Publié le 24 Novembre 2024

Les missions du Souvenir Français.

Chaque année, le comité du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux organise une commémoration appelée « Les Flammes de l’Espoir ». Il s’agit de placer des bougies au monument aux morts de la ville dans un devoir de mémoire.

 

Cette commémoration est aussi l’occasion de rappeler les missions de notre association.

 

Article 1 des statuts de l’association :

 

« L’association dénommée Le Souvenir Français a pour objet :

 

de conserver la mémoire de ceux et de celles qui sont morts pour la France au cours de son histoire ou qui l’ont honorée par leur engagement au service de la Nation, leurs actes héroïques ou toutes autres belles actions, notamment en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés à leur gloire, tant en France qu’à l’étranger ;

 

d’animer la vie commémorative en participant aux cérémonies patriotiques nationales, en participant ou en organisant des manifestations locales qui rassemblent les différentes générations autour de leur histoire ;

 

de transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives en leur inculquant, par la connaissance de l’histoire, le sens du devoir, l’amour de la patrie et le respect de ses valeurs. »

 

 

Crédit photographique : Matthieu Grégoire.

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Publié le 2 Novembre 2024

Franck Henry, champion cycliste mort pour la France.

François Henry nait le 5 octobre 1892 à Landerneau dans le Finistère. Il est le fils d’Alexandre Henry, jardinier, et de Marie-Anne Edbrooke, une cuisinière d’origine anglaise, née à Londres, et qui prend l’habitude d’appeler son fils Franck, plutôt que François.

D’abord mécanicien, le jeune Franck participe à de nombreuses compétitions dans sa Bretagne. Ses bons résultats lui valent d’être repéré par le directeur du Vélo-club de Levallois, Paul Ruinart, à l’époque une référence en termes de détection de champions.

Afin de se rapprocher de Levallois et de la capitale, les parents déménagent à Issy-les-Moulineaux. Avant la Première Guerre mondiale, Franck Henry est l’un des espoirs du cyclisme français. Il remporte le critérium du Midi en 1913 et 1914, dans la catégorie des indépendants puis devient, ces mêmes années, champion de France sur route et vainqueur de Paris-Roubaix, toujours dans cette catégorie. A ce palmarès il convient d’ajouter Paris-Tours en 1913.

Mobilisé au 87e régiment d’infanterie à la déclaration de guerre en août 1914, l’armée lui confie une motocyclette et Franck Henry devient estafette motocycliste au Grand Quartier Général (GQG). Le 9 novembre 1914, sa moto roule sur une grenade et il meurt à la suite de l’explosion, à Courcelles dans l’Aisne.

Voici l’histoire de sa disparition, rapportée par ses compagnons d’armes : Franck Henry avait reçu un éclat dans le ventre, mais, s’accrochant désespérément à la vie, il n’avait pas perdu connaissance un seul instant. Ses camarades rapportent que le pauvre Franck lutta farouchement contre la mort, en vrai sportif : « Donnez-moi à boire ! Donnez-moi à boire bon sang ou je vais lâcher ! ». Ce furent ses dernières paroles, les mêmes que sur la route, quand un camarade refusait de lui passer un bidon !

D’abord enterré dans cette commune, sa famille récupère le corps et l’inhume dans le cimetière d’Issy-les-Moulineaux.

 

Sources :

  • Site Mémoire des Hommes du ministère des Armées : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Archives du comité d’Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français.
  • Site Mémorial Gen Web – Fiche individuelle de Franck Henry. Contributions de Claude Richard, André Bujeaud, Gérard Peugnet et Stéphane Protois.

 

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Publié le 26 Octobre 2024

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

Louis de Chabrol-Tournoël.

Louis de Chabrol-Tournoël est né le 7 août 1877 au château de Joserand, dans le Puy-de-Dôme. Ses parents sont Marie-Charlotte de Bourbon et Henry Marie Guillaume de Chabrol-Tournoël. Ce dernier est un homme politique, député du département à l’Assemblée nationale, figure du parti orléaniste, ancien engagé volontaire pendant le siège de Paris en 1871.

Le jeune Louis étudie dans son Auvergne natale avant d’être admis au Grand Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il est ensuite nommé prêtre du diocèse de Clermont-Ferrand, vicaire à la paroisse Saint-Genès-les-Carmes à Clermont. Plus tard, il devient aumônier du Cercle militaire et des Œuvres des étudiants de l’Institution Sainte-Marie à Riom.

Pendant la Première Guerre mondiale, en tant qu’aumônier militaire divisionnaire (26e division d’infanterie), il est à l’état-major de son unité et conseille les généraux dans certains aspects du commandement et de la vie des soldats. Mais il est aussi au front afin de servir la messe et de soutenir les troupes.

Le 2 avril 1916, en récompense de ses actions, il reçoit la Légion d’honneur (il avait déjà la croix de guerre avec deux palmes et une étoile). Le 4 septembre de la même année, le père Louis de Chabrol-Tournoël est tué à l’ennemi à Chaulnes dans le département de la Somme. Il avait 39 ans.

Au cours de la Première Guerre mondiale, Louis de Chabrol-Tournoël a reçu trois citations : une à l'ordre de la 26e division d’infanterie (15/09/1914), une à l’ordre de la 5e brigade d’infanterie (14/03/1916), et une à l'ordre de l'armée avec attribution de la Légion d’honneur (02/04/1916) : « A accompagné un régiment d'attaque de la brigade, marchant en tête auprès du colonel sous des tirs de barrage et d'artillerie lourde d'une extrême violence. Est resté avec le régiment sur la position conquise, prodiguant à chacun les meilleurs encouragements, recueillant les blessés, les soignant et les réconfortant. A fait l'admiration de tous par sa brillante conduite et ses belles qualités de sang-froid et de dévouement ».

A titre posthume, il reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée (16/11/1916) : " Modèle de courage et de dévouement. A l'attaque du 4 septembre 1916, est parti avec les premiers éléments d'assaut, prodiguant à tous ses encouragements. A été tué par les défenseurs d'un blockhaus non réduit, alors qu'il parcourait le terrain conquis pour secourir les blessés. »

 

Les morts pour la France du Grand Séminaire Saint-Sulpice.

Le Grand Séminaire de Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux a payé un lourd tribu à son pays lors du premier conflit mondial.

Au cœur d'Issy-les-Moulineaux dans l'ouest parisien, un monument commémore ce sacrifice. Cent-quatre-vingts noms y sont inscrits. Il est situé dans le parc Jean-Paul II qui rappelle la venue du pape en 1980.

Fondé en 1642 par Jean-Jacques Olier, curé de l'église Saint-Sulpice à Paris, le Séminaire Saint-Sulpice forme des prêtres diocésains. Il accueille aujourd'hui à Issy-les-Moulineaux une cinquantaine de séminaristes, provenant de divers diocèses français et de l'étranger. Le Séminaire Saint-Sulpice vise à former des pasteurs donnés à la mission de l'Eglise, animés dans leur ministère par l'Esprit du Christ, fondés personnellement dans la foi de l'Eglise et intellectuellement préparés pour l'annonce de l'Evangile à ce monde.

 

 

Sources :

A Issy, au Grand Séminaire, le sacrifice des hommes de Dieu.

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Publié le 21 Octobre 2024

Soldats harkis – Copyright film Les Harkis, par Philippe Faucon.

Soldats harkis – Copyright film Les Harkis, par Philippe Faucon.

Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, sont des unités d’infanterie de l’armée de terre française, appartenant à l’Armée d’Afrique.

Ces unités constituées en Algérie française, à recrutement majoritairement indigène (entre 70 et 90 % selon les époques) sont actives de 1842 à 1964. Les tirailleurs algériens participent à toutes les campagnes militaires du Second empire et de la IIIe République. Il se couvrent de gloire lors de la Première Guerre mondiale, et notamment à Verdun en 1916. A cette occasion, les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l’ordre de l’Armée et 4 régiments reçoivent la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les tirailleurs font preuve d’une force combattante remarquable, entre autres pendant la campagne d’Italie (Monte-Cassino) au sein du corps expéditionnaire français (CEFI) du général Juin. Ils renouvellent les exploits au cours du débarquement de Provence en août 1944. Et ce sera encore le cas en Indochine, principalement à Dien Bien Phu.

Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou des régiments d'infanterie.

Enfin, le 1er mai 1994, à Golbey, dans les Vosges, en présence des héritiers de l’armée d’Afrique, légionnaires, spahis, zouaves et artilleurs, le 170e régiment d’infanterie, qui gardait le drapeau du 7e régiment de tirailleurs algériens, devient le 1er régiment de tirailleurs. Il est officiellement recréé sous le commandement du colonel Jean-Guy Gendras, en présence de Philippe Seguin, député-maire d’Epinal, et de François Léotard, ministre de la Défense. Cette recréation étant un hommage aux tirailleurs maghrébins qui ont pris part à l’ensemble des combats, à l’occasion du cinquantenaire de la Libération.

 

Belkacem Slimani.

Belkacem Slimani nait le 27 février 1940 à Attala, commune de la Wilaya de Tizi Réniff, en Grande Kabylie. Soldat du 27e régiment de tirailleurs algériens, unité de l’Armée d’Afrique, implantée à Avignon, Tarascon et Arles, il prend part à la guerre d’Algérie.

Le 12 mars 1961, il meurt pour la France à Merouana (qui à l’époque s’appelait Corneille), une commune de la région du Belezma, massif montagneux du nord-est de l’Algérie, non loin de la ville de Batna.

Belkacem Slimani avait 21 ans. Il est enterré dans le cimetière communal d’Issy-les-Moulineaux, sous le monument aux Morts pour la France.

 

 

Sources :

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle de Belkacem Slimani ; contributions de Jérôme Charraud, Claude Richard et Stéphane Protois.
  • Archives du Comité du Souvenir Français d’Issy-Vanves.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
  • https://www.les-tirailleurs.fr/ d’Eric de Fleurian.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie

Publié le 22 Septembre 2024

A la mémoire de René Coche, de Vanves.

René Coche est né à Vanves le 3 mai 1926. Il est le fils de Thomas Coche et de Marguerite Nicklich et demeure rue de Paris à Vanves.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, René Coche s’engage dans la Résistance. Son frères est déjà actif dans la lutte contre l’ennemi en tant qu’élève pilote de l’aviation militaire et rallié à de Gaulle depuis juin 1940. René est d’abord membre, dès 1943 alors qu’il n’a que 17 ans, du corps franc Liberté des Forces Françaises Combattantes (FFC), d’obédience gaulliste, sous les ordres de Claude Soreph, et participe à des entrainements en vallée de Chevreuse.

Le corps franc devient composante du réseau des Vélite-Thermopyles. Ce réseau, dépendant du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) de la France Libre, a été créé en 1941 par trois enseignants de l’Ecole normale supérieure et trois anciens élèves, après la réquisition par les Allemands de l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

Le 6 juin 1944, avec plusieurs membres du groupe, René Coche se rend à la ferme du By dans le Loiret. Mais à Paris, les événements se précipitent avec l’arrestation de Philippe Wacrenier, chef du corps franc Liberté. Alors que des étudiants, en provenance de Jeanson-de-Sailly, Henri IV, Saint-Louis, continuent d’arriver à la ferme du By, l’alerte est donnée : il est risqué de rester en ces lieux. Et le samedi 10 juin, le groupe de résistants de la ferme du By, infiltré par des traitres français, est arrêté. Emmenés à l’écart, seize jeunes, dont René Coche, sont abattus à la mitrailleuse, puis d’une balle dans la tête.

Ce jour-là trois autres Vanvéens du lycée Michelet tombent sous les balles nazies : Claude Couson, Serge et Claude Soreph, têtes de Liberté.

Les trois traitres français seront arrêtés à la fin de la guerre, condamnés et fusillés entre février 1945 et juillet 1946.

 

Le nom de René Coche figure sur les monuments suivants : nécropole nationale de Bellefontaire à La Ferté-Saint-Aubin dans le Loiret, la plaque commémorative FFI du Loiret à Lorris et sur les monuments de Vanves dont la plaque de la cité scolaire Michelet.

 

Sources :

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Publié le 31 Août 2024

80e anniversaire de la Libération de Paris – Discours d’André Santini.

Discours d’André Santini à l’occasion de la cérémonie de la Libération de Paris – Square Bonaventure Leca – Monuments aux Morts de la Ville – Dimanche 25 août 2024 – 11H45.

 

« Monsieur le Conseiller départemental,

Chers collègues,

Colonel BOURDELIN, représentant le Directeur Général de la Gendarmerie nationale,

Commandant de VILLIERS de LA NOUE, représentant le Gouverneur militaire de Paris et le Délégué militaire départemental,

Colonel LAMARQUE, représentant le Commandant de la Garde Républicaine,

Colonel FLAVIGNY, représentant le Commandant de la base aérienne 107,

Capitaine DE DIEGO DEL VALLE, représentant le Chef de Corps du régiment de Marche du Tchad,

Commandant NAEGELEN, représentant le Commandant militaire de Balard,

Monsieur le « Commander » du Benjamin Franklin Veterans Foreigns Wars post 605,

Mesdames, Messieurs les membres d’associations d’anciens combattants et de la mémoire,

Chers Amis,

 

Le 25 août 1944, après plus de quatre années d’une occupation nazie aussi dure qu’humiliante, Paris, enfin, recouvrait la liberté.

Cet épisode est sans doute l’un des plus émouvants de la longue et héroïque épopée de la libération nationale. Certes, la libération de la France n’a pas commencé par celle de notre capitale, pas plus qu’elle ne s’est terminée avec elle.

Pour autant, la libération de Paris revêtait une importance politique et symbolique majeure, pour des raisons aisément compréhensibles qu’il ne me semble pas nécessaire de développer. En ce qui concerne plus particulièrement notre ville d’Issy-les-Moulineaux, il convient de rappeler un fait historique : la libération de Paris est passée d’abord par la libération de sa banlieue sud et sud-ouest, à laquelle appartient notre commune.

En d’autres termes, la libération d’Issy-les-Moulineaux est indissociable de la libération de Paris. Célébrer l’une revient à célébrer l’autre. C’est la raison pour laquelle notre ville éprouve un attachement et une reconnaissance éternels à l’endroit de la 2ème Division Blindée et de son chef extraordinaire, le général LECLERC, qui ont pris une part magnifique à la libération de Paris et sa banlieue.

Charles DE GAULLE portait un jugement aussi légitime que révélateur lorsqu’il considérait que l’épopée de la 2ème DB était l’une des plus glorieuses de l’Histoire de France. Du Serment de Koufra à l’ascension de Berchtesgaden, en passant par les libérations de Paris et de Strasbourg, l’histoire de la 2ème DB est frappée du sceau de la légende.

Gloire au général LECLERC et à ses hommes !

Aujourd’hui, Issy-les-Moulineaux est très fière de conserver un lien officiel avec l’héritière de la 2ème DB, à savoir la 2ème Brigade Blindée. En effet, notre ville est la marraine de l’un de ses régiments, précisément le Régiment de Marche du Tchad (RMT). En août 1944, commandée par le capitaine DRONNE, la 9ème compagnie du RMT, aussi appelée la « Nueve » en raison des nombreux républicains espagnols qui la composaient, a grandement participé à la libération de Paris. Ce titre de gloire, l’un des nombreux que compte le Régiment de Marche du Tchad, a contribué à faire de ce prestigieux régiment l’une des rares unités militaires ayant été décorées de l’Ordre de la Libération.

La 2ème DB, je l’ai dit, a pris une part essentielle à la libération de Paris et de sa banlieue, dont Issy-les-Moulineaux. Il faut cependant préciser que son succès a été facilité par le concours des groupes de la Résistance intérieure. Dans notre ville, ceux-ci n’ont pas attendu l’été 1944 pour se constituer. En effet, deux groupes de résistance sont apparus à Issy-les-Moulineaux dès 1942 :

 

  • Le Mouvement de Libération Nationale, dont le quartier général se situait dans le cœur de la Mairie ;
  • Le Groupe Francs-Tireurs et Partisans Boisredon, dont le quartier général se situait dans l’Hôpital Corentin-Celton.

 

Le 20 août 1944, alors que la libération de la capitale devenait imminente, ces deux groupes ont uni leur force et se sont placés sous les ordres de la 25ème division de banlieue sud, commandée par le lieutenant-colonel TARI, qui dirigeait les compagnies d’Issy-les-Moulineaux, de Vanves, de Clamart et de Malakoff. Ils passèrent à l’action le 24 août au soir et, sous la mitraille allemande, un groupe de Résistants parmi eux réussit à couper le câble téléphonique reliant le Fort d’Issy aux autres unités de l’armée allemande. Cet acte de sabotage eut une importance cruciale car il priva les nazis d’un poste de communication clé.

Et dans la nuit du 25 août, après un combat acharné, le groupe de Résistants conduit par Emile BIENVENU obtint la reddition des 550 Allemands retranchés sur l’Ile-Saint-Germain. Issy-les-Moulineaux était enfin libre, grâce à l’admirable coordination entre la France Libre et les mouvements de la Résistance intérieure !

La Libération de Paris fait partie de ces évènements qu’il est nécessaire de commémorer. L’Histoire doit vivre. Et pour vivre, elle doit être transmise. C’est pourquoi, comme j’ai l’habitude de le dire, notre ville est si attachée au devoir de mémoire et à la promotion du lien Armée/Nation. Cet engagement se traduit, notamment, par notre parrainage de quatre unités militaires. Outre le Régiment de Marche du Tchad, que j’ai déjà cité, il s’agit de ces trois unités :

 

  • Le Chasseur de mines tripartites Andromède pour la Marine ;
  • L’Escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » pour l’Armée de l’Air et de l’Espace ;
  • Le 2ème Régiment d’Infanterie de la Garde Républicaine, pour la Gendarmerie nationale.

 

Notre ville accueille également le siège de la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN). Cet engagement d’Issy-les-Moulineaux, qui dure depuis de longues années, notamment sous la houlette de ma collègue Christine OLIVIER, est reconnu officiellement.

En effet, je suis très heureux et fier de vous annoncer que notre ville vient tout juste d’obtenir le label « Mission Libération », à la suite d’un avis favorable de la préfecture et du comité départemental du groupement d’intérêt public éponyme (« Mission Libération »). En quelques mots, ce label prestigieux récompense les collectivités territoriales, associations, acteurs professionnels et particuliers favorisant la connaissance historique, la mémoire des hommes et femmes morts pour la France, et la sensibilisation des jeunes publics aux valeurs nationales.

L’obtention de ce label nous honore tout en nous obligeant à maintenir nos efforts pour entretenir et renforcer le lien Armée/Nation. Nous sommes déterminés à le faire.

Je vous remercie. »

 

André SANTINI

Ancien Ministre

Maire d’Issy-les-Moulineaux

 

 

Crédit photographique : Lara Vergunov.

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Publié le 13 Août 2024

A Rancourt, au pied de la chapelle du Souvenir Français, la sépulture du général Girodon.

Rancourt.

Rancourt, dans la Somme, n’est pas un village comme les autres. D’abord, il abrite la chapelle du Souvenir Français, construite sur l’initiative de Madame du Bos en mémoire de son fils, Jean du Bos, lieutenant au 94e régiment d’infanterie et tué à l’ennemi le 25 septembre 1916 à l’âge de 26 ans.

La construction de la chapelle est confiée à Pierre Paquet, architecte en chef des monuments historiques, et la première pierre est posée le 25 septembre 1920 par l’évêque d’Amiens. Deux années plus tard, l’édifice religieux est inauguré par le général Desticker, chef d’état-major du maréchal Foch – le maréchal étant retenu à l’étranger pour obligations.

En 1937, par donation, la chapelle est confiée à l’association mémorielle le Souvenir Français, qui en assume la gestion depuis. En 2022, la chapelle a été entièrement rénovée.

Sur le sol de Rancourt, non loin de cette chapelle, figurent trois cimetières militaires : un cimetière britannique, un cimetière allemand et une nécropole nationale. Et au sein de celle-ci, qui regroupe 8.500 corps, se trouve la tombe (n°73) d’un grand officier, enterré avec ses hommes : le général Girodon.

 

Pierre Girodon.

Pierre Girodon nait le jour de Noël 1869, à Lyon, dans le Rhône. Il est le fils d’un négociant, Alfred Girodon et de Marie-Mathilde Sabran. A 18 ans, Pierre Girodon intègre l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr – promotion de Tombouctou – et en sort deux années plus tard avec le grade de sous-lieutenant. Il est 11e sur 446 élèves et est nommé au 2e régiment de tirailleurs. Aussitôt, il part faire campagne en Afrique.

En 1903, retour en métropole pour être ensuite nommé en qualité d’attaché militaire auprès de l’ambassade de France à Vienne, dans l’Empire austro-hongrois. Chevalier de la Légion d’honneur en 1907, il suit le général Henri Gouraud au Maroc, en tant que chef d’état-major du corps expéditionnaire d’Orient (1911-1915). Passé lieutenant-colonel, Pierre Girodon est blessé par balle le 11 mai 1914 au combat du djebel Tfazza. Promu commandeur de la Légion d’honneur le 21 juin 1915, il reçoit ses étoiles de général de brigade le 25 mars 1916 et prend le commandement de la 127e division d’infanterie. Six mois plus tard, à la tête de ses hommes, il est tué par un tir d’obus à Cléry-sur-Somme, non loin de Rancourt.

Il est cité à l’ordre de l’Armée : « Placé à sa demande à la tête d'une brigade dont le chef venait d'être tué, a organisé avec une activité, un dévouement inlassables, constamment dans les tranchées, une attaque méthodique où tout a été prévu contre un front puissamment fortifié. Le jour de l'assaut, donnant l'exemple en première ligne, encourageant ses hommes de la voix et du geste, a été frappé d'une balle qui lui a traversé le poumon. Mais sa préparation et son exemple avaient fait leur œuvre et les positions devant lesquelles nous avions échoué trois fois ont été enlevées et conservées ».

À 46 ans, il est le plus jeune officier général de l'armée française tué durant la Première Guerre mondiale. Extrêmement populaire parmi ses hommes, un hommage lui est rendu dans le premier numéro du journal de tranchées Le Voltigeur (26 avril 1917), retraçant sa carrière et le qualifiant « d'officier complet [qui] tenait à la fois de Condé et de Turenne ».

En 1919, la Kaiser Wilhelm Kaserne de Strasbourg est rebaptisée en l'honneur du général Girodon (destruction en 1966). Son nom est inscrit sur les monuments de Lyon, de Saint-Cyr, en l’église de Bray-sur-Somme et au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l’église Saint-Louis des Invalides.

Le général Pierre Girodon était commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre du Mérite agricole, croix de guerre 1914-1918 avec palme, chevalier de l’Etoile-noire.

 

Tous les ans, au 2e dimanche de septembre, se déroulent à Rancourt d’importantes commémorations à la mémoire des combattants de la Première Guerre mondiale.

 

Sources :

  • Site Mémoire des Hommes du ministère des Armées : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
  • Site national du Souvenir Français : https://le-souvenir-francais.fr/
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Archives du comité d’Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français.
  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, Paris, Archives & culture, 2007.
  • Site Mémorial Gen Web avec les contributions d’Elisabeth de Montmarin, Jean-Luc Gauthier, Michel redoux, Michel Boyot, Mahu Didier-Gaudou et Gille Mangeolle.

 

Le général de brigade Pierre Girodon.

Le général de brigade Pierre Girodon.

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Publié le 9 Août 2024

Monument aux morts pour la France du cimetière d’Issy-les-Moulineaux.

Monument aux morts pour la France du cimetière d’Issy-les-Moulineaux.

Roland Gourdin, isséen mort pour la France.

Roland Gourdin est né le 9 décembre 1926 à Houlgate dans le Calvados. Parachutiste – grade de sergent – il est envoyé en Indochine avec le 6e groupement colonial de commandos parachutistes.

Il est tué à l’ennemi le 30 décembre 1950, à Moncas dans le Tonkin. Il avait 24 ans. Habitant Issy-les-Moulineaux, son nom est inscrit sur le monument aux morts de la ville, et son corps repose peut-être sous le monument aux morts du cimetière communal.

En effet, Issy-les-Moulineaux est l’une des communes de notre département qui possède un monument aux morts dans le cimetière. Cela permet de transférer les restes de morts pour la France de sépultures familiales sous ce monument. Les morts pour la France ayant droit à une sépulture à perpétuité.

Le nom du sergent Roland Gourdin est également inscrit sur le mémorial départemental des morts pour la France après 1945 de Caen.

 

Les BPC.

Pour faire face aux besoins en hommes, et aux relèves nécessaires, des bataillons de parachutistes coloniaux (BPC) viennent compléter la demi-brigade de commandos parachutistes basée en Indochine depuis 1947. Il s’agit des bataillons avec les numéros suivants : le 1er, le 2, le 3, le 5, le 6, le 7 et le 8.

L’histoire du 6ème commence par sa création à Quimper le 16 avril 1948. Il est alors composé d’une compagnie de commandement et trois groupes de commandos et regroupe environ six-cent-cinquante hommes. Le 6ème BCCP débarque à Saigon le 28 juillet 1949, pour être envoyé dans le centre de l’Annam, région située entre le Tonkin, au nord, et la Cochinchine, au sud. Les accrochages et les embuscades sont fréquents. Comme à toutes les unités d’élite, des missions difficiles sont demandées au 6ème BCCP : raids dans la jungle, ouvertures de routes, de voies de chemin de fer ; remontées de cours d’eau. Les résultats sont là, rapides, car le Vietminh n’est pas encore cette puissante armée qu’il va devenir dans quelques mois grâce à l’aide de la toute nouvelle Chine communiste.

A la fin de l’année 1949, le bataillon est envoyé au col des Nuages, dans la cordillère annamitique. Sitôt la nouvelle année fêtée, il progresse dans l’intérieur du pays dans le cadre de l’opération Albert, puis, quinze jours plus tard soutient son premier saut opérationnel. Le 20 janvier, les groupes de commandos 1 et 2 sautent sur Binh-Anh.

En octobre de la même année, le 6ème BCCP devient le 6ème GCCP : groupement colonial de commandos parachutistes. L’unité est citée à l’ordre de l’Armée : « Brillante formation de commandos parachutistes, qui, sous les ordres du chef de bataillon Vernières, a mené sans relâche, depuis août 1949, dans tous les secteurs du Centre Vietnam, un combat rude et obstiné ». Puis, le 1er mars 1951, l’unité devient 6ème BPC. Avec une première durée d’existence assez courte puisque le bataillon est dissous au moment de son rembarquement pour la métropole en août 1951.

Mais c’est pour mieux renaître en juillet 1952, sous les ordres d’un tout jeune chef de bataillon qui va rapidement se faire connaître du grand public : Marcel Bigeard. « Nous passons deux mois exténuants à marcher dans les rizières, l’eau jusqu’à la taille, à vérifier chacun de nos pas pour ne pas tomber dans un piège viet, à fouiller les villages en craignant toujours les tireurs embusqués. Nous opérons des actions coups de poing dès que nous repérons une concentration ennemie. Mon bataillon se rode. Les plus jeunes s’habituent au feu, mes vieux briscards retrouvent leurs sensations. Je suis fier de mon unité » (Marcel Bigeard, dans ses mémoires posthumes Ma vie pour la France, Ed. du Rocher). Et le bataillon s’illustre partout où il passe : par exemple à Tu Lê en octobre 1952, où le 6ème saute sur les arrières des divisions vietminh 308 et 312, remplit sa mission et au prix d’une marche de huit jours à travers la jungle parvient à échapper à l’étau qui se referme sur lui. Cette performance des paras fait dire à la presse, et des militaires bien souvent jaloux, que le 6ème est le « bataillon Zatopek », du nom de ce coureur de fond tchèque, multi-recordman du monde. A Langson, en juillet 1953, l’unité reçoit sa quatrième citation à l’ordre de l’Armée.

En novembre 1953, le 6ème est l’une des premières unités à sauter sur Diên Biên Phù, dans le but de prendre aux bo-doïs cette ancienne base japonaise. Il récidive le 16 mars 1954 pour tenter de sauver la situation sur ce même terrain où la bataille ultime de la guerre d’Indochine fait rage. Il y gagne une nouvelle citation. Malheureusement, comme toutes les forces françaises et supplétives présentes, le 6ème BPC est anéanti par la capitulation du 7 mai 1954. Les combats cessent, mais les Français refusent de lever le drapeau blanc. Humiliation de défiler, tête baissée, devant des dizaines de milliers de bo-doïs et de prendre la direction de camp de prisonniers. Marcel Bigard (Ma vie pour la France) : « La vraie douleur, la seule chose que je ne pardonne pas aux Viets, ce sont les huit-mille morts pendant ces quatre mois de captivité. Cruauté inutile, inhumanité. Giap était un grand général, mais sa doctrine, le marxisme, était inhumaine. L’ancien capitaine vietminh m’a dit : « Nous n’avons tué aucun prisonnier ». C’est vrai, ils les ont laissé crever, alors qu’il aurait été si facile de sauver tout le monde. Une banane par jour, et on ramenait les gars vivants. Je ne pourrai jamais l’oublier ».

Plus tard, au Maroc, à Marrakech, le 1er août 1955, le reliquat du bataillon devient le 6ème RPC : régiment de parachutistes coloniaux avant de prendre l’appellation de 6ème RPIMa (régiment parachutiste d’infanterie de marine) en 1958 et d’être définitivement dissous en 1998 dans le cadre de la restructuration de l’Armée française.

 

 

Sources :

  • http://paradu6.free.fr/menu.html
  • www.wikipedia.org/fr
  • www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
  • Erwan Bergot, Bataillon Bigeard, Presses de la Cité.
  • Paul Bonnecarrère, Par le sang versé, Fayard.
  • Michel Bodin, Dictionnaire de la guerre d’Indochine, Economica.
  • Pierre Montagnon, La guerre d’Indochine, Pygmalion.
  • Jules Roy, la bataille de Dien Bien Phu, Julliard.
  • Général Yves Gras, Histoire de la guerre d’Indochine, Plon.
  • Général Marcel Bigeard, Ma guerre d’Indochine, Hachette.
  • Général Marcel Bigeard, Ma vie pour la France, Ed. du Rocher.
  • Georges Fleury, La guerre en Indochine, Perrin.
  • Mémorial GenWeb : contributions de Philippe Frilley, de Jérôme Charraud et de Claude Richard.

 

Paras du 6e BPC sautant sur Dien-Bien-Phu.

Paras du 6e BPC sautant sur Dien-Bien-Phu.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Indochine

Publié le 19 Juillet 2024

Les coloniaux : Ernest Psichari.

Ernest Psichari nait le 27 septembre 1883 à Paris. Il est le fils de Jean, d’origine grecque, professeur de philologie grecque et sa mère est la fille du philosophe Ernest Renan. Il passe son baccalauréat au lycée Henri IV en 1900 puis obtient une licence de philosophie à la Sorbonne trois années plus tard.
Il grandit dans un milieu de haute bourgeoisie et d’intellectuels (il est ami de Jacques Maritain et de Charles Péguy). Après un déception amoureuse avec Jeanne, sœur de Jacques Maritain, et après avoir fait deux tentatives de suicide, Ernest Psichari se tourne vers l’armée. Il effectue son service militaire au 51e régiment d’infanterie de Beauvais, puis demande sa mutation dans les troupes coloniales.


Sa première affectation est au Congo (1906-1907), sous les ordres d’Eugène Lenfant, un ami de la famille. De retour en France et après avoir reçu la Médaille militaire, il écrit ses expériences dans un premier ouvrage intitulé Terres de soleil et de sommeil. Il y fait l’éloge d’une jeunesse saine et d’une armée au service de sa nation. Ernest Psichari devient une sorte d’idole de la droite nationaliste et soutien Maurice Barrès et Charles Maurras.


Diplômé de l’école militaire d’artillerie de Versailles, le jeune sous-lieutenant Psichari est envoyé en Mauritanie. Il y restera de 1909 à 1912. Cherchant à combattre, il est d’abord réticent à œuvrer dans une région relativement pacifiée de l’Empire colonial français. Mais il tombe sous le charme des paysages, que l’on retrouve dans le film Fort Saganne d’Alain Corneau (Adrar non loin de Chinguetti).


En 1913, Ernest Psichari publie un nouvel ouvrage, L’Appel des armes, contre le pacifisme et le déclin moral qui est l’une de ses conséquences. Il met en avant un idéal de dévouement et de grandeur. Ce livre devient une référence auprès de la jeunesse nationaliste.


En juin de la même année, Psichari est renvoyé dans la garnison du 2e régiment d’artillerie coloniale à Cherbourg. C'est là qu'il compose son livre, publié à titre posthume, Le Voyage du centurion (1916). Il s’agit de la transposition à peine masquée de son expérience et de son évolution spirituelle. En effet, sous l’influence du révérend père Humbert Clérissac, Psichari se convertit au catholicisme, puis devient tertiaire dominicain de la Fraternité du Saint-Sacrement de Paris. Il se prépare à la prêtrise mais la guerre, qui éclate peu après, l’empêche de concrétiser son vœu.


Ernest Psichari, lieutenant au 2e régiment d’artillerie coloniale, est tué à Rossignol, en Belgique, le 22 août 1914 (l’un des engagements de la bataille de Frontières). Prises au piège entre les forces allemandes et la rivière Semois, les troupes françaises se sont laissé encercler et se font tuer sur place. Alors, les artilleurs sabotent leurs canons à la fin des combats. Le lieutenant est enterré au cimetière de Rossignol.


Lecteur fervent de Psichari, le général de Gaulle le salua un jour comme un « admirable semeur ». 


Ernest Psichari était chevalier de la Légion d’honneur (posthume), médaillé militaire, croix de guerre 1914-1918 (posthume), médaillé colonial, officier d’Académie et chevalier de l’Etoile noire.


Sources : 
•    Encyclopédie Wikipédia.
•    Site www.memorialgenweb.fr 
•    Claude Quinard. Psichari soldat d'Afrique. Éditions des Loisirs. 1944.
•    Jean Peyrade. Psichari, maître de grandeur. Les témoins de l'Esprit, Julliard. 1948.
•    Le Figaro Littéraire, Ernest Psichari, 2-8 avril 1964.
•    Frédérique Neau-Dufour, Ernest Psichari, l’ordre et l’errance, Paris, ed du Cerf, 2001.
 

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 18 Juin 2024

Photo DR - Le parking avion du détachement français quelques minutes après le crash.

Photo DR - Le parking avion du détachement français quelques minutes après le crash.

Le 21 janvier 2015, sur la base aérienne d'Albacete en Espagne, un exercice OTAN réunissait des avions de combat de différentes nations, chacune ayant une zone de parking attribuée. Ce jour-là, sur le tarmac, un détachement de l'armée de l'Air mettait en œuvre des chasseurs Mirage 2000D de l'Escadron de chasse 1/3 « Navarre » de Nancy et des avions d'entrainement « Alpha jet ».

Mais dans l'après-midi un chasseur grec F-16 biplace au décollage bascula à droite et s'écrasa sur les avions au parking. Le bilan fut lourd, onze tués dont les deux pilotes grecs et neuf français, quatre officiers et cinq sous-officiers, ainsi que neuf blessés dont cinq graves. Il y aura également onze blessés dans le détachement italien proche du lieu de l'explosion. Ce bilan aurait été encore plus important sans l'action de sous-officiers américains de l'U.S. Air Force qui, malgré le danger, étaient immédiatement intervenus.

Photo DR - Un hommage national a été rendu aux victimes de l'Armée de l'air par le président de la République, le 3 février 2015, dans la cour des Invalides.

Photo DR - Un hommage national a été rendu aux victimes de l'Armée de l'air par le président de la République, le 3 février 2015, dans la cour des Invalides.

Ces officiers et sous-officiers de l'armée de l'Air, quelle que soit leur spécialité, pilote, navigateur ou mécanicien, sont « morts dans l'accomplissement de leur mission » et leur mémoire, à ce titre, se devait d'être reconnue et entretenue. C'est le but que s'était donné l'Association du Mémorial des Aviateurs (AMA), créée en 2016 et comptant parmi les cinq membres de droit de son conseil d'administration le président du Souvenir Français.

L'action de l'association s'est concrétisée par :

  • Un monument, pale d'hélice verticale, installé devant le Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, qui a été inauguré le 29 juin 2022 ;
  • Un espace immersif qui honore la mémoire de tous les aviateurs qui ont donné leur vie dans l'accomplissement de leur mission. Une fiche est donc prévue, en cours de rédaction, ou rédigée pour chacun des quelques 15 000 Aviateurs identifiés depuis la création de l'Aéronautique militaire, en 1909 à nos jours ! De plus un « mur d'images », créé dans le hall de la Cocarde du Musée de l'Air et de l'Espace, permet de comprendre en quoi consistait sa mission.
Photo DR - Le Mémorial des Aviateurs devant le Musée de l'Air et de l'Espace.

Photo DR - Le Mémorial des Aviateurs devant le Musée de l'Air et de l'Espace.

Le 29 avril 2024, les présidents du Souvenir Français et de l'Association du Mémorial des Aviateurs ont signé une convention de partenariat. Celle-ci devrait permettre en particulier de faire bénéficier les rédacteurs des fiches des aviateurs morts dans l'accomplissement de leur mission des informations recueillies « sur le terrain » par les membres du Souvenir Français qui, dans le cadre de leur vocation de localisation et d'entretien des tombes des « Morts pour la France », peuvent apporter leur contribution au travail de recherche et de vérification de toutes les informations nécessaires à la constitution des dossiers de l'AMA, en relevant par ailleurs non seulement les tombes portant les noms d'aviateurs mentionnés comme, par exemple « morts  en service aérien commandé », mais toute sépulture de membre de la grande famille aéronautique, l'AMA pouvant avoir une fiche ouverte mais sans savoir où l'intéressé a été inhumé.

Nous le devons bien à tous ceux qui ne sont pas « Morts pour la France », mais qui ont perdu la vie en se préparant, « au cas où... » 

 

 

GBA (2S) Jean-Claude ICHAC,

Président d'honneur du Comité d'Issy-les-Moulineaux/Vanves du Souvenir Français et membre de l'Association du Mémorial des Aviateurs.

Photo DR - Signature d'une convention de partenariat entre le Souvenir Français et l'Association du Mémorial des Aviateurs par les deux présidents, le GCA Matthieu Pellissier (AMA), à gauche et le CGA Serge Barcellini (SF), à droite.

Photo DR - Signature d'une convention de partenariat entre le Souvenir Français et l'Association du Mémorial des Aviateurs par les deux présidents, le GCA Matthieu Pellissier (AMA), à gauche et le CGA Serge Barcellini (SF), à droite.

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