Publié le 10 Février 2025
Il y a principalement quatre lieux pour les sépultures militaires françaises à Djibouti :
- Le cimetière civil de la Côté Française des Somalis, ouvert en 1936, et qui comporte 49 tombes militaires.
- L’ossuaire créé en mai 1955 ; il rassemble notamment les restes de 71 militaires décédés de la fin du 19e siècle et jusqu'en 1936.
- Le cimetière militaire de Gabode.
- Le cimetière marin.
Le cimetière de Gabode.
Ouvert le 15 janvier 1940, le cimetière militaire de Gabode, qui est un quartier de Djibouti, a servi de lieu d'inhumation pour la garnison de tout ce secteur dénommé alors Côte Française des Somalis, dont les effectifs reposaient principalement sur la présence de nombreux bataillons de marche de tirailleurs sénégalais, malgaches, annamites, ainsi que d'un groupe d'artillerie coloniale.
A la fin de la seconde guerre mondiale, Djibouti devient un lieu de passage important pour les troupes destinées au Corps Expéditionnaire Français d'Extrême-Orient dans le cadre de la guerre d'Indochine. Prenant le nom de Territoire Français des Afars et des Issas entre 1967 et 1977, Djibouti accède à l'indépendance en juin 1977. Elle continue à accueillir des unités militaires de l'armée française déployées dans le pays (programme de coopération et d'assistance), dont, initialement, le 57e R.I.A.O.M. (qui deviendra le 5e R.I.A.O.M. – Régiment Inter Armes d’Outre-Mer) et la prestigieuse 13e D.B.L.E. (Demi-Brigade de Légion Etrangère).
L'influence des légionnaires étant prédominante, le cimetière porte parfois, sur place, l'appellation de « cimetière de la Légion étrangère ». Il accueille également les dépouilles de quelques militaires en retraite de la Légion, décédés à Djibouti.
Le relevé a été organisé avec l'aide du secrétariat général des forces française stationnées à Djibouti (FFDj), qui assure l'entretien de ce cimetière et des sépultures du cimetière civil qui est contigu.
Le cimetière marin d’Obock.
Le cimetière marin d'Obock reste le principal vestige de la "colonie française d'Obock", établie à la fin du 19e siècle. Cette ville était alors considérée comme la capitale de la Côte française des Somalis et disposait d'un lieu de mouillage pour les navires français circulant en mer rouge.
Juste en bord de mer, ont été enterrées des victimes civiles et militaires, issues de la place (garnison d'Obock ou du poste de Tadjourah) ou des conflits liés aux affaires coloniales menées par la France en Extrême-Orient (Indochine, Chine) et à Madagascar.
De même, de nombreux militaires, malades, sont placés en ces lieux ; ils sont décédés pendant les voyages de rapatriement au cours de ces opérations.
Le cimetière marin a récemment été remis en état par l'autorité française. Les 142 sépultures ne portent pas d'indications mais un panneau avec les noms a été apposé par la Direction du Patrimoine de la Mémoire et des Archives du ministère des Armées (DPMA) – et les Forces Françaises stationnées à Djibouti – sur le monument aux morts qui se trouve dans l'enceinte, il précise : "117 militaires sont inhumés dans ce cimetière ... 25 civils y reposent également". Il y a également un certain nombre d'inconnus.
Il convient de souligner que l’ensemble des éléments portés ci-dessus ont été repris du site, remarquable, « MemorialGenWeb » : https://www.memorialgenweb.org/
Sources :
- Site Chemins de Mémoire du ministère des Armées : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/
- Ambassade de France à Djibouti : https://dj.ambafrance.org/
- Site Memorial Gen web : relevés de Frédéric DUMAIT.