Publié le 10 Février 2025

Le cimetière de Gabode.

Le cimetière de Gabode.

Il y a principalement quatre lieux pour les sépultures militaires françaises à Djibouti :

  • Le cimetière civil de la Côté Française des Somalis, ouvert en 1936, et qui comporte 49 tombes militaires.
  • L’ossuaire créé en mai 1955 ; il rassemble notamment les restes de 71 militaires décédés de la fin du 19e siècle et jusqu'en 1936.
  • Le cimetière militaire de Gabode.
  • Le cimetière marin.

 

Le cimetière de Gabode.

Ouvert le 15 janvier 1940, le cimetière militaire de Gabode, qui est un quartier de Djibouti, a servi de lieu d'inhumation pour la garnison de tout ce secteur dénommé alors Côte Française des Somalis, dont les effectifs reposaient principalement sur la présence de nombreux bataillons de marche de tirailleurs sénégalais, malgaches, annamites, ainsi que d'un groupe d'artillerie coloniale.

A la fin de la seconde guerre mondiale, Djibouti devient un lieu de passage important pour les troupes destinées au Corps Expéditionnaire Français d'Extrême-Orient dans le cadre de la guerre d'Indochine. Prenant le nom de Territoire Français des Afars et des Issas entre 1967 et 1977, Djibouti accède à l'indépendance en juin 1977. Elle continue à accueillir des unités militaires de l'armée française déployées dans le pays (programme de coopération et d'assistance), dont, initialement, le 57e R.I.A.O.M. (qui deviendra le 5e R.I.A.O.M. – Régiment Inter Armes d’Outre-Mer) et la prestigieuse 13e D.B.L.E. (Demi-Brigade de Légion Etrangère).

L'influence des légionnaires étant prédominante, le cimetière porte parfois, sur place, l'appellation de « cimetière de la Légion étrangère ». Il accueille également les dépouilles de quelques militaires en retraite de la Légion, décédés à Djibouti.

Le relevé a été organisé avec l'aide du secrétariat général des forces française stationnées à Djibouti (FFDj), qui assure l'entretien de ce cimetière et des sépultures du cimetière civil qui est contigu.

 

Le cimetière marin d’Obock.

Le cimetière marin d'Obock reste le principal vestige de la "colonie française d'Obock", établie à la fin du 19e siècle. Cette ville était alors considérée comme la capitale de la Côte française des Somalis et disposait d'un lieu de mouillage pour les navires français circulant en mer rouge.

Juste en bord de mer, ont été enterrées des victimes civiles et militaires, issues de la place (garnison d'Obock ou du poste de Tadjourah) ou des conflits liés aux affaires coloniales menées par la France en Extrême-Orient (Indochine, Chine) et à Madagascar.

De même, de nombreux militaires, malades, sont placés en ces lieux ; ils sont décédés pendant les voyages de rapatriement au cours de ces opérations.

Le cimetière marin a récemment été remis en état par l'autorité française. Les 142 sépultures ne portent pas d'indications mais un panneau avec les noms a été apposé par la Direction du Patrimoine de la Mémoire et des Archives du ministère des Armées (DPMA) – et les Forces Françaises stationnées à Djibouti – sur le monument aux morts qui se trouve dans l'enceinte, il précise : "117 militaires sont inhumés dans ce cimetière ... 25 civils y reposent également". Il y a également un certain nombre d'inconnus.

Il convient de souligner que l’ensemble des éléments portés ci-dessus ont été repris du site, remarquable, « MemorialGenWeb » : https://www.memorialgenweb.org/

 

Sources :

Le cimetière marin.
Le cimetière marin.

Le cimetière marin.

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Publié le 4 Février 2025

Le carré militaire français de Pusan en Corée du Sud.

Sur les 270 morts pour la France du Bataillon de Corée, tombés au cours de la guerre entre 1951 et 1953, 44 ont été inhumées sur place, dans le cimetière des Nations unies, à Busan (également orthographiée Pusan), deuxième plus grande ville du pays, port où ont débarqué les premières troupes américaines du corps expéditionnaire, en juillet 1950.

C’est en effet en janvier 1951 que, par regroupement des divers cimetières militaires aménagés à l’arrière du champ de bataille, est établi à Tanggok, en banlieue de Busan, un cimetière international placé sous commandement de l’ONU. En août 1955, son terrain d’assiette est officiellement concédé par la République de Corée à l’Organisation des Nations unies, à titre perpétuel, le parlement coréen ayant par ailleurs recommandé au gouvernement de déclarer le site "sacré". Le 15 décembre de cette même année, l’assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 977, portant sur la gestion définitive du cimetière par les Nations unies. Le 6 novembre 1959, le gouvernement coréen et l’ONU concluent un accord d’entretien du site.

Seul cimetière des Nations unies dans le monde, cette nécropole de 14 hectares abrite les dépouilles de 2 300 soldats, issus des 11 pays ayant combattu en Corée sous l’égide de l’ONU : Afrique du Sud, Australie, Canada, Corée du Sud, États-Unis, France, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Turquie. Le cimetière est divisé en sections nationales, marquées de drapeaux. Les tombes portent chacune une stèle, avec une plaque de bronze où figurent un emblème confessionnel, le nom et le prénom, le grade, l’unité militaire d’appartenance et la date de décès du défunt.

Le carré français, d’une superficie de 230 m², porte le numéro 27 sur le plan du cimetière. Il contient 44 tombes individuelles. Devant le carré a été érigé un monument en granit noir avec une grande plaque en bronze. Par ailleurs, une autre plaque de 269 noms est dédiée à la France, sur le mur du souvenir de tous les soldats de l’ONU morts pendant le conflit.

Un carré spécifique a été installé au fond du cimetière pour inhumer les anciens combattants français de la guerre de Corée qui en avaient manifesté la demande. Ainsi, trois de ces hommes y ont été enterrés, respectivement le 15 mai 2015, le 27 octobre 2016 et le 12 novembre 2022. Il est à noter qu’un autre vétéran repose depuis le 2 novembre 2017, selon ses vœux, dans la zone démilitarisée.

 

 

Sources :

  • Site Chemins de Mémoire du ministère des Armées : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/
  • Ambassade de France en Corée du Sud : https://kr.ambafrance.org/
  • Délégation du Souvenir Français en Corée : Délégué général : Alain NASS - alain.nass@etienne-lacroix.com - Pyongchang 7 Gil n°25 - ChonGno-Gu 110-848 SEOUL
  • Site Memorial Gen web : relevé du Livre d’Or du ministère des Pensions – Relevé initial réalisé par Philippe FRILLEY.
  • Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 23 Janvier 2025

Madame le général Valérie André (1922-2025).

À l’aube de sa 103e année, Madame le général Valérie André, première femme à devenir officier général en France, s’est éteinte ce mardi 21 janvier 2025. Retour sur la vie de cette pionnière, dont l’audace a façonné l’histoire de notre armée.

Après une enfance à rêver tout haut de devenir aviatrice, le médecin général inspecteur Valérie André décide au sortir de ses études d’allier ses deux passions : la médecine et l’aviation. Ses premières heures de vol se feront dès son adolescence mais seront interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Originaire de Strasbourg, elle décide de quitter ses parents pour rejoindre la France libre, en Mayenne, afin d’y terminer ses études. Dès l’obtention de son diplôme de médecine en 1947, elle s’engage sur conseil de son maître de thèse comme médecin militaire.

Au sein du corps expéditionnaire, elle part pour la guerre d’Indochine en tant que médecin-capitaine. Dans un premier temps affectée à l’hôpital de My Tho en 1949, elle sera par la suite assistante en neurochirurgie à Saïgon. C’est à ce moment qu’elle fera ses premiers sauts militaires en parachute afin de venir en aide aux blessés des zones les plus isolées.

« Il n’y a pas de mission périlleuse, il y a seulement des missions qu’il faut accomplir à tout prix, car il en va de la vie humaine. » Général Valérie André

Sur le front indochinois, Valérie André prend conscience du potentiel des hélicoptères pour les évacuations de blessés sur les terrains les plus sommaires. Après un retour en France où elle se forme au pilotage, elle entame ses premières missions aux commandes de son Hiller 360 puis sur Sikorsky H-34. Grâce à son idée visionnaire, elle permettra l’évacuation d’environ 165 blessés dans des conditions souvent extrêmement dégradées.

De retour en France, elle poursuit une brillante carrière d’officier au Service de santé des armées.

C’est à Issy-les-Moulineaux qu’elle épouse en 1963, le colonel Alexis Santini, héros de guerre lui aussi, qui reçut la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme et citation à l’ordre de l’Armée. Elle formait un couple remarquable avec l'oncle d’André Santini, un couple de « compagnons d’armes » selon ses propres termes. Le couple demeura fidèle à Issy-les-Moulineaux, où ils vécurent jusqu’à la fin de leurs jours.  

Valérie André occupera le poste de médecin-chef de la base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay et sera nommée conseillère du Commandement du transport aérien militaire notamment. Une carrière qui force le respect et qui la conduit à la consécration, en avril 1976, lorsqu’elle devient la première femme promue au grade de général. Le général Valérie André intègre le service de santé de la 4e puis de la 2e région aérienne en tant que directrice. Sa carrière militaire se terminera pour elle au rang de général de division.

Son deuxième combat.

Devenue une référence dans le monde des femmes militaires, Valérie André fait sa transition vers le monde civil en prenant la tête de la Commission d'étude prospective de la femme militaire. Loin des champs de bataille, elle gardera la même hargne pour mener un autre combat si cher à ses yeux, celui d’une meilleure intégration des femmes dans les armées. Un sujet sur lequel elle sera, encore une fois, une pionnière.

Pour sa carrière exceptionnelle au sein de l’armée de l’Air et du Service de Santé, le général Valérie André sera décorée à de multiples reprises. En 1987, elle est la première femme élevée à la dignité de la grand-croix de l’ordre national du Mérite. En 1999, le président de la République Jacques Chirac l’élève à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, une première également. À titre honorifique, elle s’est vue recevoir son brevet de pilote d’hélicoptère militaire numéro 001 le 2 septembre 2010 lors d’une cérémonie spéciale sur la BA 107, en présence du général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’Air (2009-2012).

 

Sources :

  • Ministère des Armées.
  • Site internet de la ville d’Issy-les-Moulineaux.
Valérie André a été une pionnière dans les évacuations sanitaires héliportées.

Valérie André a été une pionnière dans les évacuations sanitaires héliportées.

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Publié le 12 Janvier 2025

Défilé du 22e RIC en Indochine.

Défilé du 22e RIC en Indochine.

Victor Bord nait le 27 mars 1925 à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Habitant Issy-les-Moulineaux, engagé en tant que marsouin au 22e régiment d’infanterie coloniale (RIC), il part pour l’Indochine à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 22e RIC est une vieille unité, créée en 1901. Elle participe aux guerres coloniales, à la campagne en Chine (jusqu’en 1903) et à la pacification au Maroc. Dissoute en 1932, elle est de nouveau créée en 1939 et reçoit des réservistes pour être aussitôt stoppée après la défaite française de 1940. En 1945, elle est recréée à Hyères, dans le Var, et se déploie en Indochine.

Entre le 14 février 1946 et le 31 décembre, le 22e RIC déplore près de 540 tués, 800 blessés et 11 disparus. L’unité va participer au conflit indochinois jusqu’à la fin et sera l’un des dernières à quitter l’Indochine en 1956. Elle accrochera sur son étendard la croix de guerre des TOE avec deux nouvelles palmes et deux citations à l’ordre de l’armée.

Victor Bord fait malheureusement partie de ces tués. Pris à partie lors d’une patrouille sur la route de Mieux et Tan Uyen, il est blessé lors d’un accrochage et succombe à ses blessures le 27 décembre 1946.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Issy-les-Moulineaux, sur celui de la stèle commémorative départementale – Guerre d’Indochine de Nantes et sur le Mur du Souvenir du Mémorial des guerres en Indochine de Fréjus.

 

Sources :

  • www.wikipedia.org/fr
  • www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
  • Michel Bodin, Dictionnaire de la guerre d’Indochine, Economica.
  • Pierre Montagnon, La guerre d’Indochine, Pygmalion.
  • Général Yves Gras, Histoire de la guerre d’Indochine, Plon.
  • Mémorial GenWeb : contributions de Jérôme Charraud et de Claude Richard.

https://laguerreenindochine.forumactif.org/t136-le-22eme-regiment-d-infanterie-coloniale#google_vignette

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Indochine

Publié le 31 Décembre 2024

Thomas Cole (1801-1848), Le Cours de l'Empire - La Destruction.

Thomas Cole (1801-1848), Le Cours de l'Empire - La Destruction.

Le 31 décembre 406, des dizaines de milliers de guerriers germaniques franchissent le Rhin gelé. Ils sont accompagnés d’autant de femmes, d’artisans de tout métier. Au même moment, le Goth Radagaise envahit l’Italie et des usurpateurs apparaissent en Bretagne.

Ces mouvements marquent le début de la chute de l’Empire romain d’Occident. En effet, des villes comme Trèves seront envahies puis saccagées quelques semaines plus tard. L’apothéose – la prise de Rome – sera effective en 476.

Depuis, l’on sait que les civilisations sont mortelles. Les démocraties fragiles.

 

Puisse l’année 2025 apporter la paix et le respect entre les nations. Voilà les vœux que nous formons.

 

Sources :

  • Encyclopédie Larousse.
  • Site de France Culture.

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Publié le 22 Décembre 2024

Belfort – Caserne Bougenel du 42e RI.

Belfort – Caserne Bougenel du 42e RI.

Louis Rossi nait le 10 mars 1885 dans le département du Doubs. Il est recensé en ces lieux et se voit affecté le numéro 1630 au recrutement de Besançon. Plus tard, il déménage pour chercher du travail et s’installe en région parisienne. Il habite alors Issy-les-Moulineaux.

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’armée l’appelle à se rendre à la caserne Bougenel du 42e régiment d’infanterie (RI), située à Belfort.

Sous les ordres du colonel Bonfait, le 42e RI se dirige dès la déclaration de guerre vers l’Alsace. Le 8 août 1914, il entre dans Mulhouse puis continue sa progression vers la ville de Rixheim. Il fait partie de ces unités qui pénètrent en Alsace-Lorraine occupée au début du conflit. Cependant, dès le lendemain, une violente contre-attaque l’oblige à céder les positions et se replier. De fait, à la fin de l’été, le 42 quitte l’Alsace et est transporté en Picardie dans la région d’Amiens.

En septembre, le voilà engagé dans l’Aisne. Le Régiment prend alors part à l'offensive qu'ont rendue possible les victoires de l'Ourcq et de la Marne. Les 6 et 7 septembre, il se bat à Bouillancy où il subit de lourdes pertes et où le colonel Bonfait est blessé. Le 12, sous le commandement du lieutenant-colonel Petit, il prend d'assaut le pont et le village de Vic-sur-Aisne et poursuit l'ennemi jusqu'à Saint-Cristophe et Sacy ; le 14, il occupe Autrèches ; le 20, il chasse les Allemands de Vingré, où il fait près de 200 prisonniers et délivre des éléments du 298e qui y étaient cernés.

A la fin de novembre, le régiment est relevé et mis en réserve d'armée.

Le 25 décembre, le 3e bataillon du 42e reçoit l'ordre d'attaquer les tranchées allemandes du bois Saint-Mard (près de Tracy-le-Val dans l’Oise). Il se porte brillamment en avant et atteint la tranchée qui lui avait été assignée comme objectif. Mais une contre-attaque très violente arrête son élan et l'oblige à se replier en lui infligeant de lourdes pertes, les 9e et 10e compagnies ont particulièrement souffert. Le général de Villaret, commandant le 7e corps d'armée, s'exprime alors en ces termes dans une lettre adressée le 30 décembre au général Crepey, commandant la 14e Division, au sujet du combat du bois Saint-Mard : « Au récit émouvant des actes de courage et de dévouement qui ont marqué ce dur combat, j'ai reconnu les solides qualités militaires du 42e. Je vous prie de transmettre à ce beau régiment la nouvelle assurance de toute mon affection et de mon entière confiance. La vaillance que les 9e et 10e compagnies ont montré au cours de ce combat meurtrier leur ont valu une citation à l'ordre du 35e Corps d'Armée, ainsi conçue : « Après une courte préparation par l'artillerie, sont sorties avec un magnifique ensemble de nos tranchées et se sont portées d'un seul bond jusqu'aux tranchées ennemies dont elles se sont emparées. Y ont tenu jusqu'à la dernière limite des forces humaines ».

Ce jour-là, jour de Noël 1914, Louis Rossi, âgé de 29 ans, fait partie des morts pour la France du 42e régiment d’infanterie.

 

Sources :

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Publié le 7 Décembre 2024

Les coloniaux : Charles Mangin.

Né à Sarrebourg (Moselle), Charles Mangin (1866-1925), participa, à la tête des tirailleurs sénégalais, à la mission Congo-Nil en 1898-1900 sous les ordres de Marchand. Colonel au Maroc avec Lyautey, il prit Marrakech.

Général, il commande en 1914-15 une brigade d'infanterie puis une division, la 5e D.I. de Rouen, lors de la bataille des frontières, sur la Marne, en Artois. Le 22 mai 1916, il attaque en vain le fort de Douaumont (Meuse) puis, toujours à Verdun, il dirige les offensives de reconquête aux côtés de Nivelle.

En 1917, il est au Chemin des Dames, chef de la 6e armée. L'attaque s'enlisant, il est limogé. Il revient en 1918 commander la 10e armée avec laquelle il effectue la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts où il brise l'ennemi. Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il rompt le front allemand, libère Soissons et Laon.

L'armistice annule son offensive prévue en Lorraine. Il entre à Metz le 19 novembre, atteint le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupe la Rhénanie.

Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine ("la Force noire") plus nombreuse et plus puissante, au service de la France. Pour l'anecdote, rappelons que de 1906 à 1922, son fidèle ordonnance fut un Bambara de haute stature, Baba Koulibaly, qui veilla jour et nuit sur lui avec dévouement et une ostentation que le général appréciait, étant lui-même volontiers théâtral. Mangin tel qu'il était, adoré ou détesté, a vraiment incarné le type de l'officier colonial, infatigable, tempétueux, dominant les hommes et forçant les événements.

 

Sources :

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 24 Novembre 2024

Les missions du Souvenir Français.

Chaque année, le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux organise une commémoration appelée « Les Flammes de l’Espoir ». Il s’agit de placer des bougies au monument aux morts de la ville dans un devoir de mémoire.

 

Cette commémoration est aussi l’occasion de rappeler les missions de notre association.

 

Article 1 des statuts de l’association :

 

« L’association dénommée Le Souvenir Français a pour objet :

 

de conserver la mémoire de ceux et de celles qui sont morts pour la France au cours de son histoire ou qui l’ont honorée par leur engagement au service de la Nation, leurs actes héroïques ou toutes autres belles actions, notamment en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés à leur gloire, tant en France qu’à l’étranger ;

 

d’animer la vie commémorative en participant aux cérémonies patriotiques nationales, en participant ou en organisant des manifestations locales qui rassemblent les différentes générations autour de leur histoire ;

 

de transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives en leur inculquant, par la connaissance de l’histoire, le sens du devoir, l’amour de la patrie et le respect de ses valeurs. »

 

 

Crédit photographique : Matthieu Grégoire.

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Publié le 2 Novembre 2024

Franck Henry, champion cycliste mort pour la France.

François Henry nait le 5 octobre 1892 à Landerneau dans le Finistère. Il est le fils d’Alexandre Henry, jardinier, et de Marie-Anne Edbrooke, une cuisinière d’origine anglaise, née à Londres, et qui prend l’habitude d’appeler son fils Franck, plutôt que François.

D’abord mécanicien, le jeune Franck participe à de nombreuses compétitions dans sa Bretagne. Ses bons résultats lui valent d’être repéré par le directeur du Vélo-club de Levallois, Paul Ruinart, à l’époque une référence en termes de détection de champions.

Afin de se rapprocher de Levallois et de la capitale, les parents déménagent à Issy-les-Moulineaux. Avant la Première Guerre mondiale, Franck Henry est l’un des espoirs du cyclisme français. Il remporte le critérium du Midi en 1913 et 1914, dans la catégorie des indépendants puis devient, ces mêmes années, champion de France sur route et vainqueur de Paris-Roubaix, toujours dans cette catégorie. A ce palmarès il convient d’ajouter Paris-Tours en 1913.

Mobilisé au 87e régiment d’infanterie à la déclaration de guerre en août 1914, l’armée lui confie une motocyclette et Franck Henry devient estafette motocycliste au Grand Quartier Général (GQG). Le 9 novembre 1914, sa moto roule sur une grenade et il meurt à la suite de l’explosion, à Courcelles dans l’Aisne.

Voici l’histoire de sa disparition, rapportée par ses compagnons d’armes : Franck Henry avait reçu un éclat dans le ventre, mais, s’accrochant désespérément à la vie, il n’avait pas perdu connaissance un seul instant. Ses camarades rapportent que le pauvre Franck lutta farouchement contre la mort, en vrai sportif : « Donnez-moi à boire ! Donnez-moi à boire bon sang ou je vais lâcher ! ». Ce furent ses dernières paroles, les mêmes que sur la route, quand un camarade refusait de lui passer un bidon !

D’abord enterré dans cette commune, sa famille récupère le corps et l’inhume dans le cimetière d’Issy-les-Moulineaux.

 

Sources :

  • Site Mémoire des Hommes du ministère des Armées : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Archives du comité d’Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français.
  • Site Mémorial Gen Web – Fiche individuelle de Franck Henry. Contributions de Claude Richard, André Bujeaud, Gérard Peugnet et Stéphane Protois.

 

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Publié le 26 Octobre 2024

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

Louis de Chabrol-Tournoël.

Louis de Chabrol-Tournoël est né le 7 août 1877 au château de Joserand, dans le Puy-de-Dôme. Ses parents sont Marie-Charlotte de Bourbon et Henry Marie Guillaume de Chabrol-Tournoël. Ce dernier est un homme politique, député du département à l’Assemblée nationale, figure du parti orléaniste, ancien engagé volontaire pendant le siège de Paris en 1871.

Le jeune Louis étudie dans son Auvergne natale avant d’être admis au Grand Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il est ensuite nommé prêtre du diocèse de Clermont-Ferrand, vicaire à la paroisse Saint-Genès-les-Carmes à Clermont. Plus tard, il devient aumônier du Cercle militaire et des Œuvres des étudiants de l’Institution Sainte-Marie à Riom.

Pendant la Première Guerre mondiale, en tant qu’aumônier militaire divisionnaire (26e division d’infanterie), il est à l’état-major de son unité et conseille les généraux dans certains aspects du commandement et de la vie des soldats. Mais il est aussi au front afin de servir la messe et de soutenir les troupes.

Le 2 avril 1916, en récompense de ses actions, il reçoit la Légion d’honneur (il avait déjà la croix de guerre avec deux palmes et une étoile). Le 4 septembre de la même année, le père Louis de Chabrol-Tournoël est tué à l’ennemi à Chaulnes dans le département de la Somme. Il avait 39 ans.

Au cours de la Première Guerre mondiale, Louis de Chabrol-Tournoël a reçu trois citations : une à l'ordre de la 26e division d’infanterie (15/09/1914), une à l’ordre de la 5e brigade d’infanterie (14/03/1916), et une à l'ordre de l'armée avec attribution de la Légion d’honneur (02/04/1916) : « A accompagné un régiment d'attaque de la brigade, marchant en tête auprès du colonel sous des tirs de barrage et d'artillerie lourde d'une extrême violence. Est resté avec le régiment sur la position conquise, prodiguant à chacun les meilleurs encouragements, recueillant les blessés, les soignant et les réconfortant. A fait l'admiration de tous par sa brillante conduite et ses belles qualités de sang-froid et de dévouement ».

A titre posthume, il reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée (16/11/1916) : " Modèle de courage et de dévouement. A l'attaque du 4 septembre 1916, est parti avec les premiers éléments d'assaut, prodiguant à tous ses encouragements. A été tué par les défenseurs d'un blockhaus non réduit, alors qu'il parcourait le terrain conquis pour secourir les blessés. »

 

Les morts pour la France du Grand Séminaire Saint-Sulpice.

Le Grand Séminaire de Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux a payé un lourd tribu à son pays lors du premier conflit mondial.

Au cœur d'Issy-les-Moulineaux dans l'ouest parisien, un monument commémore ce sacrifice. Cent-quatre-vingts noms y sont inscrits. Il est situé dans le parc Jean-Paul II qui rappelle la venue du pape en 1980.

Fondé en 1642 par Jean-Jacques Olier, curé de l'église Saint-Sulpice à Paris, le Séminaire Saint-Sulpice forme des prêtres diocésains. Il accueille aujourd'hui à Issy-les-Moulineaux une cinquantaine de séminaristes, provenant de divers diocèses français et de l'étranger. Le Séminaire Saint-Sulpice vise à former des pasteurs donnés à la mission de l'Eglise, animés dans leur ministère par l'Esprit du Christ, fondés personnellement dans la foi de l'Eglise et intellectuellement préparés pour l'annonce de l'Evangile à ce monde.

 

 

Sources :

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

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