Gabriel de Galbert.
Publié le 14 Avril 2017
Né le 15 juillet 1912, il perd son père Mort pour la France durant la Première Guerre mondiale alors qu'il a à peine quatre ans. Marqué par ce sacrifice glorieux au service de la Patrie, il n'hésite pas à préparer Saint-Cyr où il devient un brillant élève de la promotion «Roi Alexandre 1er» (1934-1936).
Engagé en Lorraine avec son régiment dès 1939, il reçoit très vite le baptême du feu. Puis il se distingue sur la Loire, à la tête des «Cadets de Saumur», n'hésitant pas à attaquer à pied deux chars ennemis; grièvement blessé il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur à titre exceptionnel. Après avoir été instructeur à l'Ecole spéciale Militaire à Aix-en-Provence, il est mis en congé d'armistice où il entre dans la Résistance. Il est arrêté par les Allemands en 1943 mais réussit à s'évader et rejoint l'Afrique du Nord après un audacieux périple à travers la France, l'Espagne et le Portugal.
Placé à la tête d'un escadron du 3e Régiment de Spahis Marocains il participe brillamment à la campagne d'Italie où il fait preuve de magnifiques qualités de soldat et de chef. A la tête d'un groupement blindé, il se révèle un entraîneur d'hommes hors pair, forçant l'admiration des troupes françaises et alliées qui combattaient à ses côtés. Blessé grièvement à deux reprises il est promu officier de la Légion d'honneur à 32 ans.
A l'issue de la guerre il rejoint Saumur comme instructeur et est admis à l'école supérieure de guerre. Il sert alors dans des états-majors de rangs élevés à Paris puis en Allemagne. En 1956, il prend le commandement du 6e Régiment de Spahis Marocains en Algérie entraînant ses hommes avec un allant exceptionnel.
Affecté à Washington dans un organisme interallié, il est nommé général et se voit confier ensuite le commandement de la 7e brigade mécanisée expérimentant les structures interarmes. Commandant l'Ecole de Cavalerie de Saumur de 1965 à 1968, il va lui insuffler un esprit novateur et imaginatif inculquant à ses cadres et élèves la rigueur, la distinction et le panache. Investi du commandement du 1er Corps d'Armée à Nancy puis de la 6s Région Militaire à Metz, il aborde «avec une grande largeur de vue et une fertile imagination les questions humaines, tactiques et stratégiques».
Admis dans la 2e section du cadre des officiers généraux en 1973, il est nommé gouverneur des Invalides. Dans cette dernière action il va œuvrer pendant plus de vingt ans pour que l'Institution Nationale des Invalides soit digne de ses pensionnaires, payant lui-même de sa personne en entourant fraternellement et chrétiennement les hommes brisés de la guerre, méritant ainsi le surnom respectueux d'«Archange Gabriel».
Longtemps isséen, le général d'armée Gabriel de Galbert, Grand'Croix de la Légion d'Honneur meurt le 2 février 2001 à Arradon (Morbihan) dans sa 89e année.
Sources :
- Site : www.chemin-de-memoire-parachutistes.org
- Site : www.geneanet.org
- Revue Le Casoar N°161