Le général Jean Combette.
Publié le 20 Juin 2009
Le vendredi 5 juin 2009, la ville d’Issy-les-Moulineaux a honoré le général Jean Combette en lui remettant la médaille de la ville. Il a lui-même remis la médaille du Comité de la Flamme à André Santini, ministre-maire.
Un engagement au service de la France
Né le 17 novembre 1925, Jean Combette prend exemple sur son père, mutilé de la Première Guerre mondiale, et s’engage pour défendre la Patrie en 1944. Membre des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur), il rejoint ensuite la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny et combat en Allemagne. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est reçu à l’Ecole militaire interarmes de Saint-Cyr-Coëtquidan.
A 20 ans, en décembre 1945, nommé sous-lieutenant, il est affecté pour son premier poste à l’Ecole de Saumur. Puis, il est de tous les conflits de décolonisation de la seconde moitié du 20ème siècle : cinq ans en Indochine, où il est l’un des derniers officiers à quitter Hanoi, après même le cessez-le-feu de mai 1954 ; l’Algérie, ou à nouveau pendant près de cinq années il participe à ce que l’on appelle à l’époque « les événements ».
Entre 1962 et 1964, il est admis à l’Ecole Supérieure de Guerre. Quatre ans plus tard, direction les Pyrénées, à Tarbes, où il devient le chef de corps du 1er RHP (Régiment de Hussards Parachutistes). Il est ensuite stagiaire du Centre des Hautes Etudes Militaires, et, en 1975, prend la tête du cabinet du général Bigeard, devenu Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense. L’année suivante, il prend le commandement de la 3ème Division blindée en Allemagne puis est nommé en 1980 général de division (général de corps d’armée un an plus tard).
En 1986, détaché auprès du Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, il œuvre pour le rapatriement des corps des militaires français tués pendant la Guerre d’Indochine. A ce titre, et du fait de l’ensemble des actions entreprises, il est également l’un des initiateurs de la nécropole de Fréjus érigée à la mémoire des combattants d’Indochine.
Parmi ses nombreuses décorations, il convient de citer : la croix de guerre 1939-1945, celle des T.O.E., la valeur militaire, avec dix citations, dont cinq à l’ordre de l’armée. Enfin, le général Jean Combette est grand croix de la Légion d’honneur et grand croix de l’Ordre national du Mérite.
Le Comité de la Flamme
Le Comité de la Flamme, que l’on nomme également l’Union d’associations « La Flamme sous l’Arc de Triomphe » a été fondé le 2 novembre 1923, et reconnu d’utilité publique le 10 novembre 1949. Cette union fédère 760 associations d’anciens combattants et victimes de guerre et a pour but de faire raviver (rallumer signifierait que l’on éteint la flamme alors qu’elle doit brûler perpétuellement), quotidiennement, au crépuscule, la Flamme sur la tombe du Soldat inconnu. Par là-même, ce rituel honore la mémoire de l’ensemble des soldats et combattants français, morts au champ d’honneur.
« Servir mon pays »
En février 2007, présent à l’assemblée générale de la Délégation de Suisse de l’Observatoire Citoyen de Défense et de Protection civile, membre associé de l’Union des Sociétés françaises de Genève, le général Combette avait répondu ceci à une question de Philippe Abplanalp, secrétaire de l’Union : « On m’a demandé (ndlr : en 1999) si je voulais assumer les fonctions de la Présidence du Comité de la Flamme, alors que j’étais disponible. J’ai pensé que c’était l’occasion de continuer à servir mon pays. La flamme a été allumée pour la première fois le 11 novembre 1923, pour le cinquième anniversaire de l’armistice. Mais la tombe elle-même a été inaugurée le 28 avril 1921. Cette flamme ne s’est jamais éteinte. Elle a toujours brillé sous l’Arc de Triomphe. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, même sous l’Occupation allemande, elle a été ravivée tous les soirs par les anciens combattants. Tous les morts au champ d’honneur pour notre liberté, tous ces soldats inconnus sont représentés par le Soldat inconnu. Et lorsqu’on ravive la flamme, c’est un geste d’espérance qui veut dire : « Plus jamais ça ! »