Revenir de l'Empire des ténèbres.
Publié le 23 Mai 2014
Les obsèques de Geneviève Lebrell, en l’église Saint-Etienne d’Issy-les-Moulineaux, le 15 mai 2014 (cliché alain Bétry)
Geneviève Lebrell s’est éteinte en ce mois de mai 2014. En l’église Saint-Etienne, le 15 mai, seuls les dix premiers rangs étaient occupés, les orgues et l’Ave-Maria de Charles Gounod lui ont rendu hommage. Son cercueil était recouvert du drapeau tricolore.
En 1943, elle a 23 ans quand elle entre en résistance. Sous le pseudo « Hulotte », et en tant qu’agent P 1, Geneviève accomplit de nombreuses missions et participe à des émissions et des liaisons radio au Réseau Alliance. C’est dans le cadre de cette activité, que son émetteur est localisé par les Allemands ; en juillet 1944, elle est arrêtée par la Gestapo. Incarcérée à Fresnes, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück. La chance fait que le 8 mai 1945, elle est libérée par les Alliés.
Alliance fut l’un des réseaux les plus actifs de renseignement de la Résistance dépendant de l’Intelligence Service britannique (IS 1) sur le territoire français. Pour faciliter les communications, la plupart des pseudonymes étaient des noms d’animaux. Marie-Madeleine Fourcade, une Résistante célèbre, « Hérisson » était chef de réseau. Alliance compte 438 morts et 1 000 arrestations, dans ses rangs. Le plus important réseau fut le réseau de La Confrérie Notre-Dame, créé en 1940 par Rémy, haute personnalité de la France libre, mouvement du général de Gaulle.
En 1996, Geneviève Lebrell avait été élevée au grade de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Geneviève Lebrell, alias « Hulotte ».
Alain Bétry