Publié le 18 Septembre 2021

Au capitaine Maigret.

Le 2e RMTZ au fort de Souville.

Ce régiment est formé le 20 septembre 1914 avec des éléments venant du Maroc. En réserve de la 6e armée, il est composé du 2e bataillon du 4e régiment de zouaves, du 3e bataillon du 3e tirailleurs et du 1er bataillon du 9e tirailleurs. Etablit à Sète à la fin de l’année 1914, l’unité prend son nom définitif et devient donc 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (2e RMZT).

En 1915, le régiment est affecté au secteur de la tranchée de Calonne (là où l’écrivain Alain Fournier fut tué septembre 1914). Le chef de corps du 2e RMTZ, le lieutenant-colonel Cornu, y trouve la mort le 29 avril. Par la suite, l’unité est transférée non loin de là, à Verdun, du 25 février au 8 mars 1916, puis au fort de Souville.

Ce fort est l’une des constructions de la place fortifiée de Verdun, situé sur la commune de Fleury-devant-Douaumont. Construit à partir de 1876, à 396 mètres d’altitude, c’est un fort de première génération qui fait partie du premier secteur des deux ceintures autour de Verdun. Il est situé au sud du fort de Douaumont et au sud-ouest du fort de Vaux ; il sert de poste de commandement avec un central téléphonique. A partir du printemps 1916, le fort de Souville est l’un des enjeux de la bataille de Verdun. Les engagements sont presque quotidiens. Et en juillet 1916, les soldats français de la 128e division d’infanterie tiendront héroïquement face au pilonnage de l’artillerie allemande, au gaz, et à la charge, à la baïonnette, des Allemands (140e régiment de Prusse-Orientale).

 

Le capitaine Maigret.

Marcel Maigret est né à Faremoutiers, en Seine-et-Marne, le 29 juillet 1878. Isséen, militaire de carrière, il intègre Saint-Cyr et est de la promotion d’In-Salah (1899-1901). Il participe à la Première Guerre mondiale, après avoir connu une brillante carrière coloniale en Afrique du Nord. Il a été des campagnes d’Oujda et du Haut-Guir. Officier du Nicham Iftikar (ordre tunisien), il est aussi titulaire de la médaille Coloniale, chevalier de la Légion d’honneur et croix de Guerre avec palme et étoile.

Le capitaine Maigret est tué à l’ennemi le 16 mai 1916, au fort de Souville. Il reçoit une citation : « Brillante conduite au feu par son courage et l’exemple qu’il donne à tous. A été grièvement blessé ».

Son corps repose à la nécropole nationale du Faubourg Pavé, dans le carré des officiers.

 

Le Faubourg Pavé.

Situé sur la commune de Verdun, cette nécropole regroupe les corps exhumés des cimetières de Belrupt, de la Caserne Chevert et d’Eix-Abaucourt, ainsi que des soldats tués lors du second conflit mondial. Mais la nécropole est également connue pour avoir reçu les corps des sept soldats français inconnus venus de tout le front de bataille. Le Souvenir Français a d’ailleurs placé une plaque de marbre sur laquelle on peut lire : « Le 9 novembre 1920, huit soldats français inconnus exhumés dans tous les secteurs du front en des endroits gardés secrets furent réunis à la citadelle de Verdun pour une glorieuse veillée funèbre. Le 10 novembre, en présence de M. Maginot, ministre des Pensions, l’un d’eux fut désigné par le sort pour recevoir à Paris, sous l’Arc de Triomphe de l’Etoile, les honneurs suprêmes. Les sept autres, confiés à la ville de Verdun, montent ici, au pied du drapeau, leur dernière garde se dressant en rempart devant la cité inviolée et faisant leur la devise du soldat de Verdun : « On ne passe pas ». Passant, salue bien bas. Ici repose peut-être ton père, ton fils, ton frère, ton ami, mort quelque part en France au cours de la Grande Guerre ».

 

Sources :

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle du capitaine Maigret avec les contributions d’Olivier Schlienger, d’Elisabeth de Montmarin, de Jérôme Charraud.
  • Site de la ville d’Issy-les-Moulineaux : www.issy.com
  • Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
  • André Castelot et Alain Decaux : Histoire de la France et des Français, Larousse.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
La nécropole du Faubourg-Pavé.

La nécropole du Faubourg-Pavé.

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Publié le 11 Septembre 2021

A la mémoire de René Veyrat-Parisien.

Nous avons appris avec tristesse le décès en juillet 2021, à Concarneau, de Monsieur René Veyrat-Parisien, âgé de 85 ans, membre de la section UNC de Vanves et du Comité d’Issy-Vanves du Souvenir Francais, porte drapeau, ancien sergent au 22e BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins) en Afrique du Nord.

L’ensemble des associations d’anciens combattants et patriotiques d’Issy et de Vanves présente à sa veuve et toute sa famille ses plus sincères condoléances.

CBA (R) Paul Guillaud

Président départemental de l’UNC

Président de la Section de Vanves du Souvenir Français

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Publié le 10 Septembre 2021

77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

 

Cela fait 77 ans, et nous n’oublions pas. Cela fait 77 ans que Paris et les villes voisines furent libérées, après avoir été maintenues sous la coupe du nazisme pendant plus de 1500 jours.

C’est pour nous un devoir de commémorer aujourd’hui encore cet anniversaire, en hommage à tous ceux qui ont souffert, se sont battus et sont morts d’un crépuscule à l’autre de cette longue nuit parisienne.

Une nuit de 4 années, où ne raisonnèrent plus que les bottes des militaires et les râles des suppliciés, une nuit pendant laquelle l’étendard haineux du nazisme outragea nos monuments et l’honneur de la France.

En 1940, la population de nos villes subit le rationnement, la peur, les humiliations, les tortures, les exécutions sommaires.

Mais, même dans les heures les plus sombres, l’espoir, les valeurs de la République et l’idéal de la France, ne se sont jamais totalement éteints. Déjà, la Résistance s’organise sur tout le territoire et se met en marche, sous l’impulsion du général de Gaulle et grâce à Jean Moulin.

A Issy-les-Moulineaux, deux groupes vont émerger à partir de 1942 : le Mouvement de Libération Nationale, dont le quartier général clandestin se trouvait au cœur même de la Mairie ; et le groupe Francs-Tireurs et Partisans Boisredon, qui siégeait à l’Hôpital Corentin-Celton.

Les membres de ces groupes réaliseront jusqu’à la fin de la guerre diverses actions de sabotage et de renseignements.

Harceler et espionner l’ennemi d’outre-Rhin comme l’ennemi de l’intérieur et entretenir la flamme d’une autre France, celle des Droits de l’Homme et des valeurs universelles, celle de Londres, où résonne la voix du Général, telles ont été les missions de la Résistance française durant tout le conflit.

Dès lors, chacun comprend que la paix et la liberté ont un prix : le sang des hommes libres ! Jean Moulin, héros français, unificateur de la Résistance en 1943, fut l’un de ces martyrs. Elle est considérable la force nécessaire pour abattre un peuple et un pays qui ne veulent pas mourir. Grâce au sacrifice de ces hommes, le pouvoir nazi n’y est pas parvenu !

Avec le soutien des Alliés, le vaste mouvement de reconquête des Forces Françaises Libres se met en marche dans nos colonies d’Afrique. Puis le débarquement de juin 1944 sur les plages de Normandie ouvre la voie à la libération de la métropole.   

En août 1944, la déroute de l’Allemagne nazie se murmure et un grondement sourd agite Paris : la Liberté est proche ! Alors, fonctionnaires et ouvriers s’insurgent, la grève générale est déclarée le 18 août.

Paris renoue avec les barricades, Paris se dresse de nouveau au nom de la France, comme aux grandes heures de son Histoire.

En périphérie, les Forces Françaises de l’Intérieur s’activent pour faciliter l’avancée de la 2ème Division Blindée du Général Leclerc et faire fuir l’ennemi. A Issy-les-Moulineaux, le groupe mené par Emile Bienvenu réussit à faire capituler l’unité de 550 soldats allemands basée sur l’Ile-Saint Germain.

Le 25 août 1944, Paris est libéré, la France renaît !

C’est par ce geste simple et hautement symbolique que nous transmettons la mémoire de ces événements, en hommage à l’ensemble de ces victimes et à tous ceux qui ont lutté pour faire triompher la démocratie sur la tyrannie.

Saluons et souvenons-nous aussi du martyre de celles et ceux qui sont morts, victimes de l’odieuse entreprise d’extermination nazie.

Pensons également à tous ces jeunes engagés des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre et de tous les pays du monde qui, pourtant épargnés par cette guerre, gagnèrent les rives de France pour se battre à nos côtés, pour mourir à nos côtés au nom de la liberté.

N’oublions pas enfin ces allemands qui protégèrent des innocents cachés dans leurs caves et leurs greniers et combattirent de l’intérieur ce régime qu’ils abhorraient.

C’est tout cela que nous ne devons pas oublier, c’est cette histoire que nous devons transmettre. Non pas pour ce qu’elle représente en termes d’horreur… Mais, pour que ne se reproduisent jamais ces comportements indignes des êtres de raison et de jugement que constitue l’ensemble de l’humanité.

 

Je vous remercie.

 

André SANTINI

Ancien Ministre

Maire d’Issy-les-Moulineaux

Vice-Président de la Métropole du Grand-Paris

77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.
77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.
77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.
77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.
77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.
77e anniversaire de la Libération de Paris, par André Santini.

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Publié le 28 Août 2021

Joseph Joffre en 1889.

Joseph Joffre en 1889.

1885. Joseph Joffre a trente-trois ans.

Issu de l’école Polytechnique, il est de l’arme du génie. En 1872, il est entré à l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie de Fontainebleau et a épousé Marie-Amélie Pourcheiroux, qui meurt en couches, deux années plus tard. Après une décennie à travailler aux fortifications de Paris, du Jura puis des Pyrénées-Orientales, dont il est originaire, il a demandé sa mutation en Extrême-Orient. Demande acceptée au début de l’année 1885.

Il est donc envoyé sur l’île de Formose (Taiwan). Nommé chef du génie sous les ordres de l’amiral Courbet, il prend en charge la fortification de la base de Chilung. L’objectif qui lui a été fixé est simple : dans la cadre de la guerre franco-chinoise, Joffre doit assurer la mainmise de la République française sur le Tonkin. Si l’Annam a accordé un protectorat français sur cette région du nord de l’actuel Vietnam, la conquête puis la pacification ne sont pas des campagnes faciles.

A la tête du génie, le capitaine Joffre est chargé d’organiser des postes de défense, d’améliorer les hôpitaux, d’ouvrir de nouvelles routes, des digues et des bureaux pour que l’armée puisse prendre possession de ses nouveaux territoires. Alors que la Chine abandonne toute prétention sur le Tonkin, Joffre gère le conflit contre ce qu’il reste des Pavillons Noirs, et qui sont devenus plutôt des bandits de grand chemin que des soldats assurant la lutte contre le colonisateur français.

En 1888, Joffre quitte le Tonkin, après avoir reçu la Légion d’honneur et avoir été cité à l’ordre de la division. Son retour en métropole va prendre plusieurs mois car il passe par la Chine, le Japon puis les Etats-Unis.

En septembre 1888, promu au grade de commandant, il est nommé au cabinet du directeur du génie. Il se spécialise dans la logistique ferroviaire. Ce poste ne dure guère : au début de l’année 1891, il est affecté au 5e régiment du génie puis à l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie.

En octobre 1892, Joffre est envoyé en Afrique, dans la région du Soudan français (Mali). Il y dirige la construction d’une ligne de chemin de fer entre la capitale de cette région et Bamako. Au début de l’année 1894, Grodet, gouverneur du Soudan français confie au commandant Joffre une colonne pour continuer la conquête au nord de Bamako. Ainsi, Tombouctou tombe-t-elle aux mains des Français. Pour son fait d’armes, Joffre est nommé lieutenant-colonel.

Entre deux missions, de passage à Paris, il revoit une ancienne connaissance, Henriette Penon, à qui il fait un enfant, Germaine, qui viendra au monde le 1er janvier 1898 (Joffre épousera Henriette, civilement, en 1905).

Colonel en 1900, Joffre participe à la colonisation de Madagascar sous les ordres du général Gallieni. Au cours de son séjour malgache, et après vaincu des résistances locales, après avoir assuré la fortification du port de Diego-Suarez, Joffre est fait général de brigade et reçoit les insignes de commandeur de la Légion d’honneur.

Le général Joffre retourne en France au printemps de l’année 1903. On connait la suite : directeur du génie au ministère de la Guerre, chef de l’Etat-major de l’armée française, il va éviter à sa tête une défaite en 1914, et sous son commandement va remporter les victoires de la Marne puis de Verdun. Victoires ternies par les terribles batailles, pour peu de gains de terrains, de Champagne en 1915 et de la Somme en 1916.

Fait maréchal de France à la fin de l’année 1916, académicien, Joseph Joffre meurt en 1931.

 

Sources :

  • Joffre, Arthur Conte, Ed. Olivier Orban.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Ministère des Armées.

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 19 Août 2021

Le Souvenir Français : qu'est-ce que c'est ?

La question.

Cadre ou simple adhérent de notre association, qui n'a pas eu un jour à répondre à cette question ? Et dans ce cas, le plus simple n'est-il pas de s'appuyer sur les explications données en page trois de notre revue trimestrielle « Le Souvenir Français » ? Mais, à la relecture, ces éléments peuvent peut-être apparaître un peu trop officiels pour, qui sait, amener un nouvel adhérent à notre association. Alors que les appuyer sur un exemple emblématique pourraient les rendre plus vivants, plus concrets, et par là susceptibles d'emporter sa décision.

Et, justement, les champs de bataille de la Première Guerre mondiale dans le nord-est de la France, comme les opérations qui ont suivi les débarquements en Normandie et en Provence, à la fin de la Seconde, ont malheureusement donné à notre association d'innombrables occasions d'illustrer son action en remplissant son devoir de mémoire. Mais, au contraire, l'exemple qui a été choisi a eu pour théâtre un lieu isolé, à plus de 1.500 mètres d'altitude en pleine montagne, à plus d'une heure de marche de la première agglomération, et concerne ce qui est peut-être le plus petit cimetière militaire de France, et donc il n'en est que plus frappant.

 

Le cas concret.

1944. Ce 13 juillet en début de nuit, sur le terrain de Blida, au sud d'Alger, un bombardier Halifax du 624e escadron de la Royal Air Force décolle avec pour mission le parachutage d'armes et de matériel à l'intention d'un maquis des Hautes Pyrénées.

L'équipage comprend sept membres, dont six britanniques, le pilote étant canadien. Arrivé sur zone au milieu de la nuit, après un vol à basse altitude au-dessus de la Méditerranée, l'appareil se dirige vers la zone de largage, aux environs du village de Nistos. Les membres du maquis ont balisé le site grâce à des signaux lumineux. Malgré un épais brouillard qui empêche l'équipage de les identifier, le pilote tente deux passages sans succès mais à la troisième tentative le Halifax s'écrase sur les pentes du Pic de Douly. Dans les jours qui suivent des résistants des villages voisins, guidés par de jeunes bergers, atteignent le lieu du drame. Les corps des sept membres de l'équipage, après recueil de leurs documents d'identification, sont inhumés sur place, dans une clairière, à proximité de l'épave de leur appareil. Après la Libération le petit cimetière est entouré d'une barrière en bois.

Handley Page « Halifax » de la Royal Air Force

Handley Page « Halifax » de la Royal Air Force

Le Souvenir Français.

Dès 1954 une plaque commémorative rappelant les faits fut installée lors d'une première cérémonie officielle, puis, dans les années 1990, un muret de pierre fut mis en place ainsi qu'une stèle portant des plaques offertes par les autorités britanniques et canadiennes et les municipalités des communes environnantes, tandis que chacune des sept sépultures était marquée d'une croix et recouverte d'une dalle.

Le Souvenir Français : qu'est-ce que c'est ?

Le petit cimetière anglo-canadien du « Clos du Douly ».

Les instances locales du Souvenir Français ont activement et financièrement participé à ces actions, comme en témoignent les plaques portant notre insigne, sur et derrière la stèle, assumant la vocation n°1 de l'association : « Conserver la mémoire de ceux et celles qui sont morts pour la France au cours de son histoire, ou qui l'ont honoré par de belles actions, notamment en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés à leur gloire, tant en France qu'à l'étranger ».

 

Le devoir de mémoire.

Régulièrement, autour de cette date du 14 juillet, des cérémonies sont organisées par les municipalités concernées et le Souvenir Français, en présence des autorités départementales et régionales généralement accompagnées d'un détachement de l'armée française et souvent avec la participation d'autorités britanniques ou canadiennes, ainsi que de détachements des forces armées de ces deux pays amis.

Des membres des familles des disparus ont également été accueillis à l'occasion de ces cérémonies qui ont permis à notre association de matérialiser sa vocation n°2 : « Animer la vie commémorative en participant et en organisant des cérémonies patriotiques nationales et des manifestations locales qui rassemblent les différentes générations autour de leur histoire ».

La cérémonie de juillet 2004.

La cérémonie de juillet 2004.

La transmission.

Même si, près de quatre-vingts ans après les faits, un grand nombre de ceux qui ont vécu ces événements ne sont plus là, la tragédie du Pic de Douly fait maintenant partie de la mémoire collective des habitants de cette région des Hautes Pyrénées. Cette mémoire est entretenue par l'action des membres de notre association comme le prouve le récent témoignage de l'actuelle Délégué Général des Hautes Pyrénées, « Ancienne directrice d'école et enseignante, nous avions travaillé sur ce crash », mettant ainsi en pratique la vocation n°3 du Souvenir Français : « Transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives en leur inculquant, par la connaissance de l'histoire, l'amour de la Patrie et le sens du devoir ».

On ne peut que souhaiter que toutes les instances locales de notre association identifient, dans leur histoire locale, l’événement exceptionnel qui deviendra le socle incontournable de leur Devoir de mémoire.

 

Général de brigade aérienne (2S) Jean-Claude Ichac,

Président honoraire du comité d'Issy-les-Moulineaux et Vanves

 

Sources :

  • Crédits photographiques : D.R.
  • Chronique aérospatiale – CESA – Texte sur le crash de l’avion anglais par l’adjudant-chef Jean-Paul Talimi, rédacteur au CESA et sous la direction de Marie-Christine Villatoux, docteur et agrégée en histoire, enseignant-chercheur au CReA.
  • Tous nos remerciements à Madame Sylvie Barboteau, Déléguée générale du Souvenir Français pour les Hautes-Pyrénées.

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Publié le 27 Juillet 2021

A la mémoire de Gérard Dalmont.

Gérard Dalmont nous a quitté le lundi 19 juillet 2021, à l’âge de 86 ans.

Originaire de Normandie, Gérard suit sa scolarité au lycée Jules Verne de Mondeville. Puis il apprend les métiers de la mécanique et devient élève ajusteur.

En 1955, militaire appelé, il rejoint la Tunisie au moment où le pays se détache du protectorat français pour devenir indépendant. Il est intégré dans une unité du Services des Essences des Armées, avec le grade de maréchal des logis. Il est responsable des matériels (pompes, flexibles,…).

Par la suite, Gérard Dalmont se marie, fonde une famille, reprend son métier de mécanicien puis entame une carrière de professeur au sein de l’école Saint-Nicolas de la Salle, groupe scolaire privé qui regroupe un collège, un lycée d’enseignement général et technologique, un lycée professionnel et un centre de formation d’apprentis. Là, entre 1966 et 1994, il va former de très nombreux jeunes aux métiers d’ajusteur-mécaniciens, dans le cadre de la formation de mécaniciens réparateurs automobiles.

Gérard Dalmont était membre de la FNACA, du Souvenir Français et porte drapeau de l’association des anciens élèves de Saint-Nicolas.

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Publié le 24 Juillet 2021

Les coloniaux : le maréchal Gallieni.

Joseph Gallieni nait en 1849 en Haute-Garonne. Il est d’origine italienne. Son père est officier d’infanterie.

En 1868, Joseph intègre l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et en sort deux années plus tard avec le grade de sous-lieutenant. A la tête d’une section du 3e régiment d’infanterie de marine il participe à la Guerre franco-prussienne, notamment à Bazeilles. Blessé et fait prisonnier, il ne va rentrer en France que le 11 mars 1871.

En 1873, promu lieutenant, il passe trois années à la Réunion au sein du 2e régiment d’infanterie de marine. En 1876, ayant été muté au sein des tirailleurs sénégalais, il embarque pour Dakar, et de là, mène plusieurs expéditions en Afrique noire, entre autres l’exploration du fleuve Niger et l’établissement de postes aux frontières de l’Empire toucouleur. Ses succès lui permettent de passer capitaine en 1878.

Entre 1883 et 1886, nommé lieutenant-colonel, il est en Martinique puis est de nouveau affecté en Afrique. L’armée lui confie le commandement supérieur du Haut-Fleuve, c’est-à-dire la colonie du Sénégal. Il obtient des succès face aux chefs locaux comme Ahmadou ou Samary Touré. Son successeur, Louis Archinard arrive en 1888.

Joseph Gallieni est de retour en France où il est breveté d’état-major puis reçoit les galons de colonel. De 1892 à 1896, il est envoyé au Tonkin où il commande le 3e régiment de tirailleurs tonkinois.

Il lutte contre les pirates chinois puis consolide la présence française en organisant l’administration du pays. Son principal collaborateur est alors le commandant Lyautey. C’est à cette époque qu’il élabore les prémices de ce qui est convenu d’appeler sa doctrine coloniale, tels que la « tache d’huile », et la « politique des races », raffinement de la politique du diviser pour régner. Il s’exprime en outre avec une brutale franchise sur la méthode à suivre pour affermir les conquêtes coloniales : « Frapper à la tête et rassurer la masse égarée par des conseils perfides et des affirmations calomnieuses, tout le secret d’une pacification est dans ces deux termes. En somme, toute action politique dans la colonie doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables, à neutraliser et détruire les éléments locaux non utilisables. »

Promu général de brigade en 1896, il est envoyé à Madagascar en tant que résident général. La cour royale, foyer de résistance contre la France, est placée sous surveillance. Il convient d’ajouter qu’à la méthode diplomatique, Gallieni opte plutôt pour la méthode rugueuse. Cela abouti à la déchéance de la reine Ranavalona III, exilée sur l’île de la Réunion. Cependant, dans le même temps, le général fait couvrir Madagascar d’infrastructures : chemin de fer, ponts, établissements publics, écoles laïques dans lesquelles sont dispensés des cours en français.

A Madagascar, comme auparavant en Indochine, Gallieni fait appliquer la politique dite de politique des races, qui consiste dans la reconnaissance de l’identité de chaque groupe ethnique et la fin de leur subordination à un autre groupe ethnique.

En août 1899, Joseph Gallieni est promu général de division. Depuis son séjour au Soudan, il a gagné de nombreuses relations au sein de ce que l'on nomme le « Parti colonial », un groupe de pression qui regroupe parlementaires, journalistes et représentants de chambres de commerce. Il publie plusieurs ouvrages narrant son expérience coloniale et y gagne une réputation d'administrateur capable. Il est alors considéré comme l'un des grands chefs militaires du moment.

À son retour définitif en France, en 1905, il a encore dix années devant lui avant la retraite. Il les consacre à préparer « la Revanche ». Gouverneur militaire de Lyon et commandant du 14e corps d’armée dès son retour, Grand-croix de la Légion d’honneur en novembre 1905, il est appelé au Conseil supérieur de la guerre en août 1908. Pressenti pour devenir commandant en chef de l’Armée française en 1911, il refuse l’offre pour la laisser au général Joffre, qui avait été l'un de ses adjoints à Madagascar, en prétextant son âge et sa santé.

Il prend sa retraite en avril 1914, mais il est rappelé en août après le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le 26 août 1914, il est nommé gouverneur militaire de Paris. Alors que les Allemands approchent et que le gouvernement part pour Bordeaux en catastrophe, Gallieni met la ville en état de défense, rassure les Parisiens par une proclamation et contribue à la victoire de la Marne, en septembre 1914, grâce, notamment, aux troupes, commandées par le général Edgard de Trentinian, qu’il envoie en renfort, après avoir réquisitionné les taxis parisiens.

Le 29 octobre 1915, il est nommé ministre de la Guerre du 5e gouvernement d’Aristide Briand. Il entre en conflit avec Joffre et évoque publiquement les erreurs commises à Verdun. Briand le désavoue et il est contraint de démissionner le 10 mars 1916.

Ayant des problèmes de santé, notamment un cancer de la prostate, il meurt le 27 mai 1916. Après des funérailles nationales et conformément à ses dernières volontés, il est inhumé auprès de son épouse dans le cimetière de Saint-Raphaël.

Il est élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en mai 1921. La promotion de Saint-Cyr de 1927 et l’avenue traversant l’esplanade des Invalides portent son nom.

 

Sources :

  • Gallieni, par Marc Michel, Ed. Fayard.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Ministère des Armées.

 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 11 Juillet 2021

Simone Michel-Lévy.

Biographie.

Simone Michel-Lévy est née le 19 janvier 1906 à Chaussin (Jura). Son père était plâtrier.

Après le brevet élémentaire, elle déménage avec ses parents à Chauny dans l'Aisne où elle entre à seize ans et demi dans l'administration des PTT.

En 1939, elle est contrôleur-rédacteur au département "Commutation" de la Direction des Recherches et du Contrôle technique, rue du général Bertrand à Paris.

Dès l'Armistice, elle s'élève contre la capitulation de la France et entre dans la Résistance en décembre 1940.

En 1941, elle participe avec Maurice Horvais, à la création du réseau "Action PTT", sous la direction d'Ernest Pruvost, collègue rencontré lorsqu'elle était en poste à Chauny. Le réseau a pour but, en profitant des possibilités professionnelles des PTT, d'étendre sur toute la France une ramification de cellules de renseignements et de transmissions.

Dans un premier temps, Simone Michel-Lévy met toute son énergie à développer un système de "boîte aux lettres" pour les communications clandestines.

Ses missions d'adjoint, responsable du secteur "radio", la conduisent à se déplacer fréquemment pour organiser l'"hébergement" de postes émetteurs, notamment dans le Sud-ouest, en Bretagne, et en Normandie. A Caen, elle assure ainsi, fin janvier 1942, sous le pseudonyme de Madame Flaubert, la première liaison avec le groupe local de la résistance PTT d'Henri Le Veillé, à qui elle amène, début mars, deux opérateurs radio équipés de leur poste.

A l'automne 1942, le réseau "Action PTT", qui s'est développé, prend contact avec la "Confrérie Notre-Dame" (CND) du colonel Rémy et l'"Organisation civile et militaire" (OCM) du colonel Touny. Pour la CND, Simone Michel-Lévy met en place, Gare de Lyon, une centrale permettant le transport du courrier clandestin et de postes émetteurs, par voitures postales et sacs plombés, en s'appuyant sur les "ambulants" des PTT dirigés par Edmond Debeaumarché. Un dépôt identique existe à la Gare Montparnasse pour les expéditions vers l'ouest.

Elle réalise ainsi, sous les pseudonymes de "Françoise" et de "Madame Royale", un excellent système d'acheminement du courrier à travers la France, qui marche à la perfection, soit par voie maritime, c'est-à-dire jusqu'aux chalutiers, soit par voie aérienne, et cela dans les deux sens.

Dès les premières heures du Service du Travail obligatoire (STO) en 1943, elle établit plus de cent cartes professionnelles des PTT à des jeunes réfractaires. En janvier 1943, Simone Michel-Lévy devient agent P1 (régulier) puis agent P2 (permanent). Elle mène donc une véritable double-vie, extrêmement harassante et anxiogène. Son chef de service Gaston Letellier, qui ferme les yeux sur ses absences et ses retards, indique qu'à cette époque : « Après des nuits de veille, des voyages épuisants, au retour de missions périlleuses de parachutage, on revoit Simone à sa table de travail, les traits tirés, mais souriante. Rien ne pouvait entamer son ardeur et la véritable flamme qui l'animait ».

La trahison de "Tilden", chef-opérateur radio de la CND, qui est à l'origine du démantèlement de la CND, met fin brutalement à son action. Au soir du 5 novembre 1943, Emma est appelée d'urgence par ce dernier dans un café proche de son bureau, le "François Coppée", boulevard du Montparnasse. C'est un piège. Elle est immédiatement arrêtée et conduite 101 avenue Henri Martin, dans les locaux de Georges Delfanne, alias Masuy, auxiliaire français de la Gestapo. Abominablement torturée par Masuy, Simone Michel-Lévy ne parle pas et est livrée à la Gestapo de la rue des Saussaies.

Internée à Fresnes puis au camp de Royallieu (Compiègne), Simone Michel-Lévy quitte la gare de Compiègne le 31 janvier 1944 dans le convoi des "27 000". Elle arrive le 3 février au camp de Ravensbrück où, pendant la quarantaine, elle aide une camarade musicienne à organiser une magnifique chorale qui fait un moment oublier leurs peines aux prisonnières.

En avril 1944, elle est envoyée en Tchécoslovaquie, au kommando de Holleischen, dépendant du camp de Flossenbürg, pour travailler dans une usine d'armement qui fabrique des munitions anti-aériennes. Elle y continue son action de résistante en sabotant.

Affectée à l'atelier 131 A de l'usine, elle est chargée de faire passer sous une énorme presse des chariots de cartouches remplies de poudre. Avec deux autres déportées, Hélène Lignier et Noémie Suchet, elle ralentit la chaîne, la désorganise, ce qui se solde parfois, pour la production du Grand Reich, par un manque de 10 000 cartouches. Elles font fonctionner la presse à vide, ce qui l'endommage et constitue, pour elles-mêmes, un danger immédiat malgré la protection d'une tour en maçonnerie. C'est ainsi que finalement la presse saute et qu'un rapport de sabotage visant les trois femmes est rédigé et envoyé à Berlin via Flossenbürg.

La réponse d'Himmler revient plusieurs mois après, dans le courant d'avril 1945, alors que tonnent déjà alentour les canons américains. Entre-temps, elles ont été condamnées à la bastonnade, sentence de 25 coups de bâtons exécutée en présence du commandant du camp et devant leurs camarades déportées.

Le 10 avril 1945, Simone Michel-Lévy, Hélène Lignier et Noémie Suchet doivent partir immédiatement pour le camp de Flossenbürg, où elles sont pendues par les Allemands, le 13 avril, 10 jours seulement avant la libération du camp.

 

Décorations.

  • Chevalier de la Légion d'Honneur.
  • Compagnon de la Libération - décret du 26 septembre 1945.
  • Croix de Guerre 39/45 avec palme.
  • Médaille de la Résistance.
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.
  • Médaille des Blessés.
  • Médaille commémorative de la Guerre 39/45 avec barrette "Engagé volontaire".
  • Médaille de la Déportation et de l'Internement pour faits de Résistance

 

Inauguration à Issy-les-Moulineaux.

Le 3 juin 2021 à 15h, en présence de Jean Michel-Lévy, descendant de Simone Michel-Lévy, dAndré Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux, de Stéphane Richard, Président-Directeur Général d’Orange et du général Christian Baptiste, Délégué National de l’Ordre de la Libération, a été inaugurée la rue Simone Michel-Lévy dans le quartier Val de Seine d’Issy-les-Moulineaux. Une plaque commémorative sur les nouveaux bâtiments de Bridge, le siège social d’Orange, construit à l’emplacement des anciens locaux des P.T.T. dans lesquels se trouvait la DRCT, a par ailleurs été apposée.

 

Sources :

  • Site de la ville d’Issy-les-Moulineaux.
  • Site de l’Ordre de la Libération.
  • Crédit photographique : Nicolas Fagot – Studio 9.

 

Simone Michel-Lévy.

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Publié le 1 Juillet 2021

La bataille d'Issy.

Du fait de la présence sur son territoire d’un fort qui était un des pivots du dispositif militaire autour de Paris, Issy-les-Moulineaux se trouve au cœur des événements qui ont animé la capitale pendant l’année 1870 – 1871.

La Commune de Paris, vue d'Issy.

Cet ouvrage militaire imposant avait été créé pour protéger Paris des agressions extérieures et, de fait, pendant tout le mois de janvier 1871, et malgré le violent pilonnage qu’il subit, il parvient à résister vaillamment aux assauts des armées prussiennes. Seule, la signature de l’armistice oblige ses défenseurs à le quitter, non sans incompréhension, ni amertume.

La population parisienne, qui ressent également comme un affront le défilé des troupes ennemies sur les Champs-Elysées, se révolte le 18 mars, dans un climat de grande agitation politique et sociale. La Commune est proclamée quelques jours plus tard et le 3 avril elle envoie trois colonnes armées à l’assaut de Versailles où s’est réfugié le gouvernement. L’une d’entre elles, sous les ordres du général Eudes, passe par Issy. Mais la sortie se termine en débâcle et le soir-même, de retour à Issy, le général Eudes s’installe dans le séminaire de Saint-Sulpice. Une quinzaine de jours plus tard un bataillon de Fédérés vient l’y rejoindre, suivi d’autres. Commence alors une cohabitation avec la population dont l’étrangeté transparait aujourd’hui encore dans les mémoires écrits avec émotion, fatalisme, humour parfois, par les habitants et les combattants.

Au Fort, réoccupé par les Communards dès le 19 mars, les bombardements ont repris, plus intenses encore que l’hiver précédent, entrainant des pertes humaines considérables (jusqu’à 40 tués et 200 blessés certains jours). Ils redoublent de violence quand est lancée la grande offensive de la fin du mois d’avril. Les fantassins de Versailles, arrivant par Les Moulineaux, gravissent le coteau dont la pente les protège de la vue et des tirs du Fort, et en quelques jours, du 26 avril au 1er mai, ils s’emparent du grand parc de l’ancien château des Conti, du château lui- même et du cimetière. Leur progression, d’obstacle en obstacle, de mur en fossé et de fossé en tranchée emportés à la baïonnette, se poursuit, rapide, presque irrésistible, si bien que le Fort est évacué le 30 avril par les Fédérés et leur commandant, Edmond Mégy, démoralisés.

Quand le Délégué à la Guerre, Gustave Cluseret, en est informé, il rassemble aussitôt les compagnies d’un bataillon et accourt reprendre la position désertée que les troupes versaillaises n’avaient pas encore investie. L’affaire, et les dangers qu’elle a fait courir, fait grand bruit à Paris et la décision est prise de créer un Comité de Salut Public, dont le nom rappelle la Révolution et 1793. La politique générale de la Commune prend dès lors une orientation plus radicale.

Le Fort d’Issy ne sera définitivement abandonné par les Communards que le 8 mai. Le 2e corps de l’armée de Versailles y pénètre le lendemain. Il entame alors la reconquête du bourg jusqu’à Paris. Pour stopper, ou au moins freiner, son avancée, des barricades sont érigées dans les rues qui deviennent pour plusieurs jours le théâtre de batailles menées de part et d’autre d’une façon atroce. Comme en prélude à la « Semaine sanglante », les morts se chiffrent par centaines et la ville subit des destructions sévères, à l’exemple de ses monuments les plus remarquables en grande partie ruinés : le Séminaire et son parc, l’église Saint-Étienne, le couvent des Oiseaux (actuel Hôtel de Ville) et le château des Conti, si endommagé qu’il devra finalement être entièrement démoli au début du 20e siècle.

 

 

NB : feu notre ami Thierry Gandolfo, conservateur du cimetière d’Issy-les-Moulineaux pendant une vingtaine d’années, était devenu un spécialiste de la récupération de balles de fusils Chassepot ; balles récupérées ici et là dans son cimetière.

 

 

Sources :

  • Illustration : détail de l’œuvre intitulée « Etat actuel du fort d’Issy vu des avant-postes » (dessin d’après nature de M. Sellier).
  • Texte : ce texte a été publié pour la première fois sur le site de la ville d’Issy-les-Moulineaux – www.issy.com

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #1870-1871

Publié le 19 Juin 2021

Le mot du président honoraire.

Chers membres du comité d'Issy-les-Moulineaux et de Vanves du Souvenir Français,

J'ai eu le plaisir de remettre, le samedi 5 juin 2021, en présence de Madame Christine Helary-Olivier, conseillère municipale déléguée aux affaires militaires, la croix de chevalier de l'ordre national du Mérite à notre président, Frédéric Rignault, également délégué départemental adjoint, cette distinction étant motivée par son engagement depuis plus de dix ans dans notre association.

Malheureusement, pour nous conformer aux règles en vigueur, nous avons dû réduire à dix le nombre de participants à cette cérémonie qui s'est tenue, avec masques, dans les Jardins du Carrousel à Issy-les-Moulineaux. Mais vous étiez représentés par notre drapeau, porté par notre camarade André Rabartin.

C'est donc par ce mot que je tenais à vous en informer, en transmettant de votre part au nouveau décoré nos plus amicales et chaleureuses félicitations.

 

 

Général de brigade aérienne (2S) Jean-Claude Ichac,

Président honoraire du comité d'Issy-les-Moulineaux et Vanves du Souvenir Français

 

 

Crédit photographique : Gérard de Boissieu.

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