A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

Publié le 26 Octobre 2024

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

Louis de Chabrol-Tournoël.

Louis de Chabrol-Tournoël est né le 7 août 1877 au château de Joserand, dans le Puy-de-Dôme. Ses parents sont Marie-Charlotte de Bourbon et Henry Marie Guillaume de Chabrol-Tournoël. Ce dernier est un homme politique, député du département à l’Assemblée nationale, figure du parti orléaniste, ancien engagé volontaire pendant le siège de Paris en 1871.

Le jeune Louis étudie dans son Auvergne natale avant d’être admis au Grand Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il est ensuite nommé prêtre du diocèse de Clermont-Ferrand, vicaire à la paroisse Saint-Genès-les-Carmes à Clermont. Plus tard, il devient aumônier du Cercle militaire et des Œuvres des étudiants de l’Institution Sainte-Marie à Riom.

Pendant la Première Guerre mondiale, en tant qu’aumônier militaire divisionnaire (26e division d’infanterie), il est à l’état-major de son unité et conseille les généraux dans certains aspects du commandement et de la vie des soldats. Mais il est aussi au front afin de servir la messe et de soutenir les troupes.

Le 2 avril 1916, en récompense de ses actions, il reçoit la Légion d’honneur (il avait déjà la croix de guerre avec deux palmes et une étoile). Le 4 septembre de la même année, le père Louis de Chabrol-Tournoël est tué à l’ennemi à Chaulnes dans le département de la Somme. Il avait 39 ans.

Au cours de la Première Guerre mondiale, Louis de Chabrol-Tournoël a reçu trois citations : une à l'ordre de la 26e division d’infanterie (15/09/1914), une à l’ordre de la 5e brigade d’infanterie (14/03/1916), et une à l'ordre de l'armée avec attribution de la Légion d’honneur (02/04/1916) : « A accompagné un régiment d'attaque de la brigade, marchant en tête auprès du colonel sous des tirs de barrage et d'artillerie lourde d'une extrême violence. Est resté avec le régiment sur la position conquise, prodiguant à chacun les meilleurs encouragements, recueillant les blessés, les soignant et les réconfortant. A fait l'admiration de tous par sa brillante conduite et ses belles qualités de sang-froid et de dévouement ».

A titre posthume, il reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée (16/11/1916) : " Modèle de courage et de dévouement. A l'attaque du 4 septembre 1916, est parti avec les premiers éléments d'assaut, prodiguant à tous ses encouragements. A été tué par les défenseurs d'un blockhaus non réduit, alors qu'il parcourait le terrain conquis pour secourir les blessés. »

 

Les morts pour la France du Grand Séminaire Saint-Sulpice.

Le Grand Séminaire de Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux a payé un lourd tribu à son pays lors du premier conflit mondial.

Au cœur d'Issy-les-Moulineaux dans l'ouest parisien, un monument commémore ce sacrifice. Cent-quatre-vingts noms y sont inscrits. Il est situé dans le parc Jean-Paul II qui rappelle la venue du pape en 1980.

Fondé en 1642 par Jean-Jacques Olier, curé de l'église Saint-Sulpice à Paris, le Séminaire Saint-Sulpice forme des prêtres diocésains. Il accueille aujourd'hui à Issy-les-Moulineaux une cinquantaine de séminaristes, provenant de divers diocèses français et de l'étranger. Le Séminaire Saint-Sulpice vise à former des pasteurs donnés à la mission de l'Eglise, animés dans leur ministère par l'Esprit du Christ, fondés personnellement dans la foi de l'Eglise et intellectuellement préparés pour l'annonce de l'Evangile à ce monde.

 

 

Sources :

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.