Publié le 12 Janvier 2025

Défilé du 22e RIC en Indochine.

Défilé du 22e RIC en Indochine.

Victor Bord nait le 27 mars 1925 à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Habitant Issy-les-Moulineaux, engagé en tant que marsouin au 22e régiment d’infanterie coloniale (RIC), il part pour l’Indochine à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 22e RIC est une vieille unité, créée en 1901. Elle participe aux guerres coloniales, à la campagne en Chine (jusqu’en 1903) et à la pacification au Maroc. Dissoute en 1932, elle est de nouveau créée en 1939 et reçoit des réservistes pour être aussitôt stoppée après la défaite française de 1940. En 1945, elle est recréée à Hyères, dans le Var, et se déploie en Indochine.

Entre le 14 février 1946 et le 31 décembre, le 22e RIC déplore près de 540 tués, 800 blessés et 11 disparus. L’unité va participer au conflit indochinois jusqu’à la fin et sera l’un des dernières à quitter l’Indochine en 1956. Elle accrochera sur son étendard la croix de guerre des TOE avec deux nouvelles palmes et deux citations à l’ordre de l’armée.

Victor Bord fait malheureusement partie de ces tués. Pris à partie lors d’une patrouille sur la route de Mieux et Tan Uyen, il est blessé lors d’un accrochage et succombe à ses blessures le 27 décembre 1946.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Issy-les-Moulineaux, sur celui de la stèle commémorative départementale – Guerre d’Indochine de Nantes et sur le Mur du Souvenir du Mémorial des guerres en Indochine de Fréjus.

 

Sources :

  • www.wikipedia.org/fr
  • www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
  • Michel Bodin, Dictionnaire de la guerre d’Indochine, Economica.
  • Pierre Montagnon, La guerre d’Indochine, Pygmalion.
  • Général Yves Gras, Histoire de la guerre d’Indochine, Plon.
  • Mémorial GenWeb : contributions de Jérôme Charraud et de Claude Richard.

https://laguerreenindochine.forumactif.org/t136-le-22eme-regiment-d-infanterie-coloniale#google_vignette

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Indochine

Publié le 31 Décembre 2024

Thomas Cole (1801-1848), Le Cours de l'Empire - La Destruction.

Thomas Cole (1801-1848), Le Cours de l'Empire - La Destruction.

Le 31 décembre 406, des dizaines de milliers de guerriers germaniques franchissent le Rhin gelé. Ils sont accompagnés d’autant de femmes, d’artisans de tout métier. Au même moment, le Goth Radagaise envahit l’Italie et des usurpateurs apparaissent en Bretagne.

Ces mouvements marquent le début de la chute de l’Empire romain d’Occident. En effet, des villes comme Trèves seront envahies puis saccagées quelques semaines plus tard. L’apothéose – la prise de Rome – sera effective en 476.

Depuis, l’on sait que les civilisations sont mortelles. Les démocraties fragiles.

 

Puisse l’année 2025 apporter la paix et le respect entre les nations. Voilà les vœux que nous formons.

 

Sources :

  • Encyclopédie Larousse.
  • Site de France Culture.

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Publié le 22 Décembre 2024

Belfort – Caserne Bougenel du 42e RI.

Belfort – Caserne Bougenel du 42e RI.

Louis Rossi nait le 10 mars 1885 dans le département du Doubs. Il est recensé en ces lieux et se voit affecté le numéro 1630 au recrutement de Besançon. Plus tard, il déménage pour chercher du travail et s’installe en région parisienne. Il habite alors Issy-les-Moulineaux.

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’armée l’appelle à se rendre à la caserne Bougenel du 42e régiment d’infanterie (RI), située à Belfort.

Sous les ordres du colonel Bonfait, le 42e RI se dirige dès la déclaration de guerre vers l’Alsace. Le 8 août 1914, il entre dans Mulhouse puis continue sa progression vers la ville de Rixheim. Il fait partie de ces unités qui pénètrent en Alsace-Lorraine occupée au début du conflit. Cependant, dès le lendemain, une violente contre-attaque l’oblige à céder les positions et se replier. De fait, à la fin de l’été, le 42 quitte l’Alsace et est transporté en Picardie dans la région d’Amiens.

En septembre, le voilà engagé dans l’Aisne. Le Régiment prend alors part à l'offensive qu'ont rendue possible les victoires de l'Ourcq et de la Marne. Les 6 et 7 septembre, il se bat à Bouillancy où il subit de lourdes pertes et où le colonel Bonfait est blessé. Le 12, sous le commandement du lieutenant-colonel Petit, il prend d'assaut le pont et le village de Vic-sur-Aisne et poursuit l'ennemi jusqu'à Saint-Cristophe et Sacy ; le 14, il occupe Autrèches ; le 20, il chasse les Allemands de Vingré, où il fait près de 200 prisonniers et délivre des éléments du 298e qui y étaient cernés.

A la fin de novembre, le régiment est relevé et mis en réserve d'armée.

Le 25 décembre, le 3e bataillon du 42e reçoit l'ordre d'attaquer les tranchées allemandes du bois Saint-Mard (près de Tracy-le-Val dans l’Oise). Il se porte brillamment en avant et atteint la tranchée qui lui avait été assignée comme objectif. Mais une contre-attaque très violente arrête son élan et l'oblige à se replier en lui infligeant de lourdes pertes, les 9e et 10e compagnies ont particulièrement souffert. Le général de Villaret, commandant le 7e corps d'armée, s'exprime alors en ces termes dans une lettre adressée le 30 décembre au général Crepey, commandant la 14e Division, au sujet du combat du bois Saint-Mard : « Au récit émouvant des actes de courage et de dévouement qui ont marqué ce dur combat, j'ai reconnu les solides qualités militaires du 42e. Je vous prie de transmettre à ce beau régiment la nouvelle assurance de toute mon affection et de mon entière confiance. La vaillance que les 9e et 10e compagnies ont montré au cours de ce combat meurtrier leur ont valu une citation à l'ordre du 35e Corps d'Armée, ainsi conçue : « Après une courte préparation par l'artillerie, sont sorties avec un magnifique ensemble de nos tranchées et se sont portées d'un seul bond jusqu'aux tranchées ennemies dont elles se sont emparées. Y ont tenu jusqu'à la dernière limite des forces humaines ».

Ce jour-là, jour de Noël 1914, Louis Rossi, âgé de 29 ans, fait partie des morts pour la France du 42e régiment d’infanterie.

 

Sources :

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Publié le 7 Décembre 2024

Les coloniaux : Charles Mangin.

Né à Sarrebourg (Moselle), Charles Mangin (1866-1925), participa, à la tête des tirailleurs sénégalais, à la mission Congo-Nil en 1898-1900 sous les ordres de Marchand. Colonel au Maroc avec Lyautey, il prit Marrakech.

Général, il commande en 1914-15 une brigade d'infanterie puis une division, la 5e D.I. de Rouen, lors de la bataille des frontières, sur la Marne, en Artois. Le 22 mai 1916, il attaque en vain le fort de Douaumont (Meuse) puis, toujours à Verdun, il dirige les offensives de reconquête aux côtés de Nivelle.

En 1917, il est au Chemin des Dames, chef de la 6e armée. L'attaque s'enlisant, il est limogé. Il revient en 1918 commander la 10e armée avec laquelle il effectue la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts où il brise l'ennemi. Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il rompt le front allemand, libère Soissons et Laon.

L'armistice annule son offensive prévue en Lorraine. Il entre à Metz le 19 novembre, atteint le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupe la Rhénanie.

Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine ("la Force noire") plus nombreuse et plus puissante, au service de la France. Pour l'anecdote, rappelons que de 1906 à 1922, son fidèle ordonnance fut un Bambara de haute stature, Baba Koulibaly, qui veilla jour et nuit sur lui avec dévouement et une ostentation que le général appréciait, étant lui-même volontiers théâtral. Mangin tel qu'il était, adoré ou détesté, a vraiment incarné le type de l'officier colonial, infatigable, tempétueux, dominant les hommes et forçant les événements.

 

Sources :

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 24 Novembre 2024

Les missions du Souvenir Français.

Chaque année, le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux organise une commémoration appelée « Les Flammes de l’Espoir ». Il s’agit de placer des bougies au monument aux morts de la ville dans un devoir de mémoire.

 

Cette commémoration est aussi l’occasion de rappeler les missions de notre association.

 

Article 1 des statuts de l’association :

 

« L’association dénommée Le Souvenir Français a pour objet :

 

de conserver la mémoire de ceux et de celles qui sont morts pour la France au cours de son histoire ou qui l’ont honorée par leur engagement au service de la Nation, leurs actes héroïques ou toutes autres belles actions, notamment en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés à leur gloire, tant en France qu’à l’étranger ;

 

d’animer la vie commémorative en participant aux cérémonies patriotiques nationales, en participant ou en organisant des manifestations locales qui rassemblent les différentes générations autour de leur histoire ;

 

de transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives en leur inculquant, par la connaissance de l’histoire, le sens du devoir, l’amour de la patrie et le respect de ses valeurs. »

 

 

Crédit photographique : Matthieu Grégoire.

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Publié le 2 Novembre 2024

Franck Henry, champion cycliste mort pour la France.

François Henry nait le 5 octobre 1892 à Landerneau dans le Finistère. Il est le fils d’Alexandre Henry, jardinier, et de Marie-Anne Edbrooke, une cuisinière d’origine anglaise, née à Londres, et qui prend l’habitude d’appeler son fils Franck, plutôt que François.

D’abord mécanicien, le jeune Franck participe à de nombreuses compétitions dans sa Bretagne. Ses bons résultats lui valent d’être repéré par le directeur du Vélo-club de Levallois, Paul Ruinart, à l’époque une référence en termes de détection de champions.

Afin de se rapprocher de Levallois et de la capitale, les parents déménagent à Issy-les-Moulineaux. Avant la Première Guerre mondiale, Franck Henry est l’un des espoirs du cyclisme français. Il remporte le critérium du Midi en 1913 et 1914, dans la catégorie des indépendants puis devient, ces mêmes années, champion de France sur route et vainqueur de Paris-Roubaix, toujours dans cette catégorie. A ce palmarès il convient d’ajouter Paris-Tours en 1913.

Mobilisé au 87e régiment d’infanterie à la déclaration de guerre en août 1914, l’armée lui confie une motocyclette et Franck Henry devient estafette motocycliste au Grand Quartier Général (GQG). Le 9 novembre 1914, sa moto roule sur une grenade et il meurt à la suite de l’explosion, à Courcelles dans l’Aisne.

Voici l’histoire de sa disparition, rapportée par ses compagnons d’armes : Franck Henry avait reçu un éclat dans le ventre, mais, s’accrochant désespérément à la vie, il n’avait pas perdu connaissance un seul instant. Ses camarades rapportent que le pauvre Franck lutta farouchement contre la mort, en vrai sportif : « Donnez-moi à boire ! Donnez-moi à boire bon sang ou je vais lâcher ! ». Ce furent ses dernières paroles, les mêmes que sur la route, quand un camarade refusait de lui passer un bidon !

D’abord enterré dans cette commune, sa famille récupère le corps et l’inhume dans le cimetière d’Issy-les-Moulineaux.

 

Sources :

  • Site Mémoire des Hommes du ministère des Armées : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Archives du comité d’Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français.
  • Site Mémorial Gen Web – Fiche individuelle de Franck Henry. Contributions de Claude Richard, André Bujeaud, Gérard Peugnet et Stéphane Protois.

 

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Publié le 26 Octobre 2024

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

Louis de Chabrol-Tournoël.

Louis de Chabrol-Tournoël est né le 7 août 1877 au château de Joserand, dans le Puy-de-Dôme. Ses parents sont Marie-Charlotte de Bourbon et Henry Marie Guillaume de Chabrol-Tournoël. Ce dernier est un homme politique, député du département à l’Assemblée nationale, figure du parti orléaniste, ancien engagé volontaire pendant le siège de Paris en 1871.

Le jeune Louis étudie dans son Auvergne natale avant d’être admis au Grand Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il est ensuite nommé prêtre du diocèse de Clermont-Ferrand, vicaire à la paroisse Saint-Genès-les-Carmes à Clermont. Plus tard, il devient aumônier du Cercle militaire et des Œuvres des étudiants de l’Institution Sainte-Marie à Riom.

Pendant la Première Guerre mondiale, en tant qu’aumônier militaire divisionnaire (26e division d’infanterie), il est à l’état-major de son unité et conseille les généraux dans certains aspects du commandement et de la vie des soldats. Mais il est aussi au front afin de servir la messe et de soutenir les troupes.

Le 2 avril 1916, en récompense de ses actions, il reçoit la Légion d’honneur (il avait déjà la croix de guerre avec deux palmes et une étoile). Le 4 septembre de la même année, le père Louis de Chabrol-Tournoël est tué à l’ennemi à Chaulnes dans le département de la Somme. Il avait 39 ans.

Au cours de la Première Guerre mondiale, Louis de Chabrol-Tournoël a reçu trois citations : une à l'ordre de la 26e division d’infanterie (15/09/1914), une à l’ordre de la 5e brigade d’infanterie (14/03/1916), et une à l'ordre de l'armée avec attribution de la Légion d’honneur (02/04/1916) : « A accompagné un régiment d'attaque de la brigade, marchant en tête auprès du colonel sous des tirs de barrage et d'artillerie lourde d'une extrême violence. Est resté avec le régiment sur la position conquise, prodiguant à chacun les meilleurs encouragements, recueillant les blessés, les soignant et les réconfortant. A fait l'admiration de tous par sa brillante conduite et ses belles qualités de sang-froid et de dévouement ».

A titre posthume, il reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée (16/11/1916) : " Modèle de courage et de dévouement. A l'attaque du 4 septembre 1916, est parti avec les premiers éléments d'assaut, prodiguant à tous ses encouragements. A été tué par les défenseurs d'un blockhaus non réduit, alors qu'il parcourait le terrain conquis pour secourir les blessés. »

 

Les morts pour la France du Grand Séminaire Saint-Sulpice.

Le Grand Séminaire de Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux a payé un lourd tribu à son pays lors du premier conflit mondial.

Au cœur d'Issy-les-Moulineaux dans l'ouest parisien, un monument commémore ce sacrifice. Cent-quatre-vingts noms y sont inscrits. Il est situé dans le parc Jean-Paul II qui rappelle la venue du pape en 1980.

Fondé en 1642 par Jean-Jacques Olier, curé de l'église Saint-Sulpice à Paris, le Séminaire Saint-Sulpice forme des prêtres diocésains. Il accueille aujourd'hui à Issy-les-Moulineaux une cinquantaine de séminaristes, provenant de divers diocèses français et de l'étranger. Le Séminaire Saint-Sulpice vise à former des pasteurs donnés à la mission de l'Eglise, animés dans leur ministère par l'Esprit du Christ, fondés personnellement dans la foi de l'Eglise et intellectuellement préparés pour l'annonce de l'Evangile à ce monde.

 

 

Sources :

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

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Publié le 21 Octobre 2024

Soldats harkis – Copyright film Les Harkis, par Philippe Faucon.

Soldats harkis – Copyright film Les Harkis, par Philippe Faucon.

Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, sont des unités d’infanterie de l’armée de terre française, appartenant à l’Armée d’Afrique.

Ces unités constituées en Algérie française, à recrutement majoritairement indigène (entre 70 et 90 % selon les époques) sont actives de 1842 à 1964. Les tirailleurs algériens participent à toutes les campagnes militaires du Second empire et de la IIIe République. Il se couvrent de gloire lors de la Première Guerre mondiale, et notamment à Verdun en 1916. A cette occasion, les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l’ordre de l’Armée et 4 régiments reçoivent la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les tirailleurs font preuve d’une force combattante remarquable, entre autres pendant la campagne d’Italie (Monte-Cassino) au sein du corps expéditionnaire français (CEFI) du général Juin. Ils renouvellent les exploits au cours du débarquement de Provence en août 1944. Et ce sera encore le cas en Indochine, principalement à Dien Bien Phu.

Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou des régiments d'infanterie.

Enfin, le 1er mai 1994, à Golbey, dans les Vosges, en présence des héritiers de l’armée d’Afrique, légionnaires, spahis, zouaves et artilleurs, le 170e régiment d’infanterie, qui gardait le drapeau du 7e régiment de tirailleurs algériens, devient le 1er régiment de tirailleurs. Il est officiellement recréé sous le commandement du colonel Jean-Guy Gendras, en présence de Philippe Seguin, député-maire d’Epinal, et de François Léotard, ministre de la Défense. Cette recréation étant un hommage aux tirailleurs maghrébins qui ont pris part à l’ensemble des combats, à l’occasion du cinquantenaire de la Libération.

 

Belkacem Slimani.

Belkacem Slimani nait le 27 février 1940 à Attala, commune de la Wilaya de Tizi Réniff, en Grande Kabylie. Soldat du 27e régiment de tirailleurs algériens, unité de l’Armée d’Afrique, implantée à Avignon, Tarascon et Arles, il prend part à la guerre d’Algérie.

Le 12 mars 1961, il meurt pour la France à Merouana (qui à l’époque s’appelait Corneille), une commune de la région du Belezma, massif montagneux du nord-est de l’Algérie, non loin de la ville de Batna.

Belkacem Slimani avait 21 ans. Il est enterré dans le cimetière communal d’Issy-les-Moulineaux, sous le monument aux Morts pour la France.

 

 

Sources :

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle de Belkacem Slimani ; contributions de Jérôme Charraud, Claude Richard et Stéphane Protois.
  • Archives du Comité du Souvenir Français d’Issy-Vanves.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
  • https://www.les-tirailleurs.fr/ d’Eric de Fleurian.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie

Publié le 22 Septembre 2024

A la mémoire de René Coche, de Vanves.

René Coche est né à Vanves le 3 mai 1926. Il est le fils de Thomas Coche et de Marguerite Nicklich et demeure rue de Paris à Vanves.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, René Coche s’engage dans la Résistance. Son frères est déjà actif dans la lutte contre l’ennemi en tant qu’élève pilote de l’aviation militaire et rallié à de Gaulle depuis juin 1940. René est d’abord membre, dès 1943 alors qu’il n’a que 17 ans, du corps franc Liberté des Forces Françaises Combattantes (FFC), d’obédience gaulliste, sous les ordres de Claude Soreph, et participe à des entrainements en vallée de Chevreuse.

Le corps franc devient composante du réseau des Vélite-Thermopyles. Ce réseau, dépendant du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) de la France Libre, a été créé en 1941 par trois enseignants de l’Ecole normale supérieure et trois anciens élèves, après la réquisition par les Allemands de l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

Le 6 juin 1944, avec plusieurs membres du groupe, René Coche se rend à la ferme du By dans le Loiret. Mais à Paris, les événements se précipitent avec l’arrestation de Philippe Wacrenier, chef du corps franc Liberté. Alors que des étudiants, en provenance de Jeanson-de-Sailly, Henri IV, Saint-Louis, continuent d’arriver à la ferme du By, l’alerte est donnée : il est risqué de rester en ces lieux. Et le samedi 10 juin, le groupe de résistants de la ferme du By, infiltré par des traitres français, est arrêté. Emmenés à l’écart, seize jeunes, dont René Coche, sont abattus à la mitrailleuse, puis d’une balle dans la tête.

Ce jour-là trois autres Vanvéens du lycée Michelet tombent sous les balles nazies : Claude Couson, Serge et Claude Soreph, têtes de Liberté.

Les trois traitres français seront arrêtés à la fin de la guerre, condamnés et fusillés entre février 1945 et juillet 1946.

 

Le nom de René Coche figure sur les monuments suivants : nécropole nationale de Bellefontaire à La Ferté-Saint-Aubin dans le Loiret, la plaque commémorative FFI du Loiret à Lorris et sur les monuments de Vanves dont la plaque de la cité scolaire Michelet.

 

Sources :

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Publié le 31 Août 2024

80e anniversaire de la Libération de Paris – Discours d’André Santini.

Discours d’André Santini à l’occasion de la cérémonie de la Libération de Paris – Square Bonaventure Leca – Monuments aux Morts de la Ville – Dimanche 25 août 2024 – 11H45.

 

« Monsieur le Conseiller départemental,

Chers collègues,

Colonel BOURDELIN, représentant le Directeur Général de la Gendarmerie nationale,

Commandant de VILLIERS de LA NOUE, représentant le Gouverneur militaire de Paris et le Délégué militaire départemental,

Colonel LAMARQUE, représentant le Commandant de la Garde Républicaine,

Colonel FLAVIGNY, représentant le Commandant de la base aérienne 107,

Capitaine DE DIEGO DEL VALLE, représentant le Chef de Corps du régiment de Marche du Tchad,

Commandant NAEGELEN, représentant le Commandant militaire de Balard,

Monsieur le « Commander » du Benjamin Franklin Veterans Foreigns Wars post 605,

Mesdames, Messieurs les membres d’associations d’anciens combattants et de la mémoire,

Chers Amis,

 

Le 25 août 1944, après plus de quatre années d’une occupation nazie aussi dure qu’humiliante, Paris, enfin, recouvrait la liberté.

Cet épisode est sans doute l’un des plus émouvants de la longue et héroïque épopée de la libération nationale. Certes, la libération de la France n’a pas commencé par celle de notre capitale, pas plus qu’elle ne s’est terminée avec elle.

Pour autant, la libération de Paris revêtait une importance politique et symbolique majeure, pour des raisons aisément compréhensibles qu’il ne me semble pas nécessaire de développer. En ce qui concerne plus particulièrement notre ville d’Issy-les-Moulineaux, il convient de rappeler un fait historique : la libération de Paris est passée d’abord par la libération de sa banlieue sud et sud-ouest, à laquelle appartient notre commune.

En d’autres termes, la libération d’Issy-les-Moulineaux est indissociable de la libération de Paris. Célébrer l’une revient à célébrer l’autre. C’est la raison pour laquelle notre ville éprouve un attachement et une reconnaissance éternels à l’endroit de la 2ème Division Blindée et de son chef extraordinaire, le général LECLERC, qui ont pris une part magnifique à la libération de Paris et sa banlieue.

Charles DE GAULLE portait un jugement aussi légitime que révélateur lorsqu’il considérait que l’épopée de la 2ème DB était l’une des plus glorieuses de l’Histoire de France. Du Serment de Koufra à l’ascension de Berchtesgaden, en passant par les libérations de Paris et de Strasbourg, l’histoire de la 2ème DB est frappée du sceau de la légende.

Gloire au général LECLERC et à ses hommes !

Aujourd’hui, Issy-les-Moulineaux est très fière de conserver un lien officiel avec l’héritière de la 2ème DB, à savoir la 2ème Brigade Blindée. En effet, notre ville est la marraine de l’un de ses régiments, précisément le Régiment de Marche du Tchad (RMT). En août 1944, commandée par le capitaine DRONNE, la 9ème compagnie du RMT, aussi appelée la « Nueve » en raison des nombreux républicains espagnols qui la composaient, a grandement participé à la libération de Paris. Ce titre de gloire, l’un des nombreux que compte le Régiment de Marche du Tchad, a contribué à faire de ce prestigieux régiment l’une des rares unités militaires ayant été décorées de l’Ordre de la Libération.

La 2ème DB, je l’ai dit, a pris une part essentielle à la libération de Paris et de sa banlieue, dont Issy-les-Moulineaux. Il faut cependant préciser que son succès a été facilité par le concours des groupes de la Résistance intérieure. Dans notre ville, ceux-ci n’ont pas attendu l’été 1944 pour se constituer. En effet, deux groupes de résistance sont apparus à Issy-les-Moulineaux dès 1942 :

 

  • Le Mouvement de Libération Nationale, dont le quartier général se situait dans le cœur de la Mairie ;
  • Le Groupe Francs-Tireurs et Partisans Boisredon, dont le quartier général se situait dans l’Hôpital Corentin-Celton.

 

Le 20 août 1944, alors que la libération de la capitale devenait imminente, ces deux groupes ont uni leur force et se sont placés sous les ordres de la 25ème division de banlieue sud, commandée par le lieutenant-colonel TARI, qui dirigeait les compagnies d’Issy-les-Moulineaux, de Vanves, de Clamart et de Malakoff. Ils passèrent à l’action le 24 août au soir et, sous la mitraille allemande, un groupe de Résistants parmi eux réussit à couper le câble téléphonique reliant le Fort d’Issy aux autres unités de l’armée allemande. Cet acte de sabotage eut une importance cruciale car il priva les nazis d’un poste de communication clé.

Et dans la nuit du 25 août, après un combat acharné, le groupe de Résistants conduit par Emile BIENVENU obtint la reddition des 550 Allemands retranchés sur l’Ile-Saint-Germain. Issy-les-Moulineaux était enfin libre, grâce à l’admirable coordination entre la France Libre et les mouvements de la Résistance intérieure !

La Libération de Paris fait partie de ces évènements qu’il est nécessaire de commémorer. L’Histoire doit vivre. Et pour vivre, elle doit être transmise. C’est pourquoi, comme j’ai l’habitude de le dire, notre ville est si attachée au devoir de mémoire et à la promotion du lien Armée/Nation. Cet engagement se traduit, notamment, par notre parrainage de quatre unités militaires. Outre le Régiment de Marche du Tchad, que j’ai déjà cité, il s’agit de ces trois unités :

 

  • Le Chasseur de mines tripartites Andromède pour la Marine ;
  • L’Escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » pour l’Armée de l’Air et de l’Espace ;
  • Le 2ème Régiment d’Infanterie de la Garde Républicaine, pour la Gendarmerie nationale.

 

Notre ville accueille également le siège de la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN). Cet engagement d’Issy-les-Moulineaux, qui dure depuis de longues années, notamment sous la houlette de ma collègue Christine OLIVIER, est reconnu officiellement.

En effet, je suis très heureux et fier de vous annoncer que notre ville vient tout juste d’obtenir le label « Mission Libération », à la suite d’un avis favorable de la préfecture et du comité départemental du groupement d’intérêt public éponyme (« Mission Libération »). En quelques mots, ce label prestigieux récompense les collectivités territoriales, associations, acteurs professionnels et particuliers favorisant la connaissance historique, la mémoire des hommes et femmes morts pour la France, et la sensibilisation des jeunes publics aux valeurs nationales.

L’obtention de ce label nous honore tout en nous obligeant à maintenir nos efforts pour entretenir et renforcer le lien Armée/Nation. Nous sommes déterminés à le faire.

Je vous remercie. »

 

André SANTINI

Ancien Ministre

Maire d’Issy-les-Moulineaux

 

 

Crédit photographique : Lara Vergunov.

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