Au onzième jour, du onzième mois, de la onzième année.

Publié le 13 Novembre 2011

 

Louis Astoul 1

 

En février 2010, le Comité du Souvenir Français avait publié sur ce site l’histoire de Louis Raymond Jean Astoul, sous-lieutenant au 4ème dragon, demandant à passer dans l’infanterie coloniale – « la biffe ». Il prenait alors un commandement au sein du 70ème bataillon de tirailleurs sénégalais.

 

Au moment de l’offensive de l’armée française sur le Chemin des Dames, en avril 1917, le sous-lieutenant Louis Astoul mourrait glorieusement au Champ d’honneur, comme des dizaines de milliers de jeunes camarades. Quelques années plus tard, son père, ancien officier d’administration principal des Subsistances, faisait élever une tombe monumentale au cœur du cimetière d’Issy-les-Moulineaux à la mémoire de son fils.

 

Au début du mois de novembre 2011, notre comité a retrouvé un second monument élevé à la mémoire du sous-lieutenant Astoul, là même où il fut tué : « A la mémoire de notre fils bien-aimé, le sous-lieutenant Louis Astoul, du 70ème sénégalais, tombé glorieusement dans ces parages, à l’âge de 24 ans, au cours de l’assaut du 16 avril 1917, et de ses camarades ».

 

Mort en 1923, à l’âge de 63 ans, JP Louis Astoul repose auprès du souvenir de son fils. Et en 1949, à l’âge de 81 ans, Mme Astoul rejoint son époux.

 

L’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale a été signé il y a 93 ans. Il était le premier acte de la conclusion d’un conflit terrible qui avait duré quatre années, « à la onzième heure, du 11ème jour, du 11ème mois ». Il convient de ne pas passer sous silence la similitude des dates : nous voici ce jour, le 11ème jour, du 11ème mois, de la 11ème année du siècle nouveau. Récemment, les résultats d’une étude d’opinion étaient affligeants pour la mémoire collective : à la question «  Que signifie pour vous le 11 novembre ? », un Français sur deux n’a pas su répondre. Dans son ouvrage, Les Croix de Bois, Roland Dorgelès a écrit : « On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont. L’image du soldat disparu s’effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qu’ils aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois ».

 

A Issy-les-Moulineaux, la municipalité, les associations d’anciens combattants et le Souvenir Français s’évertuent pour qu’il n’en soit pas ainsi, et que, comme les 869 autres isséens, le sous-lieutenant Louis Astoul ne soit jamais oublié.

 

Retrouvez les photographies de notre voyage au Chemin des Dames et des cérémonies du 11 novembre à Issy dans l’album intitulé : 2011-11-11, Chemin des Dames et Issy.

 

 

 2011-11-11, Issy 022

 

 

 

De gauche à droite : Commander Alexander Tesich, président des VOFW ; Marie-Auguste Gouzel, maire-adjoint en charge des anciens combattants ; André Santini, député-maire, ancien ministre ; Christian Poujols, président de l’UNC ; Roger Fleury, président de l’UFAC et de la FNACA, général Roland Glavany, président d’honneur du Souvenir Français, général Jean-Claude Ichac, président honoraire du Souvenir Français.