A la mémoire de Roger Langlois.

Publié le 29 Mai 2019

Cinq des chefs historiques du FLN (Front de Libération Nationale) : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella.

Cinq des chefs historiques du FLN (Front de Libération Nationale) : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella.

1956 en Algérie.

 

Roger Langlois nait le 13 avril 1934 à Issy-les-Moulineaux. Il meurt en Algérie le 17 août 1956.

 

1956 en Algérie est l’année de l’escalade dans les événements (on parle bien d’événements car l’Algérie c’est alors la France. Donc il s’agit bien d’événements policiers, ou pire de guerre civile, mais pas d’une guerre entre deux nations).

 

Donc, en cette année 1956, les élections anticipées en France donnent une majorité relative au Front républicain, situé à gauche de l’échiquier politique. Le nouveau président du Conseil, M. Guy Mollet, est initialement partisan de l’indépendance, et même de l’indépendance rapide. Mais devant l’impossibilité d’obtenir une majorité parlementaire sur l’Algérie l’amène à modifier sa position pour aller vers des négociations après l’arrêt des événements et des élections.

 

Le 7 janvier, les oulémas algériens publient un manifeste en faveur de l’indépendance. Le 22 du même mois, l’écrivain Albert Camus, Pied-noir, appelle en vain à la trêve civile. Le 6 février, lors de l’installation du nouveau gouverneur, le général Catroux, une manifestation monstre se déroule à Alger. Ce dernier est conspué par la population, de même que le président du Conseil. Catroux est rapidement remplacé par Robert Lacoste, plus proche des Pieds noirs.

 

Le 12 mars, face à des attentats et des embuscades militaires qui ne faiblissent pas, Guy Mollet fait voter la loi sur les « pouvoirs spéciaux » de l’armée. Cette dernière prend de plus en plus de pouvoirs jusque-là tenus par des civils, comme la police et la justice. Dans la foulée, le nombre de militaires (du contingent) présents sur le sol algérien passe de 200.000 à 400.000 !

 

Le 20 août 1956 se déroule le Congrès de La Soummam. C’est là que les fondements de l’Etat algérien sont posés dans la plate-forme politique de la Soummam adoptée par le Front de Libération Nationale.

 

Le 22 octobre, l’avion d’Air Maroc, conduisant de Rabat à Tunis cinq des chefs historiques du FLN est détourné dans l’espace international sur Alger : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella sont arrêtés et demeurent prisonniers jusqu’en 1962. Moins d’un mois plus tard, le général Salan, qui s’est illustré en Indochine, est nommé commandant en chef de l’armée en Algérie.

 

L’année 1956 se termine tragiquement. Le 28 décembre, Amédée Froger, président de la Fédération des maires d’Algérie, est assassiné. Son enterrement, deux jours plus tard, veille de la Saint- Sylvestre, donne lieu à des émeutes qui dégénèrent dans ce qui sera alors appelé des « ratonnades ».

 

 

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Archives du Souvenir Français d’Issy-Vanves.
  • Archives départementales du Souvenir Français.
  • Caserne Bernadotte de Pau – Archives militaires.

 

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie

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