Publié le 12 Septembre 2020

Au capitaine Bonnabelle.

Louis Bonnabelle nait le 10 décembre 1883 à Nancy dans le département de Meurthe-et-Moselle. Il est le fils de Jules Bonnabelle et Marie Bertinet.

 

Saint-cyrien, de la promotion Sud-Oranais (1902-1904), il a le matricule 2089 au 3e bureau de recrutement de la Seine. En 1914, il est affecté au 153e régiment d’infanterie à la tête de la 1ère Section de mitrailleuses. Le régiment est commandé par le colonel Louis Loyzeau de Grandmaison, qui sera l’un des 42 généraux français à mourir au combat au cours de la Première Guerre mondiale.

 

Extrait du Journal de Marche et des Opérations du 153e régiment d’infanterie (en garnison à Toul) :

 

« Le 25 septembre 1914 – Effectifs : Officiers 24 et troupe : 2219. Le régiment est arrivé à Bouchoir, à 3 heures. Repos. Café. Le régiment se met en marche à 5 heures sur Parvillers. Formation de combat. Direction : La Chavatte. Objectif ultérieur : Liancourt. Le 2e bataillon attaque le village de La Chavatte, appuyé en arrière et à gauche par le 1er bataillon, qui ensuite est dirigé sur Foucaucourt. Combat très important. Ces 2 bataillons s’emparent des points d’appui de La Chavatte et Fouquescourt. Le lieutenant-colonel Hoff est blessé grièvement. Le capitaine Laurens, commandant la 5e compagnie, est tué à la tête de la compagnie, qu’il a brillamment conduite au feu et entraînée à l’attaque de la lisière de La Chavatte. La 7e compagnie, engagée à sa droite, attaque par le sud et contribue puissamment à l’assaut du village. Le capitaine Hénard, blessé à la tête de la 6e compagnie, protège le flanc gauche de l’attaque, en butte au tir violent des mitrailleuses allemandes. Le 2e bataillon, après avoir débordé le village et provoqué la retraite de l’ennemi qui laissait 12 pièces d’artillerie de 77 dont 4 furent définitivement prises, prend possession du terrain.

 

Le 27 septembre 1914 – Effectifs : Officiers 23 – Troupe : 1906. Les 1er et 3e bataillons restent sur les positions acquises en avant de La Chavatte. Le 2e bataillon est placé en réserve au sud de Rouvray. Contre-attaque allemande sur La Chavatte. A la nuit le 2 bataillon s’en retourne cantonner à Bouchoir. Tués : le capitaine Bonnabelle… ».

 

Titulaire de la Légion d’honneur et croix de guerre avec palmes, le capitaine est cité à l’ordre du régiment : « Officier brave et énergique, s'est distingué dans la conduite de la Compagnie de mitrailleuses qu'il commandait le 25/09/1914, à l'attaque d'un village, a rallié sous un feu violent d'infanterie et d'artillerie des fractions privées de leur chef qu'il a redressées sur leur objectif afin de déborder le village. A été tué à la tête de sa compagnie".

 

La mention « Mort pour la France » est transmise par jugement à la ville d’Issy-les-Moulineaux, où le capitaine Bonnabelle résidait, le 4 décembre 1915. Le capitaine est enterré dans le cimetière communal de Saulxures-lès-Nancy, dans une tombe individuelle.

 

 

Sources :

 

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle du lieutenant Isaac.
  • Site de la ville d’Issy – www.issy.com  
  • Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
  • André Castelot et Alain Decaux : Histoire de la France et des Français, Larousse.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
  • Site Chtimiste sur les régiments et les combats de la Première Guerre mondiale.

 

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Publié le 6 Septembre 2020

Les coloniaux : le commandant Marchand.

La mission Congo-Nil.

La politique française d’expansion impérialiste en Afrique noire, engagée dès le second Empire, s’amplifie sous la IIIe République : Congo (1880), Djibouti et côte somalienne (1888), Guinée et Soudan (1891), Côte d’Ivoire et Dahomey (1893) sont conquis.

Ayant le projet de relier ses possessions de Dakar à Djibouti, la France décide, en 1896, d’envoyer une mission d’exploration militaire en Afrique, dont le commandement est confié à Jean-Baptiste Marchand, officier des tirailleurs sénégalais depuis 1887.

La « mission Congo-Nil » parvient jusqu’à Fachoda, mais les Britanniques, qui souhaitent aussi contrôler ces territoires situés au sud de l’Égypte, exigent le départ des Français. C’est la « crise de Fachoda » (juillet à novembre 1898), durant laquelle les troupes du général Kitchener sont prêtes à attaquer celles que commande Marchand. Dans une atmosphère de grande tension, alimentée par le nationalisme des populations qui suivent l’affaire avec passion, une solution diplomatique est finalement trouvée : le gouvernement français ordonne à Marchand de se retirer.

Pour avoir mené cette expédition, résisté aux Britanniques et n’être parti que par obéissance, le commandant reprend du service en 1914 en tant que colonel de réserve et est promu général de brigade en février. Il est par la sutie blessé au cours de la seconde bataille de Champagne le 25 septembre 1915, mais il survit et participe à la guerre jusqu’à l’armistice.

Avec le grade de général de division, Jean-Baptiste Marchand quitte l’armée définitivement le 4 avril 1919.

 

Une carrière politique.

Sa carrière civile a nettement moins d’éclat que sa carrière colonaile. Il entre en journalisme et s’essaye à la politique, mais sans grand succès : en 1906, il se présente à Paris aux élections législatives sous l’étiquette Républicain démocrate. En tête au 1er tour, il est battu au 2e avec 49 % des voix par le socialiste Arthur Groussier. En 1910, il épouse Raymonde de Serre de Saint-Roman, qui possède des biens à Saint-Roman-de-Codières et à Sumène dans le Gard. Marchand y vient désormais souvent et y est élu en 1913 conseiller général du canton de Sumène. Il le reste jusqu’en 1925.

 

Le général de division Jean-Baptiste Marchand meurt à Paris le 13 janvier 1934, à l’âge de 71 ans.

 

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Ce texte – dans sa partie coloniale – a été écrit par Alban Sumpf.
  • Site www.histoire-image.org

 

Les coloniaux : le commandant Marchand.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 7 Août 2020

Les coloniaux : Pierre Savorgnan de Brazza.

L’explorateur.

Né le 26 janvier 1852 et élevé à Rome, sous le nom de Pietro Savorgnan di Brazza, le futur explorateur est le fils du comte Ascanio Savorgnan di Brazza, un noble d’Udine, issu d’une famille patricienne de la République de Venise. Le jeune Pietro a douze frères et sœurs.

Avec l’aide d’amis de son père, Pietro vient à Paris et suit les cours du collège Sainte-Geneviève. Puis il réussit le concours d’entrée à l’Ecole navale de Brest. Il en sort enseigne de vaisseau et embarque sur la Jeanne d’Arc pour l’Algérie. Là-bas, il est horrifié par la violence de la répression de la révolte kabyle par les troupes françaises. Alors que la Guerre franco-prussienne vient d’être déclarée, il demande son affectation dans une unité de combat. Tout en ayant obtenu sa naturalisation française, il est envoyé sur le cuirassé La Revanche, en mer du Nord.

Avec l’avénement de la IIIe République, il est nommé sur un navire qui fait régulièrement escale au large du Gabon. En 1874, il rentre en métropole, passe son diplôme de capitaine au long cours afin de demeurer dans la Marine nationale et demande des subsides au Gouvernement (Jules Ferry et Léon Gambetta) afin de pouvoir explorer le fleuve Ogooué. A deux reprises, Brazza remonte le fleuve et prouve qu’il est différent du fleuve Congo.

 

Fondation de la future Brazzaville.

 

Jules Ferry est conquis par ce jeune capitaine plein d’allant, et qui se trouve au cœur des préoccupations du ministre de l’Instruction publique : la course à l’Empire colonial ; l’expansion économique ; la restauration du prestige national. Aussi, autorise-t-il Brazza à mener une nouvelle expédition. Il s’agit aussi de contrer les visées coloniales belges sur le continent africain (le roi des Belges veut avoir tout le centre de l’Afrique pour son pays).

Parti le 27 décembre 1879, Brazza atteint le fleuve Congo en 1880. Il propose à Illoy 1er, chef des Téké de Mbé, de placer « son pays » sous la protection de la France. Ce chef, poussé par des intérêts commerciaux et par la possibilité d’affaiblir ses rivaux, signe le traité, permettant aussi un établissement français à Nkuna sur le Congo, endroit appelé plus tard Brazzaville. En tentant de rallier l’océan depuis Franceville, Brazza tombe par hasard sur le but premier de ses recherches : les sources de l’Oggoué.

De retour en France, Brazza popularise ses découvertes grâce à de nombreuses réunions publiques et aux compte-rendus qui en sont faits par les journaux. En 1883, de nouveaux crédits sont votés pour une troisième expédition. Un livre, qui va alors connaître un large succès, illustre cette expédition.

En novembre 1885, Brazza est nommé commissaire général du Congo français. Des journalistes font état de salaires décents et de conditions humaines qui contrastent avec le régime personnel du roi des Belges Léopold II, sur l’autre rive du Congo. Mais son succès lui procure aussi des inimitiés et il est soumis à une intense campagne de dénigrement.

 

Naissance d’une légende.

Le 12 août 1895, Pierre de Brazza épouse Thérèse Pineton de Chambrun, descendante de La Fayette. Le couple aura quatre enfants : Jacques (1899-1903), Antoine (1900-1947), Charles (1901-1962) et Marthe (1903-1949).

Deux années plus tard, il s’oppose à la decision du ministre des Colonies, André Lebon, de soumettre les territoires qu’il a gagnés à la France au régime des concessions, déjà en vigueur au Congo belge, et qui livrerait les populations à la cupidité de certaines sociétés, chargées de mettre en « valeur » le territoire. En avril 1898, Brazza est écarté de la Marine nationale, pour des raisons de « dégagement des cadres ». Il est alors placé en retraite. Le commandant Marchand, héros d’expéditions sur le territoire africain, devenu français, décrit la colonie du Congo français géré par Brazza comme un « marécage puant ». Brazza s’oppose publiquement à l’expédition Marchand, qui se déroulera quand même et se terminera par l’épisode connu de Fachoda. Les aurorités françaises suggèrent fortement à Pierre de Brazza de se retirer à Alger.

Quelques années plus tard, en 1905, le Gouvernement de la République fait néanmoins appel de nouveau à lui pour inspecter les conditions de vie dans les colonies, conditions qui se sont détériorées depuis son départ. Brazza dénonce ce qu’il voit. A peine a-t-il terminé ses tournées d’inspection, qu’il est atteint de fortes fièvres. On suppose un empoisonnement. Le bateau qui devait le ramener à Alger doit faire escale à Dakar. Le 14 septembre 1905, veillé par sa femme et le capitaine Mangin, il décède à six heures du soir. La photo de Jacques, son enfant de cinq ans, disparu deux années auparavant, a été placée à sa demande sur sa table de nuit.

Le Gouvernement français est à la recherche de héros. Il réclame son corps pour organiser une entrée au Panthéon. Mais la famille s’y oppose. Pierre de Brazza est inhumé au Père-Lachaise à Paris avant d’être déplacé, trois ans plus tard, à Alger, là ou vit toujours sa famille. Mais voyant la fin de l’Algérie française, Charles Savorgnan de Brazza alerte la métropole sur la conservation des effets, meubles, papiers, souvenirs de son père. En vain… Charles est d’ailleurs assassiné par les fellaghas en novembre 1962.

Depuis, le corps de Pierre de Brazza a de nouveau été déplacé pour se retrouver aujourd’hui sous un mausolée à Brazzaville. La cérémonie s’est déroulée en 2006, en présence des autorités congolaises et françaises.

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Marthe de Brazza, P. Savorgnan de Brazza, Paris, Editions « Je sers », 1943
  • Maria de Crisenoy, "Le Héros du Congo" Pierre Savorgnan de Brazza, Paris, Editions SPES, 1944. Préface de Thérèse Savorgnan de Brazza.
  • Général de Chambrun, Brazza, 1930.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #La Coloniale

Publié le 26 Juillet 2020

Algérie - Un char a pris position dans Alger.

Algérie - Un char a pris position dans Alger.

 

Brève histoire du 1er RIMa.

 

Héritier des « Compagnies franches de la mer », créées en 1622 par Richelieu, le 1er RIMa est porté aux fonds baptismaux par décret royal en 1822, au sein du ministère de la Marine. Ce régiment fait ainsi partie des « Quatre Grands » de l’infanterie de marine qui tenaient garnison dans les quatre ports militaires français, prêts à embarquer: le « Grand Un » à Cherbourg ; le « Grand Deux » à Brest ; le « Grand Trois » à Rochefort ; le « Grand Quatre » à Toulon.

 

Regroupées par ordre du roi en un Régiment de la Marine, ces unités recevaient la mission d’assurer le service des armes à bord des bâtiments. Jusqu’en 1831, le Service des Troupes de Marine, chargées de tenir garnison à bord des navires de l’Etat, fut nettement distinct de celui des Troupes des Colonies, chargées de l’occupation de nos possessions Outre-mer et fournies par le Ministère de la Guerre. Ainsi, ces soldats d’infanterie vont devenir des « marsouins » c’est-à-dire qu’on les affuble du nom de ce cétacé qui accompagne souvent les bateaux.

 

Le 7 août 1822, une ordonnance royale créait deux régiments d’Infanterie de Marine qui furent licenciés en 1827. Recréés sous la dénomination du 1er et 2e Régiments de la Marine en 1831, ils reçoivent mission de pourvoir au service ordinaire des garnisons des colonies françaises. Portés à trois en 1838 et dénommés Régiments d’Infanterie de Marine, ils se voient confier le service de garnison des ports militaires du royaume et celui des colonies. Devenu 1er régiment d’infanterie coloniale en 1900 à la création de l’infanterie coloniale au sein du ministère de la Guerre, il reprend le nom de RIMa en 1958, lorsque l’infanterie coloniale redevient l’infanterie de marine.

 

Le 1er RIMa en Algérie.

 

Dissous en tant que Régiment le 31 mars 1947 (le 1er BIC subsiste), ce dernier est reformé le 16 janvier 1948 à partir de ce bataillon, puis réorganisé le 1er janvier 1948 à Satory et à Dreux.

 

L'insurrection sanglante de novembre 1954 et les attentats perpétrés par le FLN durant l'année 1955 marquent le début de la guerre d'Algérie. Très vite, le régiment est sollicité pour renforcer la présence militaire.

 

En 1955, il fournit des renforts pour l'Algérie, puis participe aux opérations de maintien de l'ordre sous la dénomination du 1er RIMa (1958) Secteur de Palestro.

 

Le 6 août 1955, le 1er bataillon débarque à Oran et s'installe dans les Aurès, région aride et montagneuse au climat hostile de l'est Algérien. Il est chargé de poursuivre et détruire les bandes rebelles du FLN. Le 3e bataillon est envoyé au Maroc mais passera au 23e RIC. En 1956, le 2e bataillon et l'état-major viennent renforcer le dispositif sur le terrain. Seul demeure, en métropole, un centre d'instruction chargé de former les contingents appelés.

 

Début 1957, pour mettre hors de combat les poseurs de bombe du FLN qui font régner la terreur, " la bataille d'Alger " est lancée. Les deux bataillons changent de secteur et s'installent dans la banlieue sud-est d'Alger, plus particulièrement dans le secteur de Palestro qu'ils sont chargés de pacifier. Palestro est un secteur sensible où le FLN avait massacré 20 soldats français en mai 1956. Le 1er bataillon et ses deux commandos de chasse, devenu EMT n°1, tiennent le quartier de Laperrine, en zone sud et l'EMT n°2 (ex-2e bataillon) et son commando de chasse, a la responsabilité du quartier de Guerrouma.

 

Dans sa zone d'action, le régiment assure une mission de quadrillage par une présence continue sur le terrain. Patrouilles et embuscades de jour et de nuit ponctuent la vie des marsouins. Ils participent également aux grandes opérations contre les katibas rebelles où les trois commandos de chasse du 1er se montrent particulièrement redoutables.

 

Les accords d'Evian consacrent l'indépendance de l'Algérie en mars 1962. Les bataillons du 1er RIMa sont rapatriés en métropole un an plus tard, assurant, entre temps, le maintien de l'ordre dans un contexte très éprouvant.

 

De 1954 à 1963, le 1er RIMa aura passé plus de 9 ans en Algérie. Au prix de 82 marsouins morts au combat, il aura permis la capture de plus de 2.000 rebelles dont 350 pris les armes à la main.

 

Parmi ses morts, l’un d’eux habitait Issy-les-Moulineaux. Il s’agit du soldat de 2e classe Jean Gosselin, né le 9 septembre 1939 à Nevers dans la Nièvre. Il est décédé le 5 septembre 1961 à l’hôpital Barbier Hugo à Alger, des suites d’un accident survenu en service commandé.

 

 

Sources :

 

  • Archives photographiques de la Délégation générale du Souvenir Français des Hauts-de-Seine.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Site des Troupes de Marine : www.troupesdemarine.org
  • Site sur les véhicules mythiques : https://mvcgfrance.org

 

NB : cet article est le 500e de ce site, depuis sa création le 1er juin 2007.

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Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie

Publié le 11 Juillet 2020

A la mémoire de Pierre Borde.

La période exceptionnelle que nous venons de vivre aura été une catastrophe pour nos adhérents et nos amis. Nous avons déjà annoncé la disparition de plusieurs de nos adhérents :

 

  • Robert Choffé, ancien de la Seconde Guerre mondiale, disparu en janvier de cette année.

 

  • Paul Richard, décédé le 21 février 2020 à l’âge de 85 ans, ancien d’Algérie où il avait fait son temps en tant que gradé au sein de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre). Paul Richard était un pilier de l’Union Nationale des Combattants d’Issy et était depuis plus de dix ans membre du Souvenir Français.

 

  • Marie-Auguste Gouzel, le 22 février 2020, qui fut pendant des décennies maire-adjoint en charges des Affaires militaires de la ville d’Issy-les-Moulineaux.

 

  • Christian Poujols, le 30 mars 2020 (voir l’article daté de mars 2020 sur ce site).

 

  • Vincenza Signoroni, disparue en avril 2020, à l’âge de 92 ans. Elle était la veuve de Giacomo Signoroni, ancien de la Seconde Guerre mondiale, d’Indochine et d’Algérie. Adjudant dans la Légion étrangère. Ancien de la RC4 du temps du colonel Paul Arnaud de Foïard ; ancien de Dien Bien Phû où il avait côtoyé Bigeard. Un très grand soldat. Et derrière un grand soldat, il y a bien souvent une grande dame. Vincenza avait accompagné Giacomo sur bien des commémorations. L’une des dernières était celle de Fréjus, en 2014, pour le 60e anniversaire de la bataille de Dien Bien Phù. Ce jour-là, ils avaient pu saluer le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Kader Arif.

 

  • Pierre Borde, l’un de nos derniers adhérents, disparu pendant cette période, à l’âge de 85 ans, d’une leucémie foudroyante. Lui qui n’avait jamais été malade auparavant !

 

Nicole Borde a eu la gentillesse de nous confier ces quelques lignes sur son défunt mari, Pierre Borde :

 

« C'était un homme charmant, courageux, aimant les autres mais il ne participait pas aux évènements qu'il avait vécus comme la guerre au Maroc, une période difficile pour lui-même et la jeunesse de l'époque.

Il y avait donné 30 mois de sa vie, une seule permission de 15 jours ! Il n'aimait pas beaucoup l'armée et pourtant il s'y était plié car il y avait les copains et leur gentillesse. Il n'en a pas gardé un mauvais souvenir et a regretté surtout le rôle colonisateur de la France pas toujours reluisant. Il en a profité pour apprendre assez bien la langue... Nous sommes allés très souvent au Maroc car c'est un beau pays, surtout le sud.

Sur le plan professionnel, il a appris à 14 ans le métier d'ajusteur puis de traceur à l'Ecole de la Régie Renault puis devint contrôleur aviation à la Snecma à Melun-Villaroche jusqu'en 1991. Il a, entre autres, travaillé sur le Concorde. Son père, dans cette même usine, y a fait également carrière. Il faisait partie des pionniers de l'aviation dont le berceau était à Issy-les-Moulineaux.

Pierre est né dans cette ville, boulevard Gallieni, en mars 1934. Il est donc Isséen de naissance et n'a jamais, pour ainsi dire, quitté cette ville. Il l'a vue grandir, s'améliorer pour enfin devenir ce qu'elle est, une ville dynamique et prospère grâce à notre maire. Il se rappelait des bombardements en 1940 par les Allemands pour casser nos usines toutes proches. Il y a connu l'arrivée des chars américains, les bagarres dans Paris, les privations... et les "trente glorieuses" dont on parle souvent avec regret.

Nous étions mariés depuis 63 ans. Pierre n'a jamais été malade, pas un seul médicament à 85 ans ! Et pourtant il est parti d'une leucémie aigüe apparue discrètement lors de l'été dernier. Des soins lui furent donnés par l'hôpital Percy mais rien ne pouvait arrêter cette violence. Il est parti sans souffrance entouré des siens et de ses petits-enfants qu'il adorait. Nous avions eu un fils, à son image, qui nous avait quitté à 39 ans des suites d'une longue maladie, nous laissant bien tristes mais c'est aussi la vie.

Pierre faisait partie de la FNACA et du Souvenir Français plus récemment. »

 

Crédit photographique : Archive famille Borde.

Claude Guy, Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine, récompense Nicole Borde et Alsira Cacheda pour leur dévouement à l’occasion de la quête annuelle de notre association.

Claude Guy, Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine, récompense Nicole Borde et Alsira Cacheda pour leur dévouement à l’occasion de la quête annuelle de notre association.

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Publié le 4 Juillet 2020

Rhin et Danube.

La dernière armée française victorieuse.

La 1re Armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny, est la dernière armée française victorieuse depuis 1918. Créée fin 1943, elle est engagée pour la première fois sur l’île d’Elbe en juin 1944, avant de débarquer en Provence le 15 août. Elle est confrontée à de très durs combats dans les Vosges et surtout en Alsace où elle s’illustre au début de l’année 1945. Elle défend Strasbourg, s’empare de Colmar le 2 février et liquide la poche du même nom une semaine plus tard. En mars 1945, elle rentre en Allemagne et poursuit sa progression jusqu’en Autriche. Le 8 mai 1945, son commandant en chef, le général de Lattre de Tassigny, est invité à Berlin pour signer l’acte de capitulation de l’Allemagne. C’est une reconnaissance du rôle joué par son armée depuis le débarquement en Provence.

Alors que la 1re Armée s’était couverte de gloire durant la Seconde Guerre mondiale, le G.P.R.F. (Gouvernement provisoire de la République française) décida de la dissoudre ce qui fut effectif à la fin du mois de juillet 1945. Au même moment, le général de Lattre de Tassigny décida de fonder une association qui regrouperait les anciens de la 1re Armée, dénommée Rhin et Danube.

 

Une association aux multiples missions.

L’association Rhin et Danube fut fondée officiellement le 4 octobre 1945 après publication de ses statuts au Journal Officiel. Elle est reconnue « d’utilité publique » le 7 octobre 1947, ce qui correspond à un autre instant important dans son histoire.

Elle a plusieurs missions : maintenir les liens de camaraderie, l’entraide entre ses membres, représenter les vétérans de la 1re Armée auprès des autorités publiques, organiser des périodes de préparation militaire et entretenir la mémoire de l’Armée de Lattre ainsi que celle du maréchal après sa disparition.

Elle peut remplir toutes ces missions car elle dispose de revenus confortables. Outre les subventions versées par le ministère des Anciens Combattants, elle dispose des cotisations de ses membres, elle vend des objets dérivés comme des médailles, des disques, elle émet des billets de la Loterie nationale… Ses finances sont telles qu’elle achète un immeuble à Paris, rue Eugène Flachat dans le 17e arrondissement, pour en faire son siège social : immeuble dont Le Souvenir Français héritera en 2005.

 

Une association influente qui s’investit dans les guerres du temps de la décolonisation.

Rhin et Danube fonctionne sur un modèle militaire : elle fait appel à la discipline, à la volonté de servir, à la force morale et à l’unité de ses membres. L’association est groupée derrière son président national qui rend compte systématiquement des décisions prises auprès du général de Lattre de Tassigny, qui occupe le poste de président d’honneur.

Dans un premier temps, la mémoire de la 1re Armée ne préoccupe pas réellement les membres de Rhin et Danube. L’association lutte pour éviter la décolonisation de l’Indochine et surtout de l’Algérie. En effet, les vétérans de la 1re Armée encore en activité y sont engagés. De plus, Rhin et Danube pense qu’elle a une mission : assurer la grandeur de la France. Les mots du général de Lattre prononcés à Lindau le 27 juillet 1945 dans « L’Ordre du Jour n°10 » sont constamment cités par ses hommes pour justifier leur action : « Gardez intact en vos mémoires le souvenir de nos luttes, de nos victoires et de nos rangs fraternels. L’esprit « Rhin et Danube » survivra en chacun de vous et demain, pour vos devoirs nouveaux, vous serez encore, avec ferveur, les artisans intransigeants de la Grandeur Française ».

Ce n’est donc qu’après l’indépendance de l’Algérie que l’association Rhin et Danube s’investit totalement dans la promotion et la diffusion de la mémoire de l’Armée de Lattre. Elle se veut alors le porteur de la mémoire de la 1re Armée française.

 

« Les lieux de mémoire de la 1re Armée ».

La mémoire de la 1re Armée française, ou des unités qui l’ont composée, est entretenue aujourd’hui grâce à l’existence de monuments commémoratifs, plaques, stèles, statues, nécropoles… qui ont été érigés la plupart du temps grâce à l’action de Rhin et Danube qui s’est organisée en groupe de pression pour que les autorités publiques accèdent à sa demande. Ces monuments sont tout particulièrement présents dans les régions libérées par la 1re Armée, mais aussi dans celles où cela n’a pas été le cas, comme à Paris.

On ne compte plus les rues, les avenues, les ronds-points et les places dont les noms renvoient à l’épopée de la 1re Armée française. D’autant plus que les inaugurations se poursuivent encore aujourd’hui, comme ce fut le cas en 2015 à Niort où un rond-point porte le nom de Rhin et Danube en l’honneur de l’Armée de Lattre.

Le blindé est assez apprécié pour créer des lieux de recueillement et d’hommages, à tel point que l’on peut évoquer des « mémoires d’acier ». Ce sont généralement des Sherman : le Provence au Mont-Faron à Toulon, le Jeanne d’Arc à Marseille, le Duguay-Trouin à Dijon, le Renard à Kientzheim…

Les plages du débarquement de Provence, les villes de Marseille, de Toulon, de Mulhouse, de Colmar… où les troupes de la 1re Armée se sont illustrées sont autant de lieux où les autorités publiques et l’association Rhin et Danube organisent des cérémonies commémoratives. Le 15 août, l’anniversaire de l’opération Dragoon, devient l’occasion d’honorer solennellement l’Armée de Lattre, en particulier en 1964.

 

Une mémoire inscrite dans la pierre.

Certains « lieux de mémoire » sont plus emblématiques comme c’est le cas de la nécropole nationale de Sigolsheim près de Colmar, qui rassemble les dépouilles des soldats de la 1re Armée qui perdirent la vie en Alsace. Si le projet de constituer cette nécropole datait de 1956, ce n’est qu’en 1962 que Rhin et Danube et l’Etat se mirent d’accord pour sa création. Elle fut inaugurée en 1965 et trente ans plus tard l’association fit édifier un monument en l’honneur des soldats américains qui combattirent sous les ordres du général de Lattre.

A Colmar, la municipalité, l’Etat, et Rhin et Danube ont inauguré en 1973 un lieu de mémoire rappelant le rôle du général de Lattre et les victoires de la 1re Armée, de l’île d’Elbe jusqu’à Berlin, en raison du rôle qu’elle joua dans la libération de la ville et du département. Un bassin constitue la partie centrale de ce site où, sur des murs en grès, des bas-reliefs en plomb évoquent l’amalgame, le maréchal de Lattre, les blasons des divisions ayant composé l’armée. Sur des stèles en grès ont été sculptées toutes les opérations menées par l’Armée de Lattre.

A Paris, le projet d’édifier un monument au maréchal de Lattre, porte Dauphine, a reçu l’approbation de l’Etat le 8 février 1979. Cette entreprise a été d’autant plus aisée qu’elle a obtenu le soutien d’un ancien de la 1re Armée, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. Cet espace mémoriel est composé d’un monument en grès de 15 mètres de long sur lequel se trouve un buste du maréchal de Lattre. De l’autre côté est inscrite sa devise « Ne pas subir ». Un chemin fait le tour du monument et est bordé par six stèles, ressemblant à celles de Colmar, sur lesquelles sont gravés les événements de la vie de De Lattre.

 

Autres mémoires.

La mémoire de Rhin et Danube est aussi diffusée par l’intermédiaire de timbres postes qui sont édités après une amicale pression de l’association et qui mettent en avant la figure du général de Lattre de Tassigny.

Enfin, dans cette liste qui n’est pas exhaustive, il nous faut évoquer la présence d’ « écrivains combattants » qui diffusent la mémoire de l’Armée de Lattre. Pour la plupart ce sont des membres de l’association Rhin et Danube, ou des proches de celle-ci. Parmi les plus connus nous retrouvons le romancier, journaliste et académicien Michel Droit, ou le romancier, essayiste, historien et académicien André Chamson. Il y a aussi des militaires qui rédigent leurs mémoires, qui deviennent des ouvrages de référence. C’est le cas de Pierre Lyautey (neveu du maréchal), Augustin Guillaume (général commandant la 3e D.I.A. et futur président de Rhin et Danube)… sans oublier le général de Lattre de Tassigny qui publie en 1949 L’Histoire de la Première Armée Française Rhin et Danube. Mais depuis le début du XXIe siècle, Internet est devenu le lieu d’accueil et de diffusion d’une multiplication de témoignages sur la 1re Armée, faisant émerger à son sujet une mémoire plus « émiettée » qu’auparavant.

La relève institutionnelle, depuis la disparition de Rhin et Danube en 2005, est assurée entre autres par l’Institut vendéen de Lattre-Clemenceau, la Fondation Maréchal de Lattre et par Le Souvenir Français. Le Souvenir Français est l’héritier de Rhin et Danube,  il est par conséquent le principal porteur de la mémoire de la 1re Armée.

 

Jean-Arthur Noïque

 

 

Jean-Arthur Noïque, est professeur d’histoire-géographie au  lycée Frédéric-Mistral à Avignon et docteur en histoire. Son doctorat « Images et mémoires de la 1re Armée française (1943-2015) » sera prochainement édité par les éditions Les Indes Savantes. Communications à  paraître : « La place de la 1re Armée française dans l’espace mémoriel colmarien », Actes du colloque, « Les marqueurs mémoriels de la guerre et de l’armée : la construction d’un  espace du souvenir dans l’Est de la France », et «  De l’histoire de la 1re Armée ou de la construction d’une histoire par les militaires », Actes du colloque, « L’histoire des opérations militaires, sources, objets, méthodes ».

Jean-Arthur Noïque a écrit cet article pour le site national du Souvenir français.

 

 

Crédit photographique : https://rhin-et-danube.fr/

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Publié le 18 Juin 2020

80e anniversaire de l'Appel du général de Gaulle.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi…

 

Extrait de l’Appel du 18 juin 1940, par le général Charles de Gaulle.

 

18 juin 2020, 80e anniversaire de l’Appel du général de Gaulle.

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Publié le 4 Juin 2020

Le cimetière militaire français de Langson.

En 1931, le Japon se lance dans une politique d’expansion sur le continent asiatique. Il entre en guerre contre la Chine. En 1938, l’armée japonaise qui occupe tout le littoral chinois de Tien-Tsin (nord-est de la Chine, non loin de Pékin ; cette ville est située sur un bras de la mer Jaune) à Canton (plus grande du sud – située au bord de la mer de Chine) met en place un blocus de la Chine nationaliste. Ce blocus est tenu en échec par la possibilité d’approvisionner les armées chinoises à partir du Tonkin sous protectorat français.

Profitant de l’effondrement français de mai-juin 1940, l’armée japonaise exige la fermeture de la frontière chinoise. Le 30 août 1940, un accord est signé à Tokyo entre la France et le Japon donnant à ce dernier toute facilité pour surveiller la frontière. Le même jour, le gouvernement japonais présente un ultimatum  exigeant le stationnement des troupes japonaises au Tonkin et l’utilisation de plusieurs bases aériennes.

 

Après avoir rejeté dans un premier temps cet ultimatum, le gouverneur général en Indochine, l’amiral Decoux autorise l’installation de 6000 soldats japonais et l’utilisation de trois aérodromes au Tonkin.

A peine cette convention signée, l’armée japonaise envahit le Tonkin, dans la nuit du 22 au 23 septembre 1940. L’armée française résiste, mais la disproportion des forces est énorme. Face aux 25 000 soldats japonais appuyés par des chars et des avions, la France aligne 12 000 hommes dont 3 000 européens, mal équipés et sans expérience du feu.

Les combats se déroulent pendant deux jours autour de Langson. Le 25 septembre, la garnison hisse le drapeau blanc.

 

La bataille a coûté à la France 300 tués dont le général Le Monnier. Les Japonais s’installent en Indochine, tout en laissant l’apparence du pouvoir à l’amiral Decoux avant de mener un coup de force 5 années plus tard, le 9 mars 1945. Ce coup de force qui fit plus de 4 500 tués dont 2 119 européens et 37 000 prisonniers français marque le commencement de la fin de l’Indochine française et une évolution qui aurait pu être, éventuellement, pacifique vers les indépendances.

A côté de Langson, dans un cimetière abandonné, plusieurs dizaines de tombes portent chacune la marque du Souvenir Français. Sur une seule des tombes, une inscription encore lisible rappelle que là repose le légionnaire Kopera, mort le 19 novembre 1940, à la suite de l’invasion du Tonkin par les troupes japonaises.

Le Souvenir Français a proposé à l’ambassade de France de participer à la sauvegarde de ce cimetière.

 

Ce texte a été publié sur le site national du Souvenir Français, le 4 juin 2019.

4 juin 2019

 

 

 

Sources :

 

Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.
Le cimetière militaire français de Langson.

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Publié le 31 Mai 2020

Le cimetière militaire français de Narvik.

La campagne de Norvège se déroule du 9 avril 1940 au 10 juin 1940. Elle est la première confrontation terrestre directe entre les forces alliées – Royaume-Uni, France et Pologne – et les soldats de l’Allemagne nazie.

 

La raison principale qui a conduit l’Allemagne à occuper la Norvège est la dépendance de son industrie vis-à-vis du minerai de fer suédois, qu’elle reçoit depuis les ports norvégiens, dont Narvik. En sécurisant ses accès à ces ports, l’Allemagne assure la continuité de son industrie de guerre, en dépit du blocus maritime imposé par la Royal Navy.

 

En complément des forces britanniques et polonaises, la France déploie une force navale, commandée par le contre-amiral Edmond Derrien, une brigade de chasseurs alpins, commandée par le général Béthouart et les légionnaires de la 13e demi-brigade de marche, commandés par le lieutenant-colonel Magrin-Venerey, qui deviendra Monclar lors de de son ralliement aux Forces Françaises Libres. L’un des légionnaires présents et qui laissera un souvenir impérissable à ses frères d’armes est le prince Dimitri Amilakvari (il se conduira en héros partout où il passera et tombera sous les obus ennemis à El Alamein en octobre 1942).

 

L’opération peut être considérée comme un succès. C’est une victoire des Alliés, mais le début de l’offensive allemande en Europe de l’ouest (le 10 mai 1940) et la rapide dégradation de ce front pour les franco-britanniques font que l’ordre d’évacuation est donné. Le corps expéditionnaire doit abandonner le port de Narvik.

 

A l’occasion de la commémoration de la bataille de Narvik, le 13 juin 2019, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, cite le général Béthouart : « C’est la mort dans l’âme que je quitte la Norvège. Je laisse sur votre sol ce que j’ai de plus précieux, mes morts ; je vous les confie comme un gage d’inaltérable amitié de la France pour la Norvège qui redeviendra libre ».

 

Les 122 hommes perdus au cours de l’opération reposent aujourd'hui dans le carré français du cimetière de Narvik. Il est orné d’un monument ayant la forme d’une croix en pierre, inauguré par le général Béthouart le 11 juillet 1954. La stèle ci-dessus présentée est par ailleurs érigée à l’endroit où débarquèrent de vive force des éléments français le 28 mai 1940.

 

 

 

Sources :

 

  • Site internet : Chemins de Mémoire, du ministère des Armées.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Crédit photographique Ministère des Armées.
  • Crédit photographique Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
  • Archives du Souvenir Français.

 

Le cimetière militaire français de Narvik.

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Publié le 8 Mai 2020

Faites un don au Bleuet de France.

Compte-tenu de la crise sanitaire, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) a été contrainte d’annuler sa collecte annuelle sur la voie publique, prévue du 2 au 9 mai 2020. Pour l’œuvre nationale du Bleuet de France, cela constitue une perte d’environ 400 000 euros potentiels.

Or, l’ONACVG a pris l’engagement de maintenir cette année, en toute hypothèse, ses actions de solidarité envers les blessés de guerre, les veuves, les pupilles de la Nation et les victimes d’acte de terrorisme. La crise liée au Covid-19 affecte, on le sait, les plus vulnérables, au premier rang desquels les ressortissants de l’ONACVG.

Afin de soutenir ses engagements, l’ONACVG a lancé, lundi 4 mai, sa campagne pour le 8 mai. Vous pouvez faire un don ici : onac-vg.fr/nos-projets/soutenir-les-blesses-de-guerre-les-veuves-et-les-pupilles-de-la-nation

 

Vous pouvez aussi vous rendre sur le site du Bleuet de France : https://www.onac-vg.fr/ ou sur la page des dons : https://www.onac-vg.fr/dons/

 

Le Bleuet de France a besoin de vous !

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