Publié le 19 Août 2023

Décembre 1957. La 2e section du 59e BG fête Noël.

Décembre 1957. La 2e section du 59e BG fête Noël.

Casimir Stachurski, né le 7 février 1935 à Paris, sergent au 59e bataillon du Génie, est tué au cours d’une « opération de maintien de l’ordre », selon les termes employés à l’époque, le 4 décembre 1957.

Le 22 janvier 1958, il est déclaré Mort pour la France. Il est l’un des 16 tués en Algérie et au Maroc de la ville d’Issy-les-Moulineaux.

Le 24 décembre 1957, ses copains du 59e BG ont fêté Noël sans lui…

 

Sources :

 

  • Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle de Casimir Stachursky.
  • Archives du Comité du Souvenir Français d’Issy-Vanves.
  • Site Copains d’avant pour le crédit photographique.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.

Lire la suite

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Algérie

Publié le 15 Août 2023

Léon (Lew) Mirlesse, héros de la Seconde Guerre mondiale.

A la suite de l’article sur la famille Mirlesse, et publié sur notre site en date du 9 avril 2023, Véronique Mirlesse, petite-fille de Lew et fille d’Albert, nous a apporté des informations complémentaires sur l’histoire familiale.

Ces informations montrent, mieux que nous l’avions fait, la vie puis le rôle de Lew Mirlesse pendant la Seconde Guerre mondiale. Les voici.

 

Léon Mirlesse est né le 3 avril 1881 à Kichinev, en Bessarabie, aujourd’hui Moldavie, de Akim (médecin, en garnison dans cette province) et Rebecca, née Lounbelk. Peu de temps après, son père étant muté au Turkestan (1er intendant de l’Hôpital militaire de Samarkand), Léon Mirlesse fait ses études secondaires à Tachkent (capital de l’Ouzbékistan). Elevé dans une famille de 14 enfants – 7 garçons et 7 filles – empreinte de discipline militaire, il entretient une bonne entente avec la population ouzbèque musulmane locale.

A la fin de ses études secondaires, il passe le concours d’entrée à l’Institut polytechnique de Kiev (appelé Polytechnicum et aussi dit de l’Empereur II) et à la sortie de cette école, Léon fait un stage aux usines Poutilov de Saint-Pétersbourg, fabricants de locomotives et autres matériels ferroviaires. Le Polytechnicum, comme les usines Poutilov, étaient, à l’époque, des centres de ferment révolutionnaire. Proche du Mouvement Minchevik, qui militait pour une monarchie parlementaire, Léon Mirlesse, après la révolution manquée de 1906, est arrêté et emprisonné à Moscou. Entre temps, il s’était marié avec Vera Mirmovith.

Libéré, Léon Mirlesse choisit la France, pays de liberté et de l’accueil pour tous ceux qui, dans leur pays d’origine, étaient poursuivis pour leur opinion politique. Il reprend ses études et entre à l’Institut Electrotechnique de Toulouse, dont il sort en juillet 1909, avec d’excellentes notes. Sa femme le rejoint à Paris, après avoir terminé et obtenu le 1er prix de piano du Conservatoire de Vienne.

Pendant la guerre de 1914-1918, dispensé du service militaire en Russie, pas encore naturalisé Français, et voulant ardemment servir la France, il travaille au Centre d’Essais des Moteurs de Chalet Meudon.

Léon Mirlesse, ingénieur, travailleur acharné, est essentiellement un chercheur et un inventeur. Une de ses principales inventions, le Pantofag, consiste en un appareil que l’on pouvait monter en amont de l’alimentation d’un moteur à explosion pour lui faire absorber des huiles lourdes, minérales ou végétales. Il est le dépositaire de différents brevets dans le domaine de la combustion des moteurs, l’étude de frein à action progressive sans blocage, techniques qui seront reprises plus tard par d’autres. Des grandes marques automobiles lui confient des essais de prototype et de rechapage de moteurs.

Plus tard, il travaillera également avec son fils, Albert, sur le problème du givrage des ailes d’avion, qui trouvera son utilisation pendant la Seconde Guerre mondiale. A la société Compar, située au 53 rue Hoche à Issy-les-Moulineaux, Léon Mirlesse travaille sur ces différentes techniques.

Le 4 février 1930, par décret publié au Journal officiel et sous le N°1753-30, Léon Mirlesse est naturalisé Français.

Président de l’Association des Ingénieurs Russes à Paris, toujours en contact avec les Services Techniques de l’Aéronautique, Léon Mirlesse installe un petit bureau d’études, avec planche à dessins, dans une chambre de bonne au 6e étage de l’immeuble qu’il occupe au 9 rue Branly, à Issy-les-Moulineaux.

Le 20 avril 1940, il est « requis civil » en qualité de « chef d’îlot » (N°26) pour la commune d’Issy-les-Moulineaux. Sous les bombardements, il exercera cette fonction avec la plus grande conscience et le plus grand dévouement.

Par une loi du 22 juillet 1940, du fait de l’Etat français, la nationalité française de Léon Mirlesse lui est retirée. Le 21 avril 1942, par ordre de la Préfecture de police, il est relevé de ses fonctions de « chef d’îlot ». Quelques jours plus tard, la Gestapo se présente à la concierge de l’immeuble du 9 rue Branly. Juif, apparenté communiste, Léon Mirlesse est appréhendé. Il est seul, son épouse étant au marché. La concierge a suivi les instructions que l’ingénieur a communiqué il y a peu : venir le trouver directement dans son bureau afin que son épouse ne soit pas inquiétée. Il est conduit à la prison de Fresnes. Sa femme va le voir plusieurs fois. Au moment de la quitter, il lui place un message dans le creux de la main. Visité par les Quakers, ceux-ci lui donnent, à sa demande, un manuel pour apprendre l’allemand, qu’il se met, selon son habitude, à étudier avec acharnement.

Léon Mirlesse est fusillé le 2 octobre 1943 au Mont Valérien, avec un groupe important d’otages (NDLR : 50 otages sont fusillés en représailles à l’assassinat de Julius Ritter, responsable allemand du Service de la main d’œuvre en France. Assassinat signé des FTP-MOI, par Célestino Alfonso et Marcel Rajman (d’Issy eux aussi – Se reporter à l’article les concernant sur ce site). Avant l’exécution, ces derniers, regroupés dans une chapelle (qui sera plus tard baptisée du nom de « chapelle des Fusillés »), gravent leurs noms sur les murs (voir la photographie). Léon y inscrit : « Mirlesse ». Ces inscriptions, d’abord protégées par une plaque de verre, seront peu à peu effacées par l’humidité. Il n’en reste que quelques-unes, à peine lisibles.

Son nom est inscrit au Yad Vashem, à Jérusalem.

Son fils, Albert Mirlesse, qui avait été le 53e à rejoindre le général de Gaulle à Londres, retrouvera à son retour en 1945 l’appartement désert. Sa mère avait été recueillie par le pasteur protestant André Hammel, dans sa maison de repos « Béthanie », de Saint-Jean-aux-Bois, commune de l’Oise. Le nom d’André Hammel est inscrit en 1992 sur le mur des Justes de France.

 

 

Sources :

  • Archives de la famille Mirlesse. Le Souvenir Français tient à remercier Véronique, Denis, Pierre et Sabine Mirlesse pour leur contribution et la transmission de ces informations, reprises in extenso dans ce nouvel article.
  • Archives du Comité d’Issy du Souvenir Français
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Dictionnaire biographique du Mouvement Ouvrier et social – Site Mont-Valerien.fr

Site sur l’escadrille Normandie-Niemen : https://www.rc230-normandieniemen.com/historique

Léon (Lew) Mirlesse, héros de la Seconde Guerre mondiale.

Lire la suite

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié le 7 Juillet 2023

A Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer.

Léon Gautier nait à Rennes le 27 octobre 1922. Apprenti carrossier au début de la guerre, il s’engage à 17 ans dans la Marine, seule arme à l’accepter alors qu’il est mineur.

Il est affecté à des missions de défense du port de Cherbourg. Puis, embarqué sur le Courbet, il débarque à Portsmouth. Peu après son arrivée sur le sol anglais, il apprend l’existence de la France libre, qu’il décide de rejoindre à Londres. Le 14 juillet 1940, Léon Gautier est du défilé des soldats français devant le général de Gaulle et le roi George VI. Par la suite, il effectue des missions dans l’océan Atlantique puis en Afrique et au Moyen-Orient.

En 1943, volontaire pour intégrer un des commandos du lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer, il part s’entraîner à Achnacarry en Ecosse. Le 6 juin 1944, il débarque avec son unité sur la plage Sword, commune de Colleville (devenue Colleville-Montgomery). Les objectifs consistant à prendre le central téléphonique et le bunker de Ouistreham, pour ensuite atteindre le Pegasus Bridge. Léon Gautier est alors l’un des 177 membres des commandos Kieffer. Durant 78 jours, il va participer à la libération de la Normandie. Blessé à la cheville, il ne poursuit pas l’aventure aux Pays-Bas (terrible bataille de la Chaussée de Walcheren).

Démobilisé après la guerre, il épouse Dorothy Banks, une Britannique du corps des transmissions qu’il avait rencontrée à son arrivée en Angleterre. Ils auront deux enfants. Le couple rejoint la Grande-Bretagne et Léon Gautier reprend son travail de carrossier. Métier qu’il va exercer un temps en Afrique pour le compte de la Compagnie française de l’Afrique occidentale.

A la retraite, Léon Gautier s’installe à Ouistreham, non loin de là où il débarqua en 1944, et passe une grande partie de son temps entre le Devoir de Mémoire, notamment auprès des écoles, et la gestion du musée du N°4 Commando, en tant que président de l’Amicale des anciens du Commando Kieffer.

A compter du 17 avril 2021, date de la mort d’Hubert Faure, il est le dernier membre du Commando Kieffer encore en vie. En 2019, le président Macron le place à l’honneur à l’occasion du 75e anniversaire du Débarquement.

Le 3 juillet 2023, Léon Charles Alexandre Gautier meurt à l’âge de 100 ans. Ses obsèques sont célébrées ce jour, vendredi 7 juillet, avec un hommage national et en présence de nombreuses personnalités dont le Président de la République.

 

Le commando Kieffer.

L’expression « commandos Kieffer » désigne a posteriori les soldats du 1er bataillon de Fusiliers Marins Commandos (1er BFMC), créé au printemps 1942 en Angleterre par la France libre du général de Gaulle. Le commandant de l’unité est Philippe Kieffer. Intégré à la Special Service Brigade, dans le commando interallié n°10, l’unité est détachée dans le commando britannique n°4 au Jour J. Les 177 soldats français de l’unité sont nos seuls compatriotes à fouler le sol de la mère-patrie en ce 6 juin 1944.

Ce jour-là, l’unité perd 10 tués ; 10 autres le sont quelques jours plus tard dans le cadre de la bataille de Normandie. Seuls 24 hommes sur 177 sortiront de cette bataille sans blessures.

A l’issue de celle-ci, le commando est envoyé aux Pays-Bas. Considérée comme unité alliée, placée sous commandement britannique, les survivants ne recevront la Légion d’honneur que soixante ans plus tard. Les commandos marine de la Marine nationale et le commando Kieffer, nouvelle unité créée en 2008, sous les héritiers du 1er bataillon de fusiliers marins commandos.

A Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer.

Lire la suite

Publié le 25 Juin 2023

Les colonels de Castries et Piroth (assis).

Les colonels de Castries et Piroth (assis).

Dans l’article précédent, il est questions de plusieurs colonels morts pour la France en Indochine. Le cas le plus connu est certainement celui du colonel Piroth.

Charles Piroth nait à Champlitte dans le département de la Haute-Saône le 14 août 1906. Il est le fils d’un brasseur et de Marie Mathilde Bogli. Vingt-ans plus tard, sur ses terres natales, il épouse Odette Maillot.

Officier artilleur, Charles Piroth participe à la campagne d’Italie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il est alors chef d’escadron au sein du 63e régiment d’artillerie d’Afrique. Il s’illustre à plusieurs reprises et reçoit une citation à l’ordre de l’Armée, par le général Giraud, le 19 mars 1944 : « Excellent commandant de groupe, plein d’allant et de cran. Toujours prêt à porter son Groupe en avant. Assure personnellement dans les circonstances délicates la liaison avec l’infanterie. Blessé au cours des opérations du BELVEDERE, le 25 janvier 1944, a refusé d’être évacué ».

En 1946, au cours de son premier séjour en Indochine, Charles Piroth est grièvement blessé lors d’une embuscade tendue par le Vietminh. Il est alors opéré sur place et le médecin-militaire doit l’amputer du bras gauche sans anesthésie.

En 1953, il est de l’opération Castor : l’armée française envoie des milliers d’hommes, et des tonnes d’équipements, dans la cuvette de Dien Bien Phù. Fort de son expérience, Charles Piroth est nommé responsable de l’artillerie par le colonel Christian de Castries. Piroth prend un engagement, qui aujourd’hui parait insensé, mais qui ne l’est peut-être pas à l’époque : « Jamais le Vietminh n’arrivera à donner du canon sur le camp retranché de Dien Bien Phù ».

Mais dès les premiers jours du mois de mars 1954, il constate que l’artillerie française s’avère incapable de faire un tir de riposte aux coups de l’artillerie vietnamienne, répartie le long des pentes est de la cuvette et parfaitement camouflée. « Nos canons avaient été montés pièce par pièce, reconstitués, puis placés dans des petites grottes. On les sortait pour tirer et aussitôt on les rentrait dans leurs emplacements. Nous appelions cela les « gueules du crapaud », indiquera plus tard un officier Viet.

Bientôt les collines fortifiées Béatrice et Gabrielle tombent sous le déluge du feu ennemi.

Piroth rejette alors complètement la faute sur lui. Le 15 mars 1954, il se rend au bunker de l'état-major et présente ses excuses à ses supérieurs puis retourne dans son abri. Là il dégoupille une grenade sur sa poitrine. De Castries gardera sa mort secrète pendant cinq jours. Il le fait enterrer dans son abri par le médecin-capitaine Le Damany et les aumôniers Heinrich et Trinquand puis fait murer la porte d'entrée.

 

Charles Piroth sera, plus tard, déclaré Mort pour la France. Il était commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre 1939-1945, palme de bronze, avec deux citations à l’ordre de l’Armée, croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs.

 

 

Sources :

  • Archives du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Réseau Twitter.
  • Regard sur l’Indochine, Gallimard, 2015.
  • Mémorial Indochine, Ministère de la Défense, 2014.
  • Archives de l’Ecole de Guerre.

Lire la suite

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Indochine

Publié le 25 Juin 2023

Ils sont morts pour la France en Indochine.

59.734 militaires, de tous grades, sont Morts pour la France durant les 8 années de la guerre d’Indochine.

Voici le détail :

Pour l’armée de Terre :

  • 3 généraux et 8 colonels tués.
  • 18 lieutenants-colonels tués et 1 disparu/non rentré de captivité/mort de maladie.
  • 69 commandants tués et 5 disparus/…
  • 341 capitaines tués et 60 disparus/…
  • 1.140 lieutenants tués et 134 disparus/…
  • 17.810 gradés et soldats légionnaires, Nord-Africains, Africains tués disparus ou non rentrés de captivité.
  • 26.923 gradés et soldats autochtones tués ou non rentrés de captivité.
  • Soit un total de 57.958 pour l’armée de Terre.

Pour la Marine nationale :

  • 27 officiers tués et 53 officiers disparus ou non rentrés de captivité.
  • 39 officier mariniers tués et 157 disparus…
  • 235 matelots tués et 615 disparus…
  • Soit un total pour la Marine nationale de 1.126 tués et disparus.

Pour l’armée de l’Air :

  • 1 général tué.
  • 60 officiers tués et 85 disparus/non rentrés de captivité.
  • 160 sous-officiers tués et 243 disparus/…
  • 49 militaires du rang tués et 52 disparus…
  • Soit un total de 650 tués ou disparus pour l’armée de l’Air.

 

 

Sources :

  • Archives du Souvenir Français d’Issy-les-Moulineaux.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Regard sur l’Indochine, Gallimard, 2015.
  • Mémorial Indochine, Ministère de la Défense, 2014.
  • UNC Infos n°104.

Lire la suite

Rédigé par Souvenir Français Issy

Publié dans #Indochine

Publié le 7 Juin 2023

Un GI français à Omaha Beach.

Dans le cadre de l’ouvrage Les Relais de la Mémoire (Atlante Editions), j’avais rencontré en 2013 Bernard Dargols. Il m’avait raconté son épopée incroyable.

 

Jeune étudiant parisien, Bernard Dargols effectuait un stage à New-York lorsque la guerre éclata en 1939. Sa famille, restée en France, était menacée par les lois antisémites de Vichy. Bernard Dargols décida de s’engager dans l’armée américaine, convaincu qu’il y serait plus utile pour combattre les forces d’occupation. Devenu GI de la Military Intelligence Service après un long entraînement militaire, il débarquait en juin 1944 sur la plage d’Omaha la sanglante, et servit au sein des renseignements militaires.

 

En mars 2012, il s’était confié à sa petite-fille, Caroline Jolivet, qui a sorti le livre Un GI français à Omaha Beach.

Voici un extrait : « J’appréhendais ma rencontre avec les Français, car les bombardements alliés, pour repousser l’ennemi et faciliter notre débarquement, avaient sévèrement touché la Normandie, détruit des villages et fait de nombreuses victimes. Malgré les dégâts causés considérables, ma rencontre avec les Français reste inoubliable. C’était un moment très fort. Quand nous approchions des civils, c’était d’abord l’étonnement, puis souvent des larmes de joie. Les gens ne savaient pas très bien si j’étais américain ou français : ma jeep s’appelait « La Bastille », je portais l’uniforme américain avec le brassard MII et l’emblème de l’Indian Head, mais je parlais parfaitement français, avec un accent parisien. C’est eux qui m’interrogeaient ! La plupart du temps, les Normands s’arrêtaient devant la jeep et nous entouraient jusqu’à ce que quelqu’un s’approche, nous entraîne dans une maison en nous disant : « Tenez, entrez boire un coup, messieurs ! ».

Bernard Dargols, dont le nom a été donné au chemin qui relie le cimetière américain de Colleville à la place d’Omaha Beach, est décédé en 2019, à l’âge de 99 ans.

 

 

Sources :

 

  • Archives du Comité d’Issy du Souvenir Français.
  • Un GI français à Omaha Beach, Editions Ouest France, 14 €.

Lire la suite

Publié le 29 Mai 2023

Le Souvenir Français au Memorial Day.

 

Le Memorial Day est un jour de congé officiel aux Etats-Unis, célébré chaque année le dernier lundi du mois de mai. Il rend hommage aux membres des forces armées des Etats-Unis, morts au combat, toutes guerres confondues. Ce jour est complémentaire du Veterans Day qui rend hommage aux anciens combattants.

Cet hommage aux forces armées prend ses racines à la fin de la guerre de Sécession, où une pratique veut que les tombes des soldats du Nord, comme du Sud, soient décorées de fleurs. Le 5 mai 1868, le Memorial Day est proclamé par le général et représentant de l’Illinois, John Alexander Logan, qui est l’un des précurseurs pour faire de ce jour un jour férié.

A partir de 1882, ce jour devient celui de tous les soldats morts pour la patrie américaine et non plus seulement ceux de la guerre de Sécession. En 1968, le Memorial Day est déplacé au dernier lundi de mai, afin de proposer un week-end de trois jours.

Dans les Hauts-de-Seine, le Memorial Day est célébré chaque année au monument à la mémoire de l’Escadrille Lafayette.

Le Mémorial de l’Escadrille La Fayette commémore le courage et le sacrifice des 250 pilotes américains qui se sont engagés sous le drapeau français avant même l’entrée en guerres des Etats-Unis en avril 1917, sous la dénomination de « La Fayette Flying Corps ». Les 68 membres de l’Escadrille La Fayette morts pendant la guerre sont inhumés dans la crypte située sous l’arche du mémorial et leurs deux commandants français, morts en 1948 et 1950, ont demandé d’y être inhumés aux côtés de leurs camarades américains.

Chaque année, la délégation du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine participe à cette célébration, de même que ses comités, et dépose une gerbe. Cette année, le général de brigade aérienne, Jean-Claude Ichac, président d’honneur du comité d’Issy-les-Moulineaux, a œuvré au titre de la délégation.

 

 

Sources :

 

Le Souvenir Français au Memorial Day.

Lire la suite

Publié le 27 Mai 2023

Aux anciens de Saint-Nicolas morts pour la France.

Paul Demoncy nait à Issy-les-Moulineaux le 20 juillet 1886. C’est une époque où la République française acclame le général Boulanger, considéré comme sauveur de la Patrie et gardien de la morale, de la haute morale portée par les militaires. Il vient d’ailleurs de passer en revue les troupes, stationnées sur l’hippodrome de Longchamp. L’accueil de la population a été délirant.

Paul Demoncy suit ses études et ai admis à l’école Saint-Nicolas d’Issy-les-Moulineaux. A l’époque, l’œuvre de Saint-Nicolas gère trois établissements scolaires : rue de Vaugirard, Issy-les-Moulineaux et Igny.

Appelé sous les drapeaux en août 1914, avec le grade de sous-lieutenant, Paul Demoncy est versé dans le 89e régiment d’infanterie, régiment de Paris dont les casernements sont dans la capitale, à Vincennes et à Sens. Avec cette unité, l’officier participe à la bataille de la Marne en 1914 puis en Argonne l’année suivante.

En 1916, il est de l’assaut sur Bouchavesnes dans la Somme. C’est là qu’il est tué le 25 septembre. Il avait trente ans.

La Salle Saint-Nicolas a donné beaucoup de ses enfants pour la patrie au cours de la Première Guerre mondiale. Dans l’enceinte de l’école d’Issy-les-Moulineaux un monument commémore leur sacrifice. 239 noms sont inscrits sur ce monument.

 

 

Sources :

  • Site France Archives.
  • Site Memorial Gen Web – Contributions de Gérard Peugnet, Claude Richard et Jérôme Charraud.
  • Archives du comité d’Issy-les-Moulineaux du Souvenir Français.
  • Archives de l’école La Salle Saint-Nicolas d’Issy-les-Moulineaux.
  • Site Chtimiste sur les unités engagées pendant la Première Guerre mondiale.
Aux anciens de Saint-Nicolas morts pour la France.

Lire la suite

Publié le 8 Mai 2023

Les missions du Souvenir Français à Issy-les-Moulineaux.

Le Souvenir Français a trois missions :

 

  1. Entretenir le souvenir de celles et ceux qui sont Morts pour la France. Entretenir ces mémoires, c’est aussi entretenir les sépultures.
  2. Conserver la mémoire qu’elle soit collective, lors des commémorations, ou individuelle par des actions ciblées.
  3. Transmettre : en organisant des voyages pour les scolaires sur les lieux de mémoire ; mais il peut aussi s’agir de conférences dans les écoles, de visites de carrés militaires ou bien la transmission de la mémoire au travers d’ouvrages, de sites internet, d’expositions…

 

A Issy-les-Moulineaux et à Vanves, ces trois missions se matérialisent par l’entretien de onze tombes dans les cimetières de ces deux communes (tombes qui étaient en déshérence et qui contiennent un ou plusieurs Morts pour la France, qui, eux, ont droit à une sépulture perpétuelle) ; par l’édition de plusieurs ouvrages au cours de ces dernières années ; par ce site internet, et par les collectes de fonds, qu’il s’agisse de la quête annuelle du Souvenir Français (au moment de la Toussaint) ou de celles du Bleuet de France, les 8 mai et 11 novembre.

 

Ce 8 mai 2023 représentera pour le Comité la 30e quête du Bleuet de France.

 

Soyons généreux et aidons les blessés, leurs familles et les invalides de guerre et d’attentats.

Lire la suite

Publié le 23 Avril 2023

Table ronde sur le Médecin général inspecteur Valérie André.

Ce vendredi 21 avril, le Souvenir Français était invité à participer à la table ronde sur Madame le général Valérie André, en présence d’André Santini, neveu de Valérie André, et de Madame Florence Parly, qui fut ministre des Armées entre 2017 et 2022.

La table ronde était animée par Jean-Marie Durand, journaliste à Philosophie magazine, et avait pour but de présenter les ouvrages de Charles Evans et de Martine Gay.

 

Charles Evans, qui arrivait directement du Nevada (Etats-Unis) est le conservateur fondateur du Hiller Air Museum à Redwood City, en Californie. Il a écrit sur l'histoire de l'aviation pour des publications telles que American History, Aviation et Civil War Times Illustrated et est l'auteur de War of the Aeronauts: A History of Ballooning in the Civil War. Son dernier ouvrage, est dédié à Valérie André et s’intitule : Valérie André-Surgeon, pionneer rescue pilot and her courage under fire.

Martine Gay pilote des avions depuis plus de 25 ans, elle est psychomotricienne de formation, sophrologue et relaxologue, spécialisée dans la gestion du stress et de la fatigue. Elle a notamment publié : Le pilote et sa machine ; Énergie et dynamisme grâce à la sophrologie ; Bien dormir : source d'énergie. Son dernier ouvrage, Colonel Alexis Santini et général Valérie André, épopée de deux pionniers, un couple hors norme, raconte l’histoire de ces deux héros de l’aviation, empreints d’humanisme.

 

Pilote de chasse, héros de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine, titulaire de 15 citations dont 10 à l’ordre de l’armée, commandeur de la Légion d’honneur, créateur de l’Ecole de formation des pilotes d’hélicoptères, le colonel Alexis Santini est aussi le premier à organiser une évacuation sanitaire grâce à des « paniers » fixés aux deux côtés de la cabine. C’était en Indochine et était ainsi créée la première EVASAN (évacuation sanitaire aérienne). C’est dans ce cadre qu’il fait la connaissance d’une jeune neurochirurgienne, nommée Valérie André.

Valérie André réalisera en Indochine, sous le feu de la mitraille, plus de 120 missions, sauvant 168 soldats. Par la suite, elle sera envoyée en Algérie, où elle sauvera encore de nombreux hommes, puis deviendra, en 1976, la première femme à recevoir les galons de général. Elle terminera sa carrière comme directrice régionale du Service de Santé des Armées.

En 2022, pour ses cent ans, la Direction de l’aviation civile a rebaptisé l’héliport de Paris, en « Héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux – Valérie André ».

 

Cette table ronde était passionnante et le Souvenir Français vous encourage à acquérir ces ouvrages.

Lire la suite