots que nous disions, les visages que nous avions parmi les autres visages, et votre mort.
 
Vous n’êtes guère plus d’une centaine, et votre foule m’apparaît effrayante, trop lourde, trop serrée pour moi seul. Combien de vos gestes passés aurai-je perdus, chaque demain, et de vos paroles vivantes, et de tout ce qui était vous ? Il ne me reste plus que moi, et l’image de vous que vous m’avez donnée.
 
Presque rien : trois sourires sur une toute petite photo, un vivant entre deux morts, la main posée sur leur épaule. Ils clignent des yeux, tous les trois, à cause du soleil printanier. Mais du soleil, sur la petite photo grise, que reste-t-il ? »
 
106ème RI - Monument Eparges 
 
Monument à la gloire des héros du 106ème RI
 
 
 
Sources :
 
-       Maurice Genevoix, Ceux de 14, Ed. Flammarion.
-       Journal de Marche du 106ème RI
-       Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
-        André Castelot et Alain Decaux : Histoire de la France et des Français, Larousse.
-       Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
-       - Pierre Miquel : Le gâchis des généraux, Plon 2001 ; Les Poilus, Plon, 2000 ; Je fais la guerre, Clemenceau, Taillandier, 2002.
 
 
 
 

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Publié le 2 Novembre 2012

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Soldats du 1er bataillon Muong s’asseyant au mortier.

 

Incorporer des troupes locales.

 

Dès le début de la guerre d’Indochine se pose un double problème : faire face au manque d’effectifs et impliquer les populations locales pour, entre autres, bénéficier de leurs connaissances. Le général Leclerc fait donc appel en 1946 aux Indochinois et propose d’en incorporer dans le cadre du CEFEO : Corps Expéditionnaire Français d’Extrême-Orient.

 

Ainsi, des milliers d’hommes, venant principalement des minorités ethniques des montagnes du Tonkin, hostiles aux visées des partisans communistes, s’enrôlent dans cette armée française, et forment des Compagnies de Supplétifs Militaires. Ce ne sont pas les seuls coloniaux, car ils y retrouvent des Algériens, des Marocains et des Sénégalais.

 

Arrivé à la fin de l’année 1950, le général de Lattre de Tassigny théorise le concept et, en accord avec les autorités locales, monte une armée vietnamienne et des bataillons dans toutes les armes pour appuyer le CEFEO et doter le pays d’une force qui lui est propre.

 

Peuple des montagnes.

 

Les Muongs représentent la plus importante des 53 minorités ethniques reconnues aujourd’hui dans le cadre de la population du Vietnam. Ils sont environ 1,2 millions. Proches du peuple Thaï, ils ont subit l’influence des Chinois, que ce soit dans leurs coutumes ou dans leurs langues. Ils vivent dans les montagnes du nord du Vietnam, à l’ouest d’Hanoi, dans les provinces d’Hoa-Binh et de Thanh Hoa.

 

A l’époque, et c’est bien souvent le cas encore, ces minorités sont exclues des milieux d’affaires et des centres de décision de l’Indochine. Non pas particulièrement par les Européens, mais plutôt par le peuple vietnamien, habitant les plaines et les côtes du pays. Une haine s’est ainsi développée entre ces deux peuples au cours des siècles.

 

Aussi, leur incorporation aux côtés des troupes françaises s’en trouve facilitée.

 

Les bataillons Muong.

 

Reprenant les idées du général Leclerc, le général Alessandri – il est alors commandant en chef des forces en Extrême-Orient – propose un premier statut d’autonomie pour les Muongs. Il s’inspire du modèle retenu pour les Thaïs, autre peuple des montagnes du Tonkin. Dans un premier temps, il s’agit de rassembler des hommes, de leur confier un fusil – pas à tous – et de bénéficier, pour une solde moindre par rapport aux soldats de la métropole et aux autres coloniaux, de toutes les connaissances de ces hommes sur leur propre territoire.

 

Puis, le 1er mars 1950, le général Vanuxem – bientôt proche collaborateur du général de Lattre de Tassigny – créé le bataillon Muong. Une année plus tard, l’unité devient le 1er bataillon Muong et un 2ème bataillon est à son tour créé le 6 avril 1951.

 

Le 1er opère à Xom-Giam, Dao-Tu, et surtout à Vinh-Yen lors de la grande victoire du général. L’unité attaque un village à la baïonnette et après avoir mené de très durs combats, revient dans les lignes françaises en ramenant le corps de l’un de ses commandants de compagnie. Par la suite, il intervient dans la région de Hoa-Binh et libère celle de Bich-Du (Tonkin). Après la chute du camp retranché de Diên-Biên-Phù, le bataillon est dissous le 11 août 1954.

 

Quant au 2ème, il se signale à Phat Diem, Tri Le et également Bich Du. Le 24 décembre 1952, l’unité attaque le village de Nghi Xa. Les combats de ne cessent de la journée et de la nuit. Ils vont jusqu’au corps à corps. Au lendemain, le 2ème se reforme à l’arrière. A l’Etat-major on apprend qu’il a, à lui tout seul, stoppé puis anéanti l’équivalent d’un bataillon vietminh. Plus tard, fort de cette réputation, le 2ème est dissous pour devenir 73ème bataillon de l’Armée nationale vietnamienne.

 

Les soldats Muongs sont particulièrement efficaces dans leur région d’origine et ils permettent bien souvent de repérer avant tout le monde la présence des forces du Vietminh. Ce sont des éclaireurs de premier ordre. Ils savent approcher l’ennemi sans se faire repérer. Ils connaissent chaque parcelle du district d’Hoa-Binh. C’est évidemment moins le cas lorsqu’il s’agit pour eux de faire la guerre loin de leur territoire et selon des conventions qui sont imposées par certains officiers, pour qui « il n’est de guerre que celle qui est enseignée à Saint-Cyr ! ».

 

 

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Le fanion du 1er Bataillon Muong est décoré par le général de Lattre de Tassigny après la bataille de Vinh Yen (document ECPAD).

 

Les combats de Décembre 1953.

 

Emile Maurice Magnaval nait le 5 juin 1920 dans le 15ème arrondissement de Paris. Habitant Issy-les-Moulineaux, il s’engage dans l’armée par un bureau de recrutement du département de la Seine. Puis, il suit une école d’officier et, volontaire pour l’Indochine, fait son apprentissage dans le 1er bataillon Muong, alors basé au Tonkin.

 

Novembre 1953. L’Etat-major du CEFEO est entièrement tourné vers son objectif de l’Opération Castor : attirer un maximum de régiments du Vietminh dans la cuvette de Diên-Biên-Phù pour les battre, et faire plier définitivement l’armée du général Giap et d’Hô Chi Minh. Pour autant, partout au Tonkin, des combats sporadiques et des embuscades subsistent. Dans la région de Ninh Binh par exemple, située à quelques 300 kilomètres au sud d’Hanoi.

 

Ainsi, à la tête de sa compagnie, Emile Magnaval trouve la mort au front, le 18 décembre 1953, entre Nam Than et Nam Buang. Après la défaite de Diên-Biên-Phù – 7 mai 1954 – et les accords de Genève, les Français survivants des camps du Vietminh sont libérés courant septembre de la même année. Beaucoup de corps sont rapatriés en métropole. C’est le cas d’Emile Magnaval, dont les restes reposent dans la crypte se trouvant sous le monument aux morts du cimetière municipal.

 

Il est à noter qu’Emile Magnaval avait également des attaches à Courbevoie, car son nom figure sur le monument aux morts de cette commune.

 

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Soldats du 1er Bataillon Muong.

 

Sources :

 

 

  • - Patrice Gélinet, émission de France Inter 2000 ans d’Histoire : Indochine 1945-1954, histoire d’une guerre oubliée.
  • - Général Bigeard, Ma vie pour la France, Ed. du Rocher, 2010.
  • - Georges Fleury, La guerre en Indochine, Tempus, Perrin, 2003 et Nous, les combattants d’Indochine, Bourin Editeur, 2011.
  • - Michel Bodin, Dictionnaire de la guerre d’Indochine, 1945-1954, Economica, 2004.
  • - Michel Bodin, La France et ses soldats, Indochine 1945-1954.
  • - Gérard Brett, Les supplétifs en Indochine, L’Harmattan, 1996.
  • - Site de l’association des Anciens combattants et des Amis de l’Indochine : www.anai-asso.org (dont article écrit par le colonel Maurice Rives).
  • - Bibliothèque et photothèque de l’ECPAD.

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Indochine